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mardi 8 novembre 2011

A quelques jours des élections Tshisekedi signe un faux coup d’Etat !

(La Prospérité 08/11/2011)

*Dans vingt jours, les 32.024.640 électeurs se présenteront devant les bureaux de vote pour élire leur Président de la République mais également, leurs représentants à la Chambre basse du Parlement. Mais, au fur et à mesure qu’on s’approche de cette date fatidique, la tension monte de plus en plus. Non pas du fait des militants mais des acteurs politiques qui, par leurs déclarations et attitudes antidémocratiques, exacerbent dangereusement les contradictions. La semaine en cours a démarré en trombe avec les déclarations sulfureuses du candidat n°11, Etienne Tshisekedi wa Mulumba qui se dit désormais Président de la République, parce qu’ayant la majorité du peuple avec lui. Depuis, les analystes politiques sont perdus. Les observateurs étrangers n’en reviennent pas. Les congolais se perdent en conjectures. Seuls les Kabilistes pur jus exultent. Ils n’en espéraient pas tant. Voilà que, en direct, devant des milliers des téléspectateurs, Tshisekedi choisit de se faire hara-kiri. Avec le journaliste Eliezer Ntambwe dans le rôle de l’intervieweur et lui-même dans celui de l’interviewé très en verve, le Président de l’UDPS commence par déclarer qu’étant lui-même majoritaire dans le pays et que J. Kabila étant désormais abandonné par ses collaborateurs, notamment Boshab et Mende, le candidat du peuple qu’il est, prend le pouvoir et se proclame Président de la République ! Alors que quelques militants de l’opposition se trouvent dans la parcelle de la RLTV et applaudissent bruyamment, E. Tshisekedi lance un ultimatum au gouvernement, promettant de lancer ses partisans dans la rue si les prisonniers politiques ne sont pas libérés dès ce mardi à 12 heures. Pressentant une inévitable intervention de la Police dans le cas d’activités subversives de trouble à l’ordre public, Tshisekedi, piqué par on ne sait quelle mouche, demande aux probables manifestants appelés dans la rue à son ordre, de pourchasser les policiers jusque dans les casernes militaires pour bien les corriger. 48 heures après, les analystes continuent à se demander pourquoi cette sortie médiatique non planifiée et, visiblement, non préparée ? Que va devenir le candidat Tshisekedi, si le Procureur de la République décidait de le poursuivre du chef de trouble à l’ordre public, d’incitation à la haine ou d’appel à la désobéissance civile? Les observateurs de la scène politique congolaise depuis une trentaine d’années se demandent, eux, pourquoi, in fine, prend-il soin de se saborder systématiquement à la veille des grandes échéances. En tout cas, pour la RLTV, qui a choisi curieusement de passer ce message incendiaire de 10 minutes en boucle durant toute la soirée de dimanche 6 novembre 2011, la sanction a été immédiate. Son signal est coupé jusqu’à nouvel ordre. Ce qui est certain, soutiennent certaines langues, est que Tshisekedi serait désespéré et, même, aux abois suite aux promesses non tenues de ses bailleurs – excepté les Suédois - au manque de financements et, sans doute aussi, de moyens de déplacement. Alors que le candidat numéro 11 est toujours attendu en RDC pour le lancement de sa campagne électorale, celui-ci semble avoir choisi de franchir le Rubicon et de préférer désormais la stratégie de la contestation insurrectionnelle du processus électoral. Le lider maximo, un candidat que certains n’hésitent plus à qualifier de ‘‘l’homme des rendez-vous manqués’’ s’est ainsi noyé devant des milliers de téléspectateurs, réveillant ses propres démons, et se mettant à la lisière de la Loi. ‘’Le Président de l’UDPS est désormais dans le domaine du coup d’Etat, de la haute trahison et de la déstabilisation des institutions publiques’’ a déclaré, ce lundi 7 novembre 2011, Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement. Pour la plupart des observateurs, cet incident ne peut plus être considéré comme une simple bavure de la chaîne RLTV ou du candidat. Il traduirait, clairement, la volonté d’Etienne Tshisekedi de provoquer des troubles pour perturber le déroulement du processus électoral. A n’en point douter, autant d’infractions à la loi ne manqueront pas d’être relevées. Ce qui rendrait complexe l’arrivée de l’éternel opposant en RDC pourtant annoncée pour ce mercredi à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale. Y aura-t-il match le 28 novembre ou Tshisekedi a-t-il d’ores et déjà choisi la contestation sans même jouer le match ? Les jours qui viennent nous en diront sans doute davantage.


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