Encore et toujours des leçons à tirer des législatives du 28 novembre 2011. Ce marathon législatif aura finalement tenu ses promesses. Pas seulement en termes d’un rendez-vous ayant poussé la RDC jusque dans son dernier retranchement pour financer à plus de 95% ces scrutins. Mais aussi et surtout en matière de surprises. Là où certains partis ont conservé leur leadership ou des formations non attendues ont émergé du lot, d’autres ont carrément vu leurs ambitions revues à la baisse. Il se trouve également des formations politiques appelées, comme on dit en football, à quitter la division d’honneur. Ce qui est vrai pour les partis politiques, l’est aussi pour des personnalités. C’est cela aussi la vérité des urnes.
Dans tous les cas, c’est une recomposition politique dictée par les suffrages qui a désormais droit de cité. Même si, pour la forme, le prononcé de la Cour suprême de justice est encore attendu afin que des résultats provisoires proclamés par la Centrale électorale congolaise (Ceni), on en arrive finalement aux résultats définitifs proclamés par la haute Cour faisant en RDC, comme on le sait, office de Cour constitutionnelle. Mais, les résultats provisoires ont l’avantage d’étaler déjà la configuration de différentes forces politiques en présence.
L’heure est désormais aux comptes. Surtout du côté de la Majorité présidentielle où il est question d’envisager déjà la gestion des ambitions et ce, au prorata des efforts fournis. Tout comme dans le camp de l’Opposition afin de fixer l’opinion sur la défense de ses intérêts dans l’hémicycle. Avec les 475 élus proclamés par la Ceni, les experts mettent déjà en exergue la configuration des rapports de force entre formations politiques au sein de la Majorité présidentielle et de l’Opposition au regard des performances réalisées par les unes et les autres.
LE PPRD EN TETE DE PELOTON DANS LE CAMP DE LA MAJORITE
Dans le camp de la Majorité, pour ce qui est des rapports de force, le PPRD se retrouve en tête de peloton avec, tout compte fait, 124 députés sur les 324 identifiés. Ce qui fait dire à certains observateurs que par rapport à 2006, le PPRD n’a rien perdu de ses performances et garde en tout cas son leadership au sein de la Majorité. Outre le PPRD, le MSR vient en rang utile avec, dans sa gibecière, 27 élus. Cela sans compter le MCR, qui est en fait son cadet, avec cinq élus. Ce qui fait, au total, 32 députés. Un score qui consolide la position du MSR au sein de la Majorité. Vient ensuite le PALU de Gizenga qui, hier deuxième force politique au sein de L’AMP avec 34 députés, se retrouve aujourd’hui en troisième position au sein de la MP avec seulement 19 élus dont 11 viennent de la province du Bandundu et 8 d’ailleurs.
Du côté de l’Opposition, rien à dire à propos de la percée de l’UDPS qui a ainsi remplacé le MLC au piédestal avec les résultats obtenus lors des législatives. Deuxième force politique en RDC au terme des élections de 2006 et toute première force de l’Opposition, le parti du «Chairman» cède le double avantage à la formation du «lider maximo». Dans le rang des secrétaires généraux, la surprise est aussi de taille. Le MLC Thomas Luhaka et l’UDPS Jacquemain Shabani ont été démystifiés par leurs bases respectives.
Face donc à une telle configuration, des chefs des partis non élus peuvent-ils faire preuve d’autant d’arrogance devant les élus de leurs partis?
FDA
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