(Xinhuanet 30/03/2012)
KINSHASA -- La Mission d'observation électorale de l'union Européenne (MOE UE) dirigée par Madame Mariya Nedelcheva, a proposé jeudi lors de la publication de son rapport final analysant l'ensemble du processus électoral congolais, des recommandations qui visent à améliorer la mise en oeuvre des prochaines échéances électorales en République Démocratique du Congo (RDC) .« Nous apportons ces recommandations qui peuvent améliorer le processus électoral tant dans sa transparence que dans sa crédibilité » a déclaré la chef de la Mission d'Observation électorale, Mme Mariya Nedelcheva .
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait annoncé le 9 décembre 2011 que le président sortant Joseph Kabila vainquer de l'élection présidentielle avec près de 49% des voix contre un peu plus de 32% des suffrages à l'opposant Thisekedi .
Mme Mariya Nedelcheva juge les résultats tels que annoncés par la CENI et suite aux irrégularités ne sont pas crédibles, en revanche, Mme Nedelcheva explique que le manque de transparence ne permet pas à sa mission de se prononcer sur tel ou tel vainqueur.
« Nous notons les éléments qui ont nuis la transparence et à la crédibilité de ces élections », a-t-elle ajouté.
Le premier rapport tiré les conclusions de l' observation de la MOE UE sur le processus électoral mais le second a comme objectif de permettre à la RDC d'organiser prochainement les élections libre, transparente et démocratique.
La MOE UE invite les autorités à ratifier la charte africaine de la Démocratie, des élections et de la Gouvernance. Le texte signé en 2008, consacré notamment la tenue régulière d'élections transparentes, libre et juste. La Mission recommande notamment la composition de la CENI afin de garantir la représentation de la société civile et la parité ce qui contribuerait à sa transparence, indépendance et fiabilité et donc ,au bon déroulement du nouveau cycle électoral.
La mission européenne recommande aussi l'audit du fichier électoral par une structure indépendante et l'abolition des liste d'omis ainsi que l'affichage des résultats au niveau des bureaux de vote dès le jours du scrutin.
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vendredi 30 mars 2012
RDC : 100 jours dans le brouillard
(Le Potentiel 30/03/2012)
20 décembre 2011 – 30 mars 2012. Exactement 100 jours depuis la prestation de serment de Joseph Kabila Kabange en tant que président réélu au terme des élections du 28 novembre 2011. Le temps de la fin de la période de grâce. Le moment idéal de premières évaluations.Le 20 décembre 2011, Joseph Kabila Kabange prêtait serment d’investiture, à la Cité de l’Union africaine, en qualité de président réélu. Ce, au terme de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. A ce jour, le 30 mars 2012, il vient de totaliser 100 jours en sa qualité de président de la République pour un second mandat.
100 jours, le temps conventionnel pour une période de grâce. Elle vient donc de prendre fin. En fait, selon certains, on ne peut parler de «période de grâce » pour un président réélu. Aux affaires depuis son élection en 2006, il a la maîtrise de la situation. Mais qu’à cela ne tienne, ces 100 jours, disons conventionnels, doivent être interprétés comme le moment d’un nouvel élan à prendre pour la poursuite de la gestion des affaires de l’Etat.
Ceci dit, ces 100 jours imposent naturellement les premières évaluations. Le moment idéal de faire un état des lieux, d’apprécier les premiers pas avant de reprendre cette longue marche de ce nouveau quinquennat.
BROUILLARD
A la première lecture de ces 100 jours, les premiers signaux ne sont pas du tout encourageants. Tout se passe encore comme si l’on naviguait à vue, sans repères. Il y a ce fait que depuis le 1er janvier 2012, le gouvernement, même assumant les affaires courantes, ne dispose pas de budget. Certes, la loi prévoit devant ces circonstances, que le gouvernement s’appuie sur le 1/10 du budget précédent pour continuer à gérer l’Etat. Entre-temps, il s’organise à faire voter les crédits provisoires.
Dès lors que l’on ignore le niveau d’exécution du précédent budget, en plus de ce fait que l’Assemblée nationale, autorité budgétaire, a clos la précédente législature sans que le gouvernement ait déposé le projet de loi financière, l’on se demande comment l’Exécutif est en train de s’y prendre. Puisqu’on a évoqué les crédits provisoires, ceux-ci devraient être adoptés par le Sénat. Rien n’a été fait dans ce sens. L’Exécutif, du moins l’équipe qui continue à assumer les affaires courantes, gère dans le brouillard.
Brouillard en ce qui concerne l’Assemblée nationale. Certes, cette institution été mise en place. Malheureusement, la session extraordinaire est élastique à telle enseigne que la Constitution a été violée du fait de la non convocation de la session ordinaire le 15 mars. Il faudra attendre que le Bureau définitif de cette institution soit élu et installé pour que cette session intervienne, avec déjà 15 jours de retard. Au 100ème jour de la prestation de serment du président Kabila, l’Assemblée nationale ne dispose pas de bureau définitif.
Comme si cela ne suffisait pas, on ne peut encore nommer un Premier ministre qui doit provenir de la majorité. Pas de n’importe quelle majorité : une nouvelle majorité parlementaire consécutive à la nomination d’un Informateur le 8 mars et qui a clôturé officiellement sa mission le 28 mars 2012. Une nomination, l’on conviendra avec nous, qui sort de l’ordinaire quelles que soient les bonnes intentions visant à assainir l’environnement politique. Car, en fait, au regard des résultats publiés par la CENI, la nomination d’un Informateur ne s’imposait pas du tout. Mais puisqu’il s’agissait certainement d’une majorité virtuelle, le chef de l’Etat a trouvé sage de nommer un Informateur pour dissiper le brouillard.
Brouillard, c’est cette crise politique qui s’affirme chaque jour. En témoigne justement cette nomination de l’Informateur comme si l’on évitait à reconnaître le mal et la vraie crise. Et pourtant, un problème se pose au niveau de l’Assemblée nationale avec la décision d’un parti politique, l’UDPS, intimant ordre à ses députés, au risque d’être exclus du parti, de ne plus siéger au sein de la Chambre basse. Bien plus, l’UDPS a refusé de s’entretenir avec le ministre belge des Affaires étrangères en séjour à Kinshasa. Car, pour l’ UDPS, le vrai vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, est Etienne Tshisekedi. La communauté internationale est partagée sur ce point. Et pour dissiper les nuages afin qu’il n’y ait plus de brouillard, Didier Reynders a invité les Congolais au dialogue. Le séjour laborieux du ministre belge des Affaires étrangères s’est déroulé donc dans le brouillard avec un résultat mitigé pour autant qu’il n’a rien dit d’officiel sur l’attitude de la Belgique vis-à-vis de la RDC à la suite des élections du 28 novembre 2011.
Le sort de la CENI est maintenant incertain. Critiquée par la communauté nationale et internationale avec les rapports des misions d’observations, notamment le Centre Carter et l’Union européenne, la CENI vient d’être désavouée par toute la clase politique congolaise. Affirmation de l’Informateur Mwando Nsimba. Comment va-t-elle continuer sa mission dès lors que les vrais protagonistes lui ont retiré la confiance ? Va-t-elle demeurer, par défi, dans ce brouillard et préparer les prochaines échéances électorales ? Ce serait une véritable catastrophe. Le bon sens recommande que le bureau de la CENI démissionne.
TRAHISON
Celui qui est perdu dans cet épais brouillard n’est d’autre personne que le peuple congolais. Trahi par une classe politique inconstante ; ignoré par une communauté internationale plus intéressée par des intérêts économiques en cette période de crise financière sans précédent, le peuple congolais vit dans le brouillard le plus épais. Difficile de scruter l’avenir avec espoir dès lors qu’il n’a plus de repères.
Et pourtant, il s’est comporté dignement le 28 novembre 2011 en accomplissant son devoir citoyen en toute responsabilité. Hélas ! Il ne doutait pas qu’un immense brouillard allait couvrir le ciel congolais. Rendant ainsi tout décollage et tout envol hypothétique. Tel est le constat atypique des 100 premiers jours de la présente législature.
Par Le Potentiel
© Copyright Le Potentiel
20 décembre 2011 – 30 mars 2012. Exactement 100 jours depuis la prestation de serment de Joseph Kabila Kabange en tant que président réélu au terme des élections du 28 novembre 2011. Le temps de la fin de la période de grâce. Le moment idéal de premières évaluations.Le 20 décembre 2011, Joseph Kabila Kabange prêtait serment d’investiture, à la Cité de l’Union africaine, en qualité de président réélu. Ce, au terme de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. A ce jour, le 30 mars 2012, il vient de totaliser 100 jours en sa qualité de président de la République pour un second mandat.
100 jours, le temps conventionnel pour une période de grâce. Elle vient donc de prendre fin. En fait, selon certains, on ne peut parler de «période de grâce » pour un président réélu. Aux affaires depuis son élection en 2006, il a la maîtrise de la situation. Mais qu’à cela ne tienne, ces 100 jours, disons conventionnels, doivent être interprétés comme le moment d’un nouvel élan à prendre pour la poursuite de la gestion des affaires de l’Etat.
Ceci dit, ces 100 jours imposent naturellement les premières évaluations. Le moment idéal de faire un état des lieux, d’apprécier les premiers pas avant de reprendre cette longue marche de ce nouveau quinquennat.
BROUILLARD
A la première lecture de ces 100 jours, les premiers signaux ne sont pas du tout encourageants. Tout se passe encore comme si l’on naviguait à vue, sans repères. Il y a ce fait que depuis le 1er janvier 2012, le gouvernement, même assumant les affaires courantes, ne dispose pas de budget. Certes, la loi prévoit devant ces circonstances, que le gouvernement s’appuie sur le 1/10 du budget précédent pour continuer à gérer l’Etat. Entre-temps, il s’organise à faire voter les crédits provisoires.
Dès lors que l’on ignore le niveau d’exécution du précédent budget, en plus de ce fait que l’Assemblée nationale, autorité budgétaire, a clos la précédente législature sans que le gouvernement ait déposé le projet de loi financière, l’on se demande comment l’Exécutif est en train de s’y prendre. Puisqu’on a évoqué les crédits provisoires, ceux-ci devraient être adoptés par le Sénat. Rien n’a été fait dans ce sens. L’Exécutif, du moins l’équipe qui continue à assumer les affaires courantes, gère dans le brouillard.
Brouillard en ce qui concerne l’Assemblée nationale. Certes, cette institution été mise en place. Malheureusement, la session extraordinaire est élastique à telle enseigne que la Constitution a été violée du fait de la non convocation de la session ordinaire le 15 mars. Il faudra attendre que le Bureau définitif de cette institution soit élu et installé pour que cette session intervienne, avec déjà 15 jours de retard. Au 100ème jour de la prestation de serment du président Kabila, l’Assemblée nationale ne dispose pas de bureau définitif.
Comme si cela ne suffisait pas, on ne peut encore nommer un Premier ministre qui doit provenir de la majorité. Pas de n’importe quelle majorité : une nouvelle majorité parlementaire consécutive à la nomination d’un Informateur le 8 mars et qui a clôturé officiellement sa mission le 28 mars 2012. Une nomination, l’on conviendra avec nous, qui sort de l’ordinaire quelles que soient les bonnes intentions visant à assainir l’environnement politique. Car, en fait, au regard des résultats publiés par la CENI, la nomination d’un Informateur ne s’imposait pas du tout. Mais puisqu’il s’agissait certainement d’une majorité virtuelle, le chef de l’Etat a trouvé sage de nommer un Informateur pour dissiper le brouillard.
Brouillard, c’est cette crise politique qui s’affirme chaque jour. En témoigne justement cette nomination de l’Informateur comme si l’on évitait à reconnaître le mal et la vraie crise. Et pourtant, un problème se pose au niveau de l’Assemblée nationale avec la décision d’un parti politique, l’UDPS, intimant ordre à ses députés, au risque d’être exclus du parti, de ne plus siéger au sein de la Chambre basse. Bien plus, l’UDPS a refusé de s’entretenir avec le ministre belge des Affaires étrangères en séjour à Kinshasa. Car, pour l’ UDPS, le vrai vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, est Etienne Tshisekedi. La communauté internationale est partagée sur ce point. Et pour dissiper les nuages afin qu’il n’y ait plus de brouillard, Didier Reynders a invité les Congolais au dialogue. Le séjour laborieux du ministre belge des Affaires étrangères s’est déroulé donc dans le brouillard avec un résultat mitigé pour autant qu’il n’a rien dit d’officiel sur l’attitude de la Belgique vis-à-vis de la RDC à la suite des élections du 28 novembre 2011.
Le sort de la CENI est maintenant incertain. Critiquée par la communauté nationale et internationale avec les rapports des misions d’observations, notamment le Centre Carter et l’Union européenne, la CENI vient d’être désavouée par toute la clase politique congolaise. Affirmation de l’Informateur Mwando Nsimba. Comment va-t-elle continuer sa mission dès lors que les vrais protagonistes lui ont retiré la confiance ? Va-t-elle demeurer, par défi, dans ce brouillard et préparer les prochaines échéances électorales ? Ce serait une véritable catastrophe. Le bon sens recommande que le bureau de la CENI démissionne.
TRAHISON
Celui qui est perdu dans cet épais brouillard n’est d’autre personne que le peuple congolais. Trahi par une classe politique inconstante ; ignoré par une communauté internationale plus intéressée par des intérêts économiques en cette période de crise financière sans précédent, le peuple congolais vit dans le brouillard le plus épais. Difficile de scruter l’avenir avec espoir dès lors qu’il n’a plus de repères.
Et pourtant, il s’est comporté dignement le 28 novembre 2011 en accomplissant son devoir citoyen en toute responsabilité. Hélas ! Il ne doutait pas qu’un immense brouillard allait couvrir le ciel congolais. Rendant ainsi tout décollage et tout envol hypothétique. Tel est le constat atypique des 100 premiers jours de la présente législature.
Par Le Potentiel
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Les résultats des élections en RDC "ne sont pas crédibles"
(La Libre 30/03/2012)
La mission évoque "des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral".Les résultats des élections présidentielle et législatives de fin 2011 en République démocratique du Congo "ne sont pas crédibles" en raison de "nombreuses irrégularités et fraudes", estime la Mission d'observation de l'Union européenne dans un rapport publié jeudi à Kinshasa.
La mission "considère que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne sont pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral", écrit-elle dans son rapport final sur ces scrutins remportés par le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila et l'alliance de partis qui l'ont soutenu.
La Mission d'observation de l'UE (MOE-UE) évoque notamment l'absence d'audit du fichier électoral, le "manque de transparence" lors du nettoyage de ce fichier, le vote sur simple présentation de la carte d'électeur de 3,2 millions d'électeurs, de "multiples incidents de fraude et de bourrages d'urnes" lors du vote le 28 novembre, ou encore une publication des résultats "caractérisée par un profond manque de transparence".
La MOE-UE recommande principalement la "restructuration" de la Céni en y incluant la société civile pour contribuer à "sa transparence, son indépendance et sa fiabilité", un audit du fichier électoral et la mise en place de la Cour constitutionnelle.
Le rôle de cette dernière est actuellement dévolue à la Cour suprême de justice, chargée du contentieux et de proclamer les résultats définitifs des élections, et dont l'indépendance a souvent été mise en cause.
lalibre.be
© Copyright La Libre
La mission évoque "des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral".Les résultats des élections présidentielle et législatives de fin 2011 en République démocratique du Congo "ne sont pas crédibles" en raison de "nombreuses irrégularités et fraudes", estime la Mission d'observation de l'Union européenne dans un rapport publié jeudi à Kinshasa.
La mission "considère que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne sont pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral", écrit-elle dans son rapport final sur ces scrutins remportés par le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila et l'alliance de partis qui l'ont soutenu.
La Mission d'observation de l'UE (MOE-UE) évoque notamment l'absence d'audit du fichier électoral, le "manque de transparence" lors du nettoyage de ce fichier, le vote sur simple présentation de la carte d'électeur de 3,2 millions d'électeurs, de "multiples incidents de fraude et de bourrages d'urnes" lors du vote le 28 novembre, ou encore une publication des résultats "caractérisée par un profond manque de transparence".
La MOE-UE recommande principalement la "restructuration" de la Céni en y incluant la société civile pour contribuer à "sa transparence, son indépendance et sa fiabilité", un audit du fichier électoral et la mise en place de la Cour constitutionnelle.
Le rôle de cette dernière est actuellement dévolue à la Cour suprême de justice, chargée du contentieux et de proclamer les résultats définitifs des élections, et dont l'indépendance a souvent été mise en cause.
lalibre.be
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Exclusif – Elections en RDC, tout ça pour ça
(acte I)(Direct.cd 30/03/2012)
(Direct.cd/Kinshasa) Certains y avaient prédisait un déluge, d’autres parlaient de « l’ivoirisation », et pourtant, deux mois après les élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo (RDC), (presque) rien n’a changé. Joseph Kabila s’est maintenu au pouvoir, Etienne Tshisekedi se croit président et la communauté internationale a quand à elle fermé les yeux sur les irrégularités pourtant largement dénoncées. Tout ça pour ça ! Acte I.La fin de l’année 2011 a été plus qu’agitée pour les congolais de la RDC. 32 millions d’électeurs ont été appelé élire leur président et leurs députés nationaux. La Commission Nationale Électorale Indépendante (Ceni) avait fixé la date du scrutin pour le 28 novembre 2011. Celui-ci fut précédé d’un mois de campagne électorale allant du 28 octobre au 28 novembre 2011.
Une campagne électorale au goût de violences
Le jour même de l’ouverture de la campagne électorale, le 28 octobre 2011, à Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï Oriental, une fillette de 13 ans avait été tuée par une balle perdue tirée par un policier – interpellé depuis – pour disperser une marche de l’opposition, visiblement sulfureuse.
Quelques jours après, divers camps politiques s’activaient déjà dans une violence tant verbale que physique. Des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS, opposition) d’un côté, et du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, au pouvoir) et de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec, parti dirigé par Gabriel Kyungu wa Kumwanza, soutenant le président Kabila) de l’autre, ont lancé les hostilités à coups de pierres dès le 07 novembre 2011 à Lubumbashi.
Les heurts avaient alors paralysé une partie de la ville, où des vitres de commerces avaient été brisées, des banques fermées, un véhicule avec des vivres pillé et des passants dévalisés.
La police s’était interposée entre les deux groupes et le calme était revenu en fin de journée. Le jour suivant, des heurts entre pro-UDPS et pro-Unafec feront une quinzaine de blessés.
Ces incidents avaient alors intervenus 24 après l’interview téléphonique du leader de l’UDPS, Eteienne Tshisekedi, sur la Radio Lisanga Télévision (RLTV), émettant depuis Kinshasa, où M. Tshisekedi s’était autoproclamé “président de la République” et avait lancé au “gouvernement un ultimatum de 48 heures” pour relâcher ses “combattants” arrêtés lors de manifestations, notamment à Kinshasa.
“Sinon j’appelle les combattants partout dans le pays à aller dans les prisons, à casser les portes des prisons et à libérer ces combattants”, avait-il menacé, depuis l’Afrique du Sud où il se trouvait.
A la suite de ces propos, le gouvernement avait coupé le signal de la RLTV, propriété d’un député de l’opposition. Il s’agit d’une “mesure conservatoire” avant l’examen du dossier par l’autorité de régulation des médias, avait précisé le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, à l’AFP.
