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vendredi 30 décembre 2011

R.D.C. - Législatives 2011/ Majorité présidentielle : faucons et colombes s’empoignent

(Le Potentiel 30/12/2011)

Du rififi au sein de la Majorité présidentielle. L’harmonie des premiers jours n’y est plus. La guerre des clans bat son plein, entre les faucons, conduits par le PPRD, et les colombes, avec en tête le PALU. Les résultats des législatives 2011 constituent la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La Commission électorale nationale indépendante, CENI, poursuit la publication des résultats partiels des législatives 2011. Plus cette opération se déroule, et tend d’ailleurs vers sa fin, plus le ton monte au sein des états-majors et formations politiques.
La raison est simple. L’enjeu demeure la constitution de la «Majorité parlementaire» d’où sortira le futur Premier ministre. Si au sein de l’Opposition on retient encore son souffle tout en suivant attentivement la publication progressive des résultats de vote, dans les rangs de la Mouvance présidentielle, la sérénité est en train de céder le pas à la nervosité, aux fluctuations et aux contestations.
En effet, dans une première évaluation, les éléments d’appréciation indiquaient que la future majorité présidentielle pourrait être composée du PPRD, du PALU et du MSR. Une majorité qui allait être renforcée par d’autres partis alliés, notamment l’ARC d’Olivier Kamitatu, PDC d’Endundo Bononge et tant d’autres.
Malheureusement, les choses sont en train de prendre une autre tournure. Eu égard aux nouveaux éléments d’appréciation, cette nouvelle Majorité parlementaire qui suscite déjà beaucoup d’engouements, pourrait se constituer sans d’autres grandes formations politiques de la MP. Bien plus, deux clans ont vu le jour au sein de cette plate-forme.
Le premier, celui des faucons, est conduit par le PPRD. Le second clan, celui des colombes, avec à sa tête, le PALU d’Antoine Gizenga. Le dernier développement de la situation politique serait à la base de cette situation. Mieux, les résultats, bien qu’encore partiels, des législatives 2011, constituent la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
LA BOULIMIE DU PPRD
La raison principale serait le manque d’honnêteté, l’absence de solidarité avec les partenaires dont se serait rendu coupable le PPRD. La chaîne de solidarité vient d’être brisée à la suite de cette attitude. Bien plus, la boulimie du pouvoir devant cette obsession de disposer de sa majorité parlementaire, en vue d’accéder à la Primature et former le gouvernement. A ce stade, on n’exclut pas une certaine complicité avec des services de la CENI qui se seraient distingués par un tripatouillage maladroit. Aussi, déplore-t-on quelques manœuvres isolées en catimini et peu correctes. Rétrogrades et peu honnêtes dans cette détermination de parvenir à tout prix à cette fin. Ce qui expliquerait ces insinuations autour des contrées qui n’auraient pas voté pour le candidat Joseph Kabila Kabange. Pire encore, cette tendance à vouloir prendre le président de la République en otage pour des raisons faciles à deviner.
En témoignent aussi toutes ces altercations observées dans plusieurs coins de la République entre les candidats à la députation nationale de cette même famille politique. Altercations soutenues par des accusations susceptibles de vicier les résultats de vote et le processus électoral.
Cette tendance de se désolidariser avec les autres partenaires, de la part du PPRD, a été observée bien avant la campagne électorale. La stratégie électorale n’a pas obéi à un consensus et les libéralités ont été effectuées de façon sélective, selon la tête des cadres du PPRD. Voilà qui pourrait expliquer cette option du PALU de ne point signer l’acte d’engagement de la Mouvance présidentielle, MP, mais de soutenir seulement le candidat Joseph Kabila Kabange. La concentration du pouvoir par une seule personne, par un seul parti dans un partenariat a aliéné toute initiative consensuelle et commune. Pas étonnant que certains partenaires aient fait les frais à cause de cette boulimie de pouvoir.
Cette hargne de faire cavalier seul s’est accentuée dès lors que l’on aurait appris du président de la République qu’il ne s’en tiendra qu’au parti qui aura réuni le plus de députés pour disposer du Premier ministre. C’est ici que les faucons et les colombes de la Mouvance présidentielle s’empoignent et se font mal.
LE CERCLE DES MECONTENTS
Face à cette approche peu orthodoxe, un premier groupe de mécontents a déjà vu le jour. Il s’agit du groupe des colombes avec à sa tête le Parti lumumbiste unifié, Palu. Un noyau de quatre grandes partis politiques qui rappelle bien la légende des «quatre mousquetaires».
Une légende qui pourrait bien se vérifier tant ces quatre partis politiques ne sont pas nés de la dernière pluie. Ils sont tout aussi déterminés à démontrer les raisons profondes de leur appartenance au sein de la Mouvance présidentielle, le travail abattu depuis la dernière législature et leurs convictions à poursuivre dans le même élan dans l’intérêt supérieur de la Nation. Loin des ambitions personnelles et égoïstes qui aliènent les préoccupations de la communauté. Ils refusent de jouer les seconds rôles, de voir des partenaires zélés s’acharner à prendre en otage le président de la République. Aussi, consacrent-ils ces instants précis à des réflexions profondes avant d’entreprendre des actions politiques efficaces après la proclamation des résultats des législatives 2011. Ils s’en sont bien capables. Depuis 2006, ils ont prouvé leur capacité de mobilisation, d’initiatives et de créativités politiques.
Plus intéressant, l’on apprend que d’autres alliés ou partenaires refusent de demeurer en reste. Frustrés également par ce qui est en train de se passer dans certaines circonscriptions électorales, ils sont près à franchir le Rubicon pour rejoindre les «Quatre mousquetaires». L’hypothèse que le cercle des mécontents pourrait s’élargir n’est plus à écarter.
Cette situation ne serait évitée que si le président de la République faisait le rappel des troupes pour mettre les choses au point. Une telle ambiance ne peut être porteuse d’un message d’espoir au début de ce nouveau mandat du chef de l’Etat.
L’ASSEMBLEE NATIONALE PIEGEE
Au demeurant, Le Potentiel ne croyait pas si bien dire en évoquant cette probabilité dans ces mêmes colonnes. Cette boulimie de pouvoir n’est rien d’autre que ce piège dangereux que l’on tend à la future assemblée nationale. Le risque d’une «majorité fabriquée» de toutes pièces pour occuper la Primature et s’imposer en nombre au sein du gouvernement aura des conséquences désastreuses sur la gestion du pays. C’est-à-dire, l’aliénation de ces deux principales institutions nationales, gouvernement et Assemblée nationale ; le clientélisme l’emportera sur l’excellence et la probité tant morale qu’intellectuelle.
Faut-il rappeler que dans son discours d’investiture, le président de la République avait bien dit qu’il est le «président de tous les Congolais» et non d’un «seul parti politique». Qu’il est prêt à travailler avec tous les Congolais ayant un sens élevé de leurs obligations d’Etat doublé de patriotisme.
L’on oublie en outre facilement que tous les yeux sont tournés vers la CENI et que la coopération internationale est même suspendue aux résultats des législatives 2011. Une fois que la crédibilité de ce scrutin suscitera des doutes, la réévaluation de la coopération internationale sera effectivement à l’ordre du jour.
Il est excessivement dangereux de prêter le flanc à la médisance, à la médiocrité, au clientélisme… les portes ouvertes de la désacralisation des institutions de la République. Un pas vers la balkanisation de la République démocratique du Congo.

Par Le Potentiel

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R.D.C. - Députés élus : Bientôt les résultats de Kinshasa !

