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lundi 21 novembre 2011

Autour de la campagne électorale / PPRD – MSR- PALU : la majorité virtuelle

(Le Potentiel 21/11/2011)

A 5 jours du scrutin de la fin de la campagne électorale, l’on suppute déjà sur la majorité parlementaire. La campagne électorale sert de thermomètre pour savoir quels sont les partis politiques à même de dominer la future Assemblée nationale. Les premières tendances favorisent le Parti du peuple pour le redressement et la démocratie, PPRD, le Mouvement social pour le renouveau, MSR et le Parti des lumumbistes unifiés, PALU. Mais l’AFDC, l’ULDC n’ont pas encore dit leur dernier mot dans le camp de la mouvance présidentielle. Tandis que l’UDPS, l’UNC, dans le camp de l’Opposition promettent des surprises. Premières indiscrétions des observateurs nationaux et internationaux sur le terrain.

Si les échos de la campagne électorale donnent l’impression d’être dominés par les candidats à la présidentielle, l’ on ne perd pas de vue que la présidentielle se joue à la députation nationale. Ceci s’explique largement par le fait que l’enjeu est la Majorité parlementaire pour gouverner. Cette majorité donnera le Premier ministre du futur gouvernement.
Les stratèges ont bien perçu l’enjeu et diverses stratégies ont été élaborées en fonction de cet objectif. Aussi, à 5 jours de la fin de la campagne électorale, l’ambiance qui était terne jusque-là vient de bondir. Les candidats sont passés à l’offensive tous azimuts.
Selon les premières tendances de cette campagne électorale qui tire à sa fin, le PPRD et le MSR concourent vers cette majorité parlementaire qui, selon les premiers indices, sont à leur portée. Ces deux partis ne se le cachent pas. Ils ne se sont d’ailleurs pas fait prier depuis qu’ils ont levé l’option de prendre une part active à ces élections pour gouverner demain. C’est ainsi que le PPRD a aligné pour la circonstance 494 candidats à la députation nationale pour 169 circonscriptions électorales sur toute l’étendue du pays. Ce qui donne une moyenne de 2,O9 candidats par circonscription électorale. Si jamais on élisait 1 candidat par circonscription électorale, le PPRD disposerait d’au moins 169 députés.
Vient ensuite le MSR qui compte 466 candidats à la députation nationale. Si l’on pouvait se permettre de faire le même exercice de calcul de probabilité, le MSR compterait une moyenne de 2,07 députés par circonscription électorale. Dans l’hypothèse où 1 député du MSR serait élu, ce parti aurait également 169 députés. Puisque le PPRD et le MSR appartiennent tous les deux à la même mouvance politique, ils auront 338 députés sur les 500 que comptera l’Assemblée nationale. Le PPRD et le MSR disposeront ainsi de cette majorité présidentielle derrière laquelle courent les grandes formations politiques. Cette majorité parlementaire sur laquelle devrait s’appuyer le futur président de la République pour gouverner ou pour cohabiter.
A titre de rappel et pour les besoins de l’histoire, aux termes des élections de 2006, le PPRD comptait 134 parlementaires dont 112 députés et 22 sénateurs. Le MSR venait en deuxième position dans le camp de la majorité présidentielle avec 35 parlementaires dont 27 députés et 8 sénateurs.
Une stratégie risquée
Cette tendance se renforce par la stratégie électorale mise en place par le PPRD. Pour mieux contrôler cette session électorale, le PPRD dispose d’une plate-forme dénommée la Majorité présidentielle, MP. Elle est constituée d’une centaine de partis politiques, à la tête de laquelle on retrouve des personnalités politiques marquantes du moment. Reste à savoir si le PPRD détient cette capacité de contrôler tous ces partis après le 28 novembre. C’est toute la question autour de cette stratégie risquée.
En attendant, à en croire les indiscrétions des observateurs nationaux et étrangers venus surveiller les élections, on constate la montée en puissance de l’AFDC de Modeste Bahati qui a aligné 389 candidats et l’ULDC de Raymond Tshibanda avec 138 candidats. On ne peut ignorer l’ARC de Olivier Kamitatu avec 278 candidats et le PDC de José Endundo qui compte 286 candidats.
Ajouter à cela, des partenaires politiques qui ont levé l’option de soutenir la candidature du Joseph Kabila Kabange, même s’ils ne font pas partie de la MP. C’est le cas de PALU du patriarche Antoine Gizenga. Ce parti dispose de 476 candidats avec une moyenne de 2,O8 députés par circonscription électorale.
C’est dire que, demain, après les élections, il sera question de constituer cette majorité présidentielle, les députés de ces partis qui seront élus et partageant avec le PPRD, le MSR et le PALU la même vision politique, ils pourraient constituer cette majorité parlementaire.
Le MSR de son côté, un parti qui recèle de nombreuses valeurs, a amélioré sa stratégie électorale de 2006 pour étendre son influence sur toute l’étendue du pays. Il a ciblé pratiquement toutes les circonscriptions électorales au regard des candidats pétris de talents à sa disposition. Le MSR n’a pas attendu les derniers jours pour se lancer en campagne. Il demeure l’un des rares partis politiques qui sont descendus au fin fond de la République pour apporter le message du « Social » et du « Renouveau ». Pour preuve, une des ses délégations est même tombée dans une embuscade dans des zones où existent encore des poches d’insécurité dans le Kivu. Seuls des partis qui sont convaincus d’être au service de la société congolaise pour une nouvelle impulsion de la Nation n’hésitent pas à braver le danger, en prenant ce genre de risques politiques. La stratégie s’annonce payante : celle de présenter à la population une image crédible du parti politique.
L’Opposition aux aguets
Cette majorité virtuelle devra faire face à cette Opposition qui a de plus en plus le vent en poupe. Des partis comme l’UDPS, d’Etienne Tshisekedi, absente aux élections de 2006, l’Union pour la nation congolaise, UNC, de Vital Kamerhe, sont en train de sortir du lot. Ils mènent une campagne tambour battant et rivalisent d’ardeur et d’initiatives avec le camp de la mouvance présidentielle.
En effet, l’UDPS a aligné 385 candidats, soit à raison de 2,02 candidats par circonscription. Si 1 candidat serait élu, l’UDPS compterait 169 députés. L’UNC, de son côté, compte 446 candidats, soit 2,O6 députés par circonscription électorale. Avec 1 candidat par circonscription, l’UNC aura aussi 169 députés.
A côté de ces deux partis, l’on observe l’Union des forces de changement, UFC, de Léon Kengo wa Dondo. Ce parti compte 343 candidats, soit une moyenne de 2,01 députés par circonscription. Ainsi dit, l’UFC de Léon Kengo wa Dondo joue au out-sider. Les calculs pourraient être bouleversés.
Mais en attendant, le PPRD, le MSR et le PALU ont la majorité virtuelle.
Par Le Potentiel


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