Des violences pré-électorales avaient également eu lieu dimanche, le 06 novembre 2011 à Goma, chef-lieu du Nord Kivu (est), où des jeunes avaient dressé des barricades dans la principale rue de la ville en réaction à la disparition du chanteur local Fabrice Mufirista, proche de l’opposant Vital Kamerhe, un ancien proche du président Joseph Kabila qui se présente aussi comme candidat à la présidentielle.
Enlevé le 04 novembre 2011 soir à Goma par des hommes armés non identifiés, le chanteur, très connu dans la région, avait été retrouvé vivant quelques jours après en banlieue de la ville, “ligoté et les yeux bandés, dans un état de traumatisme avancé”, selon les autorités provinciales.
Au moins dix-huit civils ont été tués et une centaine « gravement blessés », principalement par les forces de sécurité congolaises, du 26 au 28 novembre 2011, en marge des élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo, affirmera le 2 décembre 2011, l’ONG Human Rights Watch (HRW). Selon HRW, la plupart des victimes, dont quatorze dans la capitale Kinshasa, ont été tuées « par des soldats de la garde républicaine », l’ex-garde présidentielle.
Tous les meetings prévus au dernier jour de la campagne, y compris celui que devait tenir le président sortant Joseph Kabila, furent interdits à Kinshasa à la suite de la mort d’un homme, tué par un jet de pierre à la tête, avait annoncé plus tôt à l’AFP le général Jean de Dieu Oleko.
Des forces de police avaient par la suite bloqué le convoi d’Etienne Tshisekedi, qui aller tenir un dernier meeting au centre ville, malgré l’interdiction officielle de tout rassemblement politique.
Tous ces incidents servaient alors d’ingrédients à la future situation pro-électorale où l’évidence d’un scrutin chaotique voir frauduleux en approche, facilitait d’office un climat de contestation et qui sait, de guerre.
A suivre le 31 mars 2012. : Acte II – Tout ça pour ça, le scrutin en question.
Rédaction Direct.cd, Benjamin Litsani Choukran, Ruddy Ndony, Eric Mingeni et Filip Kabeya.
Sources : AFP, AP, Radio Okapi et Cie.
Publié par La Rédaction, le 29 mars 2012
© Copyright Direct.cd
(Direct.cd/Kinshasa) Certains y avaient prédisait un déluge, d’autres parlaient de « l’ivoirisation », et pourtant, deux mois après les élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo (RDC), (presque) rien n’a changé. Joseph Kabila s’est maintenu au pouvoir, Etienne Tshisekedi se croit président et la communauté internationale a quand à elle fermé les yeux sur les irrégularités pourtant largement dénoncées. Tout ça pour ça ! Acte I.La fin de l’année 2011 a été plus qu’agitée pour les congolais de la RDC. 32 millions d’électeurs ont été appelé élire leur président et leurs députés nationaux. La Commission Nationale Électorale Indépendante (Ceni) avait fixé la date du scrutin pour le 28 novembre 2011. Celui-ci fut précédé d’un mois de campagne électorale allant du 28 octobre au 28 novembre 2011.
Une campagne électorale au goût de violences
Le jour même de l’ouverture de la campagne électorale, le 28 octobre 2011, à Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï Oriental, une fillette de 13 ans avait été tuée par une balle perdue tirée par un policier – interpellé depuis – pour disperser une marche de l’opposition, visiblement sulfureuse.
Quelques jours après, divers camps politiques s’activaient déjà dans une violence tant verbale que physique. Des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS, opposition) d’un côté, et du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, au pouvoir) et de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec, parti dirigé par Gabriel Kyungu wa Kumwanza, soutenant le président Kabila) de l’autre, ont lancé les hostilités à coups de pierres dès le 07 novembre 2011 à Lubumbashi.
Les heurts avaient alors paralysé une partie de la ville, où des vitres de commerces avaient été brisées, des banques fermées, un véhicule avec des vivres pillé et des passants dévalisés.
La police s’était interposée entre les deux groupes et le calme était revenu en fin de journée. Le jour suivant, des heurts entre pro-UDPS et pro-Unafec feront une quinzaine de blessés.
Ces incidents avaient alors intervenus 24 après l’interview téléphonique du leader de l’UDPS, Eteienne Tshisekedi, sur la Radio Lisanga Télévision (RLTV), émettant depuis Kinshasa, où M. Tshisekedi s’était autoproclamé “président de la République” et avait lancé au “gouvernement un ultimatum de 48 heures” pour relâcher ses “combattants” arrêtés lors de manifestations, notamment à Kinshasa.
“Sinon j’appelle les combattants partout dans le pays à aller dans les prisons, à casser les portes des prisons et à libérer ces combattants”, avait-il menacé, depuis l’Afrique du Sud où il se trouvait.
A la suite de ces propos, le gouvernement avait coupé le signal de la RLTV, propriété d’un député de l’opposition. Il s’agit d’une “mesure conservatoire” avant l’examen du dossier par l’autorité de régulation des médias, avait précisé le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, à l’AFP.
Des violences pré-électorales avaient également eu lieu dimanche, le 06 novembre 2011 à Goma, chef-lieu du Nord Kivu (est), où des jeunes avaient dressé des barricades dans la principale rue de la ville en réaction à la disparition du chanteur local Fabrice Mufirista, proche de l’opposant Vital Kamerhe, un ancien proche du président Joseph Kabila qui se présente aussi comme candidat à la présidentielle.
Enlevé le 04 novembre 2011 soir à Goma par des hommes armés non identifiés, le chanteur, très connu dans la région, avait été retrouvé vivant quelques jours après en banlieue de la ville, “ligoté et les yeux bandés, dans un état de traumatisme avancé”, selon les autorités provinciales.
Au moins dix-huit civils ont été tués et une centaine « gravement blessés », principalement par les forces de sécurité congolaises, du 26 au 28 novembre 2011, en marge des élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo, affirmera le 2 décembre 2011, l’ONG Human Rights Watch (HRW). Selon HRW, la plupart des victimes, dont quatorze dans la capitale Kinshasa, ont été tuées « par des soldats de la garde républicaine », l’ex-garde présidentielle.
Tous les meetings prévus au dernier jour de la campagne, y compris celui que devait tenir le président sortant Joseph Kabila, furent interdits à Kinshasa à la suite de la mort d’un homme, tué par un jet de pierre à la tête, avait annoncé plus tôt à l’AFP le général Jean de Dieu Oleko.
Des forces de police avaient par la suite bloqué le convoi d’Etienne Tshisekedi, qui aller tenir un dernier meeting au centre ville, malgré l’interdiction officielle de tout rassemblement politique.
Tous ces incidents servaient alors d’ingrédients à la future situation pro-électorale où l’évidence d’un scrutin chaotique voir frauduleux en approche, facilitait d’office un climat de contestation et qui sait, de guerre.
A suivre le 31 mars 2012. : Acte II – Tout ça pour ça, le scrutin en question.
Rédaction Direct.cd, Benjamin Litsani Choukran, Ruddy Ndony, Eric Mingeni et Filip Kabeya.
Sources : AFP, AP, Radio Okapi et Cie.
Publié par La Rédaction, le 29 mars 2012
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Assemblée nationale-CSJ : Le bras de fer évité de justesse
(L'Avenir Quotidien 30/03/2012)
Hier à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le bras de fer a été évité de justesse entre la Chambre basse et la Cour suprême de justice. Et ce, au sujet de l’article 22 du projet du Règlement intérieur qui a été rejeté par la Haute cour. Comme il fallait s’y attendre, après le rejet de cet article, il revenait à l’Assemblée nationale de se conformer à cet arrêt, faute de quoi on tomberait facilement en un bras de fer entre les deux Institutions appelées du reste à travailler en parfaite collaboration. Ainsi, sa reformulation permet une représentativité de toutes les forces politiques en présence à l’Assemblée nationale.Après son adoption par la plénière, l’article 22 qui a été élaboré en référence au même article du règlement intérieur passé devra être renvoyé à la Cour suprême de justice pour conformité à la Constitution. Grâce à l’honorable Lambert Mende, l’Assemblée nationale a respecté les prescrits de l’article 151 alinéa 2 de la Constitution qui stipule : « le pouvoir législatif ne peut ni statuer sur des différends juridictionnels, ni modifier une décision de justice, ni s’opposer à son exécution ». Car, modifier ou s’opposer à un arrêt de la Cour suprême de justice conduirait le pays à un blocage qui ne serait profitable à personne.
En effet, tout en déclarant conforme à la Constitution le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale le lundi 26 mars dernier, la Cour suprême de justice avait néanmoins rejeté l’article 22 de ce même Règlement intérieur, parce que jugé discriminatoire et en violation de l’article 13 de la Constitution de la République.
Selon l’article 22 du Règlement intérieur, le Bureau devait être constitué des membres issus de la majorité et de l’opposition politique de l’Assemblée nationale. « A cet effet, les groupes parlementaires de l’opposition politique jouissent d’un droit de représentation proportionnelle à leur poids numérique au sein de l’Assemblée nationale, aussi bien au niveau du Bureau que des commissions permanentes … »
Comme nous l’avons eu à le souligner, cet article a été jugé discriminatoire et en violation de l’article 13 de la Constitution qui stipule : « Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique ».
Les forces en présence à l’Assemblée nationale
En effet, après cet arrêt de la Haute cour, il revenait à l’Assemblée nationale de se réunir, et de trouver quelle réponse réservée. Et il a fallu que l’honorable Lambert Mende Omalanga prenne la parole pour proposer à ses collègues la nouvelle formulation de l’article 22 et dont la composition des membres du Bureau de l’Assemblée nationale devra tenir compte des forces en présence. Cette proposition a été saluée par toute la Majorité qui n’a pas hésité un seul instant à l’adopter. Voilà qui met ainsi fin à cette situation que d’aucuns qualifiaient à tort d’un bras de fer entre les deux Institutions de la République.
Même si l’opposition à l’Assemblée nationale a manifesté une certaine déception, il faut dire que le terme « forces en présence » voudrait tout simplement permettre à ce Bureau de l’Assemblée nationale de se constituer non seulement avec la Majorité et l’opposition, mais aussi avec toutes les autres forces comme les indépendants, les non-inscrits, etc. Sinon, la première formulation de l’article 22 du projet du Règlement intérieur fermait la porte à toutes ces catégories. Ce qui a contraint aux hauts magistrats d’user de leur sagesse pour parvenir à écarter cet article jugé discriminatoire.
Aller vers le consensus
Il sied de souligner qu’en politique, il n’est pas sage que toutes les questions fassent l’objet d’une loi. Certaines questions, même si elles sont non négligeables, peuvent faire l’objet du consensus sans pour autant toucher les sensibilités des uns et des autres. Voilà pourquoi au niveau de l’Assemblée nationale, on ne pouvait pas se permettre de dire que le Bureau doit être constitué des membres issus de la Majorité et de l’opposition, d’autant plus que pour les commissions permanentes au sein de l’Assemblée nationale, c’est le consensus qui a été utilisé.
Il faut aussi dire que la représentation de l’opposition dans le Bureau de l’Assemblée nationale est un choix, même si il faut toujours le faire sur base d’un consensus. Et c’est la manière de l’exercer qui compte. Ceci, parce que pour qu’une démocratie fonctionne normalement, on a toujours besoin de la Majorité et de la minorité, même s’il y a des indépendants. Dans l’avenir, l’on devra éviter de réserver un quota dans la loi comme c’est le cas à la CENI. Voilà qui justifie les problèmes qu’elle rencontre actuellement.
Cette idée n’est pas totalement partagée par tout le monde. Pour certains, la Majorité ayant gagné les élections, il lui revient d’occuper tous les postes au sein du Bureau de l’Assemblée nationale pour éviter tout blocage. Pour cette catégorie des Congolais, l’opposition à travers ses membres, sera toujours tenté de bloquer le travail. Parce qu’elle sait qu’au finish, c’est le bilan de la Majorité qui sera pris en compte et non le contraire. Comme pour dire que la Majorité doit gérer et l’opposition doit se contenter de faire des critiques constructives.
Dans le camp de l’opposition, on a lu une certaine inquiétude quant à la formulation qui a été proposée par Lambert Mende. Pour certains, le terme tel qu’utilisé prête à confusion et la Majorité pourra se comporter comme d’habitude. Ainsi, cette Majorité ne pourra rien donner à l’opposition et celle-ci doit se contenter du second rôle. Il faut aussi dire que l’opposition s’est battue pour que le quota soit coulé en termes d’une loi ou d’un Règlement. Une position que la Cour suprême de justice a non seulement rejeté, mais l’Assemblée nationale ne pouvait pas faire autrement, au risque de mettre des cales dans le fonctionnement normal des Institutions. Plus de 100 jours après son investiture, Joseph Kabila a intérêt que l’Assemblée nationale se dote d’un Bureau définitif et que le Gouvernement soit composé pour relever pas mal de défis.
L’Avenir
© Copyright L'Avenir Quotidien
Hier à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le bras de fer a été évité de justesse entre la Chambre basse et la Cour suprême de justice. Et ce, au sujet de l’article 22 du projet du Règlement intérieur qui a été rejeté par la Haute cour. Comme il fallait s’y attendre, après le rejet de cet article, il revenait à l’Assemblée nationale de se conformer à cet arrêt, faute de quoi on tomberait facilement en un bras de fer entre les deux Institutions appelées du reste à travailler en parfaite collaboration. Ainsi, sa reformulation permet une représentativité de toutes les forces politiques en présence à l’Assemblée nationale.Après son adoption par la plénière, l’article 22 qui a été élaboré en référence au même article du règlement intérieur passé devra être renvoyé à la Cour suprême de justice pour conformité à la Constitution. Grâce à l’honorable Lambert Mende, l’Assemblée nationale a respecté les prescrits de l’article 151 alinéa 2 de la Constitution qui stipule : « le pouvoir législatif ne peut ni statuer sur des différends juridictionnels, ni modifier une décision de justice, ni s’opposer à son exécution ». Car, modifier ou s’opposer à un arrêt de la Cour suprême de justice conduirait le pays à un blocage qui ne serait profitable à personne.
En effet, tout en déclarant conforme à la Constitution le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale le lundi 26 mars dernier, la Cour suprême de justice avait néanmoins rejeté l’article 22 de ce même Règlement intérieur, parce que jugé discriminatoire et en violation de l’article 13 de la Constitution de la République.
Selon l’article 22 du Règlement intérieur, le Bureau devait être constitué des membres issus de la majorité et de l’opposition politique de l’Assemblée nationale. « A cet effet, les groupes parlementaires de l’opposition politique jouissent d’un droit de représentation proportionnelle à leur poids numérique au sein de l’Assemblée nationale, aussi bien au niveau du Bureau que des commissions permanentes … »
Comme nous l’avons eu à le souligner, cet article a été jugé discriminatoire et en violation de l’article 13 de la Constitution qui stipule : « Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique ».
Les forces en présence à l’Assemblée nationale
En effet, après cet arrêt de la Haute cour, il revenait à l’Assemblée nationale de se réunir, et de trouver quelle réponse réservée. Et il a fallu que l’honorable Lambert Mende Omalanga prenne la parole pour proposer à ses collègues la nouvelle formulation de l’article 22 et dont la composition des membres du Bureau de l’Assemblée nationale devra tenir compte des forces en présence. Cette proposition a été saluée par toute la Majorité qui n’a pas hésité un seul instant à l’adopter. Voilà qui met ainsi fin à cette situation que d’aucuns qualifiaient à tort d’un bras de fer entre les deux Institutions de la République.
Même si l’opposition à l’Assemblée nationale a manifesté une certaine déception, il faut dire que le terme « forces en présence » voudrait tout simplement permettre à ce Bureau de l’Assemblée nationale de se constituer non seulement avec la Majorité et l’opposition, mais aussi avec toutes les autres forces comme les indépendants, les non-inscrits, etc. Sinon, la première formulation de l’article 22 du projet du Règlement intérieur fermait la porte à toutes ces catégories. Ce qui a contraint aux hauts magistrats d’user de leur sagesse pour parvenir à écarter cet article jugé discriminatoire.
Aller vers le consensus
Il sied de souligner qu’en politique, il n’est pas sage que toutes les questions fassent l’objet d’une loi. Certaines questions, même si elles sont non négligeables, peuvent faire l’objet du consensus sans pour autant toucher les sensibilités des uns et des autres. Voilà pourquoi au niveau de l’Assemblée nationale, on ne pouvait pas se permettre de dire que le Bureau doit être constitué des membres issus de la Majorité et de l’opposition, d’autant plus que pour les commissions permanentes au sein de l’Assemblée nationale, c’est le consensus qui a été utilisé.
Il faut aussi dire que la représentation de l’opposition dans le Bureau de l’Assemblée nationale est un choix, même si il faut toujours le faire sur base d’un consensus. Et c’est la manière de l’exercer qui compte. Ceci, parce que pour qu’une démocratie fonctionne normalement, on a toujours besoin de la Majorité et de la minorité, même s’il y a des indépendants. Dans l’avenir, l’on devra éviter de réserver un quota dans la loi comme c’est le cas à la CENI. Voilà qui justifie les problèmes qu’elle rencontre actuellement.
Cette idée n’est pas totalement partagée par tout le monde. Pour certains, la Majorité ayant gagné les élections, il lui revient d’occuper tous les postes au sein du Bureau de l’Assemblée nationale pour éviter tout blocage. Pour cette catégorie des Congolais, l’opposition à travers ses membres, sera toujours tenté de bloquer le travail. Parce qu’elle sait qu’au finish, c’est le bilan de la Majorité qui sera pris en compte et non le contraire. Comme pour dire que la Majorité doit gérer et l’opposition doit se contenter de faire des critiques constructives.
Dans le camp de l’opposition, on a lu une certaine inquiétude quant à la formulation qui a été proposée par Lambert Mende. Pour certains, le terme tel qu’utilisé prête à confusion et la Majorité pourra se comporter comme d’habitude. Ainsi, cette Majorité ne pourra rien donner à l’opposition et celle-ci doit se contenter du second rôle. Il faut aussi dire que l’opposition s’est battue pour que le quota soit coulé en termes d’une loi ou d’un Règlement. Une position que la Cour suprême de justice a non seulement rejeté, mais l’Assemblée nationale ne pouvait pas faire autrement, au risque de mettre des cales dans le fonctionnement normal des Institutions. Plus de 100 jours après son investiture, Joseph Kabila a intérêt que l’Assemblée nationale se dote d’un Bureau définitif et que le Gouvernement soit composé pour relever pas mal de défis.
L’Avenir
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RDC : la balkanisation en marche
(Le Potentiel 30/03/2012)
Les auteurs de l’éclatement du Congo ne désarment pas. Ils débordent d’imagination pour concrétiser leur vaste plan machiavélique. Tel est le cas de cette «négociation» autour du delta de la Ruzizi, entre la RDC et le Burundi. La balkanisation de la RDC est en marche.
Lorsque le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda avaient brandi le prétexte sécuritaire pour agresser la République démocratique du Congo, en s’appuyant sur la présence des Interahamwe, les FDLR, on ne s’imaginait pas qu’il s’agissait là du début du complot de la balkanisation de la RDC. Le temps a fini par donner raison aux Congolais qui dénonçaient l’occupation de leur territoire par des pays étrangers. Tout le tralala bien orchestré depuis la tribune des Nations unies et cette kyrielle de conférences, de négociations, ne visaient qu’à fatiguer les Congolais.
