(Le Potentiel 29/01/2013)
Après Robert York, c’est Norbert Toe qui a pris le relais
comme chef de mission du Fonds monétaire international pour la RDC. Il a été
reçu hier lundi par le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, à qui il a fait
part de l’intention du FMI de maintenir la coopération avec la RDC, en dépit de
l’arrêt brusque le 30 novembre 2012 du PEG 2.
Entre le FMI et la RDC, il
n’y a jamais eu rupture, a confirmé Norbert Toe, rappelant que « nous avons
toujours été aux côtés du gouvernement congolais dans ses efforts de
stabilisation du cadre macroéconomique ». Quant à la négociation d’un nouveau
programme avec la RDC, le FMI semble attendre plutôt le gouvernement faire le
premier pas, a semblé dire Norbert Toe.
Réaffirmant toutefois l’appui de
son institution au Premier ministre Matata, Norbert Toe a fait observer que le
FMI sera « toujours aux côtés de ses efforts quand il aura lui-même articulé le
programme qu’il entend réaliser au cours de prochaines années ».
LES
PRECISIONS DE TOE
Même si le gouvernement n’a pas pu conclure avec
satisfaction les 4è et 5èmes revues du PEG 2, il a exclu la version selon
laquelle ce programme a été interrompu. Selon lui, conclu le 11 décembre 2009,
le PEG 2 était censé s’arrêter le 10 décembre 2012. C’est ce qui explique,
a-t-il dit, la décision rendue fin décembre par la directrice du département
Afrique du FMI. « C’est un programme de trois ans. Il est arrivé normalement à
expiration le 10 décembre 2012. Et c’est ce qui s’est passé », a déclaré
Norbert.
Le nouveau chef de mission du FMI est une fois de plus revenu
sur les raisons qui ont justifié dans un premier temps, le retard dans la
conclusion de ces deux revues, avant d’entraîner par la suite, l’arrêt brutal du
PEG 2. « Ces deux revues n’ont pas été conclues à cause du retard pris dans la
mise en œuvre des mesures relatives à la transparence dans la gestion des
ressources naturelles ».
Revenant sur l’avenir des rapports entre le FMI
et la RDC, le nouveau chef de mission du FMI n’est pas allé par quatre chemins.
« Il n’y a pas de projection. Comme je vous l’ai dit, nous sommes venus écouter
le chef du gouvernement pour nous dire sa vision, comment aller de l’avant dans
les relations avec le FMI, lui parler d’un nouveau programme. Nous l’avons
toujours dit que le FMI est prêt à discuter avec le gouvernement d’un nouveau
programme ».
C’est dire que l’avenir des rapports entre le FMI et la RDC
dépendra de l’attitude de Kinshasa. C’est au gouvernement de s’engager à
respecter les règles de jeu qui guident la mise en œuvre d’un accord soutenu
formellement avec le FMI. C’est sûr que Kinshasa s’y attelle déjà. La tenue à
Washington en avril prochain des assemblées annuelles du FMI et de la Banque
mondiale sera certainement l’occasion de planter le décor dans la perspective de
la conclusion d’un nouvel accord formel avec le FMI.
Écrit par F.K.
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Potentiel
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