(Le Potentiel 18/12/2012)
La reprise en main de la défense du territoire national par une armée républicaine, dissuasive et professionnelle, décidée par le chef de l’Etat doit s’accompagner de la redynamisation de la diplomatie, cette fois-ci d’essence nationale. Les actions menées jusque-là au niveau de la CIRGL et des Nations unies sont-elles relayées par les diplomates professionnels évoluant dans cet univers contraignant des échanges entre Etats ? Au regard de l’évolution de la situation sur le terrain, l’offensive diplomatique rénovée et restructurée, de fond en comble, s’impose.
La reprise en main de la défense du territoire national par une armée républicaine, dissuasive et professionnelle, décidée par le chef de l’Etat doit s’accompagner de la redynamisation de la diplomatie, cette fois-ci d’essence nationale. Les actions menées jusque-là au niveau de la CIRGL et des Nations unies sont-elles relayées par les diplomates professionnels évoluant dans cet univers contraignant des échanges entre Etats ? Au regard de l’évolution de la situation sur le terrain, l’offensive diplomatique rénovée et restructurée, de fond en comble, s’impose.
Des avancées diplomatiques déclinées en termes de victoires et demi-victoires n’ont pas convaincu le chef de l’Etat au point qu’il a mis en évidence la primauté d’une victoire militaire pour une sécurisation durable de la partie orientale du pays. « Toute nouvelle agression sera suicidaire », a-t-il déclaré dans son discours devant le Parlement le week-end dernier.
Qu’est-ce à dire ?
Plutôt que de se réjouir des sommets et conciliabules dans des capitales pilotés par des pyromanes-sapeurs-pompiers, à savoir le Rwandais Paul Kagame et l’Ougandais Yoweri Museveni, Kinshasa devrait faire une pause en termes d’introspection. Les révélations des experts onusiens, le retrait du M23 de Goma par un simple communiqué de presse de la CIRGL ne devraient pas être brandis comme des hauts faits diplomatiques. C’est bon à enseigner dans les académies et aux générations futures. En réalité, l’initiative a été prise par des étrangers dont la franchise est douteuse. Les Congolais sont floués par la CIRGL, car ceux qui prétendent contribuer au retour de la paix ont toujours leur mot à dire.
Les questions que Kinshasa devra se poser sont, entre autres, les suivantes : Par où les ennemis du Congo sont-ils rentrés ? En quoi consistent ces brèches béantes ? Autrement dit, quelles sont les failles constatées à différents niveaux de la pyramide nationale et institutionnelle ? L’exercice devrait se faire en toute franchise et conscience.
La deuxième étape sera consacrée aux voies et moyens à mettre en œuvre pour remédier aux insuffisances et autres faiblesses constatées, quand bien même la plupart seraient apparemment voulues et entretenues. Aussi le tri « right man on right place » devrait-il se faire sur la base d’un critérium au-dessus de tout soupçon. Le plus fondamental d’entre tous les critères étant le nationalisme doublé d’un patriotisme éprouvé. Cela aura pour avantage de réduire l’infiltration qui a affaibli et ruiné de l’intérieur les institutions du pays depuis plus de deux décennies.
A ce jour, tous les observateurs avisés s’accordent pour affirmer qu’il s’agirait de naviguer à contre-courant de l’histoire immédiate en feignant d’ignorer que la RDC est un bateau qui prend eau de toutes parts. La solution passe, non pas par le colmatage ni le plâtrage, mais par une volonté à boucher les fuites et remettre le bateau à flots, si l’on veut lui éviter un naufrage programmé. Cela en toute urgence, sans état d’âme.
Au fond, pour sortir du marasme actuel, il faut une remise en question des secteurs clés. Le chef de l’Etat en a épinglé un, l’armée. Des analystes pointus en rajoutent un deuxième, la diplomatie. Dans le cas d’espèce, la réforme de l’armée doit s’accompagner d’un relais sur le plan diplomatique. Pas une diplomatie à la CIRGL où fauves et brebis sont enfermés dans une même étable.
Ce qui est attendu du pouvoir, c’est de voir la centrale diplomatique redevenir le centre d’impulsion de l’action diplomatique de la République. Que des orientations claires soient données aux diplomates de carrière en poste à l’étranger et surtout dans des capitales occidentales où se fomentent et se conçoivent des projets de partition de la RDC.
Pour réussir cette gageure, le gouvernement est appelé à réhabiliter le diplomate congolais. Sa condition sociale est des plus déplorables. Il est la risée de tous ses collègues. Le diplomate congolais est réputé incapable d’offrir un dîner à l’occasion de la journée nationale de son pays. Il est souvent délogé pour non paiement de loyer. C’est un diplomate voué à vivre dans la clandestinité à la suite des dettes accumulées des années durant. A telle enseigne qu’il lui est difficile de donner le meilleur de lui-même. La qualité de ses prestations s’en ressent. Des indiscrétions parvenues à notre Rédaction font état d’une absence criante de contact entre les diplomates en poste et la centrale. Les plénipotentiaires sur le terrain éprouvent des difficultés de connaître quel discours tenir vis-à-vis des partenaires d’autant plus qu’ils ne sont « au courant de rien » et ils ne disposent d’aucune instruction pour initier des contacts sur les vrais enjeux de la guerre qui prévaut dans l’Est du pays. Le silence devient leur mode de vie afin d’éviter le ridicule, c’est-à-dire être en contradiction flagrante avec les vues de leur gouvernement.
Il ne serait pas surprenant que, dans pareil cas, certains Etats aient une image écornée de la RDC. Celle-ci est considérée comme un Etat à part, évoluant en dehors des standards connus.
