(Le Potentiel 29/12/2011) En séjour de travail en Europe, une délégation de députés nationaux et provinciaux de la RDC ont tenu une réunion mardi en la salle Gainville à Aulnay-sous-Bois (France). Objectif : poser les bases d’une réflexion et d’une organisation en faveur d’un futur programme d’action de l’Opposition.
Une journée de réflexion au calme. C’est ce qui a été organisé, le mardi 27 décembre en région parisienne à Aulnay- sous- Bois (Salle Gainville) par l’opposition congolaise représentée par MM. Lisanga Bonganga (député national), Martin Fayulu (député provincial, président de la plate-forme Engagement pour la citoyenneté et le développement-ECIDE- et président de la Dynamique Tshisekedi Président), Félix Tshisekedi (secrétaire national de l’UDPS aux affaires étrangères) et Roger Lumbala (député national, membre fondateur du Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes-RCDN).
«Nous sommes venus vous rencontrer pour vous féliciter et vous remercier de la très forte mobilisation dont vous avez fait preuve au cours du processus électoral au Congo. C’est du jamais vu ! Le peuple congolais se réveille. La mobilisation doit continuer et nous devons maintenant réfléchir à l’avenir. Pour cela, nous devons nous organiser. Et nous nous y attelons. Nous avons ainsi besoin de la participation de tous les Congolais. Le Congo a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils», a déclaré le député national Lisanga Bonganga, chef de la délégation, à l’adresse des Congolais de l’étranger venus très nombreux de plusieurs villes de France et de quelques pays d’Europe pour écouter ces représentants du peuple. Et d’ajouter : «Le président Etienne Tshisekedi , qui vous salue et vous remercie pour toutes les actions que vous menez en faveur de la liberté et de la démocratie au Congo, m’a chargé de vous dire que la lutte continue».
Pour planter le décor, Lisanga Bonganga et les autres membres de la délégation ont, chacun à son tour, brossé le déroulement du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier. Une élection qui a donné Joseph Kabila vainqueur avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% à Etienne Tshisekedi.
Résolument tournés vers l’avenir, les orateurs n’ont pas voulu trop s’attarder à l’analyse de ces résultats qui ont suscité une controverse nourrie après la publication, le 9 décembre, des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et confirmés par la Cour suprême de justice (CSJ) le 16 décembre 2011.
«Quand bien même on peut évoquer le sujet, nous devons, dès maintenant, réfléchir sur les voies et moyens pour sortir notre pays de la calamiteuse situation dans laquelle il se trouve. Cela ne peut continuer. Il faut bien qu’une stratégie soit trouvée. Ici et maintenant», a déclaré Roger Lumbala, le «politico-militaire», frénétiquement applaudi par le public.
Optimiste, Martin Fayulu a exhorté les Congolais à avoir foi en eux et en l’avenir : «Croyez en ce que vous faites, et vous réussirez. Je suis l’exemple vivant. On a tout tenté contre ma personne, mais rien n’y fait. Je mourrai un jour, certes, quand Dieu l’aura décidé. Mais pas par la volonté d’un être humain comme moi. Mon combat, c’est la victoire du peuple congolais pour la liberté, la démocratie et le développement. C’est notre combat à tous. Organisons-nous pour l’avenir du Congo. Je crois en votre capacité d’investissement pour les causes justes. Notre victoire est certaine».
Abondant dans le sens des précédents orateurs, Félix Tshisekedi a demandé aux Congolais de garder leur sang-froid : «Ne nous agitons pas. Nous travaillons pour tracer les orientations que nous voulons donner à notre action pour l’avenir».
Selon les membres de la délégation, chaque proposition sera la bienvenue. Il appartient donc à tout Congolais, où qu’il se trouve, de faire un projet sur le futur programme d’action de l’Opposition. Toute idée sur la suite à donner aux événements nés du 28 novembre sera analysée avec minutie, annoncent-ils. C’est en tout cas la volonté affichée de l’Opposition.
Il s’en est suivi d’un échange très cordial entre les membres de la délégation de l’Opposition et le public, ravi de cette journée riche en information et en contacts.
Il revient aussi à l’Opposition de faire son mea culpa et tirer les leçons du scrutin présidentiel du 28 novembre. Maintenant, elle doit s’organiser et développer une argumentation, si elle veut être considérée comme une force majeure de changement. Le spectacle des divisions auquel ont assisté leurs partisans lors de la présidentielle laisse un goût amer.
ROBERT KONGO/Correspondant en France
Par Le Potentiel
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