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jeudi 5 janvier 2012

16 février prochain : Des milieux catholiques tentés de confisquer les Institutions !

(La Prospérité 05/01/2012)

Que ce soit pour le Cardinal-Archevêque Laurent Monsengwo, selon qui, les résultats publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ne sont pas conformes à la vérité, ni à la justice, ou pour l’abbé Joseph Mpundu, dont la lettre du 3 décembre 2011 adressée à ses supérieurs, ergote sur une mascarade d’élections, chacun d’eux s’empresse de ne pas faire attention à une vérité pourtant essentielle : la vérité des chiffres. A partir de cet instant, l’on ne peut aboutir au vrai à partir du faux. C’est le syllogisme le plus banal. Examinons les faits en toute objectivité. Les faux calculs de Monsengwo… Se tromper est humain. Donc, personne n’est à l’abri de l’erreur. Il y a eu 60.417 bureaux de votes compilés, soit un taux de compilation de 94,60 % par rapport aux 63.865 bureaux de vote qui avaient été installés pour les opérations de vote. Ces chiffres émanent de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Ils ont été implicitement confirmés par la Cour Suprême de Justice. A travers sa Commission Paix et Justice, l’Eglise Catholique affirme avoir déployé 30.000 observateurs à travers le territoire national. C’est son chiffre. Mais, personne n’en sait plus. Par exemple, combien d’entre eux ont apposé leurs signatures au bas des procès-verbaux sanctionnant le comptage des voix obtenues par les candidats à l’élection présidentielle. Sans parler d’élections législatives. Quant à l’Abbé Léonard Santedi, Secrétaire National de la CENCO, il avait indiqué que les observateurs catholiques n’avaient couvert que 2 % des opérations électorales en RDC. Autant dire que le Cardinal Laurent Monsengwo est demeuré seul avec ses chiffres. Il y a cependant lieu de penser que les ardeurs révolutionnaires du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo seront émoussées ou refroidies au cours de la prochaine réunion de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, programmée pour les 9, 10 et 11 janvier 2012. Il faudrait bien qu’il en soit ainsi. Echec aussi de comparer la RDC à la Tunisie ou la Côte d’Ivoire C’est le tort de plusieurs intellectuels chrétiens d’avoir voulu comparer la RDC à la Tunisie ou la Côte d’Ivoire. Le CALCC n’est pas loin de ce schéma. N’empêche que cela a donné également lieu à des spécieuses machinations qui, en bloc, ont littéralement échoué. Les fauteurs en eaux troubles ne désespéraient pas d’amener la RDC sur la voie de l’ignominie qui avait affecté le régime Ben Ali et Gbagbo. Il fallait tout faire pour provoquer le pouvoir dans tous les sens, le narguer ou l’insulter de manière à le pousser à l’irréparable : des tueries, des ripostes disproportionnelles des hommes en armes face aux mains nues. Mais, ces machinations méphistophéliques n’ont pas réussi. La RDC est tout sauf la Tunisie de Ben Ali. Pourtant, que d’acteurs importants dans l’arène politique mondiale avaient prophétisé sur ce Congo « au bord de la guerre civile », sur ce Congo « au bord du gouffre » ! L’apocalypse ne s’est pas produite. Félicitations à tout le peuple Congolais qui ne s’est pas laissé prendre au piège. En fait, les « griots » du désordre voulaient de ce chaos pour invalider les résultats des élections, qu’ils avaient voulu reporter avec succès. Encore que dans le report envisagé, ils entrevoyaient un dépassement du mandat présidentiel qui aurait donné lieu à une présidence intérimaire de la RDC, sinon à un gouvernement de transition. Echec sur échec, là aussi. Les mêmes fauteurs voulaient calquer la RDC sur la Côte d’Ivoire. En vain. Le Président Laurent Gbagbo n’avait pas été reconnu par la Communauté Internationale, au lendemain de l’élection présidentielle. Contrairement au Président Joseph Kabila. A la CENCO d’être le sel et la lumière pour des Congolais qui ont repris le cours normal de leur quotidien. Comme pour mettre fin à ces spéculations pour ou contre la crédibilité du scrutin du 28 novembre 2011, le Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), Mgr Nicolas Djomo, avait eu la sagesse d’exhorter les chrétiens et les hommes épris de paix qu’il n’était pas de la mission de l’église de se substituer à la CENI. Nous en serions restés là, sans nous douter qu’une conspiration allait prendre prétexte des « irrégularités » électorales, pour saboter la démocratie et les Institutions congolaises. Des Laïcs au centre d’une conspiration C’est connu que le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) est une structure qui prolonge la vision de l’épiscopat congolais sur le temporel des laïcs catholiques au Congo. Il n’a pas une autonomie d’action et de pensée particulière par rapport au Clergé qui, lui, engage toute l’église. Le CALCC a pris le relais de la contestation d’une frange de l’église catholique, en se réunissant du 24 au 25 décembre 2011, au Centre catholique Nganda. Que s’y est-il passé ? Sous l’église de son Bureau National, les participants à ces deux réunions se sont décidés de s’engager résolument dans l’action politique. De quelle manière ? Primo. En accordant leur appui à la déclaration controversée du Cardinal Laurent Monsengwo sur les résultats de l’élection présidentielle. Secundo. En se disant favorables à l’annulation des élections présidentielle et législatives. Tertio. En déclarant invalides tous les résultats victorieux issus desdites élections. Quarto. En envisageant d’exclure le Président élu et le malheureux perdant des prochaines élections présidentielles. Quinto. En créant des opportunités politiques pour l’émergence de la « troisième voie ». Sexto. En organisant, enfin, le jeudi 16 février 2012, « une marche révolutionnaire pour la libération ». Ceux qui pensaient que des prélats connus jouaient aveuglement la carte d’Etienne Tshisekedi doivent s’arracher les cheveux ou se mordre les doigts. Ces intellectuels en soutane refusent d’être le cheval de Troie d’une opposition, évoluant constamment sur les extrêmes.

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