Cette information intervient pendant que les rebelles du M23 ont commencé de se retirer de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, qu’ils avaient pris il y a un peu plus de dix jours.
Nombreux sont les analystes qui ont traité l’Avenir d’être trop dubitatif, car il n’a pas cru en la sincérité du président rwandais Paul Kagame, lorsqu’il s’est retrouvé à Kampala dans un mini-sommet avec ses homologues de la Rd Congo et de l’Ouganda, respectivement Joseph Kabila et Yoweri Kaguta Museveni.
Cette réunion avait abouti à une injonction faite aux rebelles du M23 de quitter sans tarder la ville de Goma. Nous n’avons pas eu tort, lorsque nous avions affirmé dans une de nos précédentes livraisons que rien de bon ne pouvait sortir du Rwanda et de l’Ouganda accusés eux-mêmes par les experts des Nations Unies de soutenir les rebelles du M23.
Ils étaient mis dans une situation très difficile où ils devraient être leur propre juge. Au-delà des preuves fournies par la presse américaine, la presse britannique lui a emboîté le pas, à travers la BBC Afrique. En effet, elle vient de mettre en ligne un document très compromettant pour l’homme fort de Kigali.
Le document est signé du journaliste Gabriel Gatehouse de BBC Afrique est intitulé « Rwanda ’wanted new DR Congo rebel front’ ». (traduisez : le Rwanda voudrait créer un nouveau groupe rebelle en Rdc).
Comme on peut bien le constater, cette information intervient pendant que les rebelles du M23 ont commencé de se retirer de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, qu’ils avaient pris il y a un peu plus de dix jours.
Des sources sûres, on apprend que le régime de Kigali vient de financer un autre groupe armé affilié au M23 pour attaquer la province du Sud-Kivu.
Au sujet du retrait des rebelles du M23 à Goma, disons qu’un convoi d’une quinzaine de véhicules transportant environ 300 combattants et leur matériel a commencé à quitter Goma et se dirige vers Kibumba.
Selon des sources proches de Goma, ils devraient s’installer à la suite d’un accord conclu grâce à la médiation des pays de la région des Grands Lacs, à Kampala, en Ouganda.
Nous apprenons qu’ils ont aussi quitté samedi matin un poste-frontière séparant Goma du Rwanda. Vendredi dernier, plusieurs centaines de rebelles du M23 avaient quitté Sake, ville située à une trentaine de kilomètres de Goma.
D’après Gabriel Gatehouse, correspondant de BBC Afrique au Sud-Kivu, le régime de Kigali a déjà déboursé la somme de 20.000 dollars Us dédiée à intensifier des attaques dans la province du Sud-Kivu.
A travers ces attaques, le Rwanda veut faire croire à l’opinion internationale que Kinshasa est incapable d’assurer la sécurité de son grand territoire, et qu’en conséquence, il est un bon client de ce que d’aucuns appelle désormais « le plan de balkanisation de la Rd Congo ».
Comme il est de coutume dans ses stratégies, l’argent que Paul Kagame a donné aux rebelles va non seulement leur servir de motivation, mais aussi les aidera à s’acheter à manger, des uniformes et des médicaments.
Démoraliser les FARDC. Selon le colonel Ndozi contacté par BBC Afrique au Sud-Kivu, le Rwanda l’a mis en contact avec le colonel Manzi du M23 qui va coordonner leurs activités. Ce groupe a reçu comme stratégie politique de démoraliser les FARDC et les instructions ne pourront venir que du Rwanda. Paul Kagame est l’un des rares présidents de la région qui est conscient que sans corruption, sans soudoiement des milices qui pullulent dans l’Est de la Rd Congo, ses mensonges ne peuvent jamais passer. Et pourtant, aux yeux de la communauté internationale, c’est lui qui paraît comme un bon modèle que les congolais devraient suivre.
Lorsqu’on jette un coup d’œil sur le classement Doing Business de la Banque mondiale qui le classe parmi les plus grands pays réformateurs, lorsqu’on se rend compte qu’il a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, lorsqu’on se rend compte qu’il est présent dans les institutions panafricaines, lorsqu’on sait que ses troupes contribuent à la paix en Afrique, on ne peut jamais se rendre compte que derrière toutes ces actions saluées par tout le monde, il y a un pays très corrompu et dont la corruption est l’arme fatale utilisée pour affaiblir son voisin.
C’est aussi le moment de répondre à une certaine opinion qui pense que les congolais devaient s’intéresser de la gouvernance de leur pays, que de s’occuper de leur voisin le Rwanda. Mais là où cette opinion ne comprend rien, c’est lorsqu’il faut considérer le Rwanda comme le pays qui est à la base de l’insomnie permanente constatée chez la plupart des congolais.
