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lundi 14 novembre 2011

EDITORIAL: Attention, la CPI a son œil ouvert !

(Agence DIA 14/11/2011)
Kinshasa, le 14 novembre 2011 - (D.I.A.) - Plusieurs voix se lèvent pour exprimer leur inquiétude face à la montée de la violence depuis le début de la campagne électorale aussi bien dans la capitale que dans d’autres villes et cités de la République Démocratique du Congo. Personne n’exagère, il y a de vrais raisons de s’inquiéter. A deux semaines de la tenue des élections présidentielle et législatives, certains leaders politiques n’arrivent pas à maîtriser leur sentiment qu’on peut à la limite qualifier ‘d’irresponsable’ en tenant des propos haineux vis-à-vis de leurs adversaires politiques ou à inviter à troubler l’ordre public... La situation est en train de se détériorer chaque jour qui passe. Pour preuve, l’échelle de violence est à son niveau jaune.
C’est un signe qui ne trompe pas. Ce qui a amené des structures soucieuses de la protection et de la promotion de la paix à tirer la sonnette d’alarme. La Coalition pour la Cour Pénale Internationale, la Voix des Sans Voix, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, mais aussi des personnalités éprises de paix et même des citoyens ‘ordinaires’ ont appelé à l’apaisement tout au long de la semaine qui vient de s’achever. Des propos discourtois, haineux, xénophobes et identitaires ont été développés par des leaders politiques. C’est vraiment malheureux de constater que l’escalade de la violence soit nourrie ou entretenue par ceux-là mêmes qui aspirent au pouvoir. Cette classe de politiciens instrumentalise soit des jeunes, soit des agents de l’ordre pour semer la terreur.
Mais le peuple lui, n’est pas dupe. Nous avons entendu plusieurs personnes, même celles qui ne sont pas très instruites, veuillez m’excuser l’expression, désavouer ceux qu’ils considèrent comme leaders. Le peuple sait distinguer le bien du mauvais. Les congolais sont conscients du danger qui pointe à l’horizon, si certains politiciens ne changent pas leur excès de langage. D’ailleurs, plusieurs parents déconseillent à leur progéniture d’assister à des manifestations où l’on pressent le risque d’affrontement avec le camp adverse. Ils ont quelque part raison, car personne n’a jamais vu un enfant d’un leader politique participer à une marche ou une manifestation qu’organise son père de politicien. Pourquoi vouloir exposer les enfants des autres et laisser ses propres enfants à l’abri du danger ?
Si ces politiciens qui ont choisi l’injure et la violence comme moyens de défense ne mettent pas un peu d’eau dans leur vin, ils doivent savoir qu’ils finiront par répondre à La Haye où Moreno Ocampo ou son successeur les accueillera à bras ouvert.

Marthe Bosuandole
Lundi, 14 Novembre 2011 14:09

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