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samedi 3 mars 2012

Assemblée nationale : Enfin, les élus de l’UDPS vont siéger

(L'Avenir Quotidien 02/03/2012)

Les élus de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, l’UDPS ont pris l’option de participer aux travaux en plénière de l’Assemblée nationale. Deux semaines de « parlement buissonnier » après l’installation de la chambre basse du parlement et 72 heures après la validation des mandats des députés nationaux, les élus de l’UDPS ont choisi de servir l’Etat Congolais. De ce fait, 55 délégués de la commission spéciale vont amender, actualiser le Règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée nationale endéans 5 jours.
Deux semaines après l’installation du bureau provisoire de l’Assemblée nationale dirigé par le doyen d’âge, l’Udps Nkombo Nkisi secondé de deux benjamins, les élus de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS ne prenaient toujours pas part aux travaux en plénière de l’Assemblée nationale. Raison évoquée : respecter le mot d’ordre du lider maximo Etienne Tshisekedi qui avait annulé les élections présidentielle et législative du 28 novembre 2011.
Septante-deux heures après la validation des mandats des tous les députés nationaux, à l’exception de ceux des circonscriptions à problèmes, les députés nationaux de l’opposition aile UDPS ont jugé bon de rompre leur « parlement buissonnier » et de servir la nation congolaise. Cette décision, a dit l’Honorable Kalonji Mukendi Romain est la résultante d’une longue concertation au sein de cette famille politique : « Comme vous nous avez vus, c’est que nous avons commencé à participer puisqu’il y a eu des préalables entre notre famille politique. Nous venons de terminer, c’est ainsi que nous avions pris l’option de venir siéger », a confirmé l’élu de Miabi, dans le Kasaï-Oriental.
La raison de cette décision est de contribuer à l’édification de la nation et de l’Etat congolais, mettant en première position les intérêts du peuple : « Nous siégeons d’abord pour défendre le peuple et nous avions comme mot d’ordre de la campagne ‘le peuple d’abord’. Nous sommes là pour défendre notre peuple et notre président », plaide Kalonji Mukendi Romain. Il poursuit également que les motifs qui les ont poussés à siéger sont simples : « Nous avons montré à notre président (Ndlr Etienne Tshisekedi) les avantages pour lesquels nous devons être à l’Assemblée nationale et les inconvénients à ne pas y participer. Donc, après avoir analysé tous ces points-là, la majorité (Ndlr des opposants) a décidé de siéger valablement.
Cependant, l’opinion congolaise voudrait savoir si cette décision a l’aval d’Etienne Tshisekedi qui avait annulé les élections en sa qualité de président autoproclamé. L’élu de Miabi dans le Kasaï-Oriental, Kalonji Mukendi Romain a levé l’équivoque à ce sujet : « C’était une façon explicite compte tenu des irrégularités qui avaient eues lieu dans plusieurs circonscriptions électorales », souligne-t-il.
Le motif de cette annulation « 168 CLCR sur 169 sont en contestation. C’est ainsi qu’il avait pris cette décision d’annuler les législatives de tous les partis politiques et sur toute l’étendue de la République. Cette annulation ne concernait pas que les élus de l’Udps, parce qu’il n’a jamais signé un quelconque décret ou une quelconque décision interdisant ses élus (Ndlr de l’Udps) d’aller siéger », se contredit l’élu de Miabi.
L’opinion estime que la décision d’Etienne Tshisekedi n’était que du bluff, tendant à amuser la galerie. Sous pression de ses élus qui ont choisi les avantages financiers que d’être au service d’un homme politique aux caprices politiques puérils d’un président national amoindri, les élus de l’Udps vont participer aux travaux durant les 5 ans de la législature, en tenant bien sûr compte des pressions de leurs électeurs et familles qui ont vu en leurs élus un secours financier certain.
Cinquante-cinq délégués pour une Commission spéciale et technique
Les travaux en plénière d’hier jeudi 01 mars avaient inscrit un seul point au projet d’ordre du jour, à savoir : « La mise en place de la Commission spéciale chargée d’amender et d’actualiser le Règlement d’Ordre Intérieur de l’Assemblée nationale ». 55 délégués ont été choisis à raison de 5 délégués par province pour modifier un document de 232 pages et le conformer à l’esprit de la Constitution telle que modifiée. Cette donne respecte l’esprit de la configuration des deux précédentes commissions en respectant le critère provincial, étant donné que le bureau de l’Assemblée nationale est encore provisoire.
