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jeudi 29 décembre 2011

Violences postélectorales à Mweka : Les chefs traditionnels appellent les Lulua et les Bakuba à la cohabitation pacifique

(Le Potentiel 29/12/2011) La situation qui prévaut actuellement dans le territoire de Mweka dans la province du Kasaï Occidental nécessite une intervention rapide du Gouvernement. Faute de quoi, elle risque de dégénérer en ce moment précis où la RDC a besoin de paix pour sa reconstruction. D’ores et déjà, les chefs traditionnels des Bashilange et des Bakuba ont appelé à la cohabitation pacifique entre les deux communautés.
Certains acteurs politiques, bureaucrates de leur état à Kinshasa, ont mis à profit le processus électoral en cours pour faire des descentes intempestives dans leurs territoires d’origine et y semer des troubles. C’est le cas du territoire de Mweka au Kasaï Occidental. Cette partie du territoire national a la réputation d’être le fief du très célèbre royaume Kuba dont l’existence précède l’arrivée des Blancs en Afrique. Depuis des siècles, ce royaume séculaire a toujours ouvert son espace vital à toutes les ethnies et tribus qui choisissent d’y habiter. Aussi y trouve-t-on les Lulua, les Baluba, les Songye.
Voilà qu’à l’occasion de la tenue d’élections présidentielle et législatives, des politiciens de cette contrée se sont mis à développer un discours séparatiste destiné à dresser le peuple kuba contre les communautés non originaires de Mweka. Non contents d’avoir distribué de l’argent et d’autres biens pour obtenir des voix, ils ont également monté des groupes qui ont créé de la confusion au sein de la population. Pour accompagner des actes d’intolérance, ils ont installé une radio qui distille à longueur de journée des discours de haine. A quoi pourrait-on comparer ce média de Mweka si ce n’est à la radio mille collines de triste mémoire au Rwanda.
Dans la foulée, l’on a vu émerger un renouveau de l’Unité kasaienne (Unikas) dans un but avoué de ressusciter de vielles querelles autour des peuples dits minoritaires et majoritaires. Conséquence : des populations qui vivaient sans problèmes se mettent à s’éviter ou à fuir la contrée.
Tous ces actes d’un autre siècle et qui intéresseraient bien la CPI (Cour pénale internationale) ont comme soubassement la recherche effrénée du leadership et du positionnement politique dont les initiateurs sont en manque. Ils se montrent déterminés à bâtir sur les ruines de leurs compatriotes.
Préoccupés par ces actes d’intolérance, Me Kalamba Wafuana, chef coutumier des Bashilange et Dieudonné Bakama, frère du roi Nyimi des Bakuba, ont invité leurs communautés respectives à privilégier la cohabitation pacifique, et surtout à bannir la haine tribale dans cette partie du territoire national. Se confiant à Radio Okapi, Dieudonné Bakama a déclaré : « En vérité, il n’y a jamais eu à Mweka une demande de tous les Bakuba à chasser tous ceux qui ne sont pas des Bakuba. Qu’on ne dise pas que les Bakuba ont chassé de chez eux telle ou telle autre tribu. Les Bakuba ne se sont jamais réunis pour chasser de leur territoire les non originaires ».
Par ailleurs, contestés et partant sans réelle assise populaire, les mêmes acteurs politiques ont tenté de remettre en question le pouvoir du roi des Bakuba en propulsant au premier plan certains de ses suzerains (NDLR : kapita). Ils tiennent à marginaliser ce royaume qui fait l’honneur et la fierté non seulement des Kasaïens mais de tous les Congolais à travers le monde.

Par Albert tshiambi


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