RDC – Mosengwo: « Il n’y a pas de paix sans la justice ni la vérité »

Les chrétiens du monde entier ont célébré le dimanche 25 décembre, la fête de la nativité. Depuis Vatican à Rome, le Pape Benoît XVI a souhaité urbi et orbi que règne la paix à travers le monde plus particulièrement dans les foyers de tensions comme la Syrie, l’Afghanistan, la Lybie, le Nigeria etc. En RD Congo, les chrétiens catholiques et le peuple de Dieu tout entier ont eu droit   à un message de fraternité et de paix leur dédié par le prélat catholique, Son éminence Laurent Monsengwo Pasinya, Cardinal et archevêque de Kinshasa.

Le primat catholique a lancé ce message dans son homélie du 24-25 décembre 2011 à partir de la cathédrale Notre Dame du Congo lors de la messe vespérale. Il a été lu à toutes les messes de minuit et du jour de Noël dans toutes les Eglises et lieux de culte public.

Paix, réconciliation, amour et vérité, sont des termes ou concepts qui cadrent parfaitement avec le contexte politico social de l’heure. En RDC. Il faut adjoindre à cette petite liste, la charité car l’enfant-Dieu exhorte au combat pour la dignité humaine.

Le Cardinal souligne la volonté du Seigneur selon laquelle la paix puisse régner entre les hommes dans l’unité, la réconciliation, la justice et la vérité. Il n’y a pas de paix sans la justice ni la vérité, note le serviteur de Dieu. La justice nous rend conforme à Dieu. La vérité fait que cette justice soit authentique et véridique.

La paix des hommes qui s’obtient sans la justice est illusoire et éphémère, dit Benoît XVI. La justice des hommes qui ne prend pas sa source dans la réconciliation par la vérité de l’amour (Eph. 4,15). C’est l’amour de la vérité.
Constamment recherchée, la paix peut être retardée sinon détruite par nos péchés, nos manques de foi et nos divisions. C’est pourquoi l’Eglise demande au Seigneur de ne pas regarder nos péchés, mais la foi de son Eglise et de lui donner plutôt sa paix conformément à sa propre volonté. Pour conclure, il est dit : “Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ».

Une autre vertu non moins cardinale soulignée dans cette homélie est la charité. Celle-ci engendre la solidarité et le partage. Pour montrer l’exemple, l’enfant Jésus est né pauvre. Dans une crèche. Il ne s’est pas fait entouré de toute sa magnificence et de tout son apparat. Il voulait nous apprendre que la grandeur de l’homme n’est pas extérieure à la personne. Elle se situe dans sa nature humaine.

Le cardinal Monsengwo, d’ajouter : “Se trouve-t-il chez toi un pauvre d’entre tes frères dans l’une des villes de ton pays que le Seigneur ton Dieu te donne ? Tu n’endurciras pas ton coeur ni fermeras la main à ton frère pauvre mais tu lui ouvriras ta main toute grande et tu lui prêteras ce qui lui manque.

Enfin, l’enfant-Dieu nous exhorte au combat pour la dignité humaine. Il est plus que temps de mondialiser la charité et d’instaurer un ordre économique mondial qui permette à tous les hommes et toutes les femmes d’avoir une vie vraiment humaine, dans la justice et la paix, a conclu l’Archevêque. A noter que l’homme de Dieu a pardonné à tous ceux qui ont manqué d’égard vis-à-vis de sa modeste personne.

direct.cd