Mais face à la résistance de ce même peuple congolais, les faiseurs de guerre ont changé le fusil d’épaule pour se manifester sur le plan économique. Outre le pillage systématique des richesses nationales dans le but d’affaiblir davantage la RDC, ils se sont illustrés par des «plans» tout aussi funestes que le complot lui-même et s’appuient sur «le partage des ressources» sous le principe de «la commercialisation responsable des ressources» de la région des Grands Lacs. Les auteurs de ces plans n’ont même pas hésité à demander à la RDC de partager ses ressources avec ses voisins, notamment le Rwanda. Entre-temps, dans ce pays, l’on s’employait à créer une «zone franche», une sorte de «paradis fiscal» pour mieux contrôler les revenus de la vente des richesses congolaises. Et dans les couloirs du département d’Etat à Washington, l’on disait que le «Kivu appartenait déjà au Rwanda». Allusion faite aux déclarations d’Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines dans une interview postée sur Youtube. net
Pendant qu’on y réfléchit encore pour maîtriser les tenants et les aboutissants de ces «plans de partage en commun des ressources de la RDC», voilà qu’on enregistre des indices sérieux qui renforcent l’inquiétude.
Le premier, et toujours le même prétexte, est d’ordre sécuritaire. En effet, le Burundi, par la bouche du général Evariste Ndishimiye, chef de cabinet du président burundais en charge des questions militaires «demande au gouvernement congolais de renforcer le contrôle à la frontière pour ne pas servir de bases arrières aux rebelles du FNL». Selon le pouvoir de Bujumbura, les rebelles du FNL se replient dans la forêt de Rukoko, en RDC, pour s’organiser et attaquer le Burundi, en vue de déstabiliser ses institutions. Cela rappelle la question des FDLR. Il y eut des opérations militaires conjointes avec le Rwanda pour les neutraliser. Rien n’y fit jusqu’à ce jour. Les FDLR sont toujours là et l’on donne l’impression de s’accommoder avec leur présence. Une implantation déguisée, diraient certains. Aussi, cette attitude de Bujumbura n’est pas du tout un fait divers. Elle découle d’une logique bien établie avec un objectif bien précis.
DELTA DE LA RUZIZI
Deuxième indice qui renforce le premier, et c’est le plus inquiétant, c’est la discussion autour du delta de la Ruzizi, entre la RDC et le Burundi.
Une commission mixte a déjà été mise sur pied et a tenu deux importantes séances de travail, à Bukavu et à Bujumbura. La discussion porte sur la démarcation de la frontière commune. Le point focal est bien sûr le delta de la Ruzizi au niveau de Gatumba et Kabonga, et qui accuserait une superficie d’au moins 8 000 km2.
Il serait question de «clarifier» ces zones d’ombre. D’autant que Bujumbura envisagerait la remise en cause l’Arrangement du 14 mai 1910 signé entre le Royaume de Belgique et l’Allemagne. Mais selon la Convention de Bruxelles d’août 1910 qui prend en compte cet arrangement de mai 1910, ensuite la Convention de Berlin de 26 août 1910 donnant instruction à la Commission mixte belgo-germano-britannique, cette limitation part du Lac Kivu au Lac Tanganyika, du nord au sud. Et il est souligné que cette frontière est constituée par la ligne médiane. «Cette solution, généralement bien admise, est d’ailleurs conforme aux principes de droit international public, à la déclaration de neutralité du 1er août 1885, à la déclaration de Bruxelles du 18 décembre 18 décembre 1894, à l’esprit de la Convention du 8 novembre 1894 par laquelle l’Allemagne a reconnu l’Etat Indépendant du Congo et à la convention belgo-allemande du 11 août 1910 approuvant l’arrangement de frontière du 14 mai 1910», lit-on dans les textes officiels.
La question qui préoccupe est celle de savoir les vrais mobiles qui pourraient justifier une éventuelle démarche commune de la RDC et du Burundi à remettre en cause les frontières héritées de la colonisation et lors des indépendances africaines. Pourquoi en ce moment précis ?
Des analystes voient en cette démarche subtile, une façon pour le Burundi d’exercer une pression sur la RDC au Nord-Kivu à l’image du Rwanda au Sud-Kivu où sa présence est omniprésente. Comme si déjà on se partageait la RDC à partir des deux Kivu.
Le prochain Parlement a du pain sur la planche. Car, il ne s’agit rien d’autre que des ballons d’essai en vue de porter, le moment venu, l’estocade pour réaliser le projet funeste de la balkanisation de la RDC.
NOUVELLES VILLES ET COMMUNES AU NORD-KIVU
Entre les deux indices, les observateurs sont surpris d’une autre chose ; le Décret 012/11 du 12 février 2012 portant création de trois villes et plusieurs communes dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit de nouvelles villes suivantes : Luholu (avec comme communes Kayna, Kirumba, Luofu et Mighobwe), Oïcha (avec Asefu, Mamundioma et Mbimbi), Rutshuru (avec Buzito, Katemba, Kiringa et Mahungo)…. Et les communes ci-après Bambo, Bulongo, Hombo-Nord, Kanyabayonga, Kaseghe, Kasindi, Kibirizi, Kibumba, Kilambo, Kipese, Kirungu, Kitsombiro, Kyondo, Lubero, Luoto, Mangina, Masereka, Masisi, Mubi, Ndjingala, Ngungu, Njiapanda, Nyamilima, Nyamitaba, Nyanzale, Pinga, Bushimoo, Rubaya, Sake, Tshengerero, Walikale….
Admettons que ce décret soit conforme à la loi. Pourquoi a-t-il été pris en période transitoire alors que l’on est en train de mettre en place les nouvelles institutions ? En effet, l’Assemblée nationale n’a pas encore de bureau définitif, pas de Premier ministre ni de gouvernement issus des élections. Qu’est-ce qui motive cette précipitation qui ne concerne que la province du Nord-Kivu ? Dire qu’actuellement, dans cette province, les conflits fonciers font rage avec ces mouvements massifs de déplacement et d’arrivée des populations ainsi que des réfugiés, il y a à craindre que ce découpage pose de réels problèmes.
Il y a anguille sous roche. De là, à conclure que l’on est en train de placer une bombe à retardement, il n’y a qu’un pas à franchir pour affirmer cette hypothèse. En effet, selon des investigations menées, ce décret a été porté à la connaissance du public juste après l’audience que le Premier ministre intérimaire a accordée au gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku. Cette coïncidence curieuse suscite de nombreuses interrogations et rejoint des analyses autour du «dépeuplement, peuplement ou implantations» dans les deux Kivu. Ces nouvelles villes et communes ont-elles été décidées à dessein ? Serait-ce en prévision de prochaines élections provinciales et municipales ou en fonction de la mise en place ou réforme de l’Administration publique et Entités territoriales ? Autant d’interrogations pertinentes.
Au demeurant, tout se passe comme si les événements se recoupaient. On s’emploie ainsi à tourner en bourrique toute la classe politique par des «crises politiciennes» programmées pour prouver à la face du monde son incapacité à diriger un pays aux dimensions géographiques de la RDC, aux nombreuses richesses incontrôlées. Pendant ce temps, s’effectue un travail en profondeur afin de tourner aussi tout le peuple congolais en dérision. L’effet de surprise consistera à placer les Congolais devant un fait accompli. Pilule difficile à avaler.
Par Le Potentiel
© Copyright Le Potentiel
Les auteurs de l’éclatement du Congo ne désarment pas. Ils débordent d’imagination pour concrétiser leur vaste plan machiavélique. Tel est le cas de cette «négociation» autour du delta de la Ruzizi, entre la RDC et le Burundi. La balkanisation de la RDC est en marche.
Lorsque le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda avaient brandi le prétexte sécuritaire pour agresser la République démocratique du Congo, en s’appuyant sur la présence des Interahamwe, les FDLR, on ne s’imaginait pas qu’il s’agissait là du début du complot de la balkanisation de la RDC. Le temps a fini par donner raison aux Congolais qui dénonçaient l’occupation de leur territoire par des pays étrangers. Tout le tralala bien orchestré depuis la tribune des Nations unies et cette kyrielle de conférences, de négociations, ne visaient qu’à fatiguer les Congolais.
Mais face à la résistance de ce même peuple congolais, les faiseurs de guerre ont changé le fusil d’épaule pour se manifester sur le plan économique. Outre le pillage systématique des richesses nationales dans le but d’affaiblir davantage la RDC, ils se sont illustrés par des «plans» tout aussi funestes que le complot lui-même et s’appuient sur «le partage des ressources» sous le principe de «la commercialisation responsable des ressources» de la région des Grands Lacs. Les auteurs de ces plans n’ont même pas hésité à demander à la RDC de partager ses ressources avec ses voisins, notamment le Rwanda. Entre-temps, dans ce pays, l’on s’employait à créer une «zone franche», une sorte de «paradis fiscal» pour mieux contrôler les revenus de la vente des richesses congolaises. Et dans les couloirs du département d’Etat à Washington, l’on disait que le «Kivu appartenait déjà au Rwanda». Allusion faite aux déclarations d’Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines dans une interview postée sur Youtube. net
Pendant qu’on y réfléchit encore pour maîtriser les tenants et les aboutissants de ces «plans de partage en commun des ressources de la RDC», voilà qu’on enregistre des indices sérieux qui renforcent l’inquiétude.
Le premier, et toujours le même prétexte, est d’ordre sécuritaire. En effet, le Burundi, par la bouche du général Evariste Ndishimiye, chef de cabinet du président burundais en charge des questions militaires «demande au gouvernement congolais de renforcer le contrôle à la frontière pour ne pas servir de bases arrières aux rebelles du FNL». Selon le pouvoir de Bujumbura, les rebelles du FNL se replient dans la forêt de Rukoko, en RDC, pour s’organiser et attaquer le Burundi, en vue de déstabiliser ses institutions. Cela rappelle la question des FDLR. Il y eut des opérations militaires conjointes avec le Rwanda pour les neutraliser. Rien n’y fit jusqu’à ce jour. Les FDLR sont toujours là et l’on donne l’impression de s’accommoder avec leur présence. Une implantation déguisée, diraient certains. Aussi, cette attitude de Bujumbura n’est pas du tout un fait divers. Elle découle d’une logique bien établie avec un objectif bien précis.
DELTA DE LA RUZIZI
Deuxième indice qui renforce le premier, et c’est le plus inquiétant, c’est la discussion autour du delta de la Ruzizi, entre la RDC et le Burundi.
Une commission mixte a déjà été mise sur pied et a tenu deux importantes séances de travail, à Bukavu et à Bujumbura. La discussion porte sur la démarcation de la frontière commune. Le point focal est bien sûr le delta de la Ruzizi au niveau de Gatumba et Kabonga, et qui accuserait une superficie d’au moins 8 000 km2.
Il serait question de «clarifier» ces zones d’ombre. D’autant que Bujumbura envisagerait la remise en cause l’Arrangement du 14 mai 1910 signé entre le Royaume de Belgique et l’Allemagne. Mais selon la Convention de Bruxelles d’août 1910 qui prend en compte cet arrangement de mai 1910, ensuite la Convention de Berlin de 26 août 1910 donnant instruction à la Commission mixte belgo-germano-britannique, cette limitation part du Lac Kivu au Lac Tanganyika, du nord au sud. Et il est souligné que cette frontière est constituée par la ligne médiane. «Cette solution, généralement bien admise, est d’ailleurs conforme aux principes de droit international public, à la déclaration de neutralité du 1er août 1885, à la déclaration de Bruxelles du 18 décembre 18 décembre 1894, à l’esprit de la Convention du 8 novembre 1894 par laquelle l’Allemagne a reconnu l’Etat Indépendant du Congo et à la convention belgo-allemande du 11 août 1910 approuvant l’arrangement de frontière du 14 mai 1910», lit-on dans les textes officiels.
La question qui préoccupe est celle de savoir les vrais mobiles qui pourraient justifier une éventuelle démarche commune de la RDC et du Burundi à remettre en cause les frontières héritées de la colonisation et lors des indépendances africaines. Pourquoi en ce moment précis ?
Des analystes voient en cette démarche subtile, une façon pour le Burundi d’exercer une pression sur la RDC au Nord-Kivu à l’image du Rwanda au Sud-Kivu où sa présence est omniprésente. Comme si déjà on se partageait la RDC à partir des deux Kivu.
Le prochain Parlement a du pain sur la planche. Car, il ne s’agit rien d’autre que des ballons d’essai en vue de porter, le moment venu, l’estocade pour réaliser le projet funeste de la balkanisation de la RDC.
NOUVELLES VILLES ET COMMUNES AU NORD-KIVU
Entre les deux indices, les observateurs sont surpris d’une autre chose ; le Décret 012/11 du 12 février 2012 portant création de trois villes et plusieurs communes dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit de nouvelles villes suivantes : Luholu (avec comme communes Kayna, Kirumba, Luofu et Mighobwe), Oïcha (avec Asefu, Mamundioma et Mbimbi), Rutshuru (avec Buzito, Katemba, Kiringa et Mahungo)…. Et les communes ci-après Bambo, Bulongo, Hombo-Nord, Kanyabayonga, Kaseghe, Kasindi, Kibirizi, Kibumba, Kilambo, Kipese, Kirungu, Kitsombiro, Kyondo, Lubero, Luoto, Mangina, Masereka, Masisi, Mubi, Ndjingala, Ngungu, Njiapanda, Nyamilima, Nyamitaba, Nyanzale, Pinga, Bushimoo, Rubaya, Sake, Tshengerero, Walikale….
Admettons que ce décret soit conforme à la loi. Pourquoi a-t-il été pris en période transitoire alors que l’on est en train de mettre en place les nouvelles institutions ? En effet, l’Assemblée nationale n’a pas encore de bureau définitif, pas de Premier ministre ni de gouvernement issus des élections. Qu’est-ce qui motive cette précipitation qui ne concerne que la province du Nord-Kivu ? Dire qu’actuellement, dans cette province, les conflits fonciers font rage avec ces mouvements massifs de déplacement et d’arrivée des populations ainsi que des réfugiés, il y a à craindre que ce découpage pose de réels problèmes.
Il y a anguille sous roche. De là, à conclure que l’on est en train de placer une bombe à retardement, il n’y a qu’un pas à franchir pour affirmer cette hypothèse. En effet, selon des investigations menées, ce décret a été porté à la connaissance du public juste après l’audience que le Premier ministre intérimaire a accordée au gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku. Cette coïncidence curieuse suscite de nombreuses interrogations et rejoint des analyses autour du «dépeuplement, peuplement ou implantations» dans les deux Kivu. Ces nouvelles villes et communes ont-elles été décidées à dessein ? Serait-ce en prévision de prochaines élections provinciales et municipales ou en fonction de la mise en place ou réforme de l’Administration publique et Entités territoriales ? Autant d’interrogations pertinentes.
Au demeurant, tout se passe comme si les événements se recoupaient. On s’emploie ainsi à tourner en bourrique toute la classe politique par des «crises politiciennes» programmées pour prouver à la face du monde son incapacité à diriger un pays aux dimensions géographiques de la RDC, aux nombreuses richesses incontrôlées. Pendant ce temps, s’effectue un travail en profondeur afin de tourner aussi tout le peuple congolais en dérision. L’effet de surprise consistera à placer les Congolais devant un fait accompli. Pilule difficile à avaler.
Par Le Potentiel
© Copyright Le Potentiel
Visite de Didier Reynders en RD Congo: les Congolais dans la rue ce vendredi à Bruxelles
(Mediacongo.net 30/03/2012)
Considérant cette visite comme une reconnaissance de l’élection de Joseph Kabila par les autorités belges, les Congolais vivant en Belgique entendent se saisir de cette occasion pour dénoncer l’hypocrisie de l’ancienne puissance coloniale.Les Congolais vivant à Bruxelles envisageant d’organiser une grande marche dans la capitale Belge, ce vendredi 23 mars 2012 à 14h00 », à partir du métro Trône, pour protester contre la visite annoncée du ministre belge des Affaires Etrangères et Européennes en RDC.
Cette manifestation est organisée par « Charge in Congo » et « Migrec » en vue de protester contre le voyage officiel que M. Didier Reynders compte effectuer en RD Congo, à la fin du mois en cours.
Depuis les élections controversées du 28 novembre dernier, le ministre belge sera la première autorité politique occidentale à venir en RD Congo. pourtant, les élections organisées par la CENI sous la direction de Ngoy Mulunda ont été caractérisées par des bourrages d’urnes sans commune mesure, des falsifications de différents PV et de nombreuses autres irrégularités qui ont été décriées aussi par les observateurs tant nationaux qu’internationaux.Une autre marche similaire est prévue vendredi prochain à Zurich, en Suisse, où la communauté congolaise compte faire entendre aussi sa voix pour protester contre la visite du ministre belge des affaires Etrangères et Européennes en RDC.
Pour la diaspora congolaise, 52 ans après l’indépendance de la RDC, cette démarche cavalière, arrogante et quelque peu méprisante de l’ancienne puissance coloniale est une insulte à la démocratie. C’est pourquoi elle a décidé d’organiser cette marche de protestation pour montrer à la face du monde que les Congolais sont capables de prendre leur propre destin en mains.
La marche de Bruxelles sera également l’occasion pour les Congolais de Belgique de dénoncer les graves violations des droits de l’homme en RDC par le régime en place tel que décrites dans le rapport que les Nations Unies ont publié mardi dernier à Kinshasa et à Genève.
L’ONG APRODEC MONTE AUSSI AU CRENEAU
La prochaine visite de Didier Reynders en RDC soulève des vagues de protestations dans les milieux congolais et au sein des organisations de la société civile. C’est le cas de l’ONG Aprodec qui vient aussi de monter au créneau pour déplorer l’hypocrisie de l’ancienne puissance coloniale dans le dossier congolais.
En effet, dans une lettre de mise en demeure adressée le 18 mars 2012 à l’ex-président américain Jimmy Carter, président de la Fondation qui porte le même nom, et dont le Quotidien La Tempête des Tropiques s’est procuré une copie, Aprodec dénonce le comportement néocolonialiste de Didier Reynders. Ce dernier est accusé de contredire le rapport préliminaire du centre Carter daté du 18 décembre 2011, sur les élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier.
Se référant à ce rapport, le ministre belge des Affaires Etrangères et Européennes ne s’est pas empêché d’affirmer que les nombreuses irrégularités ou déficiences ayant affecté l’élection présidentielle du 28 novembre dernier ne paraissent pas de nature à remettre en cause l’ordre des résultats de ces scrutins.
Indigné par ces propos, l’organisation de la société civile Aprodec exige la démission du Chef de la diplomatie belge.
UNE PLAINTE CONTRE LA MINISTRE BELGE DE L’INTERIEUR
Entre certaines autorités belges et la communauté congolaise, les relations seraient désormais tendues. Pomme de discorde : le hold-up électoral opéré par Joseph Kabila et son groupe pour se maintenir au pouvoir malgré les différents rapports de plusieurs missions d’observation électorale dénonçant les nombreuses irrégularités qui ont entaché les scrutins du 28 novembre dernier.
Après la lettre de félicitations du Premier Ministre Di Rupo, le prochain voyage de l’affairiste ministre Didier Reynders en RD Congo a fait franchir un autre pas aux Congolais de Bruxelles. Ces derniers ont déposé une plainte contre la ministre belge de l’Intérieur pour avoir refoulé des Congolais anti-Kabila.