La commission spéciale dispose de 5 jours pour rendre les conclusions de leur travail. Celle-ci doit aussi respecter le même critère d’âge quant à sa mise en place de son bureau dont le président sera le doyen d’âge secondé de deux benjamins. On y retrouve les députés expérimentés en cette matière, à savoir les honorables Pius Muabilu Mbayu Mukala, Christophe Lutundula Pene Apala, Charles Mwando Nsimba, Kalombo Tambwa Francis, Lumeya Dhu Maledi, Matadi Wamba , Mbadu Situ Jacques, Nzau Tshobo Clément, Vuemba Luzamba Jean-Claude, Jaynet Kabila Kyungu , Adèle Kayinda, Delly Sessanga, Ngandu Molomelay Pierre, Mbuyu Kabangu Célestin, Mumba Gama Barthélemy, Didier Manara, Ramazani Shadary, Mutiri wa Bashara Elvis, Justin Bitakwira, etc.
Toutefois, cette commission doit travailler sur base d’un nombre de documents, selon la proposition de l’Honorable Christophe Lutundula Pene Apala, lesquels documents sont : « la Constitution de la République Démocratique du Congo telle que modifiée, le Règlement d’ordre intérieur de la législature précédente, la loi portant statut de l’opposition, la loi relative à la SESOPA et le Code de conduite de l’agent de l’administration publique ». Car, dit-il, ces documents constituent un paquet normatif qui définit le comportement et le travail des députés nationaux durant leur mandat.
Cependant, l’Honorable Christophe Lutundula Pene Apala avait proposé à l’auguste Assemblée que les honorables députés puissent déposer leurs amendements au Règlement intérieur en vue de rester dans le délai. Bref, il souhaite que le service administratif puisse distribuer les textes y relatifs et que les députés nationaux déposent leurs amendements d’ici lundi 05 mars en vue de permettre à la Commission d’examiner et statuer sur les amendements ; ainsi donc la plénière va examiner les amendements et certifier la conformité de la Constitution sur les amendements.
Suite aux propositions de l’Honorable Christophe Lutundula Apala, le délai de 5 jours semble court, ainsi donc le Président du bureau provisoire, Timothée Nkombo Nkisi avait proposé un délai de 10 jours à la plénière et la mise en place d’un bureau de la Commission qui doit respecter le même critère que les commissions précédentes, à savoir un doyen en âge secondé de deux benjamins.
Malheureusement, cette dernière proposition n’a pas attiré l’assentiment de certains honorables députés, tel l’Honorable Franck Diongo. Ce dernier estime donc « que l’opposition risque de ne pas se retrouver avec un schéma préalablement établi ». il estime que la configuration de l’Assemblée nationale où il y a la majorité et l’opposition doit lever deux options en raison des innovations qui viendraient de l’opposition quant à l’installation du bureau de la Commission puisque celle-ci va traiter des matières essentiellement politiques et qui doit avoir deux options politiques et deux compromis.
Cette procédure permettra de faire le travail pendant 5 jours d’une part, et d’autre part sur le plan scientifique, technique, juridique et politique que la Commission soit en mesure de ramener la réponse aux questions que la population attend. Pour Franck Diongo, la Commission n’est pas essentiellement juridique, estime-t-il, où la majorité va imposer à l’opposition l’orientation.
Couper la poire en deux
Quant aux honorables Justin Bitakwira et Emery Okundji estiment que toutes les commissions mises en place ont été soumises au critère d’un doyen d’âge et de deux benjamins. Car, disent- ils, la rédaction du Règlement d’ordre intérieur n’est pas uniquement une question juridique, ni une question politique, elle tient compte des intérêts supérieurs de la nation. Pour l’honorable Justin Bitakwira, « que le président de la Commission soit de la Majorité ou de l’opposition qui sera le doyen d’âge, nous sommes là (Ndlr députés nationaux) pour l’aider et l’orienter positivement ». S’agissant des documents suggérés par l’Honorable Christophe Lutundula Apala, l’Honorable Justin Bitakwira estime que les députés nationaux peuvent se documenter librement.
Enfin, l’Honorable Emery Okundji Ndjovu a estimé quant à lui « que quand on est un véritable élu, celui- là met les intérêts de la nation avant toutes choses et les intérêts du peuple qui l’a mandaté avant son appartenance politique, avant ses couleurs politiques, avant ses intérêts politiques. En tant qu’élu de l’opposition, dans une Assemblée de la Majorité, j’ai fait passer beaucoup de choses à la législature passée puisque j’ai mis avant tout les intérêts du peuple au premier plan. Puisque pour défendre les intérêts du peuple on ne tient pas seulement compte de la spécialité de tel ou tel domaine. Car la diversité crée l’harmonie. Donc, lorsqu’on est dans une étape provisoire, les règles du jeu sont définies en termes de critère d’âge, soit un doyen et de deux benjamins ».

P. Romain Roland

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