CAMP DE DEPLACES DE MUGUNGA III (RDC) (AFP)
- Un camp de déplacés congolais a été attaqué par des "hommes armés" dans la nuit de samedi à dimanche près de Goma, ville clé de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) tout juste évacuée par les rebelles du M23, a-t-on appris auprès du HCR et du responsable congolais du camp.
"Il y a eu une attaque par des hommes armés dans la nuit," a indiqué dimanche le porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Kinshasa, Simplice Kpandji, évoquant des cas de viols, de pillage, mais pas de mort. Le porte-parole n'a pas identifié les agresseurs.
"C'est arrivé entre 23H00 (00H00 GMT) et minuit," a confirmé le responsable du camp, Eraston Ngulu Ndibito. "Des militaires sont entrés dans le camp par deux axes (...) Ils avaient des mitraillettes et des lance-roquettes," a-t-il poursuivi, parlant lui aussi "six cas de viols" signalés.
"Ils ont pris des vivres, des téléphones, de l'argent et même des habits," a-t-il ajouté, affirmant que des adolescents avaient été enlevés pour porter le butin. "Douze, dont l'âge varie entre 15 et 17 ans, sont revenus," a-t-il précisé, sans pouvoir dire si d'autres étaient restés avec les agresseurs.
Le camp de Mugunga III, où s'est produit l'attaque, est situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Goma.
Mi-novembre, avant la progression de la rébellion du M23 sur Goma, capitale de la riche province minière du Nord-Kivu, et ses environs, le camp abritait selon le HCR quelque 14.000 personnes. Aujourd'hui, sa population est estimée à entre 30.000 à 35.000 personnes.
Le M23, qui combat l'armée régulière de RDC dans le Nord-Kivu depuis environ huit mois, avait pris Goma le 20 novembre, et d'autres localités des environs dans la foulée, avant de s'en retirer vendredi et samedi.
Le M23 est composé d'ex-rebelles essentiellement tutsi congolais, qui avaient été intégrés à l'armée de RDC en 2009 à l'issue d'un accord de paix avec Kinshasa. Ils se sont mutinés il y a environ huit mois, estimant que le gouvernement n'avait jamais pleinement respecté ses engagements.
Aux termes d'une médiation des pays des Grands Lacs, la rébellion a accepté cette semaine de se retirer de Goma et des autres zones alentours fraîchement conquises en échange de l'ouverture de négociations avec le président de RDC Joseph Kabila.
© Le Nouvel Observateur
tempsreel.nouvelobs.com
- Un camp de déplacés congolais a été attaqué par des "hommes armés" dans la nuit de samedi à dimanche près de Goma, ville clé de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) tout juste évacuée par les rebelles du M23, a-t-on appris auprès du HCR et du responsable congolais du camp.
"Il y a eu une attaque par des hommes armés dans la nuit," a indiqué dimanche le porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Kinshasa, Simplice Kpandji, évoquant des cas de viols, de pillage, mais pas de mort. Le porte-parole n'a pas identifié les agresseurs.
"C'est arrivé entre 23H00 (00H00 GMT) et minuit," a confirmé le responsable du camp, Eraston Ngulu Ndibito. "Des militaires sont entrés dans le camp par deux axes (...) Ils avaient des mitraillettes et des lance-roquettes," a-t-il poursuivi, parlant lui aussi "six cas de viols" signalés.
"Ils ont pris des vivres, des téléphones, de l'argent et même des habits," a-t-il ajouté, affirmant que des adolescents avaient été enlevés pour porter le butin. "Douze, dont l'âge varie entre 15 et 17 ans, sont revenus," a-t-il précisé, sans pouvoir dire si d'autres étaient restés avec les agresseurs.
Le camp de Mugunga III, où s'est produit l'attaque, est situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Goma.
Mi-novembre, avant la progression de la rébellion du M23 sur Goma, capitale de la riche province minière du Nord-Kivu, et ses environs, le camp abritait selon le HCR quelque 14.000 personnes. Aujourd'hui, sa population est estimée à entre 30.000 à 35.000 personnes.
Le M23, qui combat l'armée régulière de RDC dans le Nord-Kivu depuis environ huit mois, avait pris Goma le 20 novembre, et d'autres localités des environs dans la foulée, avant de s'en retirer vendredi et samedi.
Le M23 est composé d'ex-rebelles essentiellement tutsi congolais, qui avaient été intégrés à l'armée de RDC en 2009 à l'issue d'un accord de paix avec Kinshasa. Ils se sont mutinés il y a environ huit mois, estimant que le gouvernement n'avait jamais pleinement respecté ses engagements.
Aux termes d'une médiation des pays des Grands Lacs, la rébellion a accepté cette semaine de se retirer de Goma et des autres zones alentours fraîchement conquises en échange de l'ouverture de négociations avec le président de RDC Joseph Kabila.
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