Les auteurs de la plainte craignent pour la vie des Congolais refoulés surtout quand on connaît l’extrême facilité du pouvoir de Kinshasa d’éliminer physiquement tous ceux qui osent le défier… Le cas de Tungulu Armand, Floribert Chebeya et Bazana Fidèle.
Pour les plaignants, ce refoulement est un acte discriminatoire qui tombe sous le coup de la loi.
Godé Kalonji Mukendi
Kinshasa, 22/03/2012 (La Tempêtes des Tropiques, via mediacongo.net)
© Copyright Mediacongo.net
Considérant cette visite comme une reconnaissance de l’élection de Joseph Kabila par les autorités belges, les Congolais vivant en Belgique entendent se saisir de cette occasion pour dénoncer l’hypocrisie de l’ancienne puissance coloniale.Les Congolais vivant à Bruxelles envisageant d’organiser une grande marche dans la capitale Belge, ce vendredi 23 mars 2012 à 14h00 », à partir du métro Trône, pour protester contre la visite annoncée du ministre belge des Affaires Etrangères et Européennes en RDC.
Cette manifestation est organisée par « Charge in Congo » et « Migrec » en vue de protester contre le voyage officiel que M. Didier Reynders compte effectuer en RD Congo, à la fin du mois en cours.
Depuis les élections controversées du 28 novembre dernier, le ministre belge sera la première autorité politique occidentale à venir en RD Congo. pourtant, les élections organisées par la CENI sous la direction de Ngoy Mulunda ont été caractérisées par des bourrages d’urnes sans commune mesure, des falsifications de différents PV et de nombreuses autres irrégularités qui ont été décriées aussi par les observateurs tant nationaux qu’internationaux.Une autre marche similaire est prévue vendredi prochain à Zurich, en Suisse, où la communauté congolaise compte faire entendre aussi sa voix pour protester contre la visite du ministre belge des affaires Etrangères et Européennes en RDC.
Pour la diaspora congolaise, 52 ans après l’indépendance de la RDC, cette démarche cavalière, arrogante et quelque peu méprisante de l’ancienne puissance coloniale est une insulte à la démocratie. C’est pourquoi elle a décidé d’organiser cette marche de protestation pour montrer à la face du monde que les Congolais sont capables de prendre leur propre destin en mains.
La marche de Bruxelles sera également l’occasion pour les Congolais de Belgique de dénoncer les graves violations des droits de l’homme en RDC par le régime en place tel que décrites dans le rapport que les Nations Unies ont publié mardi dernier à Kinshasa et à Genève.
L’ONG APRODEC MONTE AUSSI AU CRENEAU
La prochaine visite de Didier Reynders en RDC soulève des vagues de protestations dans les milieux congolais et au sein des organisations de la société civile. C’est le cas de l’ONG Aprodec qui vient aussi de monter au créneau pour déplorer l’hypocrisie de l’ancienne puissance coloniale dans le dossier congolais.
En effet, dans une lettre de mise en demeure adressée le 18 mars 2012 à l’ex-président américain Jimmy Carter, président de la Fondation qui porte le même nom, et dont le Quotidien La Tempête des Tropiques s’est procuré une copie, Aprodec dénonce le comportement néocolonialiste de Didier Reynders. Ce dernier est accusé de contredire le rapport préliminaire du centre Carter daté du 18 décembre 2011, sur les élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier.
Se référant à ce rapport, le ministre belge des Affaires Etrangères et Européennes ne s’est pas empêché d’affirmer que les nombreuses irrégularités ou déficiences ayant affecté l’élection présidentielle du 28 novembre dernier ne paraissent pas de nature à remettre en cause l’ordre des résultats de ces scrutins.
Indigné par ces propos, l’organisation de la société civile Aprodec exige la démission du Chef de la diplomatie belge.
UNE PLAINTE CONTRE LA MINISTRE BELGE DE L’INTERIEUR
Entre certaines autorités belges et la communauté congolaise, les relations seraient désormais tendues. Pomme de discorde : le hold-up électoral opéré par Joseph Kabila et son groupe pour se maintenir au pouvoir malgré les différents rapports de plusieurs missions d’observation électorale dénonçant les nombreuses irrégularités qui ont entaché les scrutins du 28 novembre dernier.
Après la lettre de félicitations du Premier Ministre Di Rupo, le prochain voyage de l’affairiste ministre Didier Reynders en RD Congo a fait franchir un autre pas aux Congolais de Bruxelles. Ces derniers ont déposé une plainte contre la ministre belge de l’Intérieur pour avoir refoulé des Congolais anti-Kabila.
Les auteurs de la plainte craignent pour la vie des Congolais refoulés surtout quand on connaît l’extrême facilité du pouvoir de Kinshasa d’éliminer physiquement tous ceux qui osent le défier… Le cas de Tungulu Armand, Floribert Chebeya et Bazana Fidèle.
Pour les plaignants, ce refoulement est un acte discriminatoire qui tombe sous le coup de la loi.
Godé Kalonji Mukendi
Kinshasa, 22/03/2012 (La Tempêtes des Tropiques, via mediacongo.net)
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Avant les élections provinciales/ CENI : Patrice-Aimé Sessanga pose trois préalables !
(La Prospérité 30/03/2012)
Revoir et modifier la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Revisiter la loi électorale et, enfin, renouveler la composition du Bureau de cette Institution d’appui à la démocratie, en y intégrant la Société Civile, comme l’avait si bien recommandé, en son temps, le Senat. Tels sont les préalables qui, aux yeux de Patrice-Aimé Sessanga, Sénateur de son état et Président National du Parti Démocratique Socialiste, PDS, Membre de la Majorité Présidentielle, paraissent incontournables, si l’on veut organiser des élections provinciales apaisées, justes et démocratiques. L’homme l’a dit, hier, à La Prospérité, en des termes empreints d’une démarche pédagogique visant à tirer la classe politique de la basse cour vers des horizons où les règles de jeu devraient être acceptées de tous. Ainsi, le tissu de confiance devrait-il être rabiboché aux fins d’offrir à la CENI, sa ‘’casquette’’ d’indépendance et de neutralité sans laquelle sa mission, celle d’organiser les futures élections provinciales dont dépend, du reste, le sort des gouvernements provinciaux, des assemblées Provinciales et, même, du Sénat, ne saurait aboutir. Autrement dit, les trois préalables sont intimement liés. Ils sont comme les trois points cardinaux qui conditionnent la réalisation du triangle nécessaire à la matérialisation de la suite du processus électoral. Pour Patrice-Aimé Sessanga, ces trois préalables sont dorénavant à prendre au sérieux ! Ils sont d’ailleurs à respecter dans l’ordre de classement, l’un après l’autre, avant toute chose. Le trinôme est donc là : Modification de la loi sur la CENI – Modification de la loi électorale – Modification du Bureau (Intégration de la Société Civile). Les Congolais attendent impatiemment la formation du nouveau Gouvernement. D’autres encore focalisent leur attention sur les consultations ou négociations, c’est selon. Toutefois, la mise en place des institutions de la deuxième législature, après la transition 1+4, ne va pas pour autant s’estomper. Voilà pourquoi, en politique avisé, le Sénateur Patrice-Aimé Sessanga pense déjà à la suite, c’est-à-dire, les élections provinciales dont dépend le sort des Gouvernements provinciaux, les Assemblées Provinciales mais également, celui du Sénat, la Chambre Haute du Parlement. Mais, avant d’y aller, le Sénateur Sessanga propose la modification de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Cela doit venir avant de songer au remplacement des hommes qui animent l’institution : CENI. Ne pas s’y prendre de cette manière, conduirait inéluctablement aux mêmes résultats éhontés et décriés. Car, ajoute-t-il, au-delà de tout, la loi doit intégrer des sanctions, pour discipliner et éduquer ceux qui commettent des manquements. De la sorte, la RDC pourra organiser des élections libres, transparentes et démocratiques. Enfin, Patrice-Aimé Sessanga préconise une autre composition du Bureau de la CENI, avec l’intégration de la société civile comme l’avait déjà suggéré le Sénat. Pour lui, en effet, il s’agit là des préalables majeurs, pour éviter la réédition des erreurs qui ont caractérisé les élections 2011. Alors que l’attention de la majorité des Congolais est plus focalisée sur le rapport des consultations politiques déposé au Chef de l’Etat, Joseph Kabila, par l’Informateur et l’attente de la nomination du Premier Ministre pour la formation du Gouvernement, d’autres acteurs politiques, perspicaces, précautionneux, lancent déjà une alerte pour la tenue, dans des bonnes conditions, des élections provinciales après toutes les frustrations enregistrées au terme des élections du 28 novembre dernier. L’un d’eux, un acteur non moins important de la scène politique congolaise, l’Honorable Sénateur Patrice-Aimé Sessanga, Président National du Parti Démocratique Socialiste (PDS en sigle), est monté au créneau. Contacté par La Prospérité le mercredi, 28 mars dernier, le Socialiste Sessanga n’a pas eu sa langue en poche. Il a proposé une démarche en trois temps pour voir la République Démocratique du Congo arriver à organiser les élections provinciales de façon libre, démocratique et transparente. Pour cela, a-t-il argué, l’heure est venue pour procéder d’abord à la modification de la loi organisant la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ensuite, il est un impératif que l’on s’attaque aussi à la loi électorale, dans certaines de ses dispositions relatives aux hommes qui pilotent le processus. Enfin, Patrice-Aimé Sessanga préconise une autre composition du Bureau de la CENI, avec l’intégration de la société civile, comme l’avait si bien suggéré, en son temps, le Sénat. Pour lui, il s’agit là des préalables majeurs, pour éviter la réédition des erreurs qui ont caractérisé les élections de 2011. Ne pas s’attaquer aux conséquences, mais plutôt aux causes L’Honorable Sénateur Sessanga est parti d’une affirmation catégorique que tous les Congolais sont d’accord pour reconnaître la mauvaise tenue des élections du 28 novembre 2011. Il en va pour preuves, la manipulation et le tripatouillage des résultats au niveau des bureaux de vote et des centres de compilation sous l’effet de la corruption. A cela il convient de nombrer les contentieux électoraux au niveau de la Cour Suprême de Justice. Y réfléchissant, le Président national du Parti Démocratique Socialiste (PDS) met dans le paquet tout ce qui est arrivé et considère que ça doit appartenir au passé. Bien plus, il soutient que tout cela ne constitue que la somme des conséquences, dont la cause est ailleurs, et c’est celle-ci qu’il faut guérir. Qu’est-elle cette cause qu’il faille absolument guérir ? A cette question, Patrice Aimé Sessanga n’est pas allé par le dos de la cuillère, pour soutenir que c’est la loi portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante ; c’est singulièrement, la composition du Bureau de cette institution organisatrice des élections en RDC qu’il faut absolument modifier. Si la loi prévoit que le Bureau soit composé de 7 membres dont 4 pour la majorité et 3 pour l’opposition, Sessanga croit, dur comme fer, que ce nombre doit passer de 15 à 20 membres, comme l’avait proposé en son temps la Chambre haute du Parlement. Pour lui, 4 membres contre 3, l’affaire est déjà réglée même en cas de désaccord. Car, au finish, a-t-il fait savoir, le groupe important s’imposerait au vote. Ce faisant, l’augmentation des membres du Bureau par l’entrée des représentants de la société civile, la vraie, comprenant les délégués des églises, des syndicats, des Ong…, aurait pour conséquence logique la visibilité de la neutralité et l’indépendance de la CENI. Dans sa cogitation, Patrice Aimé Sessanga est allé plus loin, pour dire que dès lors que cette intégration de la société civile est faite, les membres du Bureau devront être élus par leurs pairs, en tenant compte de certains critères et de certaines valeurs telle que la vertu. Et de préciser qu’un homme doué de vertu peut résister à la corruption ; encore que les membres de la CENI, tout comme les agents électoraux, sont soumis à une forte tentation. Or, a-t-il enchaîné, celle-ci, c’est-à-dire, la tentation, se heurtera à la vertu, guidée par le service à rendre à la nation. Obligation de formation des agents de la CENI D’une pierre, deux coups, le Sénateur Sessanga considère que ce qui est arrivé dans différents bureaux de vote et de compilation de la CENI doit s’estomper avec l’obligation de former certains agents de la CENI, particulièrement, a-t-il fait connaître, les chefs d’antennes, les présidents des bureaux de vote et ceux des bureaux de compilation. Eux aussi, comme les membres du Bureau de la CENI, doivent être choisis sur base des critères bien définis. Modification de la loi préalable à l’organisation des élections provinciales Dans la justification de sa prise de position, Sessanga est d’avis que les grandes corrections doivent porter sur la modification des textes sus indiqués. Cela doit venir avant que l’on songe à remplacer les hommes qui animent l’institution CENI. Ne pas s’y prendre de cette manière, il y a des risques que le pays retombe sur les mêmes résultats éhontés. La lancinante question est de savoir s’il y a des hommes de vertu. Sessanga répond positivement. Mais, à supposer qu’il n’y en a pas du tout, le Sénateur Socialiste dit que ce sont des bons mois qui préparent les bonnes mœurs. Et ajoute qu’au-delà de tout, la loi doit intégrer des punitions et éduquer ceux qui se saisissent des manquements, pour les sanctionner. De la sorte, la RDC pourra organiser des élections libres, transparentes et démocratiques.
La Pros.
© Copyright La Prospérité
Revoir et modifier la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Revisiter la loi électorale et, enfin, renouveler la composition du Bureau de cette Institution d’appui à la démocratie, en y intégrant la Société Civile, comme l’avait si bien recommandé, en son temps, le Senat. Tels sont les préalables qui, aux yeux de Patrice-Aimé Sessanga, Sénateur de son état et Président National du Parti Démocratique Socialiste, PDS, Membre de la Majorité Présidentielle, paraissent incontournables, si l’on veut organiser des élections provinciales apaisées, justes et démocratiques. L’homme l’a dit, hier, à La Prospérité, en des termes empreints d’une démarche pédagogique visant à tirer la classe politique de la basse cour vers des horizons où les règles de jeu devraient être acceptées de tous. Ainsi, le tissu de confiance devrait-il être rabiboché aux fins d’offrir à la CENI, sa ‘’casquette’’ d’indépendance et de neutralité sans laquelle sa mission, celle d’organiser les futures élections provinciales dont dépend, du reste, le sort des gouvernements provinciaux, des assemblées Provinciales et, même, du Sénat, ne saurait aboutir. Autrement dit, les trois préalables sont intimement liés. Ils sont comme les trois points cardinaux qui conditionnent la réalisation du triangle nécessaire à la matérialisation de la suite du processus électoral. Pour Patrice-Aimé Sessanga, ces trois préalables sont dorénavant à prendre au sérieux ! Ils sont d’ailleurs à respecter dans l’ordre de classement, l’un après l’autre, avant toute chose. Le trinôme est donc là : Modification de la loi sur la CENI – Modification de la loi électorale – Modification du Bureau (Intégration de la Société Civile). Les Congolais attendent impatiemment la formation du nouveau Gouvernement. D’autres encore focalisent leur attention sur les consultations ou négociations, c’est selon. Toutefois, la mise en place des institutions de la deuxième législature, après la transition 1+4, ne va pas pour autant s’estomper. Voilà pourquoi, en politique avisé, le Sénateur Patrice-Aimé Sessanga pense déjà à la suite, c’est-à-dire, les élections provinciales dont dépend le sort des Gouvernements provinciaux, les Assemblées Provinciales mais également, celui du Sénat, la Chambre Haute du Parlement. Mais, avant d’y aller, le Sénateur Sessanga propose la modification de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Cela doit venir avant de songer au remplacement des hommes qui animent l’institution : CENI. Ne pas s’y prendre de cette manière, conduirait inéluctablement aux mêmes résultats éhontés et décriés. Car, ajoute-t-il, au-delà de tout, la loi doit intégrer des sanctions, pour discipliner et éduquer ceux qui commettent des manquements. De la sorte, la RDC pourra organiser des élections libres, transparentes et démocratiques. Enfin, Patrice-Aimé Sessanga préconise une autre composition du Bureau de la CENI, avec l’intégration de la société civile comme l’avait déjà suggéré le Sénat. Pour lui, en effet, il s’agit là des préalables majeurs, pour éviter la réédition des erreurs qui ont caractérisé les élections 2011. Alors que l’attention de la majorité des Congolais est plus focalisée sur le rapport des consultations politiques déposé au Chef de l’Etat, Joseph Kabila, par l’Informateur et l’attente de la nomination du Premier Ministre pour la formation du Gouvernement, d’autres acteurs politiques, perspicaces, précautionneux, lancent déjà une alerte pour la tenue, dans des bonnes conditions, des élections provinciales après toutes les frustrations enregistrées au terme des élections du 28 novembre dernier. L’un d’eux, un acteur non moins important de la scène politique congolaise, l’Honorable Sénateur Patrice-Aimé Sessanga, Président National du Parti Démocratique Socialiste (PDS en sigle), est monté au créneau. Contacté par La Prospérité le mercredi, 28 mars dernier, le Socialiste Sessanga n’a pas eu sa langue en poche. Il a proposé une démarche en trois temps pour voir la République Démocratique du Congo arriver à organiser les élections provinciales de façon libre, démocratique et transparente. Pour cela, a-t-il argué, l’heure est venue pour procéder d’abord à la modification de la loi organisant la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ensuite, il est un impératif que l’on s’attaque aussi à la loi électorale, dans certaines de ses dispositions relatives aux hommes qui pilotent le processus. Enfin, Patrice-Aimé Sessanga préconise une autre composition du Bureau de la CENI, avec l’intégration de la société civile, comme l’avait si bien suggéré, en son temps, le Sénat. Pour lui, il s’agit là des préalables majeurs, pour éviter la réédition des erreurs qui ont caractérisé les élections de 2011. Ne pas s’attaquer aux conséquences, mais plutôt aux causes L’Honorable Sénateur Sessanga est parti d’une affirmation catégorique que tous les Congolais sont d’accord pour reconnaître la mauvaise tenue des élections du 28 novembre 2011. Il en va pour preuves, la manipulation et le tripatouillage des résultats au niveau des bureaux de vote et des centres de compilation sous l’effet de la corruption. A cela il convient de nombrer les contentieux électoraux au niveau de la Cour Suprême de Justice. Y réfléchissant, le Président national du Parti Démocratique Socialiste (PDS) met dans le paquet tout ce qui est arrivé et considère que ça doit appartenir au passé. Bien plus, il soutient que tout cela ne constitue que la somme des conséquences, dont la cause est ailleurs, et c’est celle-ci qu’il faut guérir. Qu’est-elle cette cause qu’il faille absolument guérir ? A cette question, Patrice Aimé Sessanga n’est pas allé par le dos de la cuillère, pour soutenir que c’est la loi portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante ; c’est singulièrement, la composition du Bureau de cette institution organisatrice des élections en RDC qu’il faut absolument modifier. Si la loi prévoit que le Bureau soit composé de 7 membres dont 4 pour la majorité et 3 pour l’opposition, Sessanga croit, dur comme fer, que ce nombre doit passer de 15 à 20 membres, comme l’avait proposé en son temps la Chambre haute du Parlement. Pour lui, 4 membres contre 3, l’affaire est déjà réglée même en cas de désaccord. Car, au finish, a-t-il fait savoir, le groupe important s’imposerait au vote. Ce faisant, l’augmentation des membres du Bureau par l’entrée des représentants de la société civile, la vraie, comprenant les délégués des églises, des syndicats, des Ong…, aurait pour conséquence logique la visibilité de la neutralité et l’indépendance de la CENI. Dans sa cogitation, Patrice Aimé Sessanga est allé plus loin, pour dire que dès lors que cette intégration de la société civile est faite, les membres du Bureau devront être élus par leurs pairs, en tenant compte de certains critères et de certaines valeurs telle que la vertu. Et de préciser qu’un homme doué de vertu peut résister à la corruption ; encore que les membres de la CENI, tout comme les agents électoraux, sont soumis à une forte tentation. Or, a-t-il enchaîné, celle-ci, c’est-à-dire, la tentation, se heurtera à la vertu, guidée par le service à rendre à la nation. Obligation de formation des agents de la CENI D’une pierre, deux coups, le Sénateur Sessanga considère que ce qui est arrivé dans différents bureaux de vote et de compilation de la CENI doit s’estomper avec l’obligation de former certains agents de la CENI, particulièrement, a-t-il fait connaître, les chefs d’antennes, les présidents des bureaux de vote et ceux des bureaux de compilation. Eux aussi, comme les membres du Bureau de la CENI, doivent être choisis sur base des critères bien définis. Modification de la loi préalable à l’organisation des élections provinciales Dans la justification de sa prise de position, Sessanga est d’avis que les grandes corrections doivent porter sur la modification des textes sus indiqués. Cela doit venir avant que l’on songe à remplacer les hommes qui animent l’institution CENI. Ne pas s’y prendre de cette manière, il y a des risques que le pays retombe sur les mêmes résultats éhontés. La lancinante question est de savoir s’il y a des hommes de vertu. Sessanga répond positivement. Mais, à supposer qu’il n’y en a pas du tout, le Sénateur Socialiste dit que ce sont des bons mois qui préparent les bonnes mœurs. Et ajoute qu’au-delà de tout, la loi doit intégrer des punitions et éduquer ceux qui se saisissent des manquements, pour les sanctionner. De la sorte, la RDC pourra organiser des élections libres, transparentes et démocratiques.
