(La Prospérité 23/01/2013)
On s’achemine visiblement vers l’impasse dans la Capitale ougandaise où se tiennent les discussions entre la délégation de Kinshasa et celle du M23. En effet, après l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, les parties aux pourparlers auraient dû déjà se prononcer sur les conclusions, n’eût été, semble-t-il, une maladresse du secrétariat de la facilitation qui aurait présenté un texte incohérent, falsifiant les termes utilisés. Mais le problème, le vrai, en attendant la fameuse conclusion de l’évaluation, c’est la suite du débat. Car, dans l’esprit du M23, il faut recomposer la superstructure politique à Kinshasa. Et, pourtant, le Règlement Intérieur des discussions est assez disert : ne pas toucher à la Constitution. ‘‘Nous disons que nous ne pouvons pas continuer avec un Président qui n’est pas élu dans notre pays…’’, a déclaré devant la presse Roger Lumbala, le Député invalidé pour haute trahison, le désormais le numéro 2 de la délégation rebelle, comme pour tenter le diable. Mais, c’est sans compter avec l’intransigeance de Kinshasa qui n’entend pas se lancer dans une telle blague. Voilà pourquoi, dans la réplique, devant la presse également, M. Muamba François, qui fait partie de la délégation de Kinshasa, souligne que : ‘‘…Ce qu’ils veulent, c’est renverser le Président Kabila. S’ils pouvaient confirmer que c’est cela la destination qu’ils donnent à ces discussions ; elles sont terminées déjà à ce moment là». En clair, pour Kinshasa, après l’évaluation de l’accord, s’il faut toucher à la Constitution pour le reste, alors le tout s’arrête et on plie bagage. L’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, point focal des discussions de Kampala, a été déjà vidée de son contenu, à savoir : l’évaluation proprement dite de l’accord et le mécanisme de leur mise en œuvre et les questions annexes. Il reste que les deux parties apposent la signature sur la conclusion en élaboration au cabinet de la facilitation. Seulement, avons-nous appris hier des sources proches de Kampala, le secrétariat de la facilitation aurait produit un texte imprécis, falsifiant les termes utilisés. Voilà pourquoi, il a été demandé au même secrétariat de reproduire un autre texte, avec des termes appropriés. Et dire qu’en 45 jours des travaux, les parties n’ont débattu qu’un seul point à l’ordre du jour. Encore que le M23 exige la mise en œuvre ‘‘actualisé’’ du fameux accord. Une actualisation, dans l’entendement des mutins, qui passe par la mise en œuvre d’un Conseil national de transition. Une aberration que Kinshasa qualifie de ‘‘vaste blague’’. Voyant leurs termes de référence des discussions battre en brèche, les mutins s’évertuent à tenter le diable, en voulant monter, de façon tout à fait chimérique, les enchères. Et c’est le désormais le numéro 2 de la délégation du M23 à Kampala qui joue la carte, sachant à l’avance que son sort est scellé, pour haute trahison par ses collègues Députés. En effet, devant la presse étrangère, Roger Lumbala a débité sa rhétorique habituelle : ‘‘Nous disons que nous ne pouvons pas continuer avec un Président qui n’est pas dans notre pays…’’. La réplique est venue de François Muamba, pour le compte de la délégation de Kinshasa. ‘‘Maintenant qu’on doit conclure, que doit-on retenir ? En d’autres termes, qu’est-ce qu’ils veulent vraiment ? Qu’ils le disent ! Après ça, qu’il soit possible de mettre fin à cette discussion qui ne peut, de toute façon, avoir pour destination ni la survie du M23, qui est une force négative, ni la remise en cause, de quelque manière que ce soit, des institutions de la RD-Congo, la souveraineté de la RDC ou l’intégrité de son territoire’’, a martelé François Muamba. Pour nombre d’analystes, l’on s’achemine inévitablement vers une impasse. A moins que la facilitation joue réellement son rôle, en faisant respecter les textes, à commencer par le Règlement Intérieur qui interdit de toucher les matières qui ont trait à la souveraineté de la RDC, à l’intégrité de son territoire et surtout à l’inviolabilité de la Constitution.
