"Si cette décision se confirmait, ce serait un coup dur pour la RDC. Le fait 'de ne plus contribuer au budget général de la RDC' aura un impact sur le budget 2012, jusque-là inexistant mais qui devrait être la priorité du prochain gouvernement à présenter devant l'Assemblée nationale qui ouvre ses portes ce 16 février", écrit ce quotidien.
L'Assemblée (chambre basse du parlement congolais) issue des élections législatives contestées du 28 novembre doit se réunir jeudi en session extraordinaire, sans attendre le verdict de la Cour suprême de Justice (CSJ) sur les recours déposés contre les résultats provisoires. L'Union européenne et les Etats-Unis avaient relevé le manque de transparence et de crédibilité du double scrutin (législatif et présidentiel).
'Le Potentiel' répercute en fait des propos tenus jeudi dernier par le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, qui a affirmé qu'il s'opposait à l'idée de contribuer au budget général de l'ex-Zaïre, qu'il a cité comme un exemple de pays où les contrôles démocratiques lui semblent insuffisants.
"Pas de soutien simple au budget sans contre-pouvoirs"
"Parfois nous travaillons dans des situations où le contexte politique global est frustrant, mais où nous devons décider si nous conduisons des projets qui peuvent s'occuper de nutrition élémentaire, ou des besoins humains de base, ou du HIV et du sida, ou de la malaria", a expliqué M. Zoellick lors d'une conférence à Pittsburgh (Etats-Unis) retransmise sur internet.
"Faut-il que nous le fassions ou pas? ". C'est le genre de questions qu'on doit essayer de trancher avec les partenaires internationaux, a-t-il poursuivi.
"La RDC est un bon exemple. Donc il y a des choses comme par exemple le fait que nous ne fournirons pas de soutien simple au budget sans contre-pouvoirs, mais nous conduisons divers types de projets d'investissement dans l'éducation ou [...] le paludisme", a rappelé le président de la Banque mondiale.
Ce sont les zones grises du développement, a-t-il considéré, citant également des pays post-conflit comme l'Afghanistan, Haïti et le Liberia.
"Il s'agit de comprendre l'économie politique et les institutions dans tous les pays avec lesquels on travaille, et il faut être pragmatique quant à ce qui fonctionne. Et honnêtement je n'ai pas de réticences pour dire que si l'argent a des chances de se faire voler, ou si c'est un contexte où des gens ont des chances de se faire blesser dans le processus, alors nous ne le ferons pas", a-t-il indiqué.
D'après son site internet, la Banque mondiale a une trentaine de projets actifs en RDC, dont sept approuvés en 2011. L'un de ceux-ci cherche à améliorer l'organisation de l'Etat et de l'administration, entre autres en modernisant la gestion de la fonction publique.
Belga
© RTBF
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre message.
Je tiens à vous rappeler que vous etes le seul responsable des propos tenu dans vos commentaires...