Au-delà des attaques des joutes électorales, les dignes candidats à la conquête du pouvoir ne doivent pas oublier que la campagne électorale sert à rendre compte à la population de ce dont on a été et reste capable pour améliorer son bien-être. En cela Joseph Kabila joue la bonne carte avec sa prise de la température de l’actuelle campagne par le ManiemaLa campagne électorale a effectivement démarré le 28 octobre 2011 à Zéro heure. C’est précisément à cet instant que plusieurs chaînes de télévision du pays ont diffusé les premiers jingles et que cinq ou six heures plus tard, les Kinois ont aperçu les premiers panneaux et les premiers calicots.
Tout naturellement, le candidat Joseph Kabila s’est distingué de tous les autres pour la bonne et simple raison qu’il a, sur ses concurrents, l’avantage d’avoir un bilan à défendre !
Ses panneaux présente les réalisations entreprises dans le cadre des « 5 Chantiers ».
Le bilan en présentation est issu d’un programme de gouvernement qui a mis près de deux ans pour démarrer. Deux ans de recherche des moyens internes et externes. Au demeurant, lors de son point de presse du mardi 18 octobre 2011, il a situé à 2008 son démarrage proprement.
Joseph Kabila et trois concurrents émergeants à ses trousses !
En face, il a 10 candidats. Parmi lesquels 3 émergent pour avoir été aux affaires en pole position : Etienne Tshisekedi (51 ans de carrière politique), Léon Kengo wa Dondo (43 ans de carrière politique) et Vital Kamerhe (23 ans de carrière politique).
Des trois, les deux premiers ont joué un rôle prépondérant dans la gestion des 37 premières années de l’Indépendance (1960-1997).
Aussi, de la carrière d’Etienne Tshisekedi - pour ne prendre que les fonctions de gestion - on peut retenir qu’il a été, sous la 2ème République (1965-1990), ministre de l’Intérieur, ministre de la Justice et ministre du Plan Ministre d'Etat chargé du Plan, de la Recherche Scientifique, de l'Aménagement du Territoire et de la Coordination de la Planification, avant d’être désigné à quatre reprises, sous la 1ère Transition (1990-1997), Premier ministre pour un mandat total ne dépassant pas six mois.
A la base : sa cohabitation conflictuelle avec le maréchal Mobutu. L’homme a la réputation, solidement établie, d’être impulsif.
De la carrière de Léon Kengo, on peut retenir qu’il a été, sous la 2ème République (1965-1990) et la 1ère Transition (1990-1997) président du Conseil judiciaire, Premier ministre (4 fois), ministre des Affaires étrangères et ambassadeur.
On peut ajouter pour la 1ère législature de la 3ème République (2006-2011) le mandat de président du Bureau du Sénat conquis en 2007. Il a la réputation, tout aussi solidement établie, d’être acariâtre.
De la carrière de Vital Kamerhe, on peut retenir qu’il a été, sous la Transition issue du Dialogue intercongolais (2003-2006) ministre de l’Information et Presse, et sous la 1ère Législature de la 3ème République président du Bureau de l’Assemblée nationale. Sa réputation est fondée sur l’impétuosité.
S’il y a dès lors un bilan à présenter – question d’émettre un avis rationnel sur la capacité de gestion de la Chose publique – c’est par rapport aux responsabilités antérieurement assumées par chacun, au sein de l’une ou l’autre des Institutions de la République.
Heure de bilan et des comptes !
Partant, le bilan de ces trois candidats doit se fonder sur leurs réalisations.
A ceux qui voudraient rétorquer qu’ils n’ont jamais été chef d’Etat, on peut leur renvoyer le cas Lunda Bululu. Premier ministre aux premières heures de la libéralisation politique (avril 1990) - heures d’une extrême gravité (allégations du massacre des étudiants du campus de Lubumbashi) - il n’en a pas moins légué au peuple congolais le pont Makelele, sur l’avenue Kasa-Vubu, entre les communes kinoises de Bandalungwa et de Kitambo.
Ce qui veut dire qu’un ministre, ayant par exemple sous ses attributions le Plan et l’Aménagement du territoire, ne peut pas dire qu’il n’est lié à aucune route, aucune école, aucune centrale électrique !
Le moment est donc venu, pour chacun, de dire ce qu’il a fait pour le pays en étant Premier ministre, ministre, présidents de l’une chambre du Parlement, ambassadeur etc. C’est le moment de rendre compte du passé et du présent pour mériter de l’avenir.
C’est le moment, surtout, de le souligner : ce qui est valable pour les trois l’est aussi pour les sept, chacun dans son domaine, que ce soit dans l’institutionnel que dans le non institutionnel.
