(L'Avenir Quotidien 18/12/2012) Plusieurs sources affirment que les rebelles, toujours aux portes de Goma, ont récemment reçu le soutien des bataillons rwandais pour renforcer leurs rangs en cas d’échec des pourparlers de Kampala
Des acteurs de la société civile et de l’armée assurent que le M23 a reçu le renfort des troupes rwandaises, arrivées les 8 et 12 décembre. Le 8, une source militaire souligne que ce sont des bataillons de soldats « rwandais » et « ougandais » qui sont entrés en RD Congo
Au départ, le M23 réclamait la pleine application des accords du 23 mars 2009. Mais depuis un certain temps, le nouveau groupe armé divague, en posant sur la table des revendications touchant à la politique, au social, aux droits de l’homme ,…
Pendant qu’à Kampala, tout est fait par le M23 avec le Rwanda interposé pour faire capoter les travaux de Kampala, plusieurs sources affirment que les rebelles, toujours aux portes de Goma, ont récemment reçu des bataillons rwandais pour renforcer leurs rangs en cas d’échec des pourparlers de Kampala. Le M23 garde un œil sur Goma. Le groupe armé s’est retiré le 1er décembre de cette ville clé de l’Est de la République démocratique du Congo après onze jours d’occupation, et sur demande des Etats de la région des Grands Lacs. Mais pour combien de temps ? La question taraude de nombreux citoyens de la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu, forte d’un million d’habitants.
D’abord parce que malgré l’ouverture des discussions avec les autorités congolaises à Kampala, le Mouvement du 23 mars (M23) ne s’est pas retiré à au moins 20 kilomètres comme prévu. Des rebelles sont postés à 6 kilomètres, sur des collines de Munigi, près d’une base de la mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco). Emplacement de choix : ils ont une vue imprenable sur l’aéroport.
D’autres ont élu domicile sur des lieux stratégiques autour de la ville. « Tout Goma est encerclé », résume un militant des droits de l’homme. Pour beaucoup, le sort de la capitale provinciale est suspendu à l’issue des pourparlers, houleux, à Kampala, et ils ne se font guère d’illusion. « Les rebelles savent déjà que le gouvernement ne va pas céder, alors ils font pression », poursuit le militant.
Le M23 modifie ses revendications
Au départ, le M23 réclamait la pleine application des accords du 23 mars 2009, qui ont conditionné l’intégration dans l’armée de ses hommes, alors dans une autre rébellion : le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Mais depuis plusieurs mois, le nouveau groupe armé pose sur la table des revendications touchant à la politique, au social, aux droits de l’homme,…
Pour le ministre Lambert Mende, c’est la preuve que ce mouvement n’a ni cahier des charges connu, ni agenda qui lui est propre. S’il se retrouve malgré lui à Kampala, c’est pour faire l’avocat du Rwanda qui veut concrétiser un plan de balkanisation concocté depuis longtemps par les Britanniques et les Américains.
Nous apprenons aussi que le « M23 est en train de préparer une guerre au cas où ça capotait à Kampala , affirme Omar Kavota, vice-président de la Société civile du Nord-Kivu. Autour de Goma, la population annonce que le M23 ramasse des armes dans le village de Buhimba. Des armes blanches (machettes et haches), des armes à feu. Ils disent qu’un autre stock est au chef-lieu de Nyiragongo et à Gisenyi, au Rwanda. »
Des acteurs de la société civile et de l’armée assurent que le M23 a reçu le renfort des troupes rwandaises, arrivées les 8 et 12 décembre. Le 8, une source militaire souligne que ce sont des bataillons de soldats rwandais et ougandais qui sont entrés en RDC, alors que Kigali et Kampala sont accusés par des experts de l’ONU d’appuyer les rebelles. « Cette nuit encore, environ 1.000 soldats rwandais ont traversé, confie un habitant de Kibumba, la localité à la frontière congolo-rwandaise sous contrôle du M23. Ils ont dit qu’ils étaient venus chasser les FDLR qui les avaient attaqués le 27 novembre. A cause de cette attaque, des soldats rwandais s’étaient chamaillés avec le M23 car les FDLR avaient agi depuis leur zone. » Les soldats rwandais seraient aussi positionnés près de Goma, selon des radios locales et des chefs de quartiers. « Quatre hommes et deux femmes de six familles déplacées ont dit avoir fui, pris de peur à la vue de la "constante entrée des camions de la RDF (Rwanda Defence Force) avec des troupes et du matériel depuis le 8 décembre" », rapporte le militant des droits de l’homme.
