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mercredi 2 novembre 2011

Incidents, affichages en des lieux publics : La CENI tape du point sur la table

(Le Potentiel 02/11/2011)
Trois jours sur quatre de campagne électorale émaillée d’incidents. De Bukavu à Kinshasa, en passant par Mbuji-Mayi et Kisangani, même constat amer : accrochages entre sympathisants des protagonistes, contre des policiers, suivis de mort d’hommes dont une enfant de 13 ans. Ajouter à cela des affichages en des lieux publics. Juste ce qu’il fallait pour la Ceni de taper du poing sur la table et d’appeler tout le monde au respect de la loi électorale et du Code de bonne conduite. En attendant, c’est mal parti.

Deux interventions énergiques. La première est celle de Jacques Djoli, vice-président de la Ceni, au lendemain des incidents de Mbuji-Mayi qui ont coûté la vie à une fillette de 13 ans. Incidents résultant des accrochages entre les militants de l’Opposition et les éléments de la Police. Le tout serait parti de l’interdiction faite à un parti politique de se manifester en pleine campagne électorale. Une interdiction qui viole la loi électorale. Ce qui a poussé le vice-président de la Ceni à dénoncer ce genre d’attitude tout en demandant aux autorités politico-administratives concernées par la conquête au pouvoir de «démissionner ».
A Bukavu, des affiches et banderoles ont été arrachées, voire volées. Donc, de l’intolérance. Ce qui a fait monter la tension d’un cran. Mais à Kisangani, les adeptes d’un même parti politique se disputaient leur siège, occasionnant ainsi des blessés.
Deuxième intervention : celle du président de la Ceni, pasteur Ngoy Mulunda, lors de l’état des lieux du processus électoral. Il a invité tous les candidats, toutes tendances confondues, à faire preuve de tolérance pour ne pas perturber l’ordre public tout en observant scrupuleusement le Code de bonne conduite auquel ils ont souscrit.
Saisissant cette belle opportunité, il a exigé que toutes les affiches du président en exercice soient enlevées dans les lieux publics pour que la Ceni ne soit pas accusée de favoritisme. Mais que l’on donne les mêmes chances à tous les candidats.
On ne peut que saluer cette intervention énergique de la Ceni à la suite de ces premiers incidents susceptibles de déboucher sur des dérapages significatifs. Mais les observateurs se posent la question de savoir comment cette même Ceni parviendra-t-elle à se faire entendre et se faire respecter.
L’on se rappellera que pendant la période pré-électorale, certains candidats s’étaient permis de se lancer précocement dans la campagne électorale. Affiches à l’appui, ils étaient dans la campagne électorale qui ne disait pas encore son nom.
Réagissant à ce sujet, la Ceni avait invité ces candidats et leurs partis politiques à enlever ces affiches. Faute d’obtempérer endéans dix jours, la loi obligeait la Ceni à solliciter le concours des services spécialisés pour le faire. Rien n’y fit. Les mêmes affiches sont toujours là. Qu’en sera-t-il de cette énième injonction ? Si elle n’est pas respectée et si la Ceni ne se faisait pas obéir, il y aurait violation flagrante, et de la Loi électorale et du Code de bonne conduite tant par les candidats, les partis politiques que la Ceni.
LE 25 NOVEMBRE : TOUT SERA PRET
La journée d’hier a été également marquée par l’état des lieux du processus électoral fait par le président de la Ceni, le pasteur Ngoy Mulunda. Toujours rassurant, il affirme que « tout sera prêt au plus tard le 25 novembre ». C'est dire que le matériel électoral sera déployé d’ici à cette date. Et le 25 novembre, les bureaux de vote seront prêts à accueillir les premiers votants.
Auparavant, le président de la Ceni avait tenu à préciser que le 8 novembre, toutes les urnes seront en RDC et déployées progressivement sur toute l’étendue du pays. Poursuivant sur le même élan d’assurance, il a relevé que la logistique ne pose plus de problème et que le gouvernement s’est acquitté de ses obligations financières.
En ce qui concerne les bulletins de vote pour la présidentielle, l’impression est terminée. Quant à ceux des législatives, le vice-président Jacques Djoli séjourne depuis hier mardi en Afrique du Sud afin de se rendre compte de l’état d’avancement de l’impression.
Des résultats, puisque le comptage sera manuel, le président de la Ceni a fait savoir que le Centre de traitement des résultats n’existe plus, mais bien des Centres locaux de compilation des résultats. Les bureaux de vote seront transformés en Centres de dépouillement et les résultats envoyés à Kinshasa, après approbation par les témoins, pour y être certifiés. Opération qui se fera en présence des présidents de bureaux de vote et des témoins pour éviter des fraudes.
LA LISTE DES TEMOINS
Pour souligner la part de responsabilité des candidats et des partis politiques, le président de la Ceni invite les parties concernées à transmettre les listes de leurs témoins sept jours avant les élections. C'est-à-dire le 21 novembre au plus tard. Question de les valider et de leur octroyer des macarons.
Il les invite également à déployer 2 témoins par bureaux de vote. Si l’on retient que la Ceni a arrêté à 63.865 bureaux de vote, 16.948 centres de vote, il faudrait au bas mot 161.626 témoins. Mais si chaque candidat indépendant - ils sont 537 - s’exécutait ainsi que chaque parti politique, au total 365 ; il faudrait au minimum 57.606.230 témoins, et au maximum 115.212.460 témoins. A chacun de tirer rapidement les premières conclusions.
En attendant, c’est la course contre la montre. La Ceni demande aux candidats à la présidentielle de remplir les fiches ad hoc pour bénéficier de la présence des éléments de police qui seront commis à leur sécurité. 25 policiers par chaque candidat.


Par Le Potentiel

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