(Le Patriote 30/12/2011)

Les candidats Députés nationaux de Kinshasa s’impatientent. Le suspense ne fait que se prolonger alors que beaucoup de leurs collègues de l’intérieur du pays connaissent déjà leur sort, bon ou mauvais. Mais, c’est sans compter avec la détermination du Bureau de la CENI qui vient de relancer les travaux de compilation suspendus le mercredi 21 décembre 2011 pour des raisons évidentes. En effet, après avoir proclamé près de 90 élus des provinces, le mercredi 28 décembre dans la soirée, le Bureau de la CENI a visité hier, les CLCR basés à la Fikin où se compilent les résultats de quatre circonscriptions électorales de la Capitale. Des nouvelles dispositions ont été prises pour que les opérations se déroulent dans l’ordre et la transparence en vue de publier des résultats crédibles et minimiser les contestations. Parmi ces dispositions, il a été décidé que des membres du Bureau s’occupent personnellement de la supervision de ces quatre CLCR, selon la répartition ci-après : Jacques Djoli pour la Tshangu; Mamie Inongo pour la Lukunga ; Carole Kabanga pour la Funa et Matthieu Mpita Mont- Amba. Daniel Ngoy Mulunda a exhorté tous les chefs et agents de ces CLCR au sérieux dans l’exercice de ces opérations. La crédibilité de l’ensemble du processus en dépend, a-t-il précisé. Aux témoins de différents candidats, il leur a demandé d’être corrects dans les comptes-rendus qu’ils feront après la compilation. Après avoir levé, le mercredi 28 décembre dernier, la mesure portant suspension des travaux de compilation des résultats des législatives 2011 dans tous les CLCR disséminés sur toute l’étendue de la RD-Congo, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a lancé officiellement la reprise de ces opérations hier, jeudi 29 décembre 2011. C’était au cours d’une cérémonie solennelle qui s’est déroulée au Centre Local de Compilation des Résultats de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN), où sont traités tous les résultats de quatre circonscriptions électorales de la Ville-Province de Kinshasa (Funa, Tshangu, Mont - Amba et Lukunga). Le Président de la Centrale électorale, Daniel Ngoy Mulunda, accompagné de tous les membres du Bureau, ont abandonné momentanément leurs salles climatisées, pour marquer leur présence sur le lieu de l’évènement. Ils en ont profité pour faire la ronde des différents entrepôts où sont gardés ces matériels électoraux. Réitérant sa volonté de voir les opérations se dérouler dans l’ordre et la transparence, Daniel Ngoy Mulunda a exhorté tous les chefs et agents de ces CLCR au sérieux dans l’exercice de ces opérations. La crédibilité de l’ensemble du processus en dépend, a-t-il précisé. Aux témoins de différents candidats, il leur a demandé d’être corrects dans les comptes-rendus qu’ils feront après la compilation. Toujours dans cette dynamique d’avoir des résultats crédibles et de mettre fin aux nombreuses réclamations et autres contestations qui ont poussé le Bureau à arrêter momentanément les travaux de compilation, Daniel Ngoy Mulunda a informé l’opinion que désormais, chacun des membres du Bureau va s’occuper de la supervision d’un de ces quatre CLCR. Il s’agit, pour la circonscription de la Tshangu, du Vice-Président, Jacques Djoli Esengekeli ; pour la Lukunga, du deuxième Rapporteur, Mamie Inongo ; pour la Funa : du Questeur, Carole Kabanga et, enfin, pour la Mont- Amba, du Premier Rapporteur, Matthieu Mpita. Par ailleurs, il sied de signaler que la publication des résultats partiels se poursuit. Le mercredi dernier, plus de 90 députés des provinces du Bas- Congo, du Bandundu, des deux Kasaï, les deux Kivu, de l’Equateur et du Katanga ont été proclamés. Dans l’entre-temps, l’on annonce l’arrivée, à Kinshasa, ce week-end, des experts internationaux qui devront assister la CENI dans ce délicat travail de compilation des résultats qui avance lentement mais sûrement.
La Pros.

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R.D.C. - La CENI reprend la publication des résultats partiels des législatives

(Le Potentiel 30/12/2011)