Pas de doute sur la présence de soldats étrangers
Le général de brigade ougandais Geoffrey Muheesi, du Mécanisme conjoint de vérification, chargé de contrôler la frontière congolo-rwandaise doute de l’entrée de militaires rwandais. « Le Rwanda suit le processus initié par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs », médiatrice de la crise et présidée par l’Ouganda, et « il ne peut pas compliquer davantage la situation. En tout cas, je ne le pense pas ».
Même scepticisme pour la présence de soldats ougandais présumés. Quant au chef de la Monusco, Roger Meece, il indique ne pas pouvoir « confirmer les allégations et les rumeurs » d’incursions de troupes étrangères, d’autant que les opérations de surveillance aérienne de la Mission onusienne ne permettent pas de fournir des « preuves irréfutables » sur l’identité des forces en présence.
Mais comment les ressortissants des pays cités par les experts des Nations Unies et par d’autres Ong dans la Région peuvent-ils accepter que leurs troupes ont été aperçues une fois de plus à Goma ? Est-ce pour la première fois que ces gens nient la présence des troupes rwandaises et ougandaises à Goma ? La Monusco qui a ouvert un couloir pour que les rwandais entrent à Goma, qu’est-ce qu’elle peut nous dire aujourd’hui ? Reste que des habitants, effrayés, grossissent les rangs des 500.000 déplacés ou réfugiés qui ont fui depuis avril les combats. Combien sont-ils ? Omar Kavota évoque des départs « massifs » mais le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU n’a récemment « pas vu de villages qui se vidaient ». Et il précise que le camp de déplacés de Mugunga III, par exemple, n’a pas enregistré d’« afflux ».
Le M23 rattrapé
L’émission « Le débat Africain » animée dimanche dernier à la Rfi a prouvé aux yeux du monde que le M23 n’avait de la Rd Congo que de nom. La tête et tous les autres membres du corps étaient au Rwanda. En effet, au cours de cette émission, le pasteur Runiga du M23 devait expliquer pourquoi, après qu’il soit sorti de Goma, il réclame l’administration de cette ville. Pour répondre à cette question, il a recouru à ce que lui-même qualifie de « jurisprudence ».
En effet, il a rappelé que comme en 2000, la communauté internationale avait demandé au RCD/Goma de se retirer de Pweto (Katanga), et que ce mouvement politico-militaire appuyé par le Rwanda avait continué à administrer Pweto ; de la même façon, la ville de Goma doit être administrée par le M23.
Une réponse qui a provoqué la colère chez le ministre Lambert Mende, et qui a profité de l’occasion pour dire que cette réponse prouve aux yeux du monde que le M23 est un mouvement essentiellement rwandais et qui n’a rien à voir avec les congolais. C’est encore le moment pour nous de dire que le M23, à travers cette émission, a prouvé aux yeux du monde qu’il faisait l’écho de tout ce qui peut être reproché aujourd’hui à Joseph Kabila. Un peu comme pour dire que l’opposition congolaise n’existe pas et que désormais, c’est le M23 qui la représente valablement.
Et pourtant, à notre connaissance, l’opposition politique de la Rd Congo n’a jamais donné mandat au M23 pour la représenter. En plus, l’opposition politique qui siège au Parlement a un cadre idéal où elle peut très bien s’exprimer. Prétendre faire le porte-parole de cette opposition serait un faux-fuyant et une occasion manquée de faire voir.
