(L'Avenir Quotidien 16/11/2011)
Lundi 14 novembre dernier, la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu a accueilli la campagne de deux candidats à l’élection présidentielle, en l’occurrence Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi. Pour une fois, les agendas de ces deux gros calibres ont coïncidé et ils ont tenu leurs meetings en plein Goma presqu’au même moment, l’un au rond-point Bralima et l’autre au stade des volcans de Birere, deux endroits distants de moins d’un kilomètre.
Cette stratégie d’organiser des meetings de campagne électorale dans la même ville et aux mêmes heures est déplorée par l’Association africaine de défense des droits de l’homme, ASADHO en sigle. Ce, compte tenu des récents événements malheureux qui ont opposé les militants des partis politiques issus de la Majorité présidentielle et ceux du parti d’Etienne Tshisekedi l’UDPS dans d’autres provinces comme Kinshasa, Kasaï Oriental, Katanga…
Et dans son communiqué nous parvenu, cette association se dit très préoccupée par la tenue de ces deux meetings et estime qu’une telle stratégie risquerait de déboucher sur des confrontations de nature à conduire aux violations des droits de l’homme. « L’organisation des meetings dans la même ville n’est pas interdite en démocratie, il est possible de les programmer les uns dans la matinée et les autres dans l’après-midi », fait savoir le communiqué.
En conséquence, l’Asadho recommande aux candidats à l’élection présidentielle de revoir leur stratégie tendant à organiser les meetings de propagande dans une même ville et aux mêmes heures et d’instruire leurs partisans à s’abstenir de tout acte pouvant déboucher sur des violences lors des autres meetings qui seront organisés à travers le pays.
Cependant, l’organisation des droits de l’homme félicite les habitants de la ville de Goma et la Police nationale congolaise pour leur sens élevé de retenue et de responsabilité. « Ils ont participé et encadré les meetings de deux candidats sans provocation et sans incidents majeurs ».Pour cela, l’Asadho exhorte-t-elle les militants des partis politiques de toutes les provinces et de toutes tendances confondues, ainsi que les policiers, à suivre l’exemple de Goma. Les médias sont ainsi appelés de commenter de tels meetings avec objectivité, retenue et responsabilité.
Lepetit Baende
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