Kinshasa, 15/11/2011 / Politique
Les nouveaux mobutistes affirment que leur candidat de l’Udemo, Nzanga Mobutu sera parmi les trois premiers au classement final.
Le candidat Mobutu Nzanga lance sa campagne électorale ce week-end à travers le Bas-Congo avec comme ambition de figurer parmi les trois premiers à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011.
Selon des sources proches de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo) son parti, le fils du maréchal Mobutu empruntera la route pour présenter les candidats députés nationaux de son parti politique dans les contrées de la province littorale tout en sollicitant leurs suffrages et pour lui et pour les postulants députés. Ces derniers se redéploieront alors à travers les villes et bourgades de leurs circonscriptions électorales pendant que le candidat n°9 poursuivra son périple électoral.
Revenu le dimanche soir du Maroc ou il est allé enterrer son frère cadet, Mobutu Nzanga devrait dans les 48 heures libérer le financement de campagne promis à ses partisans avant de démarrer. Les indiscrétions en provenance de cette formation politique assurent que les candidats officiels auront entre 4 et 40.000 dollars selon les circonscriptions électorales et le poids politique de chacun.
Le nouveaux mobutistes clament haut et fort que leur leader Mobutu Nzanga sera parmi les trois premiers au classement final. Rappelant au passage à qui veut les entendre que personne ne les attendaient à la quatrième place aux élections de 2006 avec 808.397 voix, il affirment avoir boutiqué une stratégie de campagne basée sur l’attachement de certaines contrées à la personne de feu Maréchal Mobutu Sese Seko.
Quatorze ans après avoir quitté le pouvoir, les réalisations de ce dernier sont mieux appréciées par les populations qui n’attendent qu’un héritier pour leur continuation. C’est le cas des provinces de l’Equateur et l’Orientale où ils comptent mettre le paquet pour rafler le gros de leurs suffrages. Des provinces comme le Nord-Kivu et le Sud-Kivu ayant beaucoup bénéfices de la paix sous Mobutu sont des lieux propices pour leur discours. Ces entités ainsi que le Maniema n’étaient que des territoires de la province du grand Kivu. Aux dires des partisans de l’Udemo, le découpage territorial de 1982 est à la base du développement de ces provinces.
Nulle part les néomobutistes ne parlent de battre campagne dans les Kasaï ou au Katanga, fiefs apparemment imprenables par d’autres candidats.
A l’Udemo, l’on estime que beaucoup de candidats font du spectacle. La stratégie électorale de cet ex-allié de la Majorité présidentielle compte sur les téléphones rouges qu’il faut actionner pour arracher les suffrages des électeurs à l’instar des chefs coutumiers et autres notabilités oubliés par le régime kabiliste et ses ennemis.
Mobutu Nzanga et ses partisans estiment avoir plus de chances aussi grâce à leur image plus soft que les adversaires revanchards qui passent le gros de leur temps à injurier et promettre la foudre aux vaincus.
Quand les néomobutistes estiment qu’ils occuperont une place parmi les trois premières, on les voit à la deuxième ou à la troisième. Car, tous les sondages sérieux donnent Joseph Kabila en première position tandis que Tshisekedi et Kamerhe se permutent aux deuxième et troisième places. Mais, obtenir une marche sur les trois du podium ne sera pas une mince affaire pour le leader de l’Udemo.
On sait qu’il avait obtenu 808.397 voix au premier tour de l’élection présidentielle de 2006. Ces voix comptaient pour tout le territoire national. Ses outsiders valent probablement plus.
Tshisekedi qui avait séché les élections passées semble avoir la main mise sur les deux Kasaï et la diaspora de ces provinces très visible à Kinshasa et à Lubumbashi.
Mais, Kamerhe qui avait pris 93.000 voix rien qu’à Bukavu peut en faire davantage pour tout le Sud-Kivu et grappiller plus loin sur le territoire grâce à ses alliances avec les députés nationaux populaires de la mandature finissante.
Les 11 candidats présidents de la République se battant pour un seul siège, la place de deuxième ou troisième est honorifique donc. Dans un contexte d’une élection présidentielle à un seul tour, sa seule valeur est de positionner son occupant comme chef de file de l’opposition au cas où il aurait beaucoup de députés nationaux. C’est sans doute La raison pour laquelle l’Udemo prend très au sérieux ses candidats à la députation nationale. La présence de Mobutu Nzanga à leur présentation est une caution morale dans les contrées où l’image du Maréchal Mobutu a été restaurée.