La Pros
On s’achemine visiblement vers l’impasse dans la Capitale ougandaise où se tiennent les discussions entre la délégation de Kinshasa et celle du M23. En effet, après l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, les parties aux pourparlers auraient dû déjà se prononcer sur les conclusions, n’eût été, semble-t-il, une maladresse du secrétariat de la facilitation qui aurait présenté un texte incohérent, falsifiant les termes utilisés. Mais le problème, le vrai, en attendant la fameuse conclusion de l’évaluation, c’est la suite du débat. Car, dans l’esprit du M23, il faut recomposer la superstructure politique à Kinshasa. Et, pourtant, le Règlement Intérieur des discussions est assez disert : ne pas toucher à la Constitution. ‘‘Nous disons que nous ne pouvons pas continuer avec un Président qui n’est pas élu dans notre pays…’’, a déclaré devant la presse Roger Lumbala, le Député invalidé pour haute trahison, le désormais le numéro 2 de la délégation rebelle, comme pour tenter le diable. Mais, c’est sans compter avec l’intransigeance de Kinshasa qui n’entend pas se lancer dans une telle blague. Voilà pourquoi, dans la réplique, devant la presse également, M. Muamba François, qui fait partie de la délégation de Kinshasa, souligne que : ‘‘…Ce qu’ils veulent, c’est renverser le Président Kabila. S’ils pouvaient confirmer que c’est cela la destination qu’ils donnent à ces discussions ; elles sont terminées déjà à ce moment là». En clair, pour Kinshasa, après l’évaluation de l’accord, s’il faut toucher à la Constitution pour le reste, alors le tout s’arrête et on plie bagage. L’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, point focal des discussions de Kampala, a été déjà vidée de son contenu, à savoir : l’évaluation proprement dite de l’accord et le mécanisme de leur mise en œuvre et les questions annexes. Il reste que les deux parties apposent la signature sur la conclusion en élaboration au cabinet de la facilitation. Seulement, avons-nous appris hier des sources proches de Kampala, le secrétariat de la facilitation aurait produit un texte imprécis, falsifiant les termes utilisés. Voilà pourquoi, il a été demandé au même secrétariat de reproduire un autre texte, avec des termes appropriés. Et dire qu’en 45 jours des travaux, les parties n’ont débattu qu’un seul point à l’ordre du jour. Encore que le M23 exige la mise en œuvre ‘‘actualisé’’ du fameux accord. Une actualisation, dans l’entendement des mutins, qui passe par la mise en œuvre d’un Conseil national de transition. Une aberration que Kinshasa qualifie de ‘‘vaste blague’’. Voyant leurs termes de référence des discussions battre en brèche, les mutins s’évertuent à tenter le diable, en voulant monter, de façon tout à fait chimérique, les enchères. Et c’est le désormais le numéro 2 de la délégation du M23 à Kampala qui joue la carte, sachant à l’avance que son sort est scellé, pour haute trahison par ses collègues Députés. En effet, devant la presse étrangère, Roger Lumbala a débité sa rhétorique habituelle : ‘‘Nous disons que nous ne pouvons pas continuer avec un Président qui n’est pas dans notre pays…’’. La réplique est venue de François Muamba, pour le compte de la délégation de Kinshasa. ‘‘Maintenant qu’on doit conclure, que doit-on retenir ? En d’autres termes, qu’est-ce qu’ils veulent vraiment ? Qu’ils le disent ! Après ça, qu’il soit possible de mettre fin à cette discussion qui ne peut, de toute façon, avoir pour destination ni la survie du M23, qui est une force négative, ni la remise en cause, de quelque manière que ce soit, des institutions de la RD-Congo, la souveraineté de la RDC ou l’intégrité de son territoire’’, a martelé François Muamba. Pour nombre d’analystes, l’on s’achemine inévitablement vers une impasse. A moins que la facilitation joue réellement son rôle, en faisant respecter les textes, à commencer par le Règlement Intérieur qui interdit de toucher les matières qui ont trait à la souveraineté de la RDC, à l’intégrité de son territoire et surtout à l’inviolabilité de la Constitution.
La Pros
© Copyright La Prospérité
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre message.
Je tiens à vous rappeler que vous etes le seul responsable des propos tenu dans vos commentaires...