La Pros.
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RDC: Didier Reynders a rencontré l'opposition, puis le président Joseph Kabila
(RTBF 30/03/2012)
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a rencontré mercredi à Kinshasa des délégations des trois principaux partis d'opposition en République démocratique du Congo, qui contestent tous à des degrés divers les résultats des élections présidentielle et législatives du 28 novembre. Il s'est ensuite entretenu avec le président Joseph Kabila.
Le premier des partis d'opposition en RDC, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), a étalé au grand jour ses divisions entre ses "participationnistes" décidés à siéger malgré tout au sein de l'Assemblée nationale et son aile dure, limitée aux proches du président du parti, Etienne Tshisekedi, celui-là même qui s'est autoproclamé président de la République, rejetant les résultats officiels donnant la victoire au président sortant Joseph Kabila.
A l'issue de la rencontre, les deux délégués de l'UDPS, deux députés élus à Kinshasa, Remy Massamba et Samy Badibanga, ont préféré éviter la presse, qui les attendaient à la sortie, contrairement à leurs homologues du Mouvement de Libération du Congo (MLC) du sénateur Jean-Pierre Bemba et l'Union pour la Nation congolaise (UNC) de l'ex-président de l'Assemblée, Vital Kamerhe.
Il s'agissait de "ne pas jeter de l'huile sur le feu" des divisions internes de l'UDPS s'est contenté de faire savoir indirectement Remy Massamba, qui risque l'exclusion du parti tshisekediste, dont il est le secrétaire général.
Le secrétaire général adjoint du parti, Raymond Kahungu, avait en effet annoncé mardi que l'UDPS ne rencontrerait pas Didier Reynders, reprochant à la Belgique d'avoir reconnu la victoire du président Joseph Kabila et de son camp lors des élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier et revendiquant l'élection d'Etienne Tshisekedi.
Dans un communiqué distinct, Raymond Kahungu aussi enjoint les 41 députés de l'UDPS à ne pas siéger au sein de l'Assemblée nationale, sous peine d'exclusion du parti.
L'UDPS risque d'imploser
Mais, notent les observateurs à Kinshasa, la plupart d'entre eux devraient choisir de siéger, au risque de provoquer l'implosion du parti d'Etienne Tshisekedi, déjà divisé entre deux ailes, ironiquement qualifiées d'"UDPS matérielle" (pour les "radiés" potentiels qui privilégieraient leur mandat) et d'"UDPS spirituelle" rassemblant les proches d'Etienne Tshisekedi et sa famille.
Les autres représentants de l'opposition, tant MLC qu'UNC, ont tous dénoncé la "crise de légitimité" qui règne en RDC après les scrutins contestés du 28 novembre dernier. "La RDC est démocratique seulement dans son nom", a ainsi lancé le secrétaire général du MLC, Thomas Luhaka.
Pour sortir de cette crise, Thomas Luhaka a suggéré - comme l'avait déjà fait la veille Didier Reynders lors d'entretiens avec des responsables du Sénat et de l'Assemblée - un dialogue entre les différents acteurs politiques congolais, alors que des tractations sont en cours depuis des semaines en vue de la formation d'un nouveau gouvernement après la démission de l'équipe précédente le mois dernier.
L'UNC, qui a remis ses propositions à l'"informateur" désigné par Joseph Kabila, l'ancien ministre de la Défense Charles Mwando Nsimba, a quant à elle préconisé, par la voix de son secrétaire général, Jean-Bertrand Ewanga, l'organisation d'une "table ronde pour définir les règles du jeu" de l'après-élections. Il a toutefois souligné que l'UNC n'était "pas en quête de postes" ministériels.
Enquête sur les violences
Didier Reynders a conclu cette visite - la première depuis son accession à la tête de la diplomatie belge - par un entretien d'une heure avec le président Joseph Kabila, réélu lors des scrutins présidentiel et législatif du 28 novembre dernier.
Le ministre belge s'est dit, au cours d'une conférence de presse organisée à Kinshasa, "rassuré" par la volonté affichée par les autorités congolaises de participer à une enquête conjointe avec les Nations Unies sur les violences liées aux élections - qui ont notamment fait 33 morts, selon un récent rapport de l'ONU - et les violations des Droits de l'Homme.
Le gouvernement congolais a contesté une bonne partie de ce rapport. L'enquête conjointe devra notamment indiquer si certains éléments présentés comme "à vérifier" sont exacts ou non.
"Il y a des améliorations à réaliser en matière de Droits de l'Homme" en RDC, a toutefois asséné Didier Reynders.
RTBF avec Belga
Mis à jour le mercredi 28 mars 2012 à 19h43
© Copyright RTBF
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a rencontré mercredi à Kinshasa des délégations des trois principaux partis d'opposition en République démocratique du Congo, qui contestent tous à des degrés divers les résultats des élections présidentielle et législatives du 28 novembre. Il s'est ensuite entretenu avec le président Joseph Kabila.
Le premier des partis d'opposition en RDC, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), a étalé au grand jour ses divisions entre ses "participationnistes" décidés à siéger malgré tout au sein de l'Assemblée nationale et son aile dure, limitée aux proches du président du parti, Etienne Tshisekedi, celui-là même qui s'est autoproclamé président de la République, rejetant les résultats officiels donnant la victoire au président sortant Joseph Kabila.
A l'issue de la rencontre, les deux délégués de l'UDPS, deux députés élus à Kinshasa, Remy Massamba et Samy Badibanga, ont préféré éviter la presse, qui les attendaient à la sortie, contrairement à leurs homologues du Mouvement de Libération du Congo (MLC) du sénateur Jean-Pierre Bemba et l'Union pour la Nation congolaise (UNC) de l'ex-président de l'Assemblée, Vital Kamerhe.
Il s'agissait de "ne pas jeter de l'huile sur le feu" des divisions internes de l'UDPS s'est contenté de faire savoir indirectement Remy Massamba, qui risque l'exclusion du parti tshisekediste, dont il est le secrétaire général.
Le secrétaire général adjoint du parti, Raymond Kahungu, avait en effet annoncé mardi que l'UDPS ne rencontrerait pas Didier Reynders, reprochant à la Belgique d'avoir reconnu la victoire du président Joseph Kabila et de son camp lors des élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier et revendiquant l'élection d'Etienne Tshisekedi.
Dans un communiqué distinct, Raymond Kahungu aussi enjoint les 41 députés de l'UDPS à ne pas siéger au sein de l'Assemblée nationale, sous peine d'exclusion du parti.
L'UDPS risque d'imploser
Mais, notent les observateurs à Kinshasa, la plupart d'entre eux devraient choisir de siéger, au risque de provoquer l'implosion du parti d'Etienne Tshisekedi, déjà divisé entre deux ailes, ironiquement qualifiées d'"UDPS matérielle" (pour les "radiés" potentiels qui privilégieraient leur mandat) et d'"UDPS spirituelle" rassemblant les proches d'Etienne Tshisekedi et sa famille.
Les autres représentants de l'opposition, tant MLC qu'UNC, ont tous dénoncé la "crise de légitimité" qui règne en RDC après les scrutins contestés du 28 novembre dernier. "La RDC est démocratique seulement dans son nom", a ainsi lancé le secrétaire général du MLC, Thomas Luhaka.
Pour sortir de cette crise, Thomas Luhaka a suggéré - comme l'avait déjà fait la veille Didier Reynders lors d'entretiens avec des responsables du Sénat et de l'Assemblée - un dialogue entre les différents acteurs politiques congolais, alors que des tractations sont en cours depuis des semaines en vue de la formation d'un nouveau gouvernement après la démission de l'équipe précédente le mois dernier.
L'UNC, qui a remis ses propositions à l'"informateur" désigné par Joseph Kabila, l'ancien ministre de la Défense Charles Mwando Nsimba, a quant à elle préconisé, par la voix de son secrétaire général, Jean-Bertrand Ewanga, l'organisation d'une "table ronde pour définir les règles du jeu" de l'après-élections. Il a toutefois souligné que l'UNC n'était "pas en quête de postes" ministériels.
Enquête sur les violences
Didier Reynders a conclu cette visite - la première depuis son accession à la tête de la diplomatie belge - par un entretien d'une heure avec le président Joseph Kabila, réélu lors des scrutins présidentiel et législatif du 28 novembre dernier.
Le ministre belge s'est dit, au cours d'une conférence de presse organisée à Kinshasa, "rassuré" par la volonté affichée par les autorités congolaises de participer à une enquête conjointe avec les Nations Unies sur les violences liées aux élections - qui ont notamment fait 33 morts, selon un récent rapport de l'ONU - et les violations des Droits de l'Homme.
Le gouvernement congolais a contesté une bonne partie de ce rapport. L'enquête conjointe devra notamment indiquer si certains éléments présentés comme "à vérifier" sont exacts ou non.
"Il y a des améliorations à réaliser en matière de Droits de l'Homme" en RDC, a toutefois asséné Didier Reynders.
RTBF avec Belga
Mis à jour le mercredi 28 mars 2012 à 19h43
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De l’Onatra à la SCTP : y a-t-il de l’ espoir ?
(L'Avenir Quotidien 30/03/2012)
Depuis l’époque coloniale, l’Office national de Transport (Onatra) a toujours été un des poumons de l’économie nationale congolaise. Et cela, en plusieurs sens. De la porte d’entrée de la RDC, le port de Matadi à la capitale Kinshasa, le chemin de fer de l’Onatra a démontré son importance des années durant. Voici le lieu de se souvenir de la phrase magique de l’explorateur Henry Morton Stanley qui disait à son époque, « Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny ».
L’Onatra, actuellement la Société Congolaise de Transport et des Ports (SCTP) a fait l’histoire de tout un peuple avec ses chemins de fer. De Kinshasa à Kisangani, de Kinshasa à Ilebo dans le grand Kasaï en passant par les différents affluents, la SCTP a relié le Congo par sa voie navigable du fleuve Congo, de la rivière Kasaï, et nous en passons,…
Il est nécessaire de signaler que partout où l’Onatra a installé ses services (ports, gares,…), cette grande unité de production a installé un patrimoine hors normes et de grande importance. C’est ce qui fait d’elle, une des plus grandes entreprises disposant d’une imposante structure immobilière. On ne peut jamais parler de l’Onatra, sans faire allusion à l’Ecole de navigation et de son Centre de formation des Officiers de Police Judiciaire (Opj), tout cela situe la grandeur nature et la réelle dimension de cette grande machine à production appelée Onatra. Oh !, ça, c’était donc la belle époque.
Puis vint, la crise. Avec le Zaïre des années 80, ce géant a commencé petit à petit à se plier. Le Maréchal Mobutu en recours à Monsieur Palinx pour tenter le redressement. Pousser par la politique de la zaïrianisation des cadres, le pouvoir d’alors se sépara de ce belge sans avoir réussi à redorer le blason de cette société dont la gestion allait de mal en pis. Clientélisme, impunité, abus de tous ordres,… plusieurs raisons ont conduit l’Onatra à cette situation désastreuse. Et ceci ne lui a pas permis d’ériger une gestion efficiente. Lukusa Muengula, Katende wa Ndaya, Daniel Bikindu,… pour ne citer que ceux-là qui ont tous tenté de réussir le redressement de cette société. Voici qu’aujourd’hui le comité Umba di Malanda qui a le règne de commandement fait face aux multiples attentes de tout le personnel de SCTP disséminé sur toute la République.
Ancien Directeur de Port International de Matadi, félicité pour plusieurs initiatives privées pour la réhabilitation et la modernisation de ce port avec de fonds propre, Umba Titto di Malanda, fils maison, jouit actuellement de la confiance de ses pairs du fait de son caractère de gestionnaire outillé des hommes et des visions lui permet d’approcher tout le monde sans distinction aucune. Mais la crainte est que les maux qui ont rongé les prédécesseurs de ce dernier l’attaquent aussi. Le souhait de tous est que l’allure qu’il a prise ne s’arrête même pas une minute. La page Balawula étant balayé d’un revers de la main définitivement, le personnel de la SCTP pense qu’il ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie au risque de perdre du temps au nouveau comité qui déjà face à plusieurs priorités dont le payement des arriérés des salaires et la réhabilitation de la voie ferrée et la mise sur fleuve des unités de navigation pour desservir le Congo profond.
Il est de la responsabilité de ce nouveau comité de prendre le taureau par les cornes. Le pays tout entier attend le réveil de cet ex Onatra, l’actuelle SCTP, géant endormi il y a belle lurette. Dossier à suivre
Onassis Mutombo
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Depuis l’époque coloniale, l’Office national de Transport (Onatra) a toujours été un des poumons de l’économie nationale congolaise. Et cela, en plusieurs sens. De la porte d’entrée de la RDC, le port de Matadi à la capitale Kinshasa, le chemin de fer de l’Onatra a démontré son importance des années durant. Voici le lieu de se souvenir de la phrase magique de l’explorateur Henry Morton Stanley qui disait à son époque, « Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny ».
L’Onatra, actuellement la Société Congolaise de Transport et des Ports (SCTP) a fait l’histoire de tout un peuple avec ses chemins de fer. De Kinshasa à Kisangani, de Kinshasa à Ilebo dans le grand Kasaï en passant par les différents affluents, la SCTP a relié le Congo par sa voie navigable du fleuve Congo, de la rivière Kasaï, et nous en passons,…
Il est nécessaire de signaler que partout où l’Onatra a installé ses services (ports, gares,…), cette grande unité de production a installé un patrimoine hors normes et de grande importance. C’est ce qui fait d’elle, une des plus grandes entreprises disposant d’une imposante structure immobilière. On ne peut jamais parler de l’Onatra, sans faire allusion à l’Ecole de navigation et de son Centre de formation des Officiers de Police Judiciaire (Opj), tout cela situe la grandeur nature et la réelle dimension de cette grande machine à production appelée Onatra. Oh !, ça, c’était donc la belle époque.
Puis vint, la crise. Avec le Zaïre des années 80, ce géant a commencé petit à petit à se plier. Le Maréchal Mobutu en recours à Monsieur Palinx pour tenter le redressement. Pousser par la politique de la zaïrianisation des cadres, le pouvoir d’alors se sépara de ce belge sans avoir réussi à redorer le blason de cette société dont la gestion allait de mal en pis. Clientélisme, impunité, abus de tous ordres,… plusieurs raisons ont conduit l’Onatra à cette situation désastreuse. Et ceci ne lui a pas permis d’ériger une gestion efficiente. Lukusa Muengula, Katende wa Ndaya, Daniel Bikindu,… pour ne citer que ceux-là qui ont tous tenté de réussir le redressement de cette société. Voici qu’aujourd’hui le comité Umba di Malanda qui a le règne de commandement fait face aux multiples attentes de tout le personnel de SCTP disséminé sur toute la République.
Ancien Directeur de Port International de Matadi, félicité pour plusieurs initiatives privées pour la réhabilitation et la modernisation de ce port avec de fonds propre, Umba Titto di Malanda, fils maison, jouit actuellement de la confiance de ses pairs du fait de son caractère de gestionnaire outillé des hommes et des visions lui permet d’approcher tout le monde sans distinction aucune. Mais la crainte est que les maux qui ont rongé les prédécesseurs de ce dernier l’attaquent aussi. Le souhait de tous est que l’allure qu’il a prise ne s’arrête même pas une minute. La page Balawula étant balayé d’un revers de la main définitivement, le personnel de la SCTP pense qu’il ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie au risque de perdre du temps au nouveau comité qui déjà face à plusieurs priorités dont le payement des arriérés des salaires et la réhabilitation de la voie ferrée et la mise sur fleuve des unités de navigation pour desservir le Congo profond.
Il est de la responsabilité de ce nouveau comité de prendre le taureau par les cornes. Le pays tout entier attend le réveil de cet ex Onatra, l’actuelle SCTP, géant endormi il y a belle lurette. Dossier à suivre
Onassis Mutombo
© Copyright L'Avenir Quotidien
Désaveu du bureau de la CENI : la Majorité rejoint l’Opposition
(Le Potentiel 30/03/2012)
Le président de la Commission électorale nationale indépendante, Daniel Ngoy Mulunda, et son bureau ne savent plus à quel saint se vouer. Alors que le navire électoral tangue, le pasteur-président voit de plus en plus la terre se dérober sous ses pieds. Tous réclament sa tête. La démission du bureau de la CENI est plus que jamais d’actualité, la Majorité et l’Opposition émettant désormais sur une même longueur d’ondes, selon la dernière révélation de l’informateur, Charles Mwando Nsimba.Les jours de l’actuel bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) seraient-ils comptés ? Toute la ville en parle. Apparemment, ce qui n’était qu’un simple vœu exprimé par une frange importante de la population commence de plus en plus à gagner du terrain… jusqu’au niveau de la Majorité qui reconnaît aujourd’hui l’échec de la CENI dans l’organisation de dernières élections de novembre 2011.
Charles Mwando Nsimba, informateur désigné par le chef de l’Etat, également membre influent de la Majorité, a reconnu, mercredi lors d’une conférence de presse, que la Majorité a rejoint finalement le point de vue défendu par l’Opposition concernant la mise à l’écart du bureau de la CENI. Curieux rapprochement alors qu’on aborde la ligne droite pour la nomination d’un Premier ministre.
