(L'Avenir Quotidien 02/11/2011)
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) invite les candidats exerçant encore une fonction publique de faire preuve d’éthique. Evoquant le cas du maire de Matadi, qui a démissionné afin de mieux se lancer dans la campagne électorale, le vice- président de la Ceni a déclaré que toute violation de l’article 36, sera condamnée.
« Sur le plan juridique, il n’y a pas ambigüité, mais seulement, c’est un problème d’éthique et de moral. Ces candidats doivent soit démissionner, soit demander une mise en disponibilité. Ceci pour éviter tout déséquilibre qui pourrait être constaté. Parce que ces derniers seront à tout moment tentés d’utiliser les moyens ou encore des biens publics », a indiqué le vice- président de la Ceni, le professeur Jacques Djoli. C’était hier au cours du Forum d’échange entre cette institution électorale et les partis politiques. Cet échangé qui s’est tenu en présence du coordonnateur de l’Institut Démocratic national (Ndi), Bill Richardson, a consisté à faire un Etat de lieux du processus électoral en Rdc.
Pour le président de la Ceni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, son institution est prête à organiser les élections en date du 28 novembre prochain.. « Plus question de rêver, les élections auront bel et bien lieu », a-t-il rassuré.
A en croire le pasteur, le seul et unique problème qui allait bloquer le processus, c’était l’arrivée des urnes. A l’heure actuelle, a précisé le pasteur, 24.000 urnes sont déjà dans la capitale et seront distribuées dans les bureaux de vote de Bandundu, de l’Equateur et de la Province Orientale. Le lot arrivé samedi dernier va concerner les provinces du Katanga, les deux Kasaï. Des rotations amenant d’autres urnes sont entrain de se multiplier. S’agissant toujours de ces urnes, un échantillon de deux urnes a été présenté aux responsables politiques. L’urne de couleur bleue sera utilisée pour les élections présidentielles, alors que le jaune pour la députation nationale.
« Au plus tard le 25 novembre prochain, tous les bureaux de vote auront tout le nécessaire pour leur fonctionnement », a indiqué le président de la Ceni, précisant à cet effet, que le nombre de bureaux de vote est passé de 62.000 à 63.865 après repérage. Plusieurs préoccupations ont été soulevées par l’opposition. Il s’agissait par exemple de la question relative aux témoins, du non respect de délai, mais aussi des violences.
A la première question, un acteur politique a fait remarquer qu’il ne sera pas aisé de choisir les témoins, car ces derniers devront avoir des cartes qui les identifient. « Le président de la Ceni nous donne l’impression que tout baigne dans l’huile, alors qu’il y a des problème », a-t-il lâché, tout en demandant au n° 1 de la Ceni d’avoir le courage de dénoncer le mal. Répondant à ces préoccupations, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a indiqué que le seul problème qui allait entraver la tenue des élections, c’était le manque des urnes, alors que maintenant, le problème est résolu. « Les listes de bureaux de vote sont entrain d’être publiées, les bulletins de vote imprimés. S’il y a des erreurs, nous allons les corriger… Il n’y a plus de doute, il y aura des élections », a de nouveau rassuré le pasteur.
S’agissant des violences, la candidate Mayuma Kala a appelé au non violence post- électorale. En d’autres termes, il faut que chaque candidat accepte les résultats des urnes et à ne pas se lancer dans les violences. Car, a-t-elle martelé, pendant les violences, ce sont les femmes qui souffrent le plus. S’appuyant sur le message de l’Américain Bill Richardson, cette candidate a fait remarquer à l’assistance que la Congolaise a déjà trop souffert des violences sexuelles, il ne faut pas qu’elle souffre encore des violences post- électorales.
Yassa
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