La nébuleuse FDLR
Les militaires rwandais et ougandais qui sont entrés à Goma le 8 et le 12 décembre, selon des témoins, sont venus pourchasser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui avaient attaqué le Rwanda. Il s’agit d’un argument qui ne tient pas debout, lorsqu’on sait que les rebelles du M23 qui ont chassé les FARDC étaient censés assurer la sécurité et ainsi protéger le Rwanda. Malheureusement, il apparaît qu’en dépit de la présence des militaires du M23, l’insécurité va toujours grandissante et le Rwanda est obligé lui-même de venir intervenir. C’est comme si l’élève, le M23 n’a pas bien suivi la leçon lui administrée par son maître, le Rwanda.
Cet argument ne peut pas aussi tenir debout dans la mesure où le Rwanda et l’Ouganda, qui ont administré pendant longtemps les provinces de l’Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Province Orientale) ne sont pas parvenus à mettre hors d’état de nuire les FDLR. Comme pour dire que si aujourd’hui on veut nous faire croire que ceux-ci ont attaqué le Rwanda à partir de la Rd Congo, ce serait un gros mensonge et une façon pour eux de justifier leur présence sur le territoire congolais. Ainsi, leur présence serait légitimée, au motif que la Rd Congo est incapable d’assurer la sécurité sur son sol. Et ce, pendant que c’est le M23 qui administre pratiquement tous les territoires de la province du Nord-Kivu.
Les congolais ne devront pas se laisser distraire. Ils doivent demeurer éveillés et condamner tout acte de nature à légitimer la présence des troupes étrangères en Rd Congo. Ce comportement prouve à suffisance que le Rwanda et le M23 n’ont aucun intérêt à ce que le dialogue de Kampala réussisse. Voilà pourquoi ils recourent à des subterfuges, des raisons qui ne tiennent même pas debout. Voilà pourquoi ils divaguent en laissant de côté les « revendications » de l’Accord du 23 mars pour exiger des choses qui n’ont rien à avoir avec le fameux accord. Le M 23 est tout simplement en train d’amuser la galerie. Et la délégation gouvernementale ne doit pas se laisser prendre à ce jeu mesquin qui est ni plus ni loin de la distraction de bas étage. Cette distraction dans le chef de M 23 est préméditée parce que cela prouve un agenda caché. Jusqu’à quand va-t-il narguer la communauté internationale ?
L’Avenir
Au départ, le M23 réclamait la pleine application des accords du 23 mars 2009. Mais depuis un certain temps, le nouveau groupe armé divague, en posant sur la table des revendications touchant à la politique, au social, aux droits de l’homme ,…
Pendant qu’à Kampala, tout est fait par le M23 avec le Rwanda interposé pour faire capoter les travaux de Kampala, plusieurs sources affirment que les rebelles, toujours aux portes de Goma, ont récemment reçu des bataillons rwandais pour renforcer leurs rangs en cas d’échec des pourparlers de Kampala. Le M23 garde un œil sur Goma. Le groupe armé s’est retiré le 1er décembre de cette ville clé de l’Est de la République démocratique du Congo après onze jours d’occupation, et sur demande des Etats de la région des Grands Lacs. Mais pour combien de temps ? La question taraude de nombreux citoyens de la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu, forte d’un million d’habitants.
D’abord parce que malgré l’ouverture des discussions avec les autorités congolaises à Kampala, le Mouvement du 23 mars (M23) ne s’est pas retiré à au moins 20 kilomètres comme prévu. Des rebelles sont postés à 6 kilomètres, sur des collines de Munigi, près d’une base de la mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco). Emplacement de choix : ils ont une vue imprenable sur l’aéroport.
D’autres ont élu domicile sur des lieux stratégiques autour de la ville. « Tout Goma est encerclé », résume un militant des droits de l’homme. Pour beaucoup, le sort de la capitale provinciale est suspendu à l’issue des pourparlers, houleux, à Kampala, et ils ne se font guère d’illusion. « Les rebelles savent déjà que le gouvernement ne va pas céder, alors ils font pression », poursuit le militant.