Après la levée de la mesure de suspension des opérations de compilation dans les CLCR, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a repris la publication des résultats partiels des législatives nationales.
Le Bureau de la CENI a poursuivi, le mercredi 28 décembre, la publication des résultats partiels des législatives nationales du 28 novembre 2011.
Selon cette institution, ces résultats proviennent des CLCR ayant clôturé la compilation, transmis et affiché les résultats. Et dont les procès-verbaux de compilation auront été signés par les témoins et n’auront fait l’objet d’aucune réclamation jugée valable et fondée.
Le Bureau de la CENI a, cette fois-ci, proclamé les résultats des 30 CLCR des provinces ci-après : Bas-Congo, Bandundu, Kasaï Oriental et Kasaï Occidental, Katanga, Province Orientale, Sud-Kivu et Nord-Kivu.
Ci-dessous la proclamation des résultats partiels par circonscription électorale compilée :
BAS-CONGO
CLCR de Kimvula. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste du MSR, Kikoka Honoré avec 12.799 voix.
CLCR de Kasangulu. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste du MPCR, Vuemba Luzamba Jean-Claude avec 13.631 voix.
BANDUNDU
CLCR de Kikwit. Nombre de siège : 3. Sont élus sur la liste :
1. PALU, Muzito Adolphe avec 17.904 voix
2. DDC, Lumeya avec 7.993 voix
3. ARC, Mupini Benjamin avec 5.704 voix
CLCR de Kutu. Nombre de siège : 3. Sont élus sur la liste :
1. PPRD, Dasio Tali avec 11.390 voix
2. UDPS, Kiringa Claude avec 8.149 voix
3. AFDC, Massamba Georges avec 7.922 voix
CLCR d’Idiofa. Nombre de siège : 7. Sont élus sur la liste :
1. PPRD, Minaku Aubin avec 25.033 voix
2. MIP, Dangu Richard avec 24.978 voix
3. ARC, Mbuku Boris avec 22.618 voix
4. ERC, Masela avec 21.513 voix
5. PALU, Mazaza avec 15.444 voix
6. PALU, Mupinga Urbain avec 14.311 voix
7. MSR, Kumasamba avec 9.088 voix
KASAÏ ORIENTAL & OCCIDENTAL
CLCR de Miabi. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste de l’UDPS, Kalonji Mukendi Romain avec 19.181 voix.
CLCR de Mwene-Ditu ville. Nombre de siège : 2. Sont élus sur la liste de l’UDPS.
1. Kambombo Guy avec 21.813 voix
2. Ngoy Clément avec 15.098 voix.
KATANGA
CLCR de Kabalo. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste de l’UNADEP, Kabwe Mweni Isidore avec 29.2…..
PROVINCE ORIENTALE CLCR d’Isangi. Nombre de siège : 3. Sont élus sur la liste :
1. MSR, Bolenge Dieudonné avec 24.518 voix
2. AFDC, Botombole Albert avec 7.785 voix
3. UNADEF, Asumani Jacques avec 4.526 voix
CLCR de Basoko. Nombre de siège : 2. Sont élus :
1. MLC, Bazaiba Masudi Eve avec 15.985 voix
2. PPRD, Moleko Anastasie avec 13.489 voix
CLCR de Faradje. Nombre de siège : 2. Sont élus :
1. sur la liste de l’AFDC, Budi Jean-Christophe avec 10.175 voix
2. Indépendant, Pandi Mandendrène, avec 5.690 voix
CLCR d’Aketi. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste du MSR, Apalata Bienvenu avec 9.553 voix.
CLCR d’Aru. Nombre de siège : 5. Sont élus sur la liste :
1. PPRD, Autsai Asenga Médard avec 23.157 voix
2. MCR, Ezadri Norbert avec 21.690 voix
3. MIP, Ezaty Patrice avec 14.268 voix
4. RRC, Mambo Lebon avec 13.981 voix
5. COFEDC, Banio Daniel avec 11.022 voix
CLCR de Poko. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste de l’UFC, Tutu Gibert avec 13.002 voix
CLCR de Bambesa. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste du CDC, Nemo Yato avec 9.900 voix
CLCR de Banalia. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste de CCU, Ikoko Henry avec 8.578 voix
NORD & SUD-KIVU
CLCR de Fizi. Nombre de siège : 3. Sont élus :
1. sur la liste de l’UDPS, Ambatobe avec 15.629 voix
2. indépendant, Anzulumi Mbembe avec 11.148 voix
3. sur la liste du PANADER, Mutengwa avec 9.119 voix
CLCR de Kabare. Nombre de siège : 4. Sont élus sur la liste :
1. UDECO, Mudumbi Joseph avec 16.601 voix
2. UNC, Bamporiki Jean-Marie avec 14.906 voix
3. DSF/N, Muderhwa Béatrice avec 11.767 voix
4. PALU, Kabare Eliane avec 9.268 voix
CLCR de Lubero. Nombre de siège : 8. Sont élus sur la liste :
1. UDECF, Lusengo Jérôme avec 41.559 voix
2. COFEDEC, Tshipasa Venant avec 26.964 voix
3. RCD/K-ML, Paluku Julien avec 17.678 voix
4. MSR, Vahamwiti Jean-Chrisostome avec 14.808 voix
5. MSR, Mbambu Juliette avec 12.313 voix
6. UNC, Kiove Edouard avec 8.396 voix
7. UNADEF, Kambale Omer avec 7.989 voix
8. UDCF, Kaba Tshariki avec 4.988 voix
CLCR de Beni ville. Nombre de siège : 2.
Sont élus sur la liste :
1. DSF/N, Mwaka Arsène avec 21.288 voix
2. RCD/K-ML, Kiro Grégoire avec 8.640 voix
CLCR de Nyragongo. Nombre de siège : 2. Sont élus sur la liste :
1. PPPD, Motiti Jeanne avec 24.698 voix
2. PPRD, Miganda Dieudonné avec 3.348 voix CLCR de Goma ville. Nombre de siège : 6. Sont élus sur la liste :
1. ARC, Khonde Vila-ki-kanda avec 16.808 voix
2. MSR, Mohindo Zangi avec 9.706 voix
3. COFEDC, Kabuya Naasson avec 7.398 voix
4. ADR, Mutiri Elvis avec 6.591 voix
5. UNC, Luneno Jason avec 5.947 voix
6. UDFC, Kambale Dieudonné avec 5.839 voix
EQUATEUR
CLCR de Bikoro. Nombre de siège : 2. Sont élus sur la liste :
1. PDC, Nsa Mputu Bavon avec 4.160 voix
2. ADH, Bolimo Célestin avec 2.417 voix
CLCR de Bumba. Nombre de siège : 6. Sont élus sur la liste :
1. PPRD, Mabunda Jeannine avec 11.921 voix
2. UFC, Basiala avec 11.234 voix
3. ADH, Magbengu Dismas avec 8.538 voix
4. MLC, Egwake Omer avec 8.212 voix 5. PPPD, Ambena Maurice avec 5.075 voix
6. UNC, Moleka Jean de Dieu avec 4.112 voix
CLCR de Mbandaka. Nombre de siège : 3. Sont élus sur la liste :
1. MLC, Isufala Nicolas avec 26.735 voix
2. UCL, Lokondo Henri-Thomas avec 15.438 voix
3. ADH, Baende Jean-Claude avec 10.159 voix
CLCR de Gemena. Nombre de siège : 6. Sont élus sur la liste :
1. ATD, Makila José avec 18.085 voix
2. MLC, Bemba Caroline avec 16.913 voix
3. MLC, Lenga wa Lenga avec 11.674 voix
4. PPRD, Segbewi Jacques avec 9.567 voix
5. RRC, Zabusi Zéphirin avec 8.001
6. RADESO, Taila Joachim avec 5.493 voix
CLCR de Bolomba. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste du PPRD, Sombela Antoine avec 9.758 voix
CLCR de Monkoto. Nombre de siège :
1.Est élu sur la liste de l’UNADEF, Kombo Georges avec 7.762 voix
CLCR de Businga. Nombre de siège : 3. Sont élus sur la liste :
1. MLC, Gendeza Vincent de Paul avec 12.671 voix
2. PARC, Sedea Arthur avec 12.112 voix
3. ATD, Masikini Lili avec 8.755 voix
CLCR de Budjala. Nombre de siège : 4. Sont élus sur la liste :
1. MLC, Bussa Jean-Lucien avec 38.672 voix
2. UFC Eholo Norbert avec 9.218 voix
3. PPPD, Kobili Gérard avec 4.984 voix
4. MLC, Mobunza Annie avec 3.139 voix
CLCR de Kungu. Nombre de siège : 4. Sont élus sur la liste :
1. PPPD, Mopondi John avec 16.530 voix
2. MLC, Bemba Françoise avec 13.523 voix
3. MSR, Kalemonoko Jean avec 9. 666 voix
4. ATD, Maluka Bede-Prospère avec 9.666 voix

Ludi Cardoso
Par Le Potentiel

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R.D.C. - Thomas-Henri Lokondo : « L’arrivée des experts internationaux mettrait en mal l’indépendance de la CENI »

(Le Potentiel 30/12/2011)

Elu député national, avec plus de 15 000 voix, dans la circonscription électorale de Mbandaka, province de l’Equateur, sénateur jusque-là, Lokondo Yoka Thomas-Henri porte un jugement sur le déroulement du processus électoral en cours. Il s’attarde sur la présence imminente des experts internationaux disposés à apporter leur expertise sur les opérations électorales de la CENI.
«L’arrivée des experts britanniques et américains voulue par la CENI est inopportune. Sa démarche semble être un aveu d’impuissance. Au motif qu’elle met à rude épreuve son indépendance consacrée par la Constitution ». Déclaration à Radio Okapi, le mercredi 28 décembre, du sénateur Thomas-Henri Lokondo, président de l’Union congolaise pour la liberté, UCL, parti membre de la Mouvance présidentielle (MP).
Elu député national dans la circonscription de Mbandaka (Equateur), il craint «un glissement vers le schéma ivoirien, dans la mesure où ces experts anglo-saxons viendront, d’une manière ou d’une autre, pour certifier les résultats des législatives».
A en croire le président de la CENI, les experts américains arrivent déjà ce samedi et les britanniques sont attendus au début de la semaine prochaine. Reste à savoir s’ils trouveront quelque chose à mettre sous la dent, si l’on tient compte des déclarations du même président de la CENI, selon lesquelles plus de 100 sur les 169 Centres locaux de compilation des résultats, CLCR, ont été déjà compilés. Une présence inopportune, pour paraphraser le sénateur Lokondo.
Violation des lois
Selon le sénateur Lokondo, il est matériellement impossible de réparer toutes ces irrégularités : «Là où l’on parle des irrégularités, encore que c’est un euphémisme parce qu’en réalité ce sont des infractions à la loi électorale et au code pénal. Ce sont des falsifications et la destruction intentionnelle des procès- verbaux. Alors, je me pose la question de savoir ce que ces experts internationaux viendraient arranger. Comment vont-ils reconstituer les stocks de données dans certaines circonscriptions ?»
T-H. Lokondo propose l’application des sanctions prévues, par les lois du pays, contre les auteurs de ces irrégularités : « L’important, maintenant, pour crédibiliser le processus c’est d’établir les responsabilités et de sanctionner les auteurs de ces infractions à la loi électorale. Parce qu’il ne faut pas donner l’impression que les élections ont été organisées en RDC sans base juridique. Dans la loi électorale que nous avons votée, il est prévu un barème de sanctions qui ont été renforcées par rapport à celle de 2006 ».
Message clair. Les lois ayant été violées, les sanctions doivent être appliquées.

Par Freddy Monsa Iyaka Duku

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R.D.C. - Elections législatives/ Kenge : Astrid Buka dénonce des faux chiffres en circulation !

