(Le Potentiel 07/12/2011)
Après les résultats de la présidentielle, ceux des législatives 2011 sont maintenant très attendus. Mais les échos qui nous parviennent des centres de compilation sont très inquiétants. L’on assiste au réveil des « vieux démons » qui ont envahi les centres de compilation dans la perspective de revenir sur scène. La vérité des urnes est en train d’être falsifiée.
Le pan de voile est levé sur les résultats de la présidentielle 2011. Mais dans cette élection couplée de 2011, la partie se joue dans la députation nationale où 18. 386 candidats ont pris part à la ligne de départ pour 500 sièges à pourvoir. C’est dire que la partie s’annonçait dès le début difficile et la joute serrée.
Preuve : les empoignades qui ont eu lieu dans différentes circonscriptions électorales. Celles-ci n’ont pas seulement opposé les adversaires entre eux, les partisans d’une même famille politique ont eu également à s’accrocher et se rentrer dedans, sans état d’âme. Mieux que cela, ils ne se sont pas faits des cadeaux à telle enseigne que des cas de dénonciation relevés par le peuple, l’ont été grâce aux renseignements fournis par des adversaires politiques. Certains parmi eux, frustrés, marginalisés, ont vendu la mèche, permettant ainsi à la population de découvrir le pot aux roses. Voire quelques agents de sécurité commis à la protection de certaines personnalités, mus par le sens patriotique, ont servi d’indicateurs, à en croire des recoupements.
Les vieux démons
Mais c’était sans compter avec le peuple congolais. Selon des indiscrétions de plusieurs missions d’observation tant nationales qu’internationales, le vote 2011 a été un « Vote sanction ». Il a surtout frappé les députés élus en 2006 et nombreux parmi eux, selon les affiches des bureaux de vote, n’ont pas été élus. Ils ne sont donc pas réélus et ne reprendront pas le chemin du Palais du peuple.
Persévérant dans le mal, les voilà qui remuent ciel et terre afin de renverser les tendances ainsi que les résultats. Les « vieux démons », notamment les cadres du PPRD, sont cités dans ce jeu malsain. Ils tiennent à être de retour et envahissent en ces moments plusieurs centres de compilation pour corrompre, exercer une pression sur les agents de la CENI. Geste abominable et aux conséquences imprévisibles.
Voilà pourquoi plusieurs observateurs intéressés au bon déroulement du scrutin, au respect des résultats des urnes pour les législatives, tirent la sonnette d’alarme. Ils attirent l’attention de la CENI, particulièrement du président Ngoy Mulunda, pour prendre des dispositions qui s’imposent. La vigilance de la population a déjà permis d’attraper des cadres de ce parti en flagrant délit et la Cour suprême de justice instruit en ces instants précis un dossier lié à ce genre de comportement incivique.
Que la tendance risque à se généraliser, voilà qui portera un grand discrédit à ce processus électoral aujourd’hui soumis déjà à des critiques sévères. Ce que la CENI ne peut continuer à laisser faire pour des raisons inavouées.
En fait, devant cette vigilance manifestée par la population, les témoins des partis politiques, la Cour suprême de justice risque d’être inondée par une pluie de contestations. Ce qui se traduirait par un désordre indescriptible doublé de la perturbation du processus électoral. En d’autres termes, la CSJ sera dans l’incapacité de rendre publics les résultats des législatives dans les délais impartis au risque de poser un problème d’ordre juridique dans la mise en place de la future Assemblée nationale.
Il est temps que l’on arrête ce scénario de mauvais goût, indigeste et que leurs auteurs soient traduits devant la justice, conformément à la Loi électorale. Donc, invalidés, purement et simplement.
Par Le Potentiel
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