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mercredi 23 novembre 2011

A la Une : RDC et Sénégal, des élections sous pression

Par Frédéric Couteau
Des scrutins qui provoquent inquiétudes et interrogations… On commence par la RDC, avec cette question cruciale : les bulletins de vote seront-ils déployés à temps dans les bureaux de vote que compte le pays ? Il y va de la « crédibilité de la CENI », la Commission électorale nationale indépendante, s’exclame L’Observateur à Kinshasa.
« A jour j moins 5, il est difficile de croire que ces bulletins peuvent arriver et être dispatchés à travers près de 62 000 bureaux de vote, soupire le journal. Il va s’agir d’un vrai défi logistique dans un pays aux dimensions d’un sous-continent. Et il va falloir que la CENI rassure l’opinion publique à ce sujet. »
Autre sujet d’inquiétude, rapporte toujours L’Observateur, « il y a cette affaire sulfureuse de plusieurs bureaux de vote qualifiés de fictifs découverte par un candidat député à Funa/Kinshasa. (…) L’opinion s’attendait à une réaction musclée de la CENI pour apporter la vérité sur cette affaire. Malheureusement, affirme le quotidien congolais, elle est restée aphone sur ce sujet, alimentant de ce fait la persistance de rumeurs folles sur la fraude qui serait déjà planifiée, selon des sources proches de l’opposition. » Et puis, il y a encore et toujours des violences entre les partisans du pouvoir et ceux de l’opposition, déplore L’Observateur.
« Ceux-ci ne cessent de s’affronter sur le terrain, renchérit Le Potentiel, depuis le lancement officiel de la campagne électorale le 28 octobre. Tantôt verbalement, tantôt physiquement, par leurs fans interposés. Violences déplorées et dénoncées sans cesse par tout le monde. »
Le Potentiel qui constate également qu’il « est de plus en plus fait état de l’existence de bureaux de vote fictifs et ambulants ; de l’éloignement des bureaux de vote des lieux de résidence des électeurs ; de l’hébergement des bureaux de vote dans des résidences ou sites appartenant aux membres de partis politiques en compétition. Et puis, de nombreux électeurs enrôlés qui ne se retrouveraient plus sur les listes électorales de leurs circonscriptions. »
Bref, pour le quotidien congolais, « des doutes pourraient subsister sur la transparence et la liberté des élections prochaines, voire sur leur tenue effective. » Et Le Potentiel de conclure : « pour éviter le doigt accusateur pointé en sa direction, la CENI devrait procéder rapidement aux correctifs nécessaires afin de rassurer tout le monde et restaurer la confiance de tous dans le processus qu’elle pilote. »
Double candidature ?
Au Sénégal, l’opposition n’arrive toujours pas à se mettre d’accord pour désigner un candidat commun pour la présidentielle de février prochain…. Du coup, « Benno Siggil Sénégal étire le délai », constate le quotidien Sud . « Les membres du comité de facilitation peinent à trancher entre Moustapha Niasse, le leader de l’Alliance des forces du progrès et Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste », rapporte le journal. Résultat, les discussions devraient encore se poursuivre. Et certains, rapporte Sud, estiment que la solution « serait de présenter Tanor et Niasse comme candidats de Benno pour la présidentielle. » Une double candidature, donc… Mais on n’en est pas encore là.
En attendant, le président Wade bétonne sa candidature… « Des spécialistes du droit constitutionnel confirment : Me Abdoulaye Wade peut bien briguer un nouveau mandat », s’exclame Le Soleil . En effet, le PDS, le parti présidentiel avait convié à Dakar en début de semaine une quinzaine de juristes internationaux pour débattre de cette question qui fait polémique dans le landernau politique sénégalais.
« Les sorciers blancs à la rescousse de Wade », s’exclame Le Pays au Burkina. « Tout cet aréopage a conclu, comme on pouvait s’y attendre, à la recevabilité de la candidature de Wade à la présidentielle de février prochain. Avec force argumentation juridique, les constitutionnalistes et publicistes, payés à grands frais, ont estimé que la limitation du nombre de mandats présidentiels brandie contre le chef de l’Etat sortant ne pouvait pas s’appliquer maintenant. »
Reste « qu’il va falloir attendre encore, souligne Le Pays, que le Conseil constitutionnel valide, fin janvier, les candidatures qu’il aura reçues. A ce moment, on saura si les sages sénégalais seront du même avis que les constitutionnalistes et publicistes français appelés à la rescousse du chef de l’Etat sénégalais qui, manifestement, n’est pas pressé de faire valoir ses droits à la retraite. »
En fait, relève L’Observateur, toujours au Burkina, le problème est surtout là : l’âge du président sortant. « A 85 ans 'hors TVA', comme raillent ses adversaires, 'Ablaye' Wade peut-il valablement diriger le Sénégal jusqu’en 2017 ? » Question légitime… Or, estime L’Observateur, malgré ce handicap de l’âge, Wade « garde toutes ses chances de rempiler. Car de plus en plus, et ce, malgré la déculottée des municipales du 22 mars dernier infligée au PDS, on a l’impression, affirme le quotidien burkinabé, que l’opposition, Benoo Siggil Sénégal, cache mal sa peur de perdre face au vieux chef. »

par rfi

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