(L'Avenir Quotidien 18/01/2013)
C’est le mardi 15 janvier dernier qu’est intervenue la
clôture solennelle de la session extraordinaire à la Chambre basse du parlement.
Convoquée le mardi 18 décembre 2012 à la demande du Gouvernement de la
République, conformément aux dispositions constitutionnelles et réglementaires
en leurs articles 116 de la Constitution et 56 du Règlement intérieur de
l’Assemblée nationale, la session extraordinaire s’est clôturée sur une note
positive.
Après avoir puisé toutes les matières inscrites à son
calendrier, elle a tenu compte des arriérés législatifs de la Session ordinaire
de septembre de 2012 et de l’agenda législatif prioritaire du Gouvernement, mais
aussi des textes légaux exigés par la mise en œuvre des engagements
internationaux de la Rd Congo.
Parmi les matières traitées à la session
extraordinaire, figuraient le Projet de loi organique modifiant et complétant la
loi organique n°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement
de la CENI ; le Projet de loi modifiant et complétant la loi n°08/012 du 31
juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration
des provinces ; le Projet de loi organique modifiant et complétant la loi
organique n°06/020 du 10 octobre 2010 portant statuts des magistrats ;
Proposition de loi portant statut du Personnel de carrière de la Police
Nationale Congolaise ; Projet de loi d’habilitation du Gouvernement ; Projet de
loi autorisant la ratification de la République Démocratique du Congo à l’accord
de partenaire ACP-UE signé à Cotonou, le 23 juin 2000, tel que révisé à
Ouagadougou le 22 juin 2010 ; le Projet de loi modifiant et complétant la loi
n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la
transformation des entreprises publiques ; Rapport de la Commission spéciale
chargée de l’examen du réquisitoire du Procureur général de la République aux
fins d’obtenir la levée de l’immunité parlementaire de Eugène Diomi
Ndongala.
Initialement convoquée pour examiner les matières mentionnées à
son calendrier, la Session extraordinaire a vu son ordre du jour élargi à
l’examen, en seconde délibération, du projet de loi des Finances de l’exercice
2013, du projet de loi portant ouverture des crédits provisoires de l’exercice
2013, du réquisitoire du Procureur général de la République aux fins d’obtenir
l’autorisation des poursuites contre l’honorable Roger Lumbala Tshitenga et du
rapport de la Commission d’enquête parlementaire chargée de la vérification
auprès du Gouvernement et du Journal Officiel de la République Démocratique du
Congo des allégations de falsification de l’ordonnance-loi n°007/2012 du 21
septembre 2012 portant Code des accises.
La dernière séance de la dite
session s’est achevée par le vote en de termes non identiques de la loi des
Finances de l’exercice 2013, ainsi que la loi organique modifiant et complétant
la loi organique n°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et
fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Toutes,
votées en seconde délibération et seconde lecture.
Le discours
fédérateur
Dans son discours axé sur la production législative des
députés nationaux, le Président Aubin Minaku a indiqué qu’essentiellement
budgétaire et après l’adoption du projet de loi des Finances de l’exercice 2013,
il était indispensable que sa mise en œuvre soit accompagnée par des mesures à
caractère fiscal et non fiscal pour garantir des recettes retenues au titre de
l’exercice.
Cela a justifié l’adoption urgente par le Parlement du projet
d’habilitation du Gouvernement en vue de lui permettre de prendre, par
ordonnance-lois les mesures appropriées. Même exercice en vue de poursuivre le
processus électoral en votant la loi portant organisation et fonctionnement de
la CENI, soumis aux délibérations par la Commission mixte paritaire Assemblée
nationale-Sénat.
Le vote de la loi portant statut du Personnel de
carrière de la Police Nationale congolaise constitue une étape importante dans
le processus de réforme de celle-ci, a-t-il indiqué. Il a souligné également le
fait que la RD Congo est partie au Traité pour l’HODA depuis le 13 septembre
2012, en vue d’améliorer le climat des affaires pour accroître les
investissements privés au pays.
Par ailleurs, le Président de la Chambre
basse du parlement a souligné le fait que la loi sur la transformation des
entreprises avait été votée à la demande du Gouvernement, dont l’objectif
poursuivi par la révision de cette loi était de prolonger le moratoire initial
pour la restructuration et l’assainissement des états financiers des Entreprises
publiques et de prévoir des dispositions particulières indispensables à la
poursuite et au parachèvement du processus de leur transformation en sociétés
commerciales, lequel processus devra être encadré par des mesures juridiques,
économiques et financières nécessaires à édicter par voie
réglementaire.
Dans le cadre de la consolidation de l’action diplomatique
déployée par la RD Congo, le Président de l’Assemblée nationale n’est pas passé
sous silence sur la loi autorisant la ratification de l’accord de partenariat
ACP-UE qui a permis à la RD Congo de respecter ses engagements internationaux et
de tirer profit des dispositions du deuxième quinquennat dudit accord par
l’obtention des fonds alloués par l’Union Européenne aux pays d’Afrique, des
Caraïbes et du Pacifique dans le cadre des 10ième et 11ième Fonds européen au
développement (FED).
Par la suite, il y a la loi autorisant l’adhésion de
la RDC au Protocole au Traité instituant la Communauté économique africaine
relatif au Parlement panafricain, signé à Syrte le 02 mars 2001. L’adhésion à ce
protocole permettra aux deux chambres de contribuer dans le cadre de la
diplomatie parlementaire, à la mise en œuvre des objectifs du Parlement
panafricain et d’y faire entendre la voie du Congo au cours de ses prochaines
sessions.
Au cours de la même session, Roger Lumbala a été déchu de son
mandat de député, tandis que Diomi Ndongala son immunité parlementaire levée. Le
contrôle parlementaire a été aussi évoqué, notamment celui relatif à la motion
de l’honorable José Makila sur les allégations de falsification dans le Journal
Officiel de l’ordonnance-loi sus-évoquée.
Pius Romain Rolland
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