(Afrique 7 24/01/2013)
Actuellement le théâtre d’affrontement entre plusieurs groupes armés, l’Est de la République Démocratique du Congo doit recevoir une force neutre. Cette force de 3000 hommes aura pour mission de stabiliser la région et au besoin de neutraliser les deux principaux groupes armés qui sévissent à l’Est, à savoir le M23 et les rebelles hutus rwandais. Une première estimation des impératifs budgétaires liés au déploiement de cette force neutre fait état de près de 100 millions de dollars. Kinshasa a déjà avancé 25% de la somme, soit 20 millions de dollars. Cependant, ces partenaires notamment ceux de la SADC ont du mal à compléter la partie restante. Aussi, 17500 casque-bleu sont déjà sur le territoire congolais depuis près de 10 ans, et pourtant la situation semble encore échapper à tout contrôle. L’entretien humain et logistique des forces onusiennes (MONUSCO) sur le terrain représente déjà un budget de 1,2 milliards de dollars, le plus gros des déploiements à travers le monde. Selon les critiques, l’impuissance de la mission est particulièrement au floue de son mandat. Alors qu’elle ambitionne la stabilisation de la région ainsi que la protection des civile, la MONUSCO ne s’interpose pas clairement lors des affrontements qui causent la mort de plusieurs civiles.
Depuis plusieurs années, des critiques fusent de partout et certains nationaux vont jusqu’à demander le départ de la mission. Pour les observateurs locaux, le brassage des forces africaines qui doivent être déployées aux casques-bleu risque de poser le même problème, à savoir la nature du mandat. L’intérêt de travailler avec la MONUSCO serait de bénéficier de son soutient logistique, néanmoins les deux structures devront être différenciées pour ne pas diluer l’action de la nouvelle force neutre.
Par ailleurs, la question des drones, comme aide logistique, soulevée par les autorités américaines semble contenter tout le monde à l’exception du Rwanda. L’unanimité sur le déploiement des forces neutres est un pas vers la stabilisation du conflit à l’Est de la RDC, encore faudrait-il en trouver les moyens financiers.
Meyya Furaha
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