(La Prospérité 30/12/2011)

Pourquoi s’empresse-t-on à livrer des chiffres et ficeler des classements donnant tel ou tel autre élu de la circonscription de Kenge, District de Kwango, dans la Province de Bandundu, alors que tout le monde est conscient là-bas que les travaux de compilation des résultats des législatives ne sont pas à terme et que la Commission Electorale Nationale Indépendante n’a pas encore publié les résultats partiels. Ce questionnement a conduit Mme Buka Ponzo Astrid, candidate en course, à inviter les autres candidats à reconnaître d’abord les réalités de terrain. Lesquelles ? Ce qu’il y a des bureaux non compilés, que certains agents de la CENI sont partis en catimini, sans devoir livrer les moindre résultats de certains bureaux. Parallèlement, elle s’étonne, elle qui dit n’avoir pas démérité, de voir que les autres candidats ne semblent pas reconnaître son challenge, sa bataille et, même, son implication dans la course en vue de la conquête de trois sièges attribués à Kenge. Sa campagne, insiste-t-elle, était à la hauteur d’une candidate déterminée à servir son peuple au sein du futur Parlement si, après tout, la CENI arrivait à la confirmer élue. Voilà pourquoi, elle appelle au calme et dénonce, enfin, tous les faux chiffres actuellement en circulation autour de Kenge. D’où viennent des chiffres publiés et le classement qui reprennent certains candidats comme favoris pour rafler les 3 sièges de la circonscription électorale de Kenge, dans le District de Kwango ? Cette lancinante question taraude les esprits, plus particulièrement au sein de la population de cette circonscription, sans oublier les candidats eux-mêmes. Mme Buka Ponzo Lutondo Astride, une candidate en course, est montée au créneau, pour tirer au clair certaines vérités de façon à ce que personne n’en ignore. Se livrant à La Prospérité hier, dans la soirée, Buka Ponzo s’étonne d’emblée, de voir des chiffres circuler et des classements bien ficelés pour les 3 sièges de cette circonscription. Elle affirme, ensuite, que l’organisation des élections législatives du 28 novembre dernier a donné lieu à des irrégularités décriées par tous à Kenge : les candidats eux-mêmes et l’ensemble de la population de cette circonscription. Enfin, Buka Astrid ne sait pas s’expliquer pourquoi cet empressement à publier des résultats partiels, alors que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a pas encore fini le travail de compilation des procès-verbaux de tous les différents bureaux. « Je n’ai pas démérité » Si la campagne électorale a été laborieuse, en raison de la gabarie des candidats, Buka Ponzo soutient que ceux qui se livrent allégrement à un tel exercice, ne reconnaissent pas la réalité de terrain. « Je n’ai pas démérité », a-t-elle fait savoir, se réservant de ne pas se laisser entraîner sur cette pente glissante. Toutefois, elle n’a pas non plus manqué de se référer à la compilation de ses témoins, sous réserve de la publication des résultats partiels par la CENI, pour dire que les voix en sa faveur sont susceptibles de la hisser dans le Top 3 de ceux qui vont siéger à l’Assemblée Nationale, pour le compte de la circonscription électorale de Kenge. Ghislain Lubula
Ghislain Lubula

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R.D.C. - Autour des élections 2011 / L’élection de Khonde Vila-ki-Kanda à Goma : un vrai vote national

(Le Potentiel 30/12/2011)

Il est de ces faits qui ne peuvent passer sous silence. Autant ils interpellent toutes les consciences, autant ils sont un motif de fierté nationale. L’élection de Khonde Vila-ki-Kanda à Goma, en qualité de député national en est bien un. Originaire du Bas-Congo, dans le district du Bas-Fleuve, il vient d’être élu, de façon magistrale, député national dans la circonscription électorale de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Le candidat à la députation nationale, Khonde Vila-ki-Kanda, a été élu de façon magistrale, député national dans la circonscription électorale de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Distançant de loin les originaires de cette ville et province.
Un vote qui serait passé sous silence s’il n’avait pas un parfum de l’identité nationale, du patriotisme. Un vrai vote national qui déboussole les apprentis-sorciers du tribalisme, du régionalisme.
Originaire du Bas-Congo, domicilié à Boma dans le district du Bas-Fleuve, il vient d’être élu député national dans la circonscription de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Magnifique. Eclatant. C’est en ces termes que ce vote a été qualifié. Mais comment justifier un tel exploit qui interpelle toutes les consciences et constitue à la fois un motif de fierté nationale ?
Cadre politico-administratif à la retraite, président de l’Association des anciens cadres territoriaux, Khonde Vila-ki-Kanda a gravi tous les échelons de la territoriale ; de bourgmestre de la commune de Bumbu au gouverneur de province, respectivement à Kinshasa, dans le Nord-Kivu et au Katanga. Mais le Nord-Kivu, a été son poste d’attache de prédilection. Aux temps forts des tiraillements dans cette province, face à ce vent de démocratie qui soufflait déjà en RDC, alors Zaïre, il a su réconcilier les différentes communautés provinciales avant de donner une nouvelle impulsion économique et sociale à la province. Le «boom» économique de cette province est l’une des missions où il a su tirer son épingle de jeu. Pas étonnant qu’il soit très bien apprécié par la population, adulée même par celle-ci. Et comme un bien fait n’est jamais perdu, la population de Goma vient de lui faire un véritable plébiscite.
UN VOTE D’IDENTITE NATIONALE
C’est dire que dans le passé, tout n’était pas que mauvais. Le grand mérite revient à la population de Goma qui vient d’administrer là une véritable leçon de l’unité nationale et donner l’essence exacte à l’identité nationale. La politique de compénétration nationale qui autrefois faisait que tout Congolais pouvait s’installer là où il voulait au Congo et travailler en toute quiétude, vient de porter ses fruits.
Un véritable camouflet contre les sorciers de la division, du tribalisme, du régionalisme. Il faut les compter au bout des doigts, s’il n’est pas le seul, comme Khonde Vila-ki-Kanda, pour tenter et réussir un tel exploit.
Coup de chapeau à la population de Goma. Elle a voté congolais sans tenir compte de la religion, de la tribu et de la région. Elle a voté congolais et compétence pour un vote congolais par des Congolais pour un Congo uni, fort et prospère. Telle doit être la véritable essence des élections 2011. Question de relever le front longtemps courbé pour bâtir un pays toujours plus beau qu’avant. Dans la paix. Bravo!

Par Freddy Monsa Iyaka Duku

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R.D.C. - Prenant en compte les nouvelles perspectives du ministère / J.B. Ntahwa recommande un audit institutionnel de l’administration du budget

(Le Potentiel 30/12/2011)