Ainsi, après avoir longtemps hésité de reconnaître des irrégularités qui ont entouré la présidentielle et les législatives nationales du 28 novembre 2011, la Majorité est finalement revenue à la raison, rejoignant ainsi l’Opposition dans ses critiques virulentes d’un processus vicié. Comme l’Opposition, la Majorité reconnaît aujourd’hui la nécessité de recadrer le processus électoral. Une façon pour elle de désavouer l’actuel bureau de la CENI, responsable, de l’avis de la Majorité tout comme de l’Opposition, de nombreuses erreurs qui ont émaillé le scrutin de novembre dernier.
UNE NOUVELLE CENI
Après s’être flatté d’avoir accompli son travail dans un climat de «courtoisie et de respect mutuel», l’informateur a souligné un point sur lequel les consultés, toutes tendances confondues, se sont accordés : le raté des élections. Sur ce point précis, l’informateur a souligné que tout le monde – majorité et opposition – propose le recadrage du système électoral et surtout la mise en place d’une nouvelle Commission électorale nationale indépendante.
Cet appel à la mise en place d’une nouvelle CENI, sorti de la bouche des politiciens eux-mêmes, signifie la reconnaissance de graves irrégularités et erreurs qu’en son temps, l’Eglise catholique ainsi que d’autres ONG avaient dénoncées. Peut-être que s’accroche-t-on sur l’adage qui dit : «Mieux vaut de mauvaises élections que pas d’élections du tout».
Les révélations de Charles Mwando Nsimba tombent comme un couperet pour le pasteur-président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, qui continue à se vanter d’avoir organisé un scrutin suivant les normes de la transparence, de la liberté et de la démocratie. Aujourd’hui, comme il en a acquis l’habitude, l’homme doit certainement pleurer dans sa «langue du village», pour autant que son propre camp – c’est-à-dire la majorité – le renie. En pareil cas, on ne dira même pas que le pasteur a été poignardé dans le dos, le doyen Mwando Nsimba ayant fait sa déclaration en public, devant un parterre de journalistes.
Comme Jules César, je suis sûr que le pasteur Mulunda se complairait bien du fameux «Tu quoque, fili mi (Toi aussi, mon fils)» devant cette grande trahison de la Majorité. La douloureuse surprise de Jules César, quand il se vit attaqué par celui qui lui devait tout et qu'il considérait comme son fils, se rallie bien à ce que vit aujourd’hui le pasteur-président de la CENI. Lui qui a su obéir aux ordres pendant tout le processus électoral jusqu’à créer une majorité artificielle aux dernières législatives nationales. Aujourd’hui, comme un mal propre, le pasteur est jeté en pâture par ses anciens parrains. Il doit en souffrir certainement.
Toujours est-il que sa tête est mise à prix. Sa chute n’est plus qu’une question de jours, le temps de réajuster le jeu politique aux dernières conclusions des consultations menées par le doyen Mwando.
Par Faustin Kuediasala
© Copyright Le Potentiel
Le président de la Commission électorale nationale indépendante, Daniel Ngoy Mulunda, et son bureau ne savent plus à quel saint se vouer. Alors que le navire électoral tangue, le pasteur-président voit de plus en plus la terre se dérober sous ses pieds. Tous réclament sa tête. La démission du bureau de la CENI est plus que jamais d’actualité, la Majorité et l’Opposition émettant désormais sur une même longueur d’ondes, selon la dernière révélation de l’informateur, Charles Mwando Nsimba.Les jours de l’actuel bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) seraient-ils comptés ? Toute la ville en parle. Apparemment, ce qui n’était qu’un simple vœu exprimé par une frange importante de la population commence de plus en plus à gagner du terrain… jusqu’au niveau de la Majorité qui reconnaît aujourd’hui l’échec de la CENI dans l’organisation de dernières élections de novembre 2011.
Charles Mwando Nsimba, informateur désigné par le chef de l’Etat, également membre influent de la Majorité, a reconnu, mercredi lors d’une conférence de presse, que la Majorité a rejoint finalement le point de vue défendu par l’Opposition concernant la mise à l’écart du bureau de la CENI. Curieux rapprochement alors qu’on aborde la ligne droite pour la nomination d’un Premier ministre.
Ainsi, après avoir longtemps hésité de reconnaître des irrégularités qui ont entouré la présidentielle et les législatives nationales du 28 novembre 2011, la Majorité est finalement revenue à la raison, rejoignant ainsi l’Opposition dans ses critiques virulentes d’un processus vicié. Comme l’Opposition, la Majorité reconnaît aujourd’hui la nécessité de recadrer le processus électoral. Une façon pour elle de désavouer l’actuel bureau de la CENI, responsable, de l’avis de la Majorité tout comme de l’Opposition, de nombreuses erreurs qui ont émaillé le scrutin de novembre dernier.
UNE NOUVELLE CENI
Après s’être flatté d’avoir accompli son travail dans un climat de «courtoisie et de respect mutuel», l’informateur a souligné un point sur lequel les consultés, toutes tendances confondues, se sont accordés : le raté des élections. Sur ce point précis, l’informateur a souligné que tout le monde – majorité et opposition – propose le recadrage du système électoral et surtout la mise en place d’une nouvelle Commission électorale nationale indépendante.
Cet appel à la mise en place d’une nouvelle CENI, sorti de la bouche des politiciens eux-mêmes, signifie la reconnaissance de graves irrégularités et erreurs qu’en son temps, l’Eglise catholique ainsi que d’autres ONG avaient dénoncées. Peut-être que s’accroche-t-on sur l’adage qui dit : «Mieux vaut de mauvaises élections que pas d’élections du tout».
Les révélations de Charles Mwando Nsimba tombent comme un couperet pour le pasteur-président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, qui continue à se vanter d’avoir organisé un scrutin suivant les normes de la transparence, de la liberté et de la démocratie. Aujourd’hui, comme il en a acquis l’habitude, l’homme doit certainement pleurer dans sa «langue du village», pour autant que son propre camp – c’est-à-dire la majorité – le renie. En pareil cas, on ne dira même pas que le pasteur a été poignardé dans le dos, le doyen Mwando Nsimba ayant fait sa déclaration en public, devant un parterre de journalistes.
Comme Jules César, je suis sûr que le pasteur Mulunda se complairait bien du fameux «Tu quoque, fili mi (Toi aussi, mon fils)» devant cette grande trahison de la Majorité. La douloureuse surprise de Jules César, quand il se vit attaqué par celui qui lui devait tout et qu'il considérait comme son fils, se rallie bien à ce que vit aujourd’hui le pasteur-président de la CENI. Lui qui a su obéir aux ordres pendant tout le processus électoral jusqu’à créer une majorité artificielle aux dernières législatives nationales. Aujourd’hui, comme un mal propre, le pasteur est jeté en pâture par ses anciens parrains. Il doit en souffrir certainement.
Toujours est-il que sa tête est mise à prix. Sa chute n’est plus qu’une question de jours, le temps de réajuster le jeu politique aux dernières conclusions des consultations menées par le doyen Mwando.
Par Faustin Kuediasala
© Copyright Le Potentiel
Didier Reynders : "Si Tshisekedi ne veut voir personne, c'est son problème"
(Mediacongo.net 30/03/2012)
"Si Tshisekedi ne veut voir personne, c'est son problème", estime Didier Reynders, le chef de la diplomatie belge, au terme de sa mission à Kinshasa. En quelques instants, la route défoncée qui relie Kinshasa à l'aéroport de Ndjili s'est transformée en fleuve de boue, en calvaire marécageux. C'est, en effet, sous les éclairs et les trombes d'eau que s'est achevée, mercredi soir, la visite controversée de Didier Reynders dans la capitale congolaise. Mais la rencontre entre le chef de la diplomatie belge et le président réélu Joseph Kabila, qui s'est tenue au terme du séjour, aura été nettement plus sereine que le ciel kinois. La crise post-électorale au Congo, qui s'éternise ? "Le président Kabila m'a fait comprendre qu'il voulait aller vite, rassure Reynders. A l'entame de son second mandat, il a tout en mains pour ouvrir le débat démocratique. Kabila a l'intention de dialoguer avec l'ensemble des élus qui vont siéger à l'Assemblée nationale. Lui et moi sommes sur la même longueur d'onde : les élections provinciales et locales prévues ces prochains mois doivent se préparer majorité présidentielle et opposition ensemble. Le président m'a dit lui-même que ces élections devaient se dérouler dans de meilleures conditions que celles qui viennent d'avoir lieu. La Belgique a prévu un budget de 3 millions d'euros pour ces scrutins, mais les sommes ne seront libérées que si les progrès sont constatés, en particulier une réforme de la commission électorale indépendante et un réel contrôle des élections étendu à la période de compilation des résultats."
L'attitude de l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi, qui pratique la politique de la chaise vide ? "Je ne comprends pas le boycott de l'UDPS. Si Tshisekedi ne veut voir personne, c'est son problème. Je n'ai pas à me prononcer sur les dissensions internes d'un parti. Mais deux élus de l'UDPS ont, malgré l'interdit de ce parti, accepté de me rencontrer à Kinshasa. Et, surtout, 37 ou 38 élus de l'UDPS sur 41, soit la quasi-totalité, ont bien l'intention de siéger au Parlement dès la prochaine séance plénière. Ce n'est donc pas une petite dissidence ! Le fils et la soeur de Tshisekedi n'en font bien sûr pas partie." L'avenir politique de la RDC ? "On sort d'une période de transition, estime Reynders. Les politiciens qui occupaient déjà la scène dans les années 1980 s'en vont peu à peu. Les prochaines élections verront émerger une nouvelle génération politique, qui a mon âge ou est même plus jeune que moi, et qui réfléchit à moyen et long terme."
Le formateur Charles Mwando Simba termine à peine ses rencontres avec les nombreux partis politiques de la majorité et de l'opposition, un Premier ministre n'a pas encore été nommé, l'Assemblée nationale n'a pas commencé ses travaux... Fallait-il venir à Kinshasa face à tant d'incertitudes ? Reynders assure que ce voyage tombait "à un très bon moment", qu'il "a pu constater la volonté de très nombreux élus, opposition comprise, de participer à un projet de gouvernement."
Olivier Rogeau
Kinshasa, 29/03/2012 (Le Vif / MCN, via mediacongo.net)
© Copyright Mediacongo.net
"Si Tshisekedi ne veut voir personne, c'est son problème", estime Didier Reynders, le chef de la diplomatie belge, au terme de sa mission à Kinshasa. En quelques instants, la route défoncée qui relie Kinshasa à l'aéroport de Ndjili s'est transformée en fleuve de boue, en calvaire marécageux. C'est, en effet, sous les éclairs et les trombes d'eau que s'est achevée, mercredi soir, la visite controversée de Didier Reynders dans la capitale congolaise. Mais la rencontre entre le chef de la diplomatie belge et le président réélu Joseph Kabila, qui s'est tenue au terme du séjour, aura été nettement plus sereine que le ciel kinois. La crise post-électorale au Congo, qui s'éternise ? "Le président Kabila m'a fait comprendre qu'il voulait aller vite, rassure Reynders. A l'entame de son second mandat, il a tout en mains pour ouvrir le débat démocratique. Kabila a l'intention de dialoguer avec l'ensemble des élus qui vont siéger à l'Assemblée nationale. Lui et moi sommes sur la même longueur d'onde : les élections provinciales et locales prévues ces prochains mois doivent se préparer majorité présidentielle et opposition ensemble. Le président m'a dit lui-même que ces élections devaient se dérouler dans de meilleures conditions que celles qui viennent d'avoir lieu. La Belgique a prévu un budget de 3 millions d'euros pour ces scrutins, mais les sommes ne seront libérées que si les progrès sont constatés, en particulier une réforme de la commission électorale indépendante et un réel contrôle des élections étendu à la période de compilation des résultats."
L'attitude de l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi, qui pratique la politique de la chaise vide ? "Je ne comprends pas le boycott de l'UDPS. Si Tshisekedi ne veut voir personne, c'est son problème. Je n'ai pas à me prononcer sur les dissensions internes d'un parti. Mais deux élus de l'UDPS ont, malgré l'interdit de ce parti, accepté de me rencontrer à Kinshasa. Et, surtout, 37 ou 38 élus de l'UDPS sur 41, soit la quasi-totalité, ont bien l'intention de siéger au Parlement dès la prochaine séance plénière. Ce n'est donc pas une petite dissidence ! Le fils et la soeur de Tshisekedi n'en font bien sûr pas partie." L'avenir politique de la RDC ? "On sort d'une période de transition, estime Reynders. Les politiciens qui occupaient déjà la scène dans les années 1980 s'en vont peu à peu. Les prochaines élections verront émerger une nouvelle génération politique, qui a mon âge ou est même plus jeune que moi, et qui réfléchit à moyen et long terme."
Le formateur Charles Mwando Simba termine à peine ses rencontres avec les nombreux partis politiques de la majorité et de l'opposition, un Premier ministre n'a pas encore été nommé, l'Assemblée nationale n'a pas commencé ses travaux... Fallait-il venir à Kinshasa face à tant d'incertitudes ? Reynders assure que ce voyage tombait "à un très bon moment", qu'il "a pu constater la volonté de très nombreux élus, opposition comprise, de participer à un projet de gouvernement."
Olivier Rogeau
Kinshasa, 29/03/2012 (Le Vif / MCN, via mediacongo.net)
© Copyright Mediacongo.net
Le président de CCIFC : «La Chambre devient le canal obligé par lequel il faut passer»
(Le Potentiel 30/03/2012)
Décidément, une nouvelle ère, pleine d’heureuses perspectives, s’est ouverte entre le Club français des affaires (CFA) et la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise (CCIFC).
Désormais, la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise et le Club français des affaires forment «une même et seule chambre» qui va conduire les relations d’affaires entre la République démocratique du Congo et la France.
Ce que l’on peut considérer, à juste titre comme une nouvelle «lune de miel», a été consacré, le mardi 27 mars, à l’occasion de la mémorable rencontre qui a eu lieu entre les deux organismes. Cadre : le magnifique restaurant «Cafcon» situé en plein centre d’affaires de Kinshasa, à Gombe.
Côte à côte ou face-à-face, le président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise, le sénateur Nkongo Budina Nzau, et le président du Club français des affaires, David Guarnieri.
SOUS UN NOUVEAU SIGNE
L’un et l’autre ont, en effet, fait ressortir l’importance que revêt l’engagement qu’ils ont pris de pouvoir poursuivre ensemble le chemin dont ils ont, inlassablement, tracé le parcours jusqu’à lui donner la forme qui est dorénavant la sienne. Le tout, dans le cadre du développement des activités et des relations entre la France et la RDC.
Dans tous les cas, ça vaut le coup d’avoir renoué les relations d’affaires entre les deux partenaires, s’est réjoui un des membres de la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise.
«Aujourd’hui, vu le poids actuel de la RDC sur l’économie mondiale, nous ne pouvons pas nous passer de ce qui nous permet de développer nos activités et les relations entre la France et la RDC», a indiqué le président de CFA.
«C’est la raison pour laquelle, a-t-il ajouté, il nous est apparu nécessaire de ressusciter la Chambre de commerce qui existait précédemment et qui nous rendait de nombreux services tant au secteur économique congolais qu’au secteur économique français pour des échanges bilatéraux».
Pourquoi cette intervention en ce moment ? Et David Guarnieri d’expliquer : «Il s’agit, a-t-il dit, d’un concours de circonstances. Parce qu’il y a trois ans maintenant, nous avons renouvelé le bureau du Club français des affaires et de conseiller du commerce extérieur français». «Nous avons, a-t-il estimé, considéré que les terreaux étaient favorables pour renouer les relations avec des hommes nouveaux… Et nous travaillons depuis deux ans sur ce rapprochement».
S’agissant notamment du climat des affaires, le président du Club français des affaires a souligné qu’il était perfectible. Perfectible, a-t-il reconnu, il l’est certes, mais nous devons tous œuvrer pour que ce climat (des affaires) s’améliore.
«Nous ne devons pas le faire de manière séparée, a-t-il noté. Nous devons nous regrouper pour présenter un poids important et pouvoir mettre nos idées ensemble .vis-à-vis des autorités congolaises». C’est la raison pour laquelle entrer dans une chambre de commerce consulaire est nécessaire pour nous, a insisté le président de CFA.
De toute façon, il estime que l’adhésion de vingt membres du Club français des affaires à la CCIFC que les deux parties viennent d’officialiser à ce jour, «va favoriser le développement économique» entre les deux chambres. Les opérateurs économiques français vont apporter leur expertise et leur expérience, a-t-il affirmé, après avoir remis au président de CCIFC les bulletins d’adhésion des entreprises françaises.
UN GRAND RETOUR
Que faut-il attendre de ce renouement ? Le message du président Nkongo de CCIFC a été plus que clair. «Ce qu’il faut attendre de ce grand retour, a-t-il détaillé, c’est que nous avons aujourd’hui une structure qui sera là pour identifier, capter et gérer les opportunités d’affaires entre les entreprises françaises et les entreprises de la RDC».
S’adressant particulièrement à ceux qui «traînent les pieds», le sénateur Nkongo les a invités à «venir adhérer» à la Chambre. «Aujourd’hui, a-t-il indiqué, la Chambre devient le canal obligé par lequel il faut passer ».
«Une chambre de commerce et d’industrie, a-t-il dit, c’est en fait une compagnie consulaire. Et donc, désormais, la Chambre revient avec davantage de moyens, de vigueur et de compétitivité. Elle redevient la structure qui va gérer les relations économiques entre les entreprises de France et les entreprises de RDC».
Le départ des entreprises françaises de CCIFC remonte à 2001. «Aujourd’hui, elles sont revenues au moment où je suis président de la CCIFC», a rappelé le président Nkongo avant de s’épancher. «Je suis un homme heureux. C’est un jour de bonheur parce que tous les efforts entrepris sont aujourd’hui accomplis», s’est-il félicité, tout en affirmant que «nous allons ensemble faire de cette chambre la première chambre consulaire de commerce et d’industrie».
Par Marcel lutete
© Copyright Le Potentiel
Décidément, une nouvelle ère, pleine d’heureuses perspectives, s’est ouverte entre le Club français des affaires (CFA) et la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise (CCIFC).
Désormais, la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise et le Club français des affaires forment «une même et seule chambre» qui va conduire les relations d’affaires entre la République démocratique du Congo et la France.
Ce que l’on peut considérer, à juste titre comme une nouvelle «lune de miel», a été consacré, le mardi 27 mars, à l’occasion de la mémorable rencontre qui a eu lieu entre les deux organismes. Cadre : le magnifique restaurant «Cafcon» situé en plein centre d’affaires de Kinshasa, à Gombe.
Côte à côte ou face-à-face, le président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise, le sénateur Nkongo Budina Nzau, et le président du Club français des affaires, David Guarnieri.
SOUS UN NOUVEAU SIGNE
L’un et l’autre ont, en effet, fait ressortir l’importance que revêt l’engagement qu’ils ont pris de pouvoir poursuivre ensemble le chemin dont ils ont, inlassablement, tracé le parcours jusqu’à lui donner la forme qui est dorénavant la sienne. Le tout, dans le cadre du développement des activités et des relations entre la France et la RDC.
Dans tous les cas, ça vaut le coup d’avoir renoué les relations d’affaires entre les deux partenaires, s’est réjoui un des membres de la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise.