Le M23 modifie ses revendications
Au départ, le M23 réclamait la pleine application des accords du 23 mars 2009, qui ont conditionné l’intégration dans l’armée de ses hommes, alors dans une autre rébellion : le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Mais depuis plusieurs mois, le nouveau groupe armé pose sur la table des revendications touchant à la politique, au social, aux droits de l’homme,…
Pour le ministre Lambert Mende, c’est la preuve que ce mouvement n’a ni cahier des charges connu, ni agenda qui lui est propre. S’il se retrouve malgré lui à Kampala, c’est pour faire l’avocat du Rwanda qui veut concrétiser un plan de balkanisation concocté depuis longtemps par les Britanniques et les Américains.
Nous apprenons aussi que le « M23 est en train de préparer une guerre au cas où ça capotait à Kampala , affirme Omar Kavota, vice-président de la Société civile du Nord-Kivu. Autour de Goma, la population annonce que le M23 ramasse des armes dans le village de Buhimba. Des armes blanches (machettes et haches), des armes à feu. Ils disent qu’un autre stock est au chef-lieu de Nyiragongo et à Gisenyi, au Rwanda. »
Des acteurs de la société civile et de l’armée assurent que le M23 a reçu le renfort des troupes rwandaises, arrivées les 8 et 12 décembre. Le 8, une source militaire souligne que ce sont des bataillons de soldats rwandais et ougandais qui sont entrés en RDC, alors que Kigali et Kampala sont accusés par des experts de l’ONU d’appuyer les rebelles. « Cette nuit encore, environ 1.000 soldats rwandais ont traversé, confie un habitant de Kibumba, la localité à la frontière congolo-rwandaise sous contrôle du M23. Ils ont dit qu’ils étaient venus chasser les FDLR qui les avaient attaqués le 27 novembre. A cause de cette attaque, des soldats rwandais s’étaient chamaillés avec le M23 car les FDLR avaient agi depuis leur zone. » Les soldats rwandais seraient aussi positionnés près de Goma, selon des radios locales et des chefs de quartiers. « Quatre hommes et deux femmes de six familles déplacées ont dit avoir fui, pris de peur à la vue de la "constante entrée des camions de la RDF (Rwanda Defence Force) avec des troupes et du matériel depuis le 8 décembre" », rapporte le militant des droits de l’homme.
Pas de doute sur la présence de soldats étrangers
Le général de brigade ougandais Geoffrey Muheesi, du Mécanisme conjoint de vérification, chargé de contrôler la frontière congolo-rwandaise doute de l’entrée de militaires rwandais. « Le Rwanda suit le processus initié par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs », médiatrice de la crise et présidée par l’Ouganda, et « il ne peut pas compliquer davantage la situation. En tout cas, je ne le pense pas ».
Même scepticisme pour la présence de soldats ougandais présumés. Quant au chef de la Monusco, Roger Meece, il indique ne pas pouvoir « confirmer les allégations et les rumeurs » d’incursions de troupes étrangères, d’autant que les opérations de surveillance aérienne de la Mission onusienne ne permettent pas de fournir des « preuves irréfutables » sur l’identité des forces en présence.
Mais comment les ressortissants des pays cités par les experts des Nations Unies et par d’autres Ong dans la Région peuvent-ils accepter que leurs troupes ont été aperçues une fois de plus à Goma ? Est-ce pour la première fois que ces gens nient la présence des troupes rwandaises et ougandaises à Goma ? La Monusco qui a ouvert un couloir pour que les rwandais entrent à Goma, qu’est-ce qu’elle peut nous dire aujourd’hui ? Reste que des habitants, effrayés, grossissent les rangs des 500.000 déplacés ou réfugiés qui ont fui depuis avril les combats. Combien sont-ils ? Omar Kavota évoque des départs « massifs » mais le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU n’a récemment « pas vu de villages qui se vidaient ». Et il précise que le camp de déplacés de Mugunga III, par exemple, n’a pas enregistré d’« afflux ».
