(Le Potentiel 09/01/2012)
Joseph Kony, leader de la rébellion armée ougandaise, Armée de résistance du seigneur (LRA, Lord resistance army), refuse apparemment de s’effacer de l’actualité. Pourtant, il y a un temps, plusieurs analystes le donnaient déjà pour périmé et grandement affaibli au point de ne plus représenter une sérieuse menace dans la sous-région de l’Afrique centrale. Mais, c’était sans compter avec sa capacité à se refaire du poil de la bête.
Comme l’hydre de la mythologie grecque, Joseph Kony continue à étonner plus d’un par sa capacité de régénérescence. Son outil de promotion internationale reste le même. Des tueries à grande échelle, des exactions et des massacres d’une cruauté extrême sont souvent les actes posés par le rebelle ougandais pour faire déchanter ses détracteurs.
Joseph Kony est bien là – bien ancré quelque part entre la RDC, la République Centrafrique, le Sud-Soudan et l’Ouganda.
Voici plus d’une dizaine d’années que cet homme sème la terreur dans la sous-région. Curieusement, personne n’est parvenu jusque-là à mettre la main sur ce tueur de grand chemin. Même les Américains, qui ont tout récemment développé un programme pour le traquer, ne sont pas encore parvenus à leurs fins. Les Nations Unies et l'Union africaine pour envisager de mettre en place une force conjointe de 5.000 hommes avec la participation des quatre pays affectés par les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Le sujet a été longuement débattu vendredi 6 janvier dernier à Kinshasa entre le vice- Premier ministre, ministre congolais de l'Intérieur et de la Sécurité, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Afrique centrale et le représentant spécial du président de la Commission de l'Union africaine pour la coopération antiterroriste.
C’est dire qu’au niveau des forces de défense et de sécurité de l’Union africaine, l’initiative est prise à sa juste valeur.
Mais, pour quelle finalité ? C’est la question que tout le monde se pose, eu égard à tout ce qui a été déjà déployé comme actions pour traquer les troupes de la LRA, et enfin, venir à bout de Joseph Kony.
Malheureusement, malgré tout le dispositif prévu à cet effet, Joseph Kony reste toujours opérationnel dans la sous-région, se distinguant par des actes d’une barbarie innommable.
A tout prendre la LRA passe pour une véritable nébuleuse. Pourquoi n’est-on jamais arrivé à neutraliser Joseph Kony ? L’homme serait-il un mystère, cette forteresse indétrônable ? Ou, alors, une main noire serait en train d’entretenir à souhait l’énigme LRA ?
Le plus évident est que Joseph Kony n’agit pas seul. Sinon, comment serait-il invulnérable. Il y a sûrement des tireurs de ficelles qui se plaisent à alimenter le mystère LRA.
Pour l’instant, tout porte à croire que la solution au problème suscite dans la sous-région par la LRA ne peut nullement se trouver par la force des armes.
C’est en Ouganda, pensons-nous, que se trouve la solution ultime à ce problème. L’issue passe donc par un dialogue sincère et honnête entre différents protagonistes de la crise ougandaise. C’est donc à Kampala que se trouve la clé de l’énigme LRA. La chercher ailleurs n’est que poursuite du vent.
Par Le Potentiel
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