«Aujourd’hui, vu le poids actuel de la RDC sur l’économie mondiale, nous ne pouvons pas nous passer de ce qui nous permet de développer nos activités et les relations entre la France et la RDC», a indiqué le président de CFA.
«C’est la raison pour laquelle, a-t-il ajouté, il nous est apparu nécessaire de ressusciter la Chambre de commerce qui existait précédemment et qui nous rendait de nombreux services tant au secteur économique congolais qu’au secteur économique français pour des échanges bilatéraux».
Pourquoi cette intervention en ce moment ? Et David Guarnieri d’expliquer : «Il s’agit, a-t-il dit, d’un concours de circonstances. Parce qu’il y a trois ans maintenant, nous avons renouvelé le bureau du Club français des affaires et de conseiller du commerce extérieur français». «Nous avons, a-t-il estimé, considéré que les terreaux étaient favorables pour renouer les relations avec des hommes nouveaux… Et nous travaillons depuis deux ans sur ce rapprochement».
S’agissant notamment du climat des affaires, le président du Club français des affaires a souligné qu’il était perfectible. Perfectible, a-t-il reconnu, il l’est certes, mais nous devons tous œuvrer pour que ce climat (des affaires) s’améliore.
«Nous ne devons pas le faire de manière séparée, a-t-il noté. Nous devons nous regrouper pour présenter un poids important et pouvoir mettre nos idées ensemble .vis-à-vis des autorités congolaises». C’est la raison pour laquelle entrer dans une chambre de commerce consulaire est nécessaire pour nous, a insisté le président de CFA.
De toute façon, il estime que l’adhésion de vingt membres du Club français des affaires à la CCIFC que les deux parties viennent d’officialiser à ce jour, «va favoriser le développement économique» entre les deux chambres. Les opérateurs économiques français vont apporter leur expertise et leur expérience, a-t-il affirmé, après avoir remis au président de CCIFC les bulletins d’adhésion des entreprises françaises.
UN GRAND RETOUR
Que faut-il attendre de ce renouement ? Le message du président Nkongo de CCIFC a été plus que clair. «Ce qu’il faut attendre de ce grand retour, a-t-il détaillé, c’est que nous avons aujourd’hui une structure qui sera là pour identifier, capter et gérer les opportunités d’affaires entre les entreprises françaises et les entreprises de la RDC».
S’adressant particulièrement à ceux qui «traînent les pieds», le sénateur Nkongo les a invités à «venir adhérer» à la Chambre. «Aujourd’hui, a-t-il indiqué, la Chambre devient le canal obligé par lequel il faut passer ».
«Une chambre de commerce et d’industrie, a-t-il dit, c’est en fait une compagnie consulaire. Et donc, désormais, la Chambre revient avec davantage de moyens, de vigueur et de compétitivité. Elle redevient la structure qui va gérer les relations économiques entre les entreprises de France et les entreprises de RDC».
Le départ des entreprises françaises de CCIFC remonte à 2001. «Aujourd’hui, elles sont revenues au moment où je suis président de la CCIFC», a rappelé le président Nkongo avant de s’épancher. «Je suis un homme heureux. C’est un jour de bonheur parce que tous les efforts entrepris sont aujourd’hui accomplis», s’est-il félicité, tout en affirmant que «nous allons ensemble faire de cette chambre la première chambre consulaire de commerce et d’industrie».
Par Marcel lutete
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République du Congo : opération de rapatriement volontaire des réfugiés congolais vivant
(Le Potentiel 30/03/2012)
C’est à Betu, en République du Congo, que sera lancée l’opération de rapatriement volontaire des réfugiés congolais de Kinshasa vivant en République du Congo. Ainsi en ont décidé les participants à la deuxième réunion de la commission tripartite qui s’est tenue à Kinshasa. En présence de MM. Raymond Zéphyrin Mboulou et Stefano Severe, respectivement ministre congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation, représentant régional pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le Premier ministre a.i, M. Louis-Alphonse Koyagialo Ngbase te Gerengbo, a, hier jeudi 29 mars, présidé la double cérémonie marquant l’ouverture et la clôture de la deuxième réunion de la commission tripartite RDC-HCR-RC sur le rapatriement des réfugiés congolais de Kinshasa vivant en République du Congo.
Le Premier ministre intérimaire a fait observer que, depuis la signature, en date du 10 Juin 2010 de l’accord tripartite donnant lieu à l’établissement d’un cadre juridique des opérations de rapatriement des réfugiés de la RDC, des acteurs nationaux et internationaux ont unanimement fait le constat d’une évaluation favorable de la situation dans le district du Sud-Ubangi, province de l’Equateur, jadis affecté par des conflits internes. Cela, a-t-il poursuivi, permet d’envisager le retour des réfugiés de la RDC vivant dans le département de la Likouala en République du Congo, dans des conditions de dignité et de sécurité. D’où la réunion du groupe de travail technique qui s’est tenue, du 27 au 28 mars 2012, pour élaborer à l’attention de la Commission tripartite un plan d’opération et un chronogramme d’activités pour le rapatriement volontaire.
Selon le rapport lu par Mme Berthe Zinga Ilunga, secrétaire permanent de la Commission Nationale pour les réfugiés pour la République démocratique du Congo, à ce jour, le nombre de réfugiés de la RDC vivant en République du Congo s’élève à 131 435 réfugiés, dont plus de 90% vivent dans le département de la Likouala. Parmi ces réfugiés, 9 459 ont déjà manifesté la volonté de rentrer.
Quant au plan d’opération arrêté par le groupe de travail technique, il prévoit le rapatriement volontaire de 81 000 réfugiés dont 49 000 en 2012 et 32 000 en 2013. Le budget total estimatif de cette opération s’élève à 164 224 038 $ dont 96 592 760$ seront nécessaires en 2012 et 67 635 278 $ en 2013. Les montants actuellement disponibles sont de 36 419 624 $ pour 2012 et de 27 449 264 $ pour 2013. Les ressources financières à mobiliser sont de 62 107 788 $ en 2012 et 40 186 014 $ en 2013.
Le groupe de travail a exprimé ses vives inquiétudes concernant l’insuffisance de fonds disponibles pour réaliser l’opération de rapatriement volontaire.
A la suite de ces constats, la commission tripartite a pris les décisions suivantes : lancement de l’opération de rapatriement volontaire le 30 avril 2012 ; intensification de la sensibilisation des réfugiés en mettant l’accent sur les informations relatives au paquet retour et à la réintégration ; mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation de l’opération ; mise en place d’un comité technique conjoint pour évaluer les besoins de réhabilitation dans les zones d’accueil du département de la Likouala affectées par la présence des réfugiés ; identification des causes réelles des conflits et recherche des solutions pour garantir un retour durable ; réhabilitation et équipement des infrastructures de base (écoles, centres de santé, routes, abris, puits d’eau, etc.) ; mise en œuvre de la politique de gratuité dans le domaine de l’éducation ; poursuite du plaidoyer auprès des acteurs de développement en vue de permettre aux communautés locales dans les zones de retour d’acquérir des moyens de subsistance ; lutte contre les diverses tracasseries enregistrées dans les zones de retour ; amélioration des procédures judiciaires et extra judiciaires de règlement des conflits fonciers ; évaluation de l’opération de rapatriement volontaire par le groupe de travail technique trois mois après le début de sa mise en œuvre suivie d’une réunion de la Commission tripartite.
Par Véron-Clément Kongo
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C’est à Betu, en République du Congo, que sera lancée l’opération de rapatriement volontaire des réfugiés congolais de Kinshasa vivant en République du Congo. Ainsi en ont décidé les participants à la deuxième réunion de la commission tripartite qui s’est tenue à Kinshasa. En présence de MM. Raymond Zéphyrin Mboulou et Stefano Severe, respectivement ministre congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation, représentant régional pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le Premier ministre a.i, M. Louis-Alphonse Koyagialo Ngbase te Gerengbo, a, hier jeudi 29 mars, présidé la double cérémonie marquant l’ouverture et la clôture de la deuxième réunion de la commission tripartite RDC-HCR-RC sur le rapatriement des réfugiés congolais de Kinshasa vivant en République du Congo.
Le Premier ministre intérimaire a fait observer que, depuis la signature, en date du 10 Juin 2010 de l’accord tripartite donnant lieu à l’établissement d’un cadre juridique des opérations de rapatriement des réfugiés de la RDC, des acteurs nationaux et internationaux ont unanimement fait le constat d’une évaluation favorable de la situation dans le district du Sud-Ubangi, province de l’Equateur, jadis affecté par des conflits internes. Cela, a-t-il poursuivi, permet d’envisager le retour des réfugiés de la RDC vivant dans le département de la Likouala en République du Congo, dans des conditions de dignité et de sécurité. D’où la réunion du groupe de travail technique qui s’est tenue, du 27 au 28 mars 2012, pour élaborer à l’attention de la Commission tripartite un plan d’opération et un chronogramme d’activités pour le rapatriement volontaire.
Selon le rapport lu par Mme Berthe Zinga Ilunga, secrétaire permanent de la Commission Nationale pour les réfugiés pour la République démocratique du Congo, à ce jour, le nombre de réfugiés de la RDC vivant en République du Congo s’élève à 131 435 réfugiés, dont plus de 90% vivent dans le département de la Likouala. Parmi ces réfugiés, 9 459 ont déjà manifesté la volonté de rentrer.
Quant au plan d’opération arrêté par le groupe de travail technique, il prévoit le rapatriement volontaire de 81 000 réfugiés dont 49 000 en 2012 et 32 000 en 2013. Le budget total estimatif de cette opération s’élève à 164 224 038 $ dont 96 592 760$ seront nécessaires en 2012 et 67 635 278 $ en 2013. Les montants actuellement disponibles sont de 36 419 624 $ pour 2012 et de 27 449 264 $ pour 2013. Les ressources financières à mobiliser sont de 62 107 788 $ en 2012 et 40 186 014 $ en 2013.
Le groupe de travail a exprimé ses vives inquiétudes concernant l’insuffisance de fonds disponibles pour réaliser l’opération de rapatriement volontaire.
A la suite de ces constats, la commission tripartite a pris les décisions suivantes : lancement de l’opération de rapatriement volontaire le 30 avril 2012 ; intensification de la sensibilisation des réfugiés en mettant l’accent sur les informations relatives au paquet retour et à la réintégration ; mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation de l’opération ; mise en place d’un comité technique conjoint pour évaluer les besoins de réhabilitation dans les zones d’accueil du département de la Likouala affectées par la présence des réfugiés ; identification des causes réelles des conflits et recherche des solutions pour garantir un retour durable ; réhabilitation et équipement des infrastructures de base (écoles, centres de santé, routes, abris, puits d’eau, etc.) ; mise en œuvre de la politique de gratuité dans le domaine de l’éducation ; poursuite du plaidoyer auprès des acteurs de développement en vue de permettre aux communautés locales dans les zones de retour d’acquérir des moyens de subsistance ; lutte contre les diverses tracasseries enregistrées dans les zones de retour ; amélioration des procédures judiciaires et extra judiciaires de règlement des conflits fonciers ; évaluation de l’opération de rapatriement volontaire par le groupe de travail technique trois mois après le début de sa mise en œuvre suivie d’une réunion de la Commission tripartite.
Par Véron-Clément Kongo
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lundi 26 mars 2012
CAN U20/ RD Congo: 26 Léopards en stage à Kinshasa
Dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2013 des U20, Claude Le Roy, a présélectionné 26 joueurs. Ces derniers effectueront un stage de détection des talents des moins de vingt ans du 26 au 28 mars à Kinshasa.
Dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2013 des U20, Claude Le Roy, a présélectionné 26 joueurs. Ces derniers effectueront un stage de détection des talents des moins de vingt ans du 26 au 28 mars à Kinshasa. Selon la direction de communication de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), ce stage de détection est organisé en perspective du match aller des éliminatoires de la CAN-Algérie 2013 prévue en fin avril contre la République Centrafricaine. La même source précise que Claude Leroy supervisera cette détection au stade des Martyrs. Tandis que son assistant de l’équipe séniore, Sébastien Migné, coordonnera ledit stage en collaboration avec deux autres entraîneurs congolais Fanfan Epoma et Baudouin Lofombo
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RD Congo : les ONG et syndicats réclament la démission
(Agence Ecofin) - Une coalition d’ONG de développement et de défense des droits de l’homme, ainsi que certains syndicats, demandent conjointement la démission du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) accusée d’avoir faussé les résultats des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2011.
D’après la coalition, la CENI, présidée par le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda Nyanga, est responsable entre autres de non respect du calendrier électoral, dissipation de bulletins de vote, procès verbaux authentiques et procès verbaux contradictoires, modifications des listes électorales et refus de recenser la population.
Les ONG et syndicats réclame la démission de la commission appuyée notamment par une pétition signée par la population qu’ils soumettront au Parlement.
agenceecofin.com
RDC – Fally Ipupa et Awilo Longomba nominés au Cameroon
Les deux musiciens congolais sont retenus dans la catégorie « Pan African Artist of the Year». Le vote officiel est désormais ouvert au public appelé à choisir l’artiste qui sera couronné dans la catégorie au cours de la cérémonie qui se tiendra le 28 juillet à Washington, aux États-Unis. Le vote se déroule sur le site officiel de l’évènement http://www.cameroonentertainmentawards.org/ jusqu’au 7 juillet. Pour voter, il suffit de cliquer sur l’onglet « vote » qui figure en dessous de la photo de l’artiste nominé. Outre les deux Congolais, les autres artistes nominés dans cette catégorie sont la Sénégalaise Viviane Ndour « la reine du Djolof Band », Akon Awilo, Les P Square ainsi que la Gabonaise Patience Dabany.
Selon les organisateurs de cet événement, les nominés ont été sélectionnés sur la base de plusieurs critères, notamment l’interaction avec le public. En effet, le comité d’organisation du prix avait commencé par créer une page facebook où le public avait jusqu’au 14 février pour nominer les artistes. En outre, les nominations du public pouvaient également s’opérer via des mails envoyés sur l’adresse mail officiel de l’organisation CameroonEntertainmentAwards@gmail.com qui avait été rendu public. Là également, le deadline était fixé au 14 février.
En plus de la nomination du public, les organisateurs déclarent avoir nominé les meilleurs candidats sur la base du comportement de leurs différents albums sur le marché, de la qualité de leur site web personnel et de leurs vidéo-clips, du nombre de leurs fanatiques, de leurs différents voyages promotionnels tant sur le plan national qu’international et de leurs différentes prestations scéniques. En outre, le comité d’organisation a également tenu compte du fait que l’artiste nominé a déjà été nominé ou primé au cours d’autres cérémonies.
Mais le critère le plus important, indiquent les organisateurs, est le talent artistique et dont les nominés font preuve dans l’exercice de leur métier ainsi que le travail de qualité qu’ils produisent. D’autant plus que le Cameroon Entertainment Awards (CEA) est à la recherche d’ambassadeurs censés représenter l’organisation de manière positive.
Le CEA a été créé pour récompenser les Camerounais qui s’illustrent dans le domaine du divertissement en général. Néanmoins, l’organisation prime également d’autres talents en dehors du Cameroun. Pour cette édition 2012, plusieurs artistes seront primés dans 54 catégories, précisément dans les domaines de la musique et du cinéma.
Patrick Kianimi
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Selon les organisateurs de cet événement, les nominés ont été sélectionnés sur la base de plusieurs critères, notamment l’interaction avec le public. En effet, le comité d’organisation du prix avait commencé par créer une page facebook où le public avait jusqu’au 14 février pour nominer les artistes. En outre, les nominations du public pouvaient également s’opérer via des mails envoyés sur l’adresse mail officiel de l’organisation CameroonEntertainmentAwards@gmail.com qui avait été rendu public. Là également, le deadline était fixé au 14 février.
En plus de la nomination du public, les organisateurs déclarent avoir nominé les meilleurs candidats sur la base du comportement de leurs différents albums sur le marché, de la qualité de leur site web personnel et de leurs vidéo-clips, du nombre de leurs fanatiques, de leurs différents voyages promotionnels tant sur le plan national qu’international et de leurs différentes prestations scéniques. En outre, le comité d’organisation a également tenu compte du fait que l’artiste nominé a déjà été nominé ou primé au cours d’autres cérémonies.
Mais le critère le plus important, indiquent les organisateurs, est le talent artistique et dont les nominés font preuve dans l’exercice de leur métier ainsi que le travail de qualité qu’ils produisent. D’autant plus que le Cameroon Entertainment Awards (CEA) est à la recherche d’ambassadeurs censés représenter l’organisation de manière positive.
Le CEA a été créé pour récompenser les Camerounais qui s’illustrent dans le domaine du divertissement en général. Néanmoins, l’organisation prime également d’autres talents en dehors du Cameroun. Pour cette édition 2012, plusieurs artistes seront primés dans 54 catégories, précisément dans les domaines de la musique et du cinéma.
Patrick Kianimi
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RDC/Foot – André Kimbuta Yango suspend les compétitions à Kinshasa
La mesure du gouverneur de la capitale de la RDC résulte du conflit qui oppose les dirigeants des clubs et l’Entente provinciale de la discipline. La décision est tombée le 23 mars, au terme d’une réunion tenue à l’Hôtel du gouvernement provincial avec les dirigeants des clubs de l’Entente provinciale de football de Kinshasa (Epfkin). Elle intervient suite au conflit entre les dirigeants des clubs et l’entité organisatrice du championnat d’élite de la capitale. Le collège des dirigeants des clubs – regroupant en son sein une quinzaine des clubs – a, en effet, exigé des préalables avant de participer au championnat 2012.
Mais l’Epfkin, sur instruction de la Ligue de football de Kinshasa et de la Fédération congolaise de football association, a passé outre les revendications des clubs pour démarrer le championnat. Les clubs ont donc opté pour le boycott de la compétition. Alors que celle-ci est arrivée à sa troisième journée, aucun match ne s’est joué, sinon que des forfaits infligés aux équipes absentes. Pendant ce temps, ces clubs organisent des rencontres amicales entre eux. L’on apprend même que les dirigeants auraient programmé une marche de protestation.
Face à cette menace grandissante qui pouvait s’exacerber au point de créer un climat d’insécurité dans le monde du football de Kinshasa, André Kimbuta Yango a ainsi décidé de la suspension de toutes les compétitions de football dans sa juridiction. Ancien dirigeant d’une équipe, il a livré son opinion sur cette question lancinante après la rencontre avec les dirigeants des clubs. « En tant qu’ancien dirigeant, je comprends la position des présidents des clubs. Je vais avoir une séance avec les dirigeants des entités pour qu’ensemble, on trouve des voies de sortie à cette crise. En attendant, toutes les compétitions à travers la ville de Kinshasa sont suspendues jusqu’à nouvel ordre », a-t-il expliqué. L’on attend voir le dénouement de cette crise dans le football de Kinshasa.
Martin E. Mabada
Mais l’Epfkin, sur instruction de la Ligue de football de Kinshasa et de la Fédération congolaise de football association, a passé outre les revendications des clubs pour démarrer le championnat. Les clubs ont donc opté pour le boycott de la compétition. Alors que celle-ci est arrivée à sa troisième journée, aucun match ne s’est joué, sinon que des forfaits infligés aux équipes absentes. Pendant ce temps, ces clubs organisent des rencontres amicales entre eux. L’on apprend même que les dirigeants auraient programmé une marche de protestation.