Le M23 rattrapé
L’émission « Le débat Africain » animée dimanche dernier à la Rfi a prouvé aux yeux du monde que le M23 n’avait de la Rd Congo que de nom. La tête et tous les autres membres du corps étaient au Rwanda. En effet, au cours de cette émission, le pasteur Runiga du M23 devait expliquer pourquoi, après qu’il soit sorti de Goma, il réclame l’administration de cette ville. Pour répondre à cette question, il a recouru à ce que lui-même qualifie de « jurisprudence ».
En effet, il a rappelé que comme en 2000, la communauté internationale avait demandé au RCD/Goma de se retirer de Pweto (Katanga), et que ce mouvement politico-militaire appuyé par le Rwanda avait continué à administrer Pweto ; de la même façon, la ville de Goma doit être administrée par le M23.
Une réponse qui a provoqué la colère chez le ministre Lambert Mende, et qui a profité de l’occasion pour dire que cette réponse prouve aux yeux du monde que le M23 est un mouvement essentiellement rwandais et qui n’a rien à voir avec les congolais. C’est encore le moment pour nous de dire que le M23, à travers cette émission, a prouvé aux yeux du monde qu’il faisait l’écho de tout ce qui peut être reproché aujourd’hui à Joseph Kabila. Un peu comme pour dire que l’opposition congolaise n’existe pas et que désormais, c’est le M23 qui la représente valablement.
Et pourtant, à notre connaissance, l’opposition politique de la Rd Congo n’a jamais donné mandat au M23 pour la représenter. En plus, l’opposition politique qui siège au Parlement a un cadre idéal où elle peut très bien s’exprimer. Prétendre faire le porte-parole de cette opposition serait un faux-fuyant et une occasion manquée de faire voir.
La nébuleuse FDLR
Les militaires rwandais et ougandais qui sont entrés à Goma le 8 et le 12 décembre, selon des témoins, sont venus pourchasser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui avaient attaqué le Rwanda. Il s’agit d’un argument qui ne tient pas debout, lorsqu’on sait que les rebelles du M23 qui ont chassé les FARDC étaient censés assurer la sécurité et ainsi protéger le Rwanda. Malheureusement, il apparaît qu’en dépit de la présence des militaires du M23, l’insécurité va toujours grandissante et le Rwanda est obligé lui-même de venir intervenir. C’est comme si l’élève, le M23 n’a pas bien suivi la leçon lui administrée par son maître, le Rwanda.
Cet argument ne peut pas aussi tenir debout dans la mesure où le Rwanda et l’Ouganda, qui ont administré pendant longtemps les provinces de l’Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Province Orientale) ne sont pas parvenus à mettre hors d’état de nuire les FDLR. Comme pour dire que si aujourd’hui on veut nous faire croire que ceux-ci ont attaqué le Rwanda à partir de la Rd Congo, ce serait un gros mensonge et une façon pour eux de justifier leur présence sur le territoire congolais. Ainsi, leur présence serait légitimée, au motif que la Rd Congo est incapable d’assurer la sécurité sur son sol. Et ce, pendant que c’est le M23 qui administre pratiquement tous les territoires de la province du Nord-Kivu.
Les congolais ne devront pas se laisser distraire. Ils doivent demeurer éveillés et condamner tout acte de nature à légitimer la présence des troupes étrangères en Rd Congo. Ce comportement prouve à suffisance que le Rwanda et le M23 n’ont aucun intérêt à ce que le dialogue de Kampala réussisse. Voilà pourquoi ils recourent à des subterfuges, des raisons qui ne tiennent même pas debout. Voilà pourquoi ils divaguent en laissant de côté les « revendications » de l’Accord du 23 mars pour exiger des choses qui n’ont rien à avoir avec le fameux accord. Le M 23 est tout simplement en train d’amuser la galerie. Et la délégation gouvernementale ne doit pas se laisser prendre à ce jeu mesquin qui est ni plus ni loin de la distraction de bas étage. Cette distraction dans le chef de M 23 est préméditée parce que cela prouve un agenda caché. Jusqu’à quand va-t-il narguer la communauté internationale ?
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