KINSHASA (AFP) - Les Congolais connaîtront peut-être mardi soir le nom du prochain président de la RD Congo, si la Commission électorale réussit à compiler tous les résultats dans les temps, alors qu'appels au calme et avertissements contre tout désordre se multiplient.
Les résultats définitifs de la présidentielle devront toutefois être proclamés le 17 décembre par la Cour suprême, et le nouveau président prêtera serment le 20.
Dans la crainte de débordements violents, les autorités se sont visiblement bien préparées à Kinshasa, une ville plutôt favorable à l'opposition ou aucun incident n'était signalé mardi matin. Quelque 20.000 militaires en armes ont été déployés dans la capitale et des vedettes patrouillent sur le fleuve Congo.
Autour du stade des Martyrs, le plus grand de Kinshasa et haut lieu des rassemblements politiques, on pouvait voir mardi matin un gros détachement de police d'environ 200 hommes.
Signe d'une crainte ambiante, la circulation était très limitée. Dans les différents quartiers visité par l'AFP, la police est présente mais pas omniprésente et "sur les dents".
La présence la plus visible des forces de l'ordre est dans le quartier de Limete à distance du du QG de l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi, le grand rival du président sortant Joseph Kabila.
Il était depuis longtemps prévu que la Commission (Céni) annonce le 6 décembre les résultats globaux provisoires de la présidentielle du 28 novembre. Onze candidats sont en lice mais deux se sont nettement détachés au fil des chiffres égrénés depuis vendredi: ceux de Kabila et Tshisekedi.
"Nous allons d'abord nous assurer que tous les procès-verbaux sont arrivés et que nous avons toutes les informations. Sinon, on ne pourra donner qu'un rapport partiel", avait anticipé lundi soir le président de la Céni, le pasteur Daniel Mulunda, en donnant de nouveaux résultats partiels sur deux tiers des bureaux de vote.
Joseph Kabila, 40 ans, élu en 2006, est crédité de 46,4% et devance d'environ 1,3 million de voix tienne Tshisekedi (36,2%), 78 ans, qui dès vendredi dernier rejetait ce décompte et se faisait menaçant.
"L'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) met en garde M. Ngoy Mulunda et Kabila pour qu'ils respectent la volonté du peuple", avait tonné le chef de l'UDPS, ajoutant qu'"en cas de besoin" il lancerait un "mot d'ordre", sans plus de précisions.
La police "a pris ses dispositions (...) pour maintenir l'ordre public et le rétablir au cas où il y aurait des troubles", avait averti lundi son chef, le général Charles Bisengimana.
Le journal de la télévision d'état RTNC était d'ailleurs plutôt martial: le chef de la police, le chef d'état-major général, et plusieurs ministres ont défilé à l'écran avec un seul et même message: vaquez normalement à vos occupations, aucun désordre ne sera toléré. Le tout entrecoupés d'images en boucle de soldats en treillis à l'entrainement, de canons à eau dispersant des manifestants.
A l'intérieur du pays, on redoute d'éventuelles violences au Katanga (sud-est), ou dans les Kasaï Occidental et Oriental (centre).
De leur côté, des diplomates en poste à Kinshasa, dont l'ambassadeur de Russie, qui préside actuellement le Conseil de sécurité, ont rencontré lundi le président Kabila, et se sont entretenus ensuite avec Etienne Tshisekedi.
Ces diplomates, ainsi que le chef de la Monusco (la mission de l'ONU en RDC) Roger Meece, ont semble-t-il voulu préparer le terrain et appeler à la retenue en cas de retard dans l'annonce du résultat final, et notamment sonder M. Tshisekedi sur ses intentions et son "mot d'ordre" si Kabila était déclaré vainqueur.
© 2011 AFP
liberation.fr
Les résultats définitifs de la présidentielle devront toutefois être proclamés le 17 décembre par la Cour suprême, et le nouveau président prêtera serment le 20.
Dans la crainte de débordements violents, les autorités se sont visiblement bien préparées à Kinshasa, une ville plutôt favorable à l'opposition ou aucun incident n'était signalé mardi matin. Quelque 20.000 militaires en armes ont été déployés dans la capitale et des vedettes patrouillent sur le fleuve Congo.
Autour du stade des Martyrs, le plus grand de Kinshasa et haut lieu des rassemblements politiques, on pouvait voir mardi matin un gros détachement de police d'environ 200 hommes.
Signe d'une crainte ambiante, la circulation était très limitée. Dans les différents quartiers visité par l'AFP, la police est présente mais pas omniprésente et "sur les dents".
La présence la plus visible des forces de l'ordre est dans le quartier de Limete à distance du du QG de l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi, le grand rival du président sortant Joseph Kabila.
Il était depuis longtemps prévu que la Commission (Céni) annonce le 6 décembre les résultats globaux provisoires de la présidentielle du 28 novembre. Onze candidats sont en lice mais deux se sont nettement détachés au fil des chiffres égrénés depuis vendredi: ceux de Kabila et Tshisekedi.
"Nous allons d'abord nous assurer que tous les procès-verbaux sont arrivés et que nous avons toutes les informations. Sinon, on ne pourra donner qu'un rapport partiel", avait anticipé lundi soir le président de la Céni, le pasteur Daniel Mulunda, en donnant de nouveaux résultats partiels sur deux tiers des bureaux de vote.
Joseph Kabila, 40 ans, élu en 2006, est crédité de 46,4% et devance d'environ 1,3 million de voix tienne Tshisekedi (36,2%), 78 ans, qui dès vendredi dernier rejetait ce décompte et se faisait menaçant.
"L'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) met en garde M. Ngoy Mulunda et Kabila pour qu'ils respectent la volonté du peuple", avait tonné le chef de l'UDPS, ajoutant qu'"en cas de besoin" il lancerait un "mot d'ordre", sans plus de précisions.
La police "a pris ses dispositions (...) pour maintenir l'ordre public et le rétablir au cas où il y aurait des troubles", avait averti lundi son chef, le général Charles Bisengimana.
Le journal de la télévision d'état RTNC était d'ailleurs plutôt martial: le chef de la police, le chef d'état-major général, et plusieurs ministres ont défilé à l'écran avec un seul et même message: vaquez normalement à vos occupations, aucun désordre ne sera toléré. Le tout entrecoupés d'images en boucle de soldats en treillis à l'entrainement, de canons à eau dispersant des manifestants.
A l'intérieur du pays, on redoute d'éventuelles violences au Katanga (sud-est), ou dans les Kasaï Occidental et Oriental (centre).
De leur côté, des diplomates en poste à Kinshasa, dont l'ambassadeur de Russie, qui préside actuellement le Conseil de sécurité, ont rencontré lundi le président Kabila, et se sont entretenus ensuite avec Etienne Tshisekedi.
Ces diplomates, ainsi que le chef de la Monusco (la mission de l'ONU en RDC) Roger Meece, ont semble-t-il voulu préparer le terrain et appeler à la retenue en cas de retard dans l'annonce du résultat final, et notamment sonder M. Tshisekedi sur ses intentions et son "mot d'ordre" si Kabila était déclaré vainqueur.
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