Face à cette menace grandissante qui pouvait s’exacerber au point de créer un climat d’insécurité dans le monde du football de Kinshasa, André Kimbuta Yango a ainsi décidé de la suspension de toutes les compétitions de football dans sa juridiction. Ancien dirigeant d’une équipe, il a livré son opinion sur cette question lancinante après la rencontre avec les dirigeants des clubs. « En tant qu’ancien dirigeant, je comprends la position des présidents des clubs. Je vais avoir une séance avec les dirigeants des entités pour qu’ensemble, on trouve des voies de sortie à cette crise. En attendant, toutes les compétitions à travers la ville de Kinshasa sont suspendues jusqu’à nouvel ordre », a-t-il expliqué. L’on attend voir le dénouement de cette crise dans le football de Kinshasa.
Martin E. Mabada
RDC: FlyCongo succède à Hewa Bora airways
FlyCongo, la nouvelle compagnie aérienne née des cendres de Hewa Bora airways (HBA), a effectué son premier vol commercial, ce lundi 26 mars, sur la ligne Kinshasa -Lubumbashi. Jean Marc Pajot, président du comité de gestion de FlyCongo, a assuré devant la presse, samedi à l’aéroport de Ndjili, que l’indemnisation des victimes du dernier crash d’un avion de HBA à Kisangani se poursuivait.
LA RDC dispose désormais de deux grandes compagnies commerciales faisant du transport des passagers. Il s’agit FlyCongo et la Compagnie aérienne d’aviation (CAA). Celle-ci était restée la seule en activité depuis le crash, vendredi 8 juillet 2011, d’un Boeing 727 de la compagnie Hewa Bora, à Kisangani.
Le gouvernement congolais avait suspendu, mercredi 13 juillet, la licence d’exploitation de Hewa Bora «en attendant l’issue de l’enquête lancée sur le crash». Selon les autorités, cette décision avait été prise suite aux « accidents récurrents de cette compagnie».
Les autorités de FlyCongo ont affirmé que six avions d’ancienne génération, qu’utilisait HBA, «sont en cours de démantèlement et seront prochainement détruits et recyclés pour le métal». Elles ont reconnu avoir gardé un seul aéronef qui sera envoyé dans un musée. Pour l’instant, la flotte de la nouvelle compagnie est constituée de deux avions qui viennent d’être entretenus en Afrique du sud et aux Etats-Unis d’Amérique.
Le Boeing de HBA s’était écrasé avec plus de cent passagers à bord. Soixante-quinze personnes avaient péri dans l’accident. L’indemnisation des victimes avait commencé, jeudi 3 novembre. A ce sujet, Jean Marc Pajot, le patron de FlyCongo a déclaré:
Par ailleurs, le ciel aérien congolais est réputé pour son manque de sécurité à cause de nombreux crashes que le pays a connu ces dernières années. Sur la sécurité, Jean Marc Pajot a déclaré:
LA RDC dispose désormais de deux grandes compagnies commerciales faisant du transport des passagers. Il s’agit FlyCongo et la Compagnie aérienne d’aviation (CAA). Celle-ci était restée la seule en activité depuis le crash, vendredi 8 juillet 2011, d’un Boeing 727 de la compagnie Hewa Bora, à Kisangani.
Le gouvernement congolais avait suspendu, mercredi 13 juillet, la licence d’exploitation de Hewa Bora «en attendant l’issue de l’enquête lancée sur le crash». Selon les autorités, cette décision avait été prise suite aux « accidents récurrents de cette compagnie».
Les autorités de FlyCongo ont affirmé que six avions d’ancienne génération, qu’utilisait HBA, «sont en cours de démantèlement et seront prochainement détruits et recyclés pour le métal». Elles ont reconnu avoir gardé un seul aéronef qui sera envoyé dans un musée. Pour l’instant, la flotte de la nouvelle compagnie est constituée de deux avions qui viennent d’être entretenus en Afrique du sud et aux Etats-Unis d’Amérique.
Le Boeing de HBA s’était écrasé avec plus de cent passagers à bord. Soixante-quinze personnes avaient péri dans l’accident. L’indemnisation des victimes avait commencé, jeudi 3 novembre. A ce sujet, Jean Marc Pajot, le patron de FlyCongo a déclaré:
« Les indemnisations des victimes ont commencé. Nous avons saisi les assureurs. Nous avons pu faire aboutir sept dossiers. La procédure administrative est une procédure longue. Parce que, très souvent, nous avons des dossiers qui s’ouvrent avec des conflits de famille.Selon lui, chaque victime reçoit une enveloppe de 87 500 dollars américains. Certains agents de Hewa Bora font partie de l’équipe actuelle de FlyCongo. D’autres ont démissionné ou sont allés à la retraite. Pour les autres employés qui ne se retrouvent pas dans ces cas, Jean Marc Pajot affirme qu’il existe « un plan social pour pouvoir permettre la continuité de l’entreprise et surtout de maintenir les emplois de toutes ces familles« .
Pour obtenir l’indemnisation, il est important d’être liquidateur. Donc, la famille nomme un liquidateur unique. A ce moment là, ça se règle au travers des institutions de justice. Cela se fera indépendamment de nous (…)
Il y a certaines indemnisations qui ont été déjà faites. Les deux dernières ont été faites avant-hier (jeudi 22 mars). Mais, il arrive que nous ayons plusieurs liquidateurs un même dossier ».
Par ailleurs, le ciel aérien congolais est réputé pour son manque de sécurité à cause de nombreux crashes que le pays a connu ces dernières années. Sur la sécurité, Jean Marc Pajot a déclaré:
« La difficulté, c’est de savoir gérer la chaîne de sécurité dans toute sa totalité. Ça, c’est un élément important. Il s’agit de mettre tous les chaînons ensemble pour que cette chaîne de sécurité ne soit jamais rompue.radiookapi.net
Ce qui est important, c’est que la sécurité est un problème de chacun. [Il s’agit de] chaque interlocuteur qui travaille de loin ou de près dans la sécurité, qu’il soit derrière un bureau, qu’il conduise un véhicule pour amener un équipage, qu’il conduise un avion, qu’il charge un avion ou du carburant, qu’il entretienne un avion.
Et puis, il y a également le rôle important de l’administration civile congolaise. Tout ça ce sont les éléments qu’il ne faut pas négliger ».
Avec «KABILA» à la tête du pays : La RDC à la queue de l’histoire !
La République Démocratique du Congo (RDC) sortira-t-elle de son classement à la queue de l’histoire dans presque tous les domaines de la vie? Les indicateurs sont en rouge et deviennent de plus à plus très préoccupants dans tous les secteurs en RDC. A titre d’exemple:
1. Le Fonds Monétaire International classe la RDC en avant-dernière position des pays les plus pauvres au monde avec un Produit Intérieur Brut (PIB) de 334$, soit environ 27,8$ par mois ou moins d'un dollar par jour. Ce PIB dans des provinces varie de 32 à 138$ par mois à cause des disparités régionales très fortes.
2. Selon l’Indice IBRAHIM du développement en Afrique: la RDC occupe 51e position des pays pauvres sur 53 en Afrique. Malgré ses immenses ressources naturelles, le Congo-Kinshasa est l’un des pays les plus pauvres d'Afrique. La pauvreté a élu domicile dans ce pays. Une fatalité irréversible?
3. La Transparence Internationale-France: la RDC est l'un des pays les plus corruptibles au monde sur le classement des 185 pays. Le rapport estime qu’environ 55% des recettes du trésor public en RDC se volatilisent à cause de la corruption. Cette mauvaise pratique s’inscrit dans la culture de megestion au Congo où la corruption se fait à ciel ouvert en toute quiétude depuis lurette!!
4. Selon l’Indice du Développement Humain: la RDC est au bas de l’échelle malgré les efforts macroéconomiques louables du gouvernement d’une croissance de 0.266 en 2005 à 0.286 en 2011. Cependant, le taux de chômage au Congo considéré comme l’un de plus élevés de la région, est resté presque le même durant cette période dite de croissance macro-économique.
5. Sympatico.ca-Finances: la RDC est l’un des dix pays les plus taxés au monde mais la canalisation des recettes vers le trésor public demeure un défi national. Sans une réforme adéquate dans le secteur des régies financières pour adapter la gestion aux nouvelles technologies, le Congo restera économiquement longtemps à genou. Comme conséquence, les fonctionnaires de l’état tels : que les enseignent, les militaires et agents de service de sécurité resteront mal rémunérés ou irrégulièrement payés.
6. La Banque mondiale "Doing Business 2012" classe la RDC en 178e position sur 183 pays. Dans le monde compétitif, comment gagner la confiance des investisseurs quand il y a 177 pays au monde où il y a moins de tracasseries politico-administratives pour faire les affaires qu’en RDC? Si en 2011 la RD Congo était classée en 176e position, quel a été alors l’impact des efforts amorcés pour améliorer le climat des affaires?
7. Le Global Peace Index des 10 pays les plus dangereux d’Afrique: la RDC est classée en 3è position malgré les multiples efforts et accords tant nationaux, régionaux qu’internationaux pour consolider la paix tant attendue mais qui demeure toujours hypothétique au Congo. Selon l’envoyée spéciale de l'ONU sur les violences faites aux femmes et aux enfants: la RDC est baptisée «la capitale mondiale du viol».
8. Les Aéroports congolais sont parmi les plus sales et dangereux de l’Afrique. La RDC est sur la liste noire de l’Organisation de l’aviation civile internationale à cause du non-respect des normes de l'industrie aérienne. Les avions de la RDC sont interdits de survoler l’espace aérien de l’Union Européenne.
9. Le taux de mortalité infantile et maternelle reste le plus élevé de la région et l’espérance de vie est de 48 ans en 2011 contre une moyenne africaine de 55 ans. Des maladies autrefois éradiquées comme la trypanosomiase, la lèpre et la peste, le paludisme ont resurgi au Congo plus que partout ailleurs, et la pandémie du VIH/sida fait des ravages avec environ un million d’enfants qui ont perdu au moins un des parents. L’accès aux services de santé de base est inférieur à 26%. Les soins de santé de qualité sont accessibles à la classe politique en occident, Afrique du Sud, Inde ou au Kenya.
10. Institut International de Recherche sur les politiques alimentaires: La RDC a le taux le plus élevé de la malnutrition dans le monde. Pourtant le pays regorge un sol très fertile et l’une des grandes réserves mondiales d’eau douce mais seuls 26% de sa population accèdent à l’eau potable, révèle une enquête menée par le Programme des nations unies pour l’environnement en 2011.
Cette liste non exhaustive des différents classements de notre pays devrait interpeller la nouvelle classe politique congolaise. Dieu nous a bénis avec un pays très beau et riche mais toujours classé au bas de l’échelle au monde des pays les plus pauvres, corruptibles, dangereux, etc.. Pourtant le pays regorge tant de potentialités et de ressources transformables en richesses et capables de lancer durant les cinq (5) prochaines années des bases solides pour le pari de la "Révolution de la modernité".
Rappelons ici qu’on ne peut pas continuer à faire les choses de la même façon et espérer des résultats différents. Une nouvelle méthode de gouvernance et classe politique capable d' exécuter la vision du Chef de l’Etat de faire la RDC un pays émergent dans un horizon très proche s’avère nécessaire à l'aube de son nouveau 2nd mandat. Pour inspirer confiance à l'opinion nationale et internationale, la nouvelle manière de gouverner doit commencer par la sélection objective des animateurs politiques et gestionnaires des entreprises publiques recrutés sur base des critères de compétence et de moralité. La science sans conscience n’est qu’une ruine de l’âme, dit-on.
Parmi les pistes de solutions pour relever le défi national, le Parti National pour la Réforme, PNR en sigle, propose entre autres :
La révolution passionnée pour moderniser et réformer les secteurs clés et lutter contre les mauvaises pratiques politiques qui ont élu domicile dans notre pays ;
La consolidation de la paix et de la sécurité tant nationale que régionale, sans lesquelles aucune activité économique durable ne peut être envisagée ;
La réforme du secteur économique dont 80% se trouve dans l’informel afin de permettre leur mutation vers le formel pour la croissance des recettes du pays ;
La réhabilitation des infrastructures routières pour connecter les centres de production aux marchés de consommation ;
L’assainissement de l’environnement institutionnel et règlementaire, et la priorité à l’agriculture, l’élevage et la pêche dans les milieux ruraux et l’économie de nouvelles technologies dans les milieux urbains ;
La société civile et les congolais de l’étranger doivent aussi être mis à contribution. Ils constituent un vivier de compétence non négligeable.
Le PNR dispose des études toutes faites sur la réforme à mener dans les secteurs clés de la vie publique pour l’amélioration du bien-être social. Notre projet de société est très éloquent et détaillé à ce sujet. Par exemple, avec la réforme du secteur des régies financières seulement, le pays est capable de faire plus que le double de son chiffre budgétaire actuel d’environ 6 milliards USD pour une population de presque 70 millions d’habitants.
Ensemble la REFORME est possible en RD Congo!!
Delphin KYUBWA , Président national/PNR
1. Le Fonds Monétaire International classe la RDC en avant-dernière position des pays les plus pauvres au monde avec un Produit Intérieur Brut (PIB) de 334$, soit environ 27,8$ par mois ou moins d'un dollar par jour. Ce PIB dans des provinces varie de 32 à 138$ par mois à cause des disparités régionales très fortes.
2. Selon l’Indice IBRAHIM du développement en Afrique: la RDC occupe 51e position des pays pauvres sur 53 en Afrique. Malgré ses immenses ressources naturelles, le Congo-Kinshasa est l’un des pays les plus pauvres d'Afrique. La pauvreté a élu domicile dans ce pays. Une fatalité irréversible?
3. La Transparence Internationale-France: la RDC est l'un des pays les plus corruptibles au monde sur le classement des 185 pays. Le rapport estime qu’environ 55% des recettes du trésor public en RDC se volatilisent à cause de la corruption. Cette mauvaise pratique s’inscrit dans la culture de megestion au Congo où la corruption se fait à ciel ouvert en toute quiétude depuis lurette!!
4. Selon l’Indice du Développement Humain: la RDC est au bas de l’échelle malgré les efforts macroéconomiques louables du gouvernement d’une croissance de 0.266 en 2005 à 0.286 en 2011. Cependant, le taux de chômage au Congo considéré comme l’un de plus élevés de la région, est resté presque le même durant cette période dite de croissance macro-économique.
5. Sympatico.ca-Finances: la RDC est l’un des dix pays les plus taxés au monde mais la canalisation des recettes vers le trésor public demeure un défi national. Sans une réforme adéquate dans le secteur des régies financières pour adapter la gestion aux nouvelles technologies, le Congo restera économiquement longtemps à genou. Comme conséquence, les fonctionnaires de l’état tels : que les enseignent, les militaires et agents de service de sécurité resteront mal rémunérés ou irrégulièrement payés.
6. La Banque mondiale "Doing Business 2012" classe la RDC en 178e position sur 183 pays. Dans le monde compétitif, comment gagner la confiance des investisseurs quand il y a 177 pays au monde où il y a moins de tracasseries politico-administratives pour faire les affaires qu’en RDC? Si en 2011 la RD Congo était classée en 176e position, quel a été alors l’impact des efforts amorcés pour améliorer le climat des affaires?
7. Le Global Peace Index des 10 pays les plus dangereux d’Afrique: la RDC est classée en 3è position malgré les multiples efforts et accords tant nationaux, régionaux qu’internationaux pour consolider la paix tant attendue mais qui demeure toujours hypothétique au Congo. Selon l’envoyée spéciale de l'ONU sur les violences faites aux femmes et aux enfants: la RDC est baptisée «la capitale mondiale du viol».
8. Les Aéroports congolais sont parmi les plus sales et dangereux de l’Afrique. La RDC est sur la liste noire de l’Organisation de l’aviation civile internationale à cause du non-respect des normes de l'industrie aérienne. Les avions de la RDC sont interdits de survoler l’espace aérien de l’Union Européenne.
9. Le taux de mortalité infantile et maternelle reste le plus élevé de la région et l’espérance de vie est de 48 ans en 2011 contre une moyenne africaine de 55 ans. Des maladies autrefois éradiquées comme la trypanosomiase, la lèpre et la peste, le paludisme ont resurgi au Congo plus que partout ailleurs, et la pandémie du VIH/sida fait des ravages avec environ un million d’enfants qui ont perdu au moins un des parents. L’accès aux services de santé de base est inférieur à 26%. Les soins de santé de qualité sont accessibles à la classe politique en occident, Afrique du Sud, Inde ou au Kenya.
10. Institut International de Recherche sur les politiques alimentaires: La RDC a le taux le plus élevé de la malnutrition dans le monde. Pourtant le pays regorge un sol très fertile et l’une des grandes réserves mondiales d’eau douce mais seuls 26% de sa population accèdent à l’eau potable, révèle une enquête menée par le Programme des nations unies pour l’environnement en 2011.
Cette liste non exhaustive des différents classements de notre pays devrait interpeller la nouvelle classe politique congolaise. Dieu nous a bénis avec un pays très beau et riche mais toujours classé au bas de l’échelle au monde des pays les plus pauvres, corruptibles, dangereux, etc.. Pourtant le pays regorge tant de potentialités et de ressources transformables en richesses et capables de lancer durant les cinq (5) prochaines années des bases solides pour le pari de la "Révolution de la modernité".
Rappelons ici qu’on ne peut pas continuer à faire les choses de la même façon et espérer des résultats différents. Une nouvelle méthode de gouvernance et classe politique capable d' exécuter la vision du Chef de l’Etat de faire la RDC un pays émergent dans un horizon très proche s’avère nécessaire à l'aube de son nouveau 2nd mandat. Pour inspirer confiance à l'opinion nationale et internationale, la nouvelle manière de gouverner doit commencer par la sélection objective des animateurs politiques et gestionnaires des entreprises publiques recrutés sur base des critères de compétence et de moralité. La science sans conscience n’est qu’une ruine de l’âme, dit-on.
Parmi les pistes de solutions pour relever le défi national, le Parti National pour la Réforme, PNR en sigle, propose entre autres :
La révolution passionnée pour moderniser et réformer les secteurs clés et lutter contre les mauvaises pratiques politiques qui ont élu domicile dans notre pays ;
La consolidation de la paix et de la sécurité tant nationale que régionale, sans lesquelles aucune activité économique durable ne peut être envisagée ;
La réforme du secteur économique dont 80% se trouve dans l’informel afin de permettre leur mutation vers le formel pour la croissance des recettes du pays ;
La réhabilitation des infrastructures routières pour connecter les centres de production aux marchés de consommation ;
L’assainissement de l’environnement institutionnel et règlementaire, et la priorité à l’agriculture, l’élevage et la pêche dans les milieux ruraux et l’économie de nouvelles technologies dans les milieux urbains ;
La société civile et les congolais de l’étranger doivent aussi être mis à contribution. Ils constituent un vivier de compétence non négligeable.
Le PNR dispose des études toutes faites sur la réforme à mener dans les secteurs clés de la vie publique pour l’amélioration du bien-être social. Notre projet de société est très éloquent et détaillé à ce sujet. Par exemple, avec la réforme du secteur des régies financières seulement, le pays est capable de faire plus que le double de son chiffre budgétaire actuel d’environ 6 milliards USD pour une population de presque 70 millions d’habitants.
Ensemble la REFORME est possible en RD Congo!!
Delphin KYUBWA , Président national/PNR
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