Il s'agit de la deuxième attaque subie par la Banque Internationale pour l'Afrique au Congo (Biac) depuis le début de l'année. La banque restait injoignable dans l'après-midi pour commenter ces informations et préciser le montant des fonds dérobés. Mais le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé que "un million de dollars" avaient été volés.
Le braquage s'est produit à la mi-journée alors qu'une jeep envoyée par la Biac venait de récupérer des fonds à l'aéroport de Goma.
"La police a réussi à tirer sur les assaillants, l'un d'eux serait mort et le véhicule (a été) récupéré", a déclaré à l'AFP le commandant supérieur et commissaire provincial de la police, le colonel Awachango Umiya Vital.
De son côté, un témoin interrogé par l'AFP a assuré que la victime était en fait le conducteur de la voiture tout terrain qui transportait l'argent de la Biac.
Le témoin du braquage, survenu sur la route de l'aéroport, a assuré que les voleurs avaient transféré l'argent volé dans un autre véhicule avant de s'enfuir au Rwanda. Cette version a été confirmée de source proche de la police de l'ONU en RDC: "Les assaillants ont été pourchassés mais sont rentrés au Rwanda par la petite barrière", un des lieux permettant de traverser la frontière.
Selon le colonel Awachango Umiya Vital, le véhicule des voleurs a été retrouvé abandonné à la frontière.
Des membres de l'organe régional chargé de surveiller la frontière entre la RDC et le Rwanda - le "mécanisme de vérification conjoint" - se sont rendus au Rwanda pour pourchasser les braqueurs et ont "ramené l'arme de l'un d'eux, blessé" par les tirs, a indiqué le gouverneur provincial.
"Le mécanisme de vérification discute avec les autorités rwandaises pour ramener les braqueurs et l'argent pillé mais jusque-là il y a une résistance des autorités rwandaises", a déclaré M. Paluku.
Le maire de Goma, Naasson Kubuya Ndoole, a expliqué à l'AFP que des suspects étaient aux arrêts et que la police enquêtait, se refusant à plus de commentaire.
Plusieurs attaques à main armée et assassinats ont été recensés depuis que la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) a officiellement quitté Goma le 1er décembre, après 11 jours d'occupation. Les rebelles avaient accepté ce retrait en échange de discussions avec le gouvernement de Kinshasa, actuellement en cours dans la capitale ougandaise, Kampala.
Julien Paluku avait assuré se trouver face à "deux grands défis" posés par "les plus de 1.170 détenus -dont plus de 700 militaires- qui se sont échappés de prison lors de la prise de Goma, et les éléments camouflés du M23 qui veulent rendre la vie invivable pour montrer que la ville est mal gouvernée".
liberation.fr
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