Elections en RDC : de grands troubles se profilent à l’horizon

Alors que les fraudes électorales deviennent une réalité plus qu’une probabilité, la situation dégénère de jour en jour en RDC. En effet en nous appuyant, il est vrai, sur les assertions du peuple congolais, et sur les nombreux faits dénombrés par des observateurs nationaux comme internationaux, il est maintenant quasiment sur que ces élections aient été faussées. Ainsi donc, avec des élections peu crédibles, l’atmosphère en RDC est maintenant très tendue, et le mécontentement populaire, qui pourrait basculer le pays dans des énormes violences, devient de plus en plus palpable. Cet article n’a pas l’intention de culpabiliser quiconque ou de contribuer aux allégations déjà nombreuses, mais veut seulement sensibiliser tant la communauté internationale comme nous tous, de manière à rester très vigilant pour que ces élections soient justes et pour forcer les systèmes administratifs électoraux de respecter les règles du scrutin. Tout a commencé quand le dépouillement des urnes est entré, vendredi dernier, dans une période très délicate. En effet, alors que de vives voix à travers le pays commençaient à spéculer fortement sur le probable vainqueur ; poussant même certains à s’infiltrer sur le site de la Ceni (Commission électorale nationale et indépendante) pour dévoiler des résultats, la Ceni a donc décidé de son plein gré de dévoilé au fur et à mesure, et 5 jours avant la date officielle de publication, les résultats provisoires pour pouvoir mettre fin à ces dites spéculations. Cependant, comme l’ont bien reconnu de nombreux organismes d’observateurs, il reste toujours difficile de savoir d’où et comment ces résultats ont été compilés. Effectivement, il n’est pas encore possible de contrôler les résultats vis à vis de leurs bureaux de vote dont ils sont parvenus. La Ceni a donc, il faut croire, rassemblé dans un même lot les votes de nombreuses parts du pays pour pouvoir divulguer ces résultat provisoires. Il en va de soi, bien sûr, que de cette manière, la manipulation du dépouillement est beaucoup plus facile. En ajoutant maintenant que le chef de la Ceni est un ami privé du président sortant, le premier résultat provisoire divulguer vendredi dernier peut donc inspirer de grandes questions sur la validité du scrutin : Kabila vainqueur provisoire avec 51 %, devançant Tshisekedi, qui lui a 34 % des votes. Ce qui intéressant de savoir, cependant, c’est que les sociétés civiles qui observèrent le suffrage et le dépouillement du scrutin ont pu dévoiler des chiffres totalement différents. Ainsi donc, l’opposition politique a rejeté ces résultats provisoires, de nombreuses personnes haut-placées demandent l’invalidation du scrutin, des chefs de groupes armés ont déjà encouragé le peuple de prendre les armes dans le cas où il deviendrait évident que le président sortant ait corrompu ces élections, et l’église catholique congolaise a fait appel à la retenue car elle entrevoit de grands dangers. Mais plus important encore, les électeurs commencent à penser que leurs votes ont été bafoués, attisant donc un esprit de rébellion. Ce que nous pouvons faire pour essayer de résoudre cette situation : se rassembler tous ensemble à travers les réseaux sociaux et se canaliser en une force qui se doit de sensibiliser nos gouvernements respectifs, nos amis, nos proches, etc. C’est ainsi qu’Élection Libres en RDC, ou plus connu sous son nom anglais, Free Fair DRC, intente de sensibiliser le monde pour que cette étape historique congolaise ne se transforme pas en tragédie.

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