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mercredi 9 novembre 2011

La campagne électorale s'enflamme en République démocratique du Congo

Par RFI
Les propos de l'opposant Etienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle de la République démocratique du Congo du 28 novembre 2011, ont provoqué une polémique. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (Cesac) a ordonné sept jours de suspension de la chaîne de télévision RLTV qui a interviewé le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Cesac) a rendu publiques ses sanctions par la voix de son rapporteur Chantal Kanyimbo. Le Cesac affirme qu’Etienne Tshisekedi s’est rendu coupable d’une violation de la loi : « Le candidat précité s'est auto proclamé "chef de l'État" en violation de la Constitution démocratique du Congo ».
Pour le directeur de cabinet et porte-parole d’Etienne Tshisekedi, Albert Moleka estime cette interprétation est exagérée : « Ce n'est en aucun cas une auto-proclamation. Tout candidat, surtout présidentiel, s'adresse à sa base et dit "nous sommes les meilleurs. Je serai président". Je crois que l'on voit même en RDC certains panneaux qui proclament 100% ».
Cette polémique illustre le climat tendu de la campagne électorale. L’un des candidats, l’actuel président du sénat Kengo Wa Dondo invite la classe politique à plus de prudence : « Il faudrait que nous évitions les débordements de l'éloquence. J'invite les candidats à la présidentielle à peser tous les mots qu'ils prononcent que ces élections se déroulent dans la paix, la sécurité et la transparence ».
C’est à peu près dans les mêmes termes que la représentation de l’Union européenne, ainsi que celle des Nations unies expriment leur inquiétude.
Dans un communiqué, la représentation de l'Union européenne en République démocratique du Congo s'inquiète des derniers développements de la campagne. Après avoir « pris note avec préoccupation des récents
Une des affiches du président sortant Joseph Kabila qui envahissent les rues de Kinshasa, la capitale congolaise. 
actes de violence et propos des candidats appelant au non respect de la loi et susceptibles de conduire à un climat de violence et de tensions politiques, l'Union européenne appelle encore une fois tous les acteurs politiques en RDC à s'engager sans réserve sur un processus électoral apaisé, respectueux de tous et permettant des élections libres, transparentes et crédibles ».
Le Conseil de Sécurité a entendu, ce mardi 8 novembre 2011 à New York, Roger Meece, l'envoyé spécial de l'ONU en République démocratique du Congo.
Pour l'organisation internationale, la mise en place des équipements pour les élections se déroulent selon le programme prévu : les urnes et les bulletins de vote sont arrivés mais il faut encore les distribuer dans les 64 000 bureaux de vote du pays. Une trentaine d'avions ont été affrétés par l'ONU pour acheminer le matériel.
Selon Roger Meece, les 120 000 doublons constatés sur les listes électorales sont au même niveau que pour les élections de 2006.
Pour l'envoyé spécial, la menace qui pèse sur ces élections est moins dans l'organisation que dans le climat de violence qui règne ces derniers jours. En raison, d'abord des propos jugés incendiaires de l'opposant Etienne Tshisekedi mais aussi et surtout parce que des groupes armés refont surface dans l'Est du pays.
Roger Meece a souligné que les forces de l'ONU sont sous-équipées. Il leur manque des hélicoptères sans lesquels les casques bleus ont perdu l'avantage militaire et ne sont plus en mesure de s'opposer efficacement à ces groupes armés, en particulier au Nord et Sud-Kivu.

rfi.fr

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