(Afriquinfos 29/01/2013)
L'un des anciens co-médiateurs internationaux pour la crise
post-électorale en RD Congo, le révérend Jean-Paul Moka, a annoncé lundi sa
candidature à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante
(CENI) de cet immense pays en Afrique centrale.
Le révérend Moka avec
l'ancien président ghanéen John Kufuor ont fait la co-médiation pendant un an en
2012 pour faire revenir à la table de négociations les acteurs politiques
congolais, du camp du président réélu Joseph Kabila comme celui de l'opposition
ayant à sa tête Etienne Tshisekedi, chef de l'Union pour la démocratie et le
progrès social (UDPS), divisés sur les résultats de l'élection présidentielle de
novembre 2011.
Selon des observateurs électoraux internationaux, le
processus électoral en RDCongo était caractérisé par de nombreuses
irrégularités, mais qui ne peuvent renverser les résultats du vote.
Le
révérend Moka a déclaré, dans un communiqué rendu public lundi, vouloir
"redonner confiance aux institutions internationales et aux partis politiques
congolais sur plus de transparence lors des élections prochaines". Il s'agit des
élections provinciales, sénatoriales, gouvernorales, municipales et locales,
ainsi que du cycle des présidentielles en 2016.
Selon la législation
congolaise, le président de la CENI doit être issu des confessions religieuses
(société civile) beaucoup plus nombreuses, mieux organisées et plus puissantes
dans le pays. En RD Congo, il existe plusieurs confessions religieuses dont les
catholiques, les protestants, les Kimbanguistes, les orthodoxes, les musulmans,
les indépendants ainsi que les églises de réveil.
Bien que plus
influents, les catholiques ne présenteront pas de candidat cette fois. Les
protestants semblent tenter, mais hésitent. Les sept chefs religieux se
réuniront autour d'une table, pour désigner le prochain président de la
CENI.
Le révérend Moka est en exil en Belgique depuis 2003. Il est entré
dans la course aux présidentielles comme indépendant en 2011.
Le révérend
Moka s'engage, dans son communiqué, à "apporter une gestion moderne style
Harvard, la vérité et la réconciliation avec l'électorat, mettant fin à un
système où certains se permettent de trafiquer le vote des citoyens pour leur
gain personnel et leur enrichissement".
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