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jeudi 3 novembre 2011

D’ici 2015 / DSCRP2 : le gouvernement promet de ramener l’incidence de la pauvreté à 60 %

(Le Potentiel 03/11/2011)
Le ministre du Plan, Oivier Kamitatu, a révélé, hier mercredi 2 novembre, le contenu du Document de stratégie de la croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP2) adopté récemment par l’Exécutif national.«Le DCSRP2 se fixe comme objectif global à l’horizon 2015, une amélioration sensible des conditions de vie des populations congolaises avec une attention particulière aux groupes vulnérables, notamment aux femmes et aux enfants. Cette amélioration conduit à la réalisation d’une croissance économique moyenne annuelle de 7,2 %, une réduction de l’incidence de pauvreté d’environ 11 points pour la situer à 60 % en 2015, la création de près d’un million d’emplois décents par an et dans la perspective d’une génération sans Sida ; le tout dans un contexte de respect de l’environnement et de maîtrise de l’inflation à un niveau annuel de 9 % », a précisé le ministre du Plan, lors d’un point de presse qu’il a animé au centre d’études pour l’action sociale (CEPAS), situé dans la commune de Gombe.
En ce qui concerne la croissance, le gouvernement compte assurer un taux de croissance réel moyen du PIB de 7,2 % par an sur la période ; augmenter le niveau d’investissements publics afin d’atteindre un taux d’investissement moyen annuel de 19 % ; stabiliser le taux d’inflation moyen annuel autour de 9 % ; atteindre un solde budgétaire intérieur moyen annuel de -1,5 % ; ramener le déficit du compte courant moyen annuel à 6,7 % ; assurer l’éducation primaire pour tous, se traduisant en 2015 par une totale gratuité de l’enseignement primaire, un taux net de scolarisation de 93,2 % et un taux de rétention de 66 % ; réduire le taux d’analphabétisme des adultes de plus de 15 ans de 30 % à 8,4 % en 2015 ; augmenter le nombre de formateurs dans les filières pédagogiques, techniques et technologiques ; ramener le ratio fille-garçon dans le supérieur de 0,3 actuellement à 0,5 en 2015 ; améliorer le taux d’encadrement pédagogique dans l’enseignement supérieur ; assurer la parité filles-garçons dans le primaire ; réduire le taux de mortalité infantile (TMIJ) à 60 pour 1000 naissances vivantes en 2015 contre 158 en 2010 ; augmenter le taux de couverture vaccinale des enfants à 80 % ; réduire le taux de mortalité maternelle (TMM) à 348 pour 100.000 naissances vivantes contre 549 actuellement ; augmenter le taux d’accouchement assisté à 93,6 % ; accroître le taux de couverture en eau potable à 38 % contre 26 % actuellement ; accroître le taux de couverture en AEP : urbain 50 %, rural 30 % ; ramener le taux de desserte en électricité de 9% en 2010 à 19 % en 2015 ; ramener le taux de séroprévalence à un niveau inférieur à 3,2 3 % ; augmenter le ratio de surface protégée sur le territoire à 17 % ; ralentir le taux de déboisement et de croissance de GES.
Défis à relever
Olivier Kamitatu a indiqué que la volonté affichée du gouvernement d’atteindre les objectifs (global et spécifique) de la réduction de la pauvreté pour le prochain quinquennat dépendra de la capacité des acteurs nationaux du développement, avec l’appui des partenaires techniques et financiers à relever plusieurs principaux défis à savoir la maîtrise de la démographie et redynamisation des services de l’Etat-civil ; la relance d’une croissance à deux chiffres, créatrice d’emplois décents, à travers le renforcement de la dynamique de reconstruction et de réhabilitation des infrastructures socioéconomiques de base, notamment en milieu rural et la relance de l’agriculture ; l’amélioration de la sécurisation de l’intégrité du territoire et la consolidation de la paix et de la démocratie ; l’amélioration de la gouvernance financière et économique pour une plus grande efficacité des politiques publiques ; le renforcement des capacités des institutions et des ressources humaines ; la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre des stratégies nationales qui conditionnent la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ; la protection de l’environnement à travers une prise en compte systématique des questions liées aux changements climatiques ; l’accélération et la mise en œuvre du processus de décentralisation et le renforcement du système national statistique ; la réduction des inégalités en matière du genre. Evoquant les différentes potentialités de ressources que regorge la RDC, le ministre du Plan a fait noté que le plus grand défis consiste à mettre un terme au paradoxe congolais : « Pays riche, population pauvre (…) ».
Perspectives d’avenir
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement s’engage à mettre en place une stratégie qui repose sur quatre grands piliers comportant chacun des orientations stratégiques sectorielles et transversales claires et des priorités qui seront ajustées, à la lumière de l’évolution de l’environnement, de la disponibilité des ressources et du projet dans leur mise en œuvre. Ces piliers sont : renforcer la gouvernance et la paix ; diversifier l’économie, accélérer la croissance et promouvoir l’emploi ; améliorer l’accès aux services sociaux de base et renforcer le capital humain ; protéger l’environnement et lutter contre le changement climatique.

Bienvenu Ipan© Copyright Le Potentiel

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