jeudi 24 janvier 2013
Kampala : un seul point débattu depuis 45 jours
(Radio Okapi 23/01/2013)
L’examen du premier point, concernant l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, débuté depuis mercredi 16 janvier n’est pas encore épuisé. La partie gouvernementale et les rebelles expliquent qu’il n’y a pas blocage dans le déroulement des travaux. Une source du M23 qui s’est confiée mardi 22 janvier à Radio Okapi renseigne que ce point aurait pu être vidé « si le secrétariat de la facilitation n’avait pas falsifié les termes utilisés »
Les négociations entre le gouvernement et les rebelles du M23 ont débuté depuis dimanche 9 décembre 2012. Elles ont été suspendues le 21 du même mois pour raison des festivités de fin d’année avant de reprendre le 5 janvier 2013.
L’adoption des points à l’ordre du jour a eu lieu mercredi 16 janvier. Jusqu’à ce jour, les deux parties n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente sur l’examen du premier point concernant la revue de l’accord du 23 mars qui comprend deux volets : son évaluation et le mécanisme pour sa mise en œuvre et les questions connexes.
La délégation du M23 qui exige toujours l’application de cet accord signé entre le gouvernement et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) estime que Kinshasa n’a pas respecté ce texte et recommande sa mise en œuvre actualisée.
Pour analyser cette question, le facilitateur avait institué une commission mixte chargée de converger les points de vue des uns et des autres.
Mais après analyse, le M23 qui s’est confié à Radio Okapi renseigne que le premier point à l’ordre du jour pouvait être vidé n’eut été l’indélicatesse du secrétariat de la facilitation.
D’après la même source, le secrétariat aurait produit un texte, falsifiant les termes utilisés. Le secrétariat du facilitateur est invité à reproduire un autre texte avec des termes fidèles, ajoute la même source.
Bref Chronogramme
Les négociations ont débuté le 9 décembre 2012 sur fond de tension. Le M23 a accusé Kinshasa de violer les droits de l’homme et de tuer les opposants et de museler l’opposition. Deux jours après, c’était la réplique du gouvernement congolais.
Il y a ensuite eu blocage des pourparlers. Le facilitateur ougandais poursuivrait encore des consultations avec la délégation gouvernementale et celle des rebelles du M23 pour fixer les points à débattre. En plus de l’examen de l’accord du 23 mars 2009, les rebelles avaient exigé d’élargir le débat à d’autres points notamment la liberté de mouvement d’Etienne Tshisekedi et la poursuite du procès Chebeya. Ce que Kinshasa avait refusé.
En effet, les points de vue du gouvernement et du M23 sur l’ordre du jour et le règlement intérieur, étaient censés être harmonisés depuis vendredi 14 décembre au soir. Mais jusqu’à l’annonce de la plénière de samedi 15 décembre, les deux parties ne s’entendaient toujours pas. Cette réunion a été reportée.
Le règlement intérieur n’a été adopté que le 18 décembre.
Le 21 décembre, les pourparlers ont été suspendus pour raison des festivités de fin d’année sans pour autant que les deux parties n’adoptent les points sur lesquels ils devraient discuter.
Officiellement, les négociations ont repris le 5 janvier 2013. Dès la reprise, le M23 a exigé la signature d’un cessez-le-feu. Kinshasa n’a jamais accepté cette proposition. Les rebelles vont finir par revenir sur la table des négociations le 8 janvier sans avoir ce qu’ils réclamaient.
Des divergences des vues ont persisté pendant plusieurs jours.
C’est finalement le 16 janvier que les deux parties ont adopté les quatre points sur lesquels ils vont discuter. Il s’agit de :
■La revue de l’accord du 23 mars 2009
■Les questions sécuritaires
■Les questions sociales, politiques et économiques
■Le plan de mise en œuvre
Certains observateurs s’inquiètent de la durée de l’examen du premier point, d’autant plus que trois autres points doivent encore être abordés. Chacun de ses points comporte des sous points.
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