La révolution de la modernité, nouveau concept lancé par le chef de l’Etat pour son prochain quinquennat, impose de nouveaux enjeux et de nouvelles perspectives à l’administration publique. De crainte d’être pris de court, le ministre du Budget, Jean-Baptiste Ntahwa, a annoncé mercredi 27 décembre dernier le lancement imminent d’un audit institutionnel de l’administration du budget. L’annonce a été faite au Grand Hôtel Kinshasa à l’occasion de la célébration des 25 ans de ce ministère et de la cérémonie d’échanges des vœux.
Créé en 1986, les agents et cadres du ministère du Budget ont célébré mercredi 27 décembre dernier à côté des autorités politiques du ministère les 25 ans d’âge de cet important outil du gouvernement dans l’encadrement des dépenses publiques. L’occasion était donc bien propice pour Jean-Baptiste Ntahwa Kuderwa, ministre du Budget, de relever les nouveaux enjeux et les nouvelles perspectives du ministère.
A cet effet, il a annoncé le lancement dans les tout prochains jours d’un audit institutionnel de l’administration du budget. Pour le ministre Ntahwa, cet exercice consiste à « dégager des orientations qui devront permettre à cette administration de jouer pleinement son rôle pour rencontrer les défis de la réforme des finances publiques et de la modernité dans la gestion publique ». Le ministre du Budget a justifié cet audit par le souci d’ « offrir à ce ministère les gages pour participer de manière active à la révolution, de la modernité que prône le chef de l’Etat pour son nouveau mandat ».
Par ailleurs, Jean-Baptiste Ntahwa a relevé que, bien avant que le chef de l’Etat lance sa révolution de la modernité, projet qui vise à faire de la RDC un pays émergent, le ministère du Budget s’est d’ores et déjà mis au pas. C’est tout le sens des réformes engagées pour une meilleure gestion des Finances publiques. Aussi, a-t-il relevé, que « révolution de la modernité, la loi relative des finances publiques y apporte des prémisses, notamment avec l’adoption de l’approche de gestion axée sur les résultats dans la pratique budgétaire, des cadres des dépenses à moyen terme, de la pluri-annualité budgétaire, de l’encadrement de la décentralisation financière et du renforcement de la fonction de contrôleur budgétaire ».
Un trimestriel pour mieux communiquer
C’est dire qu’au ministère du Budget, l’on se prépare déjà pour s’impliquer dans la révolution de la modernité prônée par le président de la République. Au sein du ministère, un outil de communication a été lancé le même jour du mercredi 27 décembre pour servir désormais de pont entre différentes structures du ministère. Pour le ministre Ntahwa, cet outil de communication devait essentiellement permettre de « mieux véhiculer le savoir-être, le savoir-faire et le faire-savoir » du ministère ; la réforme budgétaire étant, selon lui, «l’occasion de développer un pôle de savoir en matière budgétaire au service des budgétaires, des administrations sœurs et du grand public ».
C’est dans un salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa pris d’assaut par des agents et cadres du ministère du Budget que le vice-Premier ministre et ministre des PTT, Louis-Alphonse Koyagialo, a porté sur les fonts baptismaux ce nouvel outil de communication du ministère ayant en charge la gestion des finances de l’Etat. Belle occasion aussi pour le personnel d’échanger des vœux pour la nouvelle année 2012.
Mais, bien avant que ministre Ntahwa annonce le lancement de cet audit institutionnel de son ministère, il s’est servi de la célébration des 25 ans du ministère pour faire une remontée dans le temps, rappelant à ce propos toutes les étapes parcourues par le ministère pour parvenir aujourd’hui à accomplir sa mission de «rechercher et assurer une élaboration et une exécution adéquate du budget de l’Etat».
A noter qu’en 1986, l’Ordonnance-loi créant le ministère du Budget lui attribué comme mission l’élaboration du budget, le suivi de l’exécution du budget et le contrôle budgétaire. Elle dotait également le ministère du Budget d’un cadre organique constitué de quatre directions dont trois directions, à savoir la direction des études et de la prévision, la direction du contrôle budgétaire et la direction de la paie ainsi qu’une direction support, appelée direction des services généraux.

Par Faustin Kuediasala

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R.D.C. - La Banque Centrale du Congo innove

(Le Griot 30/12/2011)

La Banque centrale du Congo (BCC) s’est dotée d’un nouveau progiciel de supervision des établissements de crédit. En effet de nombreux experts du secteur bancaire ont pris part à ce grand projet sous régional sous la direction de la BCC pour élaborer une version améliorée du progiciel mis en œuvre depuis 2004. Ce système mis en place par la BBC, permettra essentiellement à l’institution de mieux garantir la circulation des informations bancaires et financières en République Démocratique du Congo.
Ce petit système pourrait avoir des retombées positives conséquentes sur l’avenir du secteur financier de la sous région. A cet effet le souhait des pays de la Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC) ayant participé au développement de ce projet, est que la nouvelle application génère à terme plusieurs fonctionnalités. Entre autres l’automatisation de toutes les tâches de supervision du système financier, à savoir l’agrément des intermédiaires financiers, l’exécution des tâches de contrôle sur pièces et sur place, le traitement des anomalies relevées, les réunions, les discussions ainsi que les recherches ou les études qui pourront être effectuées sur cet outil sans que les interlocuteurs ne se rencontrent physiquement. Tout ceci pourrait donc contribuer à la fluidité et à la sécurisation du système bancaire.
Par ailleurs la Banque Centrale du Congo, par cet outil de supervision des établissements de crédit a indirectement contribuer à l’amélioration de la qualité des transactions entres les banques de la sous-région et les établissements de crédit opérant en RDC.

Écrit par Corinna Leblanc-Justin

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Elections en RDC : la Société civile plaide pour la prise en compte de l’aspect sécuritaire

(Le Potentiel 30/12/2011)

Le Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de justice (RRSSJ) s’est appesanti sur le monitoring sécuritaire des élections sur l’ensemble de la République démocratique du Congo, et a relevé, non seulement des éléments forts, mais aussi beaucoup de points à améliorer du côté de la Police nationale congolaise. Le mercredi 28 décembre 2011, le Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de justice (RRSSJ), a présenté le plaidoyer de la Société civile pour la prise en compte de l’aspect sécuritaire des élections en République démocratique du Congo. Les orateurs du jour étaient MM. Emmanuel Kabengele, Christian Tshombe et Clovis Kadda.
Concernant les éléments forts et points à améliorer, M. Emmanuel Kabengele, coordonnateur national du RRSSJ, a déclaré que l’appréciation de certains points a permis la collecte et l’orientation des données sur base de quatre catégories ci-après : le degré d’intégrité, de professionnalisme et d’impartialité de la Police nationale ; le degré de libertés, de pacifisme et de tolérance de différentes parties prenantes (populations, hommes politiques, forces de l’ordre…) ; l’occurrence d’incidents susceptibles de porter atteinte à la sécurité des élections ; le degré de pacifisme et de tolérance des citoyens.
Sur les éléments forts du monitoring, les observateurs du RRSSJ ont noté plusieurs points positifs liés à l’aspect sécuritaire des élections et les ont ainsi résumés : la présence de la Police nationale congolaise a été visible pendant la campagne électorale; le bon encadrement par la Police des candidats à l’élection présidentielle en campagne dans les onze provinces de la République; les agents de la Police nationale congolaise récemment formés sur la doctrine de la police de proximité et en stage à Kananga et à Matadi se sont distingués dans leur travail et dans leur approche, comparativement à leurs collègues qui n’ont pas suivi une telle formation; la Police nationale congolaise a bénéficié d’une logistique plus adaptée pendant la période électorale.
Quant aux points à améliorer, le RRSSJ note qu’en dépit des signes encourageants identifiés sur le terrain avant, pendant et après les élections, des points méritant une amélioration de la part de la Police nationale congolaise ont été relevés, notamment : le non respect du principe « d’apolitisme et de neutralité » de la Police nationale congolaise ; l’insuffisance d’effectifs des agents de la Police nationale sur les sites de vote, avec comme conséquence des cas de débordement dans la gestion des files d’attente ; le refus d’accès aux témoins et aux observateurs dans certains bureaux de vote par certains agents de police; des menaces et autres agressions physiques infligées aux électeurs et parfois, aux agents de la CENI par certains agents de police ; la distribution – par certains officiers supérieurs de la Police nationale congolaise – des supports de campagne d’un des candidats à la présidentielle; le recours à l’armée, en lieu et place de la police nationale, pour rétablir l’ordre public; le recours abusif aux armes à feu et l’utilisation des balles réelles, de grenades et autres engins ; des menaces proférées par certains commissaires principaux de la Police nationale congolaise, brandissant des armes à la télévision, alors qu’ils présentaient un message relatif à la sécurisation de la population et du processus électoral.
Fort de tout cela, le RRSSJ a fait un certain nombre de recommandations au ministre de l’Intérieur et Sécurité, au commissaire général de la Police nationale congolaise, à l’inspecteur général de la Police nationale congolaise, à la Commission électorale nationale indépendante et aux organisations de la Société civile.
En effet, cette structure de la Société civile prie le ministre de veiller à la stricte observance de l’article 183 de la Constitution de la République démocratique du Congo qui stipule : « La Police nationale congolaise est apolitique. Elle est au service de la nation congolaise. Nul ne peut la détourner de ses fins propres ». Le RRSSJ recommande aussi au ministre de l’Intérieur et Sécurité de faire respecter et faire appliquer les normes préétablies, afin que le recours à l’armée et des autres services de sécurité, en lieu et place de la Police nationale, ne soit qu’en cas d’absolue nécessité. Et enfin, d’exploiter rigoureusement les rapports des observateurs de l’Inspection générale de la Police nationale congolaise qui ont collaboré étroitement avec les observateurs indépendants du RRSSJ, et d’en tirer les conséquences qui s’imposent.
Quant au commissaire général de la Police nationale congolaise, il a le devoir de rappeler les missions de la Police nationale qui, aux termes de l’article 182 de la Constitution, est « chargée de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens ».
De son côté, l’inspecteur général de la PNC devra obtenir de juridictions compétentes des sanctions sévères et exemplaires contre les auteurs de violences et autres abus pendant la période électorale ; et organiser des missions conjointes de suivi du comportement des policiers avec le RRSSJ.

