« Kabila devance Tshisekedi », annonce en manchette L’AVENIR dans son édition de ce lundi.
Selon ce journal qui exploite les chiffres livrés par le président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, au cours de sa conférence de presse de dimanche 04 décembre, Kabila devance Tshisekedi avec 4.841.650 voix contre 3.401.650.
Ainsi, après que 52,92% des bureaux de vote aient été compilés, les premières tendances indiquent que Joseph Kabila Kabange devance Tshisekedi avec un total consolidé jusqu’ici de 4.841.650 voix contre 3.401.6501 à Etienne Tshisekedi.
De l’analyse de la cartographie de ces résultats, on remarque que le président sortant a fait le plein de voix au Katanga où il a fait le score de 1.862.315 voix, en Province Orientale où il acquis jusqu’ici 683.158 voix, dans le Bandundu où il a dominé avec 478.333 voix.
Le confrère note que l’avantage de Kabila est d’avoir fait tabac dans les provinces qui ont une pondération électorale élevée.
Le même journal signale dans un autre article que l’opposition rejette les résultats publiés par la CENI. En effet, rapporte L’AVENIR, après la publication des résultats partiels de la présidentielle par le président de la CENI, les états-majors de l’opposition politique ont réagi simultanément.
Dans une déclaration commune, l’ensemble de l’opposition rejette en bloc les résultats proclamés, estimant qu’ils transpirent une fraude insondable.
SYFIA Grands Lacs note que certains candidats à la présidentielle demandent déjà l’annulation du scrutin arguant de fraudes massives, alors même que les résultats ne sont pas encore annoncés.
De ce fait, les observateurs tant nationaux qu’internationaux ont noté de nombreuses irrégularités mais ont surtout relevé la grande pagaille qui a présidé à cette journée électorale.
Cependant, ce qui a frappé les journalistes de SYFIA Grands Lacs présents dans les bureaux de vote des provinces et de la capitale, est aussi l’engouement massif des électeurs à venir voter et la grande vigilance des témoins et observateurs plus attentifs qu’en 2006.
L’ACP (Agence Congolaise de presse) relève dans son éditorial qu’au lieu de n’être qu’une journée historique qui fera hisser la RDC vers la consolidation de son équilibre démocratique après ses élections de 2006, la journée de mardi 06 décembre en cours risque d’être réduite en une journée de la psychose. Celle d’un échec mal digéré par le camp de perdants ou pressentis comme tels, à cause d’une surexcitation travaillée dans les rangs de mauvais perdants.
Plus que jamais, l’opposition politique qui est allée en ordre dispersé, faute d’accorder ses violons, confirme ses contradictions en reniant en bloc les contrecoups d’une procédure qu’elle avait réclamée à cor et à cri, la publication progressive des résultats par CENI.

Théodore Ngangu/MMC

(TN/Yes)