Car, comment expliquer que chaque fois que la Rd Congo se montre déterminée à relever un certain nombre de défis, c’est à ce moment là qu’apparaît une rébellion financée toujours par le Rwanda.
La conséquence est simple : c’est l’affaissement de la Rd Congo, en lui empêchant de se faire entendre au niveau de la communauté internationale. En réalité, si le Rwanda parvient à envoyer ses troupes contribuer à la paix en Afrique, c’est parce qu’on lui a laissé un temps, mais aussi il bénéficie de la coopération bilatérale de certains pays développés.
Comme pour dire que la Rd Congo a besoin qu’on lui laisse le temps pour se développer et elle prouvera à la communauté internationale qu’elle peut aussi contribuer à la paix dans le monde.
L’actuel chef d’Etat-major des Forces terrestres est donc prévenu. Il doit savoir déjà que le Rwanda, à travers les rebelles du M23, va continuer à démobiliser les FARDC, notamment en leur miroitant des sommes d’argent. C’est le moment pour lui de conscientiser ses troupes. Car il y va non seulement de leur vie, mais aussi de la défense de leur pays.
Le plan de balkanisation
Nous ne cesserons jamais de dire que le plan de balkanisation a été concocté depuis des années. Il vise à priver la Rd Congo de la partie Est. Une partie très riche en minerais utilisés de nos jours dans la technologie de pointe.
Ainsi, faute d’une province autonome de la Rd Congo, ou d’une quelconque annexion au Rwanda, c’est le syndrome soudanais qui est entrain de menacer les deux provinces de l’Est de la Rd Congo, notamment le Nord et le Sud-Kivu.
Ainsi, Paul Kagame ne serait qu’un simple exécutant d’un plan, œuvre de certains lobbies notamment américains et britanniques. Car, personne ne peut comprendre que c’est depuis 1994, année de l’entrée des réfugiés rwandais en Rd Congo que l’Est du pays est devenu très instable.
Depuis l’entrée de ces Rwandais facilitée par la communauté internationale (la France en tête), leur présence était donc devenue une raison majeure poussant Paul Kagame à attaquer la Rd Congo. Mais chaque fois que l’occasion lui avait été donnée de traquer les FDLR, jamais il n’a réussi à les exterminer.
Voilà qui laisse croire à plusieurs analystes que le problème est ailleurs. Ailleurs dans la mesure où ceux qui soutiennent le plan de balkanisation de la Rd Congo veulent faire de l’Est de la Rd Congo un ventre mou, soit une zone de non droit, afin de continuer indéfiniment à tuer les populations, brûler les maisons, violer les femmes et piller les richesses naturelles du pays.
Des pressions doivent s’intensifier
Des pressions doivent s’intensifier pour un voisin qui n’a jamais été sincère. Mais quoi qu’il en soit, la décision du Royaume-Uni qui a refusé de libérer son prochain paiement destiné au Rwanda à titre d’appui budgétaire vient renforcer la pression internationale sur le pays de mille collines.
L’Union européenne (UE) avait déjà suspendu à la fin de septembre des projets d’aide au gouvernement rwandais, après des mesures similaires de la Suède et des Pays-Bas notamment.
Le Rwanda est dépendant d’environ de 60 % de son budget de l’aide internationale (plus de 600 millions d’euros cette année) qui représente plus de 11% de son PIB. Le Royaume-Uni fait partie des trois principaux donateurs, avec la Banque mondiale et l’Union européenne.
Le ministre des Finances, John Rwangombwa, avait prévenu au début de novembre, que ces sanctions auraient des conséquences négatives sur la croissance économique du Rwanda si elles se poursuivaient au-delà de décembre.
Simultanément à cette annonce, Londres a décidé une aide supplémentaire de 18 millions de livres (22 millions d’euros) « pour les besoins humanitaires immédiats en RDC ».
Des pressions doivent donc s’intensifier du côté des principaux bailleurs de fonds du Rwanda pour qu’il arrête de financer les milices et les différentes rébellions qui pullulent l’Est de la Rd Congo. Comme la Rd Congo, le Rwanda a aussi intérêt que la paix s’installe durablement dans cette parie du pays, d’autant qu’il y va de sa propre sécurité et il y a des richesses qui ne peuvent être bien exploitées qu’avec l’appui de deux pays.