Par Donatien Ngandu Mupompa

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jeudi 29 décembre 2011

Législatives 2011 : la CENI crée la confusion

(Le Potentiel 29/12/2011) Un pas en arrière, deux pas en avant, telle est la cadence préférée du tango de la CENI. Elle danse le tango seule, parfois à trois avec les protagonistes ; Mouvance présidentielle et Opposition. Ou à deux avec la MONUSCO. Drôle de cadence qui ne peut que semer la confusion dans la tête des gens. Comme si la CENI s’entêtait à faire avaler à tout le monde l’adage suivant : «Mieux vaut de mauvaises élections que pas d’élections du tout».
Et voilà qu’après la suspension de la publication des résultats des élections législatives pour de graves irrégularités, la CENI a décidé de la reprise de la compilation des résultats des bureaux de vote. Sans plus. Jusqu’au-boutisme.
Le bureau de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, a décidé de la reprise de la compilation des résultats de vote pour les législatives 2011 et de la publication des résultats partiels. Compilation suspendue, il y a de cela une semaine, au motif de l’existence de nombreuses contestations tant sur le plan interne qu’externe au regard de déficiences sérieuses relevées dans les opérations électorales. La CENI justifiait cette décision pour besoin de transparence et de crédibilité du scrutin. Décision saluée par toutes les parties. Mieux encore, la CENI avait sollicité l’implication de la communauté internationale pour l’aider à rectifier le tir. Demande exaucée et les experts de la communauté internationale, venant des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, sont attendus pour début janvier 2012.
Mais avant que ces experts n’arrivent, la CENI vient de surprendre tout le monde en levant la mesure de suspension pour permettre la reprise de la compilation des résultats et la publication des résultats partiels. Décision surprise parce qu’inattendue et ne pourrait s’expliquer certainement que par l’existence d’un agenda caché. Même l’appel de EL Hadj Mamoud Seto, représentant légal adjoint de la Communauté islamique du Congo, COMICO, n’a pas été entendu : «Avant de commencer même avec des experts qui viendront de l’extérieur, il faut déjà diligenter une enquête, une mission qui doit descendre sur le terrain, avec les inspecteurs de la CENI. La CENI doit se rendre compte de la réalité des revendications et obtenir un rapport fiable qu’elle pourrait ensuite confronter avec le constat des experts internationaux». Rien n’a été fait dans ce sens.
Qu’est-ce qui a changé réellement pour expliquer cette volte-face de la CENI ? Aucune enquête à la connaissance du public tant national qu’international n’a été menée pour identifier les causes exactes de ces graves irrégularités. Sauf un communiqué laconique annonçant la reprise des opérations électorales dans les Centres locaux de compilation des résultats, CLCR : «Le Bureau de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, informe l’opinion de la levée, à partir du mercredi 28 décembre 2011, de la mesure de suspension des opérations de compilation des résultats dans tous les Centres locaux de compilation des résultats (CLCR) qui étaient en cours de traitement.
Le bureau de la CENI continuera à publier les résultats partiels des CLCR ayant clôturé la compilation, transmis et affiché les résultats et dont les procès-verbaux de compilation auront été signés par les témoins et n’auront fait l’objet d’aucune réclamation jugée valable et fondée.
La Commission électorale nationale indépendante invite les partis et regroupements politiques ayant présenté les listes ainsi que les candidats indépendants au strict respect des dispositions légales en matière de compilation et de publication des résultats. Signé/Matthieu Mpita- rapporteur». C’est tout. Baratin de tous les jours. Etrange.
JUSQU’AU-BOUTISTE
Oui, étrange. En effet, rien ne justifie cette étrange volte-face de la CENI au moment où tout le monde venait de saluer sa sage décision de requérir l’expertise des experts internationaux pour crédibiliser le scrutin. Curieusement, la CENI joue au jusqu’au-boutiste pour faire accréditer cette piteuse thèse : «Mieux vaut de mauvaises élections que pas d’élections». Une logique qui découle de l’hypothèse selon laquelle la CENI subit des pressions et s’apprête à mettre les experts internationaux devant un fait accompli.
Mettre les experts internationaux devant un fait accompli se traduirait par faire compiler une bonne partie des bulletins de vote, avaliser les irrégularités et rendre difficile le recomptage des bulletins si jamais les experts internationaux s’accordaient sur cette évidence. Telle attitude signifierait que la CENI refuse de saisir cette occasion unique de crédibiliser le scrutin ; qu’elle organiserait ces élections par défi, lançant ainsi un affront à la communauté internationale. Comme pour dire :«Les élections ? Vous les avez ». Bonnes ou mauvaises.
Cette attitude soulève également un certain nombre d’interrogations. Notamment celle liée aux termes de référence. Y a-t-il eu désaccord entre la CENI et la MONUSCO? C’est fort possible.
A quoi aura alors servi cette concertation du mardi 27 décembre, quelques heures avant cette levée de mesure, entre le président de la CENI et le ministre de la Justice pour sanctionner les auteurs des irrégularités ? De la poudre aux yeux ? Ce qui confirmerait le jusqu’au-boutisme de la CENI, selon un schéma préétabli.
Gestion de temps ? Argument plausible mais négociable. La CENI y gagnerait beaucoup en confiance et en crédibilité en retardant la publication des législatives prévue le 13 janvier 2012 de quelques jours. Elle l‘a fait avec la présidentielle. Pourquoi pas avec les législatives ?
Souveraineté nationale ? Beau prétexte mais simpliste comme subterfuge. Sinon, la CENI ne se serait pas permise de faire des appels du pied pour sortir du bourbier où ses services l’ont enfoncée.
En fait, le problème fondamental demeure la crédibilité du scrutin au niveau législatif avec effet d’entraînement positif sur la présidentielle, et au-delà, tout le processus électoral, maintenant, dans les jours et mois à venir lors de prochaines échéances électorales.
Il est donc important que l’on retienne que la CENi est une institution d’appui à la démocratie et dépersonnalisée. Son existence -même si sa mise en place a été douloureuse et porteuse de germes de l’insatisfaction, de l’alignement- n’est pas liée exclusivement aux «élections 2011 » pour fabriquer une «quelconque majorité parlementaire». Ce serait mépriser les institutions nationales, à savoir le président de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat, le gouvernement, les Cours et tribunaux, les assemblées provinciales, les gouvernements provinciaux.
Alors, halte à la confusion. Attention à l’opprobre.

Par Le Potentiel

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RDC : La bataille des législatives