Qu’on le veuille ou non, la diplomatie est le reflet de l’état de vie des institutions nationales. Livrer une image d’une diplomatie abracadabrantesque revient à faire passer au monde l’image selon laquelle le pays ne vit pas normalement. Et là, lorsqu’on est en présence des adversaires comme le Rwanda et l’Ouganda qui soignent à la perfection leurs images respectives et leurs représentants auprès des instances internationales, le message risque de ne point atteindre leur cible. Difficile dans ces conditions de se faire comprendre auprès des partenaires.
Le soutien à l’armée doit également provenir de la diplomatie qui doit se constituer en un socle solide de l’action d’envergure pour une meilleure gestion des ambitions du pays. L’offensive diplomatique appelée de tous les vœux doit intégrer la donne interne d’un retour à la norme dans les rapports avec les partenaires.
Qu’est-ce à dire ?
Plutôt que de se réjouir des sommets et conciliabules dans des capitales pilotés par des pyromanes-sapeurs-pompiers, à savoir le Rwandais Paul Kagame et l’Ougandais Yoweri Museveni, Kinshasa devrait faire une pause en termes d’introspection. Les révélations des experts onusiens, le retrait du M23 de Goma par un simple communiqué de presse de la CIRGL ne devraient pas être brandis comme des hauts faits diplomatiques. C’est bon à enseigner dans les académies et aux générations futures. En réalité, l’initiative a été prise par des étrangers dont la franchise est douteuse. Les Congolais sont floués par la CIRGL, car ceux qui prétendent contribuer au retour de la paix ont toujours leur mot à dire.
Les questions que Kinshasa devra se poser sont, entre autres, les suivantes : Par où les ennemis du Congo sont-ils rentrés ? En quoi consistent ces brèches béantes ? Autrement dit, quelles sont les failles constatées à différents niveaux de la pyramide nationale et institutionnelle ? L’exercice devrait se faire en toute franchise et conscience.
La deuxième étape sera consacrée aux voies et moyens à mettre en œuvre pour remédier aux insuffisances et autres faiblesses constatées, quand bien même la plupart seraient apparemment voulues et entretenues. Aussi le tri « right man on right place » devrait-il se faire sur la base d’un critérium au-dessus de tout soupçon. Le plus fondamental d’entre tous les critères étant le nationalisme doublé d’un patriotisme éprouvé. Cela aura pour avantage de réduire l’infiltration qui a affaibli et ruiné de l’intérieur les institutions du pays depuis plus de deux décennies.
A ce jour, tous les observateurs avisés s’accordent pour affirmer qu’il s’agirait de naviguer à contre-courant de l’histoire immédiate en feignant d’ignorer que la RDC est un bateau qui prend eau de toutes parts. La solution passe, non pas par le colmatage ni le plâtrage, mais par une volonté à boucher les fuites et remettre le bateau à flots, si l’on veut lui éviter un naufrage programmé. Cela en toute urgence, sans état d’âme.
Au fond, pour sortir du marasme actuel, il faut une remise en question des secteurs clés. Le chef de l’Etat en a épinglé un, l’armée. Des analystes pointus en rajoutent un deuxième, la diplomatie. Dans le cas d’espèce, la réforme de l’armée doit s’accompagner d’un relais sur le plan diplomatique. Pas une diplomatie à la CIRGL où fauves et brebis sont enfermés dans une même étable.
Ce qui est attendu du pouvoir, c’est de voir la centrale diplomatique redevenir le centre d’impulsion de l’action diplomatique de la République. Que des orientations claires soient données aux diplomates de carrière en poste à l’étranger et surtout dans des capitales occidentales où se fomentent et se conçoivent des projets de partition de la RDC.
Pour réussir cette gageure, le gouvernement est appelé à réhabiliter le diplomate congolais. Sa condition sociale est des plus déplorables. Il est la risée de tous ses collègues. Le diplomate congolais est réputé incapable d’offrir un dîner à l’occasion de la journée nationale de son pays. Il est souvent délogé pour non paiement de loyer. C’est un diplomate voué à vivre dans la clandestinité à la suite des dettes accumulées des années durant. A telle enseigne qu’il lui est difficile de donner le meilleur de lui-même. La qualité de ses prestations s’en ressent. Des indiscrétions parvenues à notre Rédaction font état d’une absence criante de contact entre les diplomates en poste et la centrale. Les plénipotentiaires sur le terrain éprouvent des difficultés de connaître quel discours tenir vis-à-vis des partenaires d’autant plus qu’ils ne sont « au courant de rien » et ils ne disposent d’aucune instruction pour initier des contacts sur les vrais enjeux de la guerre qui prévaut dans l’Est du pays. Le silence devient leur mode de vie afin d’éviter le ridicule, c’est-à-dire être en contradiction flagrante avec les vues de leur gouvernement.
Il ne serait pas surprenant que, dans pareil cas, certains Etats aient une image écornée de la RDC. Celle-ci est considérée comme un Etat à part, évoluant en dehors des standards connus.
Qu’on le veuille ou non, la diplomatie est le reflet de l’état de vie des institutions nationales. Livrer une image d’une diplomatie abracadabrantesque revient à faire passer au monde l’image selon laquelle le pays ne vit pas normalement. Et là, lorsqu’on est en présence des adversaires comme le Rwanda et l’Ouganda qui soignent à la perfection leurs images respectives et leurs représentants auprès des instances internationales, le message risque de ne point atteindre leur cible. Difficile dans ces conditions de se faire comprendre auprès des partenaires.
Le soutien à l’armée doit également provenir de la diplomatie qui doit se constituer en un socle solide de l’action d’envergure pour une meilleure gestion des ambitions du pays. L’offensive diplomatique appelée de tous les vœux doit intégrer la donne interne d’un retour à la norme dans les rapports avec les partenaires.
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