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jeudi 17 novembre 2011

RDC - Les violences préélectorales s'exportent en Espagne

Un nouveau cran a été franchi dans la violence qui entoure les prochaines élections du 28 novembre en République Démocratique du Congo (RDC).
Evariste Boshab, le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti du président Joseph Kabila, a annoncé le 16 novembre lors d'une conférence de presse à Kinshasa, la mort du représentant du PPRD en Espagne, Paul Bimba. Ce dernier aurait été agressé le 7 novembre à Barcelone, en Espagne, alors qu'il sortait d'une réunion de son parti. Il est décédé par la suite d'une hémorragie cérébrale.
«Encore un mort de trop des suites des violences exercées sur des paisibles citoyens. Cette fois-ci, c’est en dehors du pays, précisément à Barcelone, en Espagne, où M. Bimba Mazembe Paul, de nationalité congolaise, haut cadre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, a été lâchement assassiné dans la nuit» le 7 novembre, a déclaré Evariste Boshab.
Le parti au pouvoir a accusé les partisans du candidat Etienne Tshisekedi, opposant à Joseph Kabila, d'être à l'origine de cette agression, qualifié par le parti de «crime politique».
Né à Kinshasa en 1976, Paul Bimba Mazembe occupait la fonction de secrétaire exécutif du PPRD/Espagne depuis 2009. D'autres membres du parti également agressés lors de la soirée du 7 novembre seraient encore en soins intensifs à Barcelone selon le journal Le Potentiel.
Le parti au pouvoir accuse ainsi à demi-mots les partisans de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d’Etienne Tshisekedi, opposant de Joseph Kabila à la présidentielle, d'être à l'origine de la mort de Paul Bimba. Le secrétaire général du PPRD a affirmé:
«[...] ceux qui tiennent des discours incendiaires, foulant aux pieds les normes les plus élémentaires de l’Etat de droit, appelant à la violence pour assouvir leur soif du pouvoir par le sang, ces vampires sont en train d’exporter la violence en instrumentalisant une jeunesse marginale.»
Le 6 novembre dernier, dans une interview télévisée, Etienne Tshisekedi, l'un des onze candidats à l'élection présidentielle, avait appelé ses partisans à «casser les portes des prisons» après s'être proclamé Président de la République Démocratique du Congo. Des déclarations qui s'inséraient dans le climat extrêmement tendu qui règne en RDC à l'approche des élections présidentielles et législatives.
D'après les déclarations d'Evariste Boshab, Paul Bimba aurait été surpris par l des agresseurs désignés comme «Combattants». C’est ainsi que se nomment les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d’Etienne Tshisekedi. Mais ses partisans rejettent toute implication, rapporte RFI.
Ainsi, le parlementaire Martin Fayulu, qui soutient Etienne Tshisekedi, nie toute responsabilité dans ce meurtre.
«La barbarie, la violence... ce n'est pas nous ! Quel est le parti politique au Congo qui a des milices? Nous n'avons rien à voir avec ce qui s'est passé en Espagne. À la police barcelonaise de faire son travail ».
Depuis plusieurs semaines, la violence politique s'installe dans la capitale Kinshasa, faisant craindre de nouveaux affrontements entre partisans de Joseph Kabila, l'actuel président, et militants des autres candidats à la présidentielle.
Le 16 novembre, les deux principaux candidats Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi se sont retrouvés en campagne dans la ville de Butembo, dans la région du Nord-Kivu.

Le Potentiel, RFI, Radio Okapi
© SlateAfrique

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