(Afrik.com 29/12/2011) La compilation des résultats des élections législatives du 28 novembre en République démocratique du Congo a repris ce mercredi. Le scrutin fait déjà l’objet de contestation au sein de l’opposition. Alors que le calme revient peu à peu dans le pays, de nouvelles violences sont à craindre après les affrontements sanglants entre les partisans de l’opposant Etienne Tshisekedi et du Président Kabila vainqueur de l’élection présidentielle.
La République démocratique du Congo (RDC) en alerte. La compilation des résultats des législatives du 28 novembre a repris ce mercredi. Mais le scrutin pourrait bien constituer un nouveau champ de bataille entre l’opposant Etienne Tshisekedi, chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UPDS), et le président Kabila, donné vainqueur de l’élection présidentielle. Alors que les résultats définitifs ne seront publiés que le 13 janvier prochain, la publication des résultats d’une quarantaine de "centre de compilation" fait déjà l’objet de nombreuses protestations au sein de l’opposition.
« C’est exactement le même hold-up que pour la présidentielle », selon Albert Moleka, directeur de cabinet d’Étienne Tshisekedi. « Le processus électoral a perdu toute crédibilité et la CENI aussi », clame-t-il. Il estime que « le processus électoral a perdu toute crédibilité et la CENI aussi ».
Suite aux nombreuses irrégularités qui ont entaché l’élection présidentielle, l’Union Européenne a menacé le 20 décembre de « réévaluer son soutien » au pays si des progrès ne sont pas effectués lors du dépouillement des votes des législatives. Pour répondre à ces attentes, la Commission nationale électorale indépendante (CENI) avait décidé de suspendre le 21 décembre la compilation des résultats en attendant l’arrivée des britanniques et des américains chargés d’assurer la transparence du processus. Un processus que la CENI a décidé de reprendre, alors que les experts n’arriveront pas dans le pays avant début janvier, selon le département d’Etat américain.
L’opposition ne capitule pas
Pour le directeur de cabinet d’Etienne Tshisekedi, « c’est un peu bizarre de faire venir ces experts seulement pour les législatives. Les deux élections se sont passées le même jour, dans les mêmes bureaux de vote. On ne peut pas dissocier les deux scrutins ».
De son côté Thomas Luhaka, député du Mouvement de libération du Congo (MLC, premier groupe d’opposition parlementaire) est plus optimiste. Selon lui, « si les experts sont assez nombreux et qu’ils s’impliquent vraiment, on pourra sauver les résultats des législatives ». « Il va y avoir une reconfiguration de l’espace politique. Une hypothèse, c’est que certains partis de la majorité présidentielle acceptent de se joindre à nous pour former une coalition majoritaire », espère-t-il.
De nouvelles violences à l’horizon
Cette situation tendue pourrait à nouveau déclencher des affrontements entre les partisans des deux parties. L’opposition n’a toujours pas digéré les résultats de la présidentielle. Et pour étouffer la contestation, les forces de l’ordre ont mené une dure répression contre les sympathisants d’Etienne Tshisekedi, également interdits de manifester. L’opposant historique qui n’a pas désarmé considère être le véritable chef d’Etat de la RDC. Il s’est autoproclamé président et a prêté serment le 23 décembre à huit clos dans sa résidence de Limete, à Kinshasa. Il avait prévu une cérémonie publique au stade des Martyrs mais les autorités l’ont empêché de sortir de chez lui et ont bloqué toutes les rues qui menaient au lieu de rendez-vous. Ses partisans ont également été contraints de renoncer au rassemblement.
Mais l’opposition n’en reste pas là. Contacté par Afrik.com, le conseiller d’Etienne Tshisekedi, Olivier Baudry de Vaux, a assuré que le cabinet d’avocats Roland Marmillot, du barreau d’Avignon, rassemble actuellement tous les éléments démontrant qu’il y a eu des fraudes lors de l’élection du 28 novembre ainsi que des violations des droits de l’homme. « Nous soumettrons ensuite le dossier à toutes les instances juridiques internationales », a-t-il affirmé.

par Assanatou Baldé

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Levée de la mesure de suspension du service SMS

(Xinhuanet 29/12/2011) KINSHASA -- Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a levé la mesure de suspension qui frappait la communication par service de messagerie (SMS), imposée le 3 décembre 2011.
Le vice-Premier ministre, ministre des Postes et de Nouvelles technologies de communication, Louis Léonce Koyagialo, qui a annoncé mercredi à la presse, la levée de cette mesure, justifie que cette suspension était dictée par le constat que plusieurs messages dans le contexte électoral appelaient les Congolais au pillage, au vandalisme, à la haine entre provinces, entre ethnies et tribus, en utilisant l'arme d'appel de SMS.
Dans une lettre adressée le même jour aux sociétés de télécommunication installées en RDC, le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur et de la sécurité, Adolphe Lumanu rappelle leur engagement d'identifier tous leurs abonnés en vue de faciliter les enquêtes ultérieures sur tous ceux qui se rendraient coupables de délits sécuritaires dans l'utilisation des SMS.

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RDC: le gouvernement non inquiété par la déclaration de Mme Lagarde

(Xinhuanet 29/12/2011) KINSHASA -- Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) se dit non inquiété par la déclaration faite dernièrement par la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Mme Christine Lagarde selon laquelle elle allait conditionner son assistance à la RDC au respect des principes d'un Etat de droit et au bon déroulement de l'ensemble de la situation politique actuelle, en particulier de la situation électorale et pré- électorale.
Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende, a déclaré mercredi à Kinshasa qu'il n'y a rien de nouveau à cela et a rassuré que les conditions habituelles posées par cette institution (bonne gouvernance, Etat de droit) ont été respectées et qu'il n'y avait rien qui puisse inquiéter le gouvernement de la RDC.
Le porte-parole du gouvernement a souligné que la RDC, pour avoir financé ses propres élections, gène beaucoup de monde qui refuse de comprendre que ce pays a réussi là où on le croyait perdre.

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Coup de tonnerre : La CENI reprend la compilation des résultats