Le Rwanda n’a rien à craindre, dans la mesure où ses intérêts seront toujours privilégiés si et seulement s’il s’inscrit dans la dynamique de la paix. Il n’a donc pas intérêt à ouvrir un front au Nord, au Sud, à l’Est ou à l’Ouest. Sinon, chaque fois qu’il tentera, il trouvera les congolais toujours sur leur chemin.
L’Avenir
digitalcongo.net
Cette réunion avait abouti à une injonction faite aux rebelles du M23 de quitter sans tarder la ville de Goma. Nous n’avons pas eu tort, lorsque nous avions affirmé dans une de nos précédentes livraisons que rien de bon ne pouvait sortir du Rwanda et de l’Ouganda accusés eux-mêmes par les experts des Nations Unies de soutenir les rebelles du M23.
Ils étaient mis dans une situation très difficile où ils devraient être leur propre juge. Au-delà des preuves fournies par la presse américaine, la presse britannique lui a emboîté le pas, à travers la BBC Afrique. En effet, elle vient de mettre en ligne un document très compromettant pour l’homme fort de Kigali.
Le document est signé du journaliste Gabriel Gatehouse de BBC Afrique est intitulé « Rwanda ’wanted new DR Congo rebel front’ ». (traduisez : le Rwanda voudrait créer un nouveau groupe rebelle en Rdc).
Comme on peut bien le constater, cette information intervient pendant que les rebelles du M23 ont commencé de se retirer de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, qu’ils avaient pris il y a un peu plus de dix jours.
Des sources sûres, on apprend que le régime de Kigali vient de financer un autre groupe armé affilié au M23 pour attaquer la province du Sud-Kivu.
Au sujet du retrait des rebelles du M23 à Goma, disons qu’un convoi d’une quinzaine de véhicules transportant environ 300 combattants et leur matériel a commencé à quitter Goma et se dirige vers Kibumba.
Selon des sources proches de Goma, ils devraient s’installer à la suite d’un accord conclu grâce à la médiation des pays de la région des Grands Lacs, à Kampala, en Ouganda.
Nous apprenons qu’ils ont aussi quitté samedi matin un poste-frontière séparant Goma du Rwanda. Vendredi dernier, plusieurs centaines de rebelles du M23 avaient quitté Sake, ville située à une trentaine de kilomètres de Goma.
D’après Gabriel Gatehouse, correspondant de BBC Afrique au Sud-Kivu, le régime de Kigali a déjà déboursé la somme de 20.000 dollars Us dédiée à intensifier des attaques dans la province du Sud-Kivu.
A travers ces attaques, le Rwanda veut faire croire à l’opinion internationale que Kinshasa est incapable d’assurer la sécurité de son grand territoire, et qu’en conséquence, il est un bon client de ce que d’aucuns appelle désormais « le plan de balkanisation de la Rd Congo ».
Comme il est de coutume dans ses stratégies, l’argent que Paul Kagame a donné aux rebelles va non seulement leur servir de motivation, mais aussi les aidera à s’acheter à manger, des uniformes et des médicaments.
Démoraliser les FARDC. Selon le colonel Ndozi contacté par BBC Afrique au Sud-Kivu, le Rwanda l’a mis en contact avec le colonel Manzi du M23 qui va coordonner leurs activités. Ce groupe a reçu comme stratégie politique de démoraliser les FARDC et les instructions ne pourront venir que du Rwanda. Paul Kagame est l’un des rares présidents de la région qui est conscient que sans corruption, sans soudoiement des milices qui pullulent dans l’Est de la Rd Congo, ses mensonges ne peuvent jamais passer. Et pourtant, aux yeux de la communauté internationale, c’est lui qui paraît comme un bon modèle que les congolais devraient suivre.
Lorsqu’on jette un coup d’œil sur le classement Doing Business de la Banque mondiale qui le classe parmi les plus grands pays réformateurs, lorsqu’on se rend compte qu’il a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, lorsqu’on se rend compte qu’il est présent dans les institutions panafricaines, lorsqu’on sait que ses troupes contribuent à la paix en Afrique, on ne peut jamais se rendre compte que derrière toutes ces actions saluées par tout le monde, il y a un pays très corrompu et dont la corruption est l’arme fatale utilisée pour affaiblir son voisin.
C’est aussi le moment de répondre à une certaine opinion qui pense que les congolais devaient s’intéresser de la gouvernance de leur pays, que de s’occuper de leur voisin le Rwanda. Mais là où cette opinion ne comprend rien, c’est lorsqu’il faut considérer le Rwanda comme le pays qui est à la base de l’insomnie permanente constatée chez la plupart des congolais.
