(Le Potentiel 30/12/2011)
La révolution de la modernité, nouveau concept lancé par le chef de l’Etat pour son prochain quinquennat, impose de nouveaux enjeux et de nouvelles perspectives à l’administration publique. De crainte d’être pris de court, le ministre du Budget, Jean-Baptiste Ntahwa, a annoncé mercredi 27 décembre dernier le lancement imminent d’un audit institutionnel de l’administration du budget. L’annonce a été faite au Grand Hôtel Kinshasa à l’occasion de la célébration des 25 ans de ce ministère et de la cérémonie d’échanges des vœux.
Créé en 1986, les agents et cadres du ministère du Budget ont célébré mercredi 27 décembre dernier à côté des autorités politiques du ministère les 25 ans d’âge de cet important outil du gouvernement dans l’encadrement des dépenses publiques. L’occasion était donc bien propice pour Jean-Baptiste Ntahwa Kuderwa, ministre du Budget, de relever les nouveaux enjeux et les nouvelles perspectives du ministère.
A cet effet, il a annoncé le lancement dans les tout prochains jours d’un audit institutionnel de l’administration du budget. Pour le ministre Ntahwa, cet exercice consiste à « dégager des orientations qui devront permettre à cette administration de jouer pleinement son rôle pour rencontrer les défis de la réforme des finances publiques et de la modernité dans la gestion publique ». Le ministre du Budget a justifié cet audit par le souci d’ « offrir à ce ministère les gages pour participer de manière active à la révolution, de la modernité que prône le chef de l’Etat pour son nouveau mandat ».
Par ailleurs, Jean-Baptiste Ntahwa a relevé que, bien avant que le chef de l’Etat lance sa révolution de la modernité, projet qui vise à faire de la RDC un pays émergent, le ministère du Budget s’est d’ores et déjà mis au pas. C’est tout le sens des réformes engagées pour une meilleure gestion des Finances publiques. Aussi, a-t-il relevé, que « révolution de la modernité, la loi relative des finances publiques y apporte des prémisses, notamment avec l’adoption de l’approche de gestion axée sur les résultats dans la pratique budgétaire, des cadres des dépenses à moyen terme, de la pluri-annualité budgétaire, de l’encadrement de la décentralisation financière et du renforcement de la fonction de contrôleur budgétaire ».
Un trimestriel pour mieux communiquer
C’est dire qu’au ministère du Budget, l’on se prépare déjà pour s’impliquer dans la révolution de la modernité prônée par le président de la République. Au sein du ministère, un outil de communication a été lancé le même jour du mercredi 27 décembre pour servir désormais de pont entre différentes structures du ministère. Pour le ministre Ntahwa, cet outil de communication devait essentiellement permettre de « mieux véhiculer le savoir-être, le savoir-faire et le faire-savoir » du ministère ; la réforme budgétaire étant, selon lui, «l’occasion de développer un pôle de savoir en matière budgétaire au service des budgétaires, des administrations sœurs et du grand public ».
C’est dans un salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa pris d’assaut par des agents et cadres du ministère du Budget que le vice-Premier ministre et ministre des PTT, Louis-Alphonse Koyagialo, a porté sur les fonts baptismaux ce nouvel outil de communication du ministère ayant en charge la gestion des finances de l’Etat. Belle occasion aussi pour le personnel d’échanger des vœux pour la nouvelle année 2012.
Mais, bien avant que ministre Ntahwa annonce le lancement de cet audit institutionnel de son ministère, il s’est servi de la célébration des 25 ans du ministère pour faire une remontée dans le temps, rappelant à ce propos toutes les étapes parcourues par le ministère pour parvenir aujourd’hui à accomplir sa mission de «rechercher et assurer une élaboration et une exécution adéquate du budget de l’Etat».
A noter qu’en 1986, l’Ordonnance-loi créant le ministère du Budget lui attribué comme mission l’élaboration du budget, le suivi de l’exécution du budget et le contrôle budgétaire. Elle dotait également le ministère du Budget d’un cadre organique constitué de quatre directions dont trois directions, à savoir la direction des études et de la prévision, la direction du contrôle budgétaire et la direction de la paie ainsi qu’une direction support, appelée direction des services généraux.
Par Faustin Kuediasala
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