Après tout, le mandat de Joseph Kabila est jugé sur base du passé et du présent.
Ceux qui exigent l’égalité dans le traitement des candidats doivent se soumettre, eux aussi, à cette exigence.
Omer Nsongo die Lema
(DN/Yes)
Last edited: 03/11/2011
www.digitalcongo.net
Tout naturellement, le candidat Joseph Kabila s’est distingué de tous les autres pour la bonne et simple raison qu’il a, sur ses concurrents, l’avantage d’avoir un bilan à défendre !
Ses panneaux présente les réalisations entreprises dans le cadre des « 5 Chantiers ».
Le bilan en présentation est issu d’un programme de gouvernement qui a mis près de deux ans pour démarrer. Deux ans de recherche des moyens internes et externes. Au demeurant, lors de son point de presse du mardi 18 octobre 2011, il a situé à 2008 son démarrage proprement.
Joseph Kabila et trois concurrents émergeants à ses trousses !
En face, il a 10 candidats. Parmi lesquels 3 émergent pour avoir été aux affaires en pole position : Etienne Tshisekedi (51 ans de carrière politique), Léon Kengo wa Dondo (43 ans de carrière politique) et Vital Kamerhe (23 ans de carrière politique).
Des trois, les deux premiers ont joué un rôle prépondérant dans la gestion des 37 premières années de l’Indépendance (1960-1997).
Aussi, de la carrière d’Etienne Tshisekedi - pour ne prendre que les fonctions de gestion - on peut retenir qu’il a été, sous la 2ème République (1965-1990), ministre de l’Intérieur, ministre de la Justice et ministre du Plan Ministre d'Etat chargé du Plan, de la Recherche Scientifique, de l'Aménagement du Territoire et de la Coordination de la Planification, avant d’être désigné à quatre reprises, sous la 1ère Transition (1990-1997), Premier ministre pour un mandat total ne dépassant pas six mois.
A la base : sa cohabitation conflictuelle avec le maréchal Mobutu. L’homme a la réputation, solidement établie, d’être impulsif.
De la carrière de Léon Kengo, on peut retenir qu’il a été, sous la 2ème République (1965-1990) et la 1ère Transition (1990-1997) président du Conseil judiciaire, Premier ministre (4 fois), ministre des Affaires étrangères et ambassadeur.
On peut ajouter pour la 1ère législature de la 3ème République (2006-2011) le mandat de président du Bureau du Sénat conquis en 2007. Il a la réputation, tout aussi solidement établie, d’être acariâtre.
De la carrière de Vital Kamerhe, on peut retenir qu’il a été, sous la Transition issue du Dialogue intercongolais (2003-2006) ministre de l’Information et Presse, et sous la 1ère Législature de la 3ème République président du Bureau de l’Assemblée nationale. Sa réputation est fondée sur l’impétuosité.
S’il y a dès lors un bilan à présenter – question d’émettre un avis rationnel sur la capacité de gestion de la Chose publique – c’est par rapport aux responsabilités antérieurement assumées par chacun, au sein de l’une ou l’autre des Institutions de la République.
Heure de bilan et des comptes !
Partant, le bilan de ces trois candidats doit se fonder sur leurs réalisations.
A ceux qui voudraient rétorquer qu’ils n’ont jamais été chef d’Etat, on peut leur renvoyer le cas Lunda Bululu. Premier ministre aux premières heures de la libéralisation politique (avril 1990) - heures d’une extrême gravité (allégations du massacre des étudiants du campus de Lubumbashi) - il n’en a pas moins légué au peuple congolais le pont Makelele, sur l’avenue Kasa-Vubu, entre les communes kinoises de Bandalungwa et de Kitambo.
Ce qui veut dire qu’un ministre, ayant par exemple sous ses attributions le Plan et l’Aménagement du territoire, ne peut pas dire qu’il n’est lié à aucune route, aucune école, aucune centrale électrique !
Le moment est donc venu, pour chacun, de dire ce qu’il a fait pour le pays en étant Premier ministre, ministre, présidents de l’une chambre du Parlement, ambassadeur etc. C’est le moment de rendre compte du passé et du présent pour mériter de l’avenir.
C’est le moment, surtout, de le souligner : ce qui est valable pour les trois l’est aussi pour les sept, chacun dans son domaine, que ce soit dans l’institutionnel que dans le non institutionnel.
Après tout, le mandat de Joseph Kabila est jugé sur base du passé et du présent.
Ceux qui exigent l’égalité dans le traitement des candidats doivent se soumettre, eux aussi, à cette exigence.
Omer Nsongo die Lema
(DN/Yes)
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