Qui est derrière l'assassinat de Patrice Lumumba? Une question qui nourrit des débats d'historiens depuis plus de 50 ans maintenant. Patrice Lumumba, premier chef du gouvernement du Congo Kinshasa indépendant, a été assassiné en janvier 1961. Tué peu après la prise du pouvoir par Mobutu, par des responsables du Katanga. La région minière du Sud-Est qui avait un temps fait sécession, avec le soutien de la Belgique, l'ancienne puissance coloniale. Plus d'un demi-siècle après les faits, la justice belge va rouvrir le dossier. En fait, la famille de Lumumba, met en cause des responsables belges de l'époque dont certains seraient toujours en vie.
Enquêter sur la mort de l’ancien Premier ministre congolais Patrice Lumumba revient à ouvrir une des pages obscures de l’histoire coloniale de la Belgique. Les investigations devront déterminer si le transfert en 1961 du prisonnier Lumumba vers la province sécessionniste du Katanga correspond ou non à un crime de guerre.
Patrice Lumumba était dans le collimateur des Occidentaux. Son discours virulent contre la colonisation devant le roi des Belges était déjà une première pique. Mais son rapprochement avec l’ex-Union soviétique en pleine guerre froide lui a valu d’autres ennemis. Le président américain de l’époque aurait demandé à la CIA de se débarrasser de ce Premier ministre très engagé.
Destitué deux mois à peine après sa prise de fonction, Patrice Lumumba fut rapidement confronté à une intervention militaire belge lors de la rébellion de la province du Katanga. En fuite, puis arrêté, il sera tué le 17 janvier 1961.Si les exécutants de cet assassinat sont Congolais, toute l’opération, aurait été commanditée voire organisée par la Belgique. Une commission parlementaire avait déjà reconnu en 2001 la responsabilité morale de la Belgique. L’enquête désormais possible, pourra, peut-être, déterminer les rôles joués par chacun.
rfi.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre message.
Je tiens à vous rappeler que vous etes le seul responsable des propos tenu dans vos commentaires...