Car, comment expliquer que chaque fois que la Rd Congo se montre déterminée à relever un certain nombre de défis, c’est à ce moment là qu’apparaît une rébellion financée toujours par le Rwanda.
La conséquence est simple : c’est l’affaissement de la Rd Congo, en lui empêchant de se faire entendre au niveau de la communauté internationale. En réalité, si le Rwanda parvient à envoyer ses troupes contribuer à la paix en Afrique, c’est parce qu’on lui a laissé un temps, mais aussi il bénéficie de la coopération bilatérale de certains pays développés.
Comme pour dire que la Rd Congo a besoin qu’on lui laisse le temps pour se développer et elle prouvera à la communauté internationale qu’elle peut aussi contribuer à la paix dans le monde.
L’actuel chef d’Etat-major des Forces terrestres est donc prévenu. Il doit savoir déjà que le Rwanda, à travers les rebelles du M23, va continuer à démobiliser les FARDC, notamment en leur miroitant des sommes d’argent. C’est le moment pour lui de conscientiser ses troupes. Car il y va non seulement de leur vie, mais aussi de la défense de leur pays.
Le plan de balkanisation
Nous ne cesserons jamais de dire que le plan de balkanisation a été concocté depuis des années. Il vise à priver la Rd Congo de la partie Est. Une partie très riche en minerais utilisés de nos jours dans la technologie de pointe.
Ainsi, faute d’une province autonome de la Rd Congo, ou d’une quelconque annexion au Rwanda, c’est le syndrome soudanais qui est entrain de menacer les deux provinces de l’Est de la Rd Congo, notamment le Nord et le Sud-Kivu.
Ainsi, Paul Kagame ne serait qu’un simple exécutant d’un plan, œuvre de certains lobbies notamment américains et britanniques. Car, personne ne peut comprendre que c’est depuis 1994, année de l’entrée des réfugiés rwandais en Rd Congo que l’Est du pays est devenu très instable.
Depuis l’entrée de ces Rwandais facilitée par la communauté internationale (la France en tête), leur présence était donc devenue une raison majeure poussant Paul Kagame à attaquer la Rd Congo. Mais chaque fois que l’occasion lui avait été donnée de traquer les FDLR, jamais il n’a réussi à les exterminer.
Voilà qui laisse croire à plusieurs analystes que le problème est ailleurs. Ailleurs dans la mesure où ceux qui soutiennent le plan de balkanisation de la Rd Congo veulent faire de l’Est de la Rd Congo un ventre mou, soit une zone de non droit, afin de continuer indéfiniment à tuer les populations, brûler les maisons, violer les femmes et piller les richesses naturelles du pays.
Des pressions doivent s’intensifier
Des pressions doivent s’intensifier pour un voisin qui n’a jamais été sincère. Mais quoi qu’il en soit, la décision du Royaume-Uni qui a refusé de libérer son prochain paiement destiné au Rwanda à titre d’appui budgétaire vient renforcer la pression internationale sur le pays de mille collines.
L’Union européenne (UE) avait déjà suspendu à la fin de septembre des projets d’aide au gouvernement rwandais, après des mesures similaires de la Suède et des Pays-Bas notamment.
Le Rwanda est dépendant d’environ de 60 % de son budget de l’aide internationale (plus de 600 millions d’euros cette année) qui représente plus de 11% de son PIB. Le Royaume-Uni fait partie des trois principaux donateurs, avec la Banque mondiale et l’Union européenne.
Le ministre des Finances, John Rwangombwa, avait prévenu au début de novembre, que ces sanctions auraient des conséquences négatives sur la croissance économique du Rwanda si elles se poursuivaient au-delà de décembre.
Simultanément à cette annonce, Londres a décidé une aide supplémentaire de 18 millions de livres (22 millions d’euros) « pour les besoins humanitaires immédiats en RDC ».
Des pressions doivent donc s’intensifier du côté des principaux bailleurs de fonds du Rwanda pour qu’il arrête de financer les milices et les différentes rébellions qui pullulent l’Est de la Rd Congo. Comme la Rd Congo, le Rwanda a aussi intérêt que la paix s’installe durablement dans cette parie du pays, d’autant qu’il y va de sa propre sécurité et il y a des richesses qui ne peuvent être bien exploitées qu’avec l’appui de deux pays.
Le Rwanda n’a rien à craindre, dans la mesure où ses intérêts seront toujours privilégiés si et seulement s’il s’inscrit dans la dynamique de la paix. Il n’a donc pas intérêt à ouvrir un front au Nord, au Sud, à l’Est ou à l’Ouest. Sinon, chaque fois qu’il tentera, il trouvera les congolais toujours sur leur chemin.
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