La République
(GTM/Ern./GW/Yes)
Last edited: 15/11/2011 17:04:11
Selon des sources proches de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo) son parti, le fils du maréchal Mobutu empruntera la route pour présenter les candidats députés nationaux de son parti politique dans les contrées de la province littorale tout en sollicitant leurs suffrages et pour lui et pour les postulants députés. Ces derniers se redéploieront alors à travers les villes et bourgades de leurs circonscriptions électorales pendant que le candidat n°9 poursuivra son périple électoral.
Revenu le dimanche soir du Maroc ou il est allé enterrer son frère cadet, Mobutu Nzanga devrait dans les 48 heures libérer le financement de campagne promis à ses partisans avant de démarrer. Les indiscrétions en provenance de cette formation politique assurent que les candidats officiels auront entre 4 et 40.000 dollars selon les circonscriptions électorales et le poids politique de chacun.
Le nouveaux mobutistes clament haut et fort que leur leader Mobutu Nzanga sera parmi les trois premiers au classement final. Rappelant au passage à qui veut les entendre que personne ne les attendaient à la quatrième place aux élections de 2006 avec 808.397 voix, il affirment avoir boutiqué une stratégie de campagne basée sur l’attachement de certaines contrées à la personne de feu Maréchal Mobutu Sese Seko.
Quatorze ans après avoir quitté le pouvoir, les réalisations de ce dernier sont mieux appréciées par les populations qui n’attendent qu’un héritier pour leur continuation. C’est le cas des provinces de l’Equateur et l’Orientale où ils comptent mettre le paquet pour rafler le gros de leurs suffrages. Des provinces comme le Nord-Kivu et le Sud-Kivu ayant beaucoup bénéfices de la paix sous Mobutu sont des lieux propices pour leur discours. Ces entités ainsi que le Maniema n’étaient que des territoires de la province du grand Kivu. Aux dires des partisans de l’Udemo, le découpage territorial de 1982 est à la base du développement de ces provinces.
Nulle part les néomobutistes ne parlent de battre campagne dans les Kasaï ou au Katanga, fiefs apparemment imprenables par d’autres candidats.
A l’Udemo, l’on estime que beaucoup de candidats font du spectacle. La stratégie électorale de cet ex-allié de la Majorité présidentielle compte sur les téléphones rouges qu’il faut actionner pour arracher les suffrages des électeurs à l’instar des chefs coutumiers et autres notabilités oubliés par le régime kabiliste et ses ennemis.
Mobutu Nzanga et ses partisans estiment avoir plus de chances aussi grâce à leur image plus soft que les adversaires revanchards qui passent le gros de leur temps à injurier et promettre la foudre aux vaincus.
Quand les néomobutistes estiment qu’ils occuperont une place parmi les trois premières, on les voit à la deuxième ou à la troisième. Car, tous les sondages sérieux donnent Joseph Kabila en première position tandis que Tshisekedi et Kamerhe se permutent aux deuxième et troisième places. Mais, obtenir une marche sur les trois du podium ne sera pas une mince affaire pour le leader de l’Udemo.
On sait qu’il avait obtenu 808.397 voix au premier tour de l’élection présidentielle de 2006. Ces voix comptaient pour tout le territoire national. Ses outsiders valent probablement plus.
Tshisekedi qui avait séché les élections passées semble avoir la main mise sur les deux Kasaï et la diaspora de ces provinces très visible à Kinshasa et à Lubumbashi.
Mais, Kamerhe qui avait pris 93.000 voix rien qu’à Bukavu peut en faire davantage pour tout le Sud-Kivu et grappiller plus loin sur le territoire grâce à ses alliances avec les députés nationaux populaires de la mandature finissante.
Les 11 candidats présidents de la République se battant pour un seul siège, la place de deuxième ou troisième est honorifique donc. Dans un contexte d’une élection présidentielle à un seul tour, sa seule valeur est de positionner son occupant comme chef de file de l’opposition au cas où il aurait beaucoup de députés nationaux. C’est sans doute La raison pour laquelle l’Udemo prend très au sérieux ses candidats à la députation nationale. La présence de Mobutu Nzanga à leur présentation est une caution morale dans les contrées où l’image du Maréchal Mobutu a été restaurée.
La République
(GTM/Ern./GW/Yes)
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