(L'Avenir Quotidien 29/12/2011)
Après avoir suspendu la compilation des résultats partiels, en attendant l’arrivée d’une équipe d’experts américains et britanniques chargés de garantir la transparence du processus, la CENI fait marche arrière et reprend la compilation des résultats. Pourtant, selon le département d’Etat américain, leurs experts ne seront pas au Congo avant début janvier. *Entre – temps, la crise électorale se prolonge à travers les législatives, qui font l’objet de nombreuses contestations, bien que seuls les résultats partiels d’une quarantaine des Centres de compilation sur les 169 aient été publiés. L’honneur du pays a été ébranlé et la CENI doit cette fois-ci se racheter et relever le défi. *C’est face à ces réclamations et aux menaces de l’Union européenne de réévaluer son aide à la Rd Congo si des progrès n’étaient pas réalisés que la CENI a décidé d’accepter l’aide technique des experts étrangers. Mais le nombre et le mandat précis de ces experts restent flous, alors que les résultats des législatives doivent être annoncés le 13 janvier et que le travail à accomplir est immense.
C’est contre toute attente que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a surpris tous ceux qui attendaient l’implication des experts Américains et Britanniques dans la publication des résultats des législatives. En effet, à travers son communiqué du 27 décembre dernier, la CENI informe l’opinion de la levée, à partir d’hier mercredi 28 décembre 2011, de la mesure de suspension des opérations de compilation des résultats dans tous les Centres locaux de compilation des résultats (CLCR) qui étaient en cours de traitement. Cette décision constitue donc un coup de tonnerre, dans la mesure où elle intervient au moment où on l’attendait le moins et elle n’est pas de nature à apaiser les esprits déjà surchauffés suite à plusieurs actes de tripatouillage et de fraude constatés dans plusieurs Centres de compilation des résultats de la CENI. Ce qui étonne l’opinion, c’est le fait de constater que selon le département d’Etat américain, leurs experts ne seront pas au Congo avant début janvier. Entre-temps, la CENI risque de continuer la publication des mêmes résultats issus de la fraude, au mépris de toute la pression et des injonctions de la Communauté internationale. La Rd Congo va-t-elle attendre les experts internationaux, ou bien va-t-elle se contenter de publier ses résultats, en dépit des contestations ? Telles sont les questions qui demeurent pendantes et attendent des réponses rassurantes.
En plus, cette façon de faire marche-arrière n’est pas de nature à crédibiliser le processus électoral et la CENI, le pouvoir organisateur. Ce n’est pas aussi une façon de rassurer les candidats qui ont accepté de tout dépenser afin de se présenter aux élections législatives. C’est donc l’honneur de tout un pays aux dimensions continentales qui est ébranlé et la CENI doit faire en sorte qu’elle puisse se corriger, si elle doit encore être crédible. Sinon, pour combien de temps allons-nous continuer à traiter les Congolais de la sorte ? Intervenant hier sur Radio Okapi, le président de la Ceni, le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a déclaré que cette reprise n’était pas nécessairement conditionnée par la présence de ces experts, même si la mesure suspendant ces opérations était prise dans le but d’attendre leur arrivée. Et pourtant comme on a eu à le dire, la suspension est intervenue suite aux nombreux cas de fraude dénoncés tant par les observateurs, les témoins que les candidats et organisations politiques. C’est ainsi que la Communauté internationale avait décidé de compléter les experts internationaux à l’équipe de la CENI pour plus de transparence.
« Je voudrais préciser que la Ceni n’était pas demanderesse. C’est l’offre qu’on nous a proposée par la communauté internationale et nous l’avions acceptée de bonne foi », souligne Daniel Ngoy Mulunda. Le président de la Ceni signale par ailleurs que l’arrivée des experts « prend du temps. » On a aussi indiqué le caractère flou de la mission des experts internationaux, dans la mesure où personne ne connaît la durée, voire le cahier des charges de leur mission en Rd Congo. « Il y avait des CLCR qui travaillaient déjà. Après avoir amené certaines corrections, nous nous sommes dit qu’il était temps qu’on puisse reprendre. Les délégations des experts pourront venir dès la fin de ce week-end », explique le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Il ajoute que la présence des experts est nécessaire pour lever l’équivoque sur la transparence du travail de son institution. Si tel est le cas, le mieux serait de les attendre. Sinon, les candidats qui ont déjà perdu la confiance en la CENI ne pourront en aucun moment accepter les résultats qu’elle donnera en l’absence des experts internationaux. C’est qui est quand même curieux, c’est le fait que la contestation des résultats jusque-là ne concerne en grande partie que les candidats de la Majorité présidentielle. En dépit de quelques cas de contestation des députés de l’opposition contre d’autres de la même plate-forme. Si le loup doit manger son frère, qu’adviendra-t-il d’autres plate-formes ?
Quid du mandat des experts
C’est ici qu’il faut vite rappeler que la décision de la CENI va en quelque sorte prolonger une crise électorale à travers les législatives, qui font l’objet de nombreuses contestations, bien que seuls les résultats partiels d’une quarantaine de centres de compilation, sur 169, aient été publiés. C’est face à ces réclamations et aux menaces de l’Union européenne de réévaluer son aide à la Rd-Congo si des progrès n’étaient pas réalisés que la CENI a décidé d’accepter l’aide technique des experts étrangers. Mais le nombre et le mandat précis de ces experts restent flous, alors que les résultats des législatives doivent être annoncés le 13 janvier et que le travail à accomplir est immense.
En réalité, ce que le Gouvernement Congolais a refusé de donner d’une main, la Communauté internationale est en train de le retirer d’une autre. Il y a peu, la Monusco avait indiqué, à travers son porte-parole, que son Institution n’aura pas pour travail la certification des résultats. Mais vite, on s’est rendu compte que la vérité était têtue et que c’est la même Communauté internationale, à travers ses experts, qui sera appelée à certifier les résultats des législatives. La Rd Congo aura donc perdu le temps, d’autant plus qu’il fallait se prononcer dès le départ pour permettre à ces experts de se déployer sur l’ensemble du territoire congolais et dans toutes les étapes de la compilation des résultats. Sans pour autant être très sceptique, une certaine opinion pense que les experts ne changeront rien. Surtout que tout a été fait pour permettre à certains candidats qui n’ont même pas été élus d’être proclamés députés nationaux. Au-delà de tout ceci, on ne sait même pas quel sera le mandat des experts qui viendront ? Seront-t-ils déployés dans combiens des Centres locaux de compilation des résultats et pour combien de temps ? En plus, on ne sait même pas la nature des recommandations qu’ils ont reçues de leurs pays respectifs, sans oublier la question de leur nombre.
Au sujet des réclamations
C’est au sujet des réclamations que plusieurs langues se délient. Nombreux sont les Congolais qui ne comprennent pas de quel droit la CENI se permet de recevoir des réclamations. Et ce, lorsqu’on sait que lors du dépôt des candidatures à la députation nationale, plusieurs voix s’étaient élevées pour fustiger le comportement de la CENI qui n’avait eu le moindre souci pour invalider celles qui étaient déposées en violation de la loi. C’est tout de même curieux, maintenant qu’elle publie des résultats provisoires, qu’elle continue à recevoir des réclamations comme si elle s’était arrogé tous les pouvoirs et tous les droits de la Cour suprême de justice. Connaissant la façon dont la Haute cour a toujours été jalouse quant à la protection de ses compétences, on est étonné de constater qu’elle puisse briller par son silence.
Nombreux sont ceux-là qui disent que la présence d’experts n’apportera grand-chose, surtout que tout a été déjà fait. Ils disent qu’on a perdu beaucoup de temps pour rien, pendant qu’il fallait le capitaliser à autre chose. D’autres, par contre, estiment que leur présence apportera la crédibilité à ce processus, surtout que la CENI a perdu toute confiance au niveau de la population congolaise.

L’Avenir

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Reprise de la publication des résultats : Muzito, Lumeya, Vuemba, Minaku, Bazaiba, Moleko élus !

(La Prospérité 29/12/2011)
En attendant l’arrivée des experts étrangers attendus à Kinshasa pour ce week-end, la CENI a décidé de lever la mesure portant suspension de la compilation des résultats de la Députation Nationale. Aussi, a-t-elle repris, ce mercredi 28 décembre 2011, la publication des résultats partiels dont on retiendra que certaines grandes figures se sont tirées d’affaire, à l’instar du Palu Muzito, de DDC Lumeya, du MPCR Vuemba, du PPRD Minaku, du MLC Bazaiba, sans oublier Anastasie Moleko, José Makila, Jeannine Mabunda, Bavon Nsa Mputu Elima. D’autres grandes figures, par contre, ont été désavouées par le souverain primaire qui a choisi de regarder plutôt ailleurs. C’est le cas de Claude Nyamugabo, l’actuel patron des sports congolais et Modeste Bahati qui, tous deux, ont échoué net à Kabare, dans le Sud-Kivu. Cette reprise de la publication des résultats, a précisé Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, Président de la CENI, n’était pas nécessairement conditionnée par la présence des experts étrangers, quand bien même la mesure suspendant ces opérations de compilation des résultats était prise dans le but d’attendre leur arrivée. A ce sujet, d’ailleurs, le Président Daniel Ngoy Mulunda a indiqué que la CENI n’était pas du tout demanderesse de cette démarche. ‘‘Je voudrais préciser que la CENI n’était pas demanderesse. C’est l’offre qui nous a été proposée par la Communauté Internationale et nous l’avions acceptée de bonne foi’’, a-t-il déclaré à la presse, avant de reconnaître également que l’arrivée de ces experts prend du temps, même si l’objectif visé est d’apporter de la transparence dans le processus de compilation. Le Bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante a repris, ce mercredi 28 décembre 2011, les travaux de compilation des résultats des législatives 2011 dans tous les Centres Locaux de Compilation des Résultats, CLCR, de toute l’étendue de la République. Ce, avec comme conséquence immédiate, la reprise de la publication des résultats partiels, interrompue depuis le mercredi 21 décembre dernier dans l’idée d’attendre les experts occidentaux proposés par la Communauté Internationale pour assister les agents de la CENI dans cet exercice laborieux qui soulève déjà des vagues de contestations au regard du nombre assez élevé des prétendants, soit près de 19.000 pour 500 sièges à pourvoir à la Chambre basse du Parlement. Cette reprise, a précisé Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, Président de la CENI, n’était pas nécessairement conditionnée par la présence de ces experts, quand bien même la mesure suspendant ces opérations de compilation des résultats était prise dans le but d’attendre leur arrivée. A ce sujet, d’ailleurs, le Président Daniel Ngoy Mulunda a indiqué que la CENI n’était pas du tout demanderesse de cette démarche. ‘‘Je voudrais préciser que la CENI n’était pas demanderesse. C’est l’offre qui nous a été proposée par la Communauté Internationale et nous l’avions acceptée de bonne foi’’, a-t-il déclaré à la presse, avant de reconnaître également que l’arrivée de ces experts prend du temps. A en croire le Président de la CENI, il y avait des CLCR qui travaillaient déjà et, après avoir amené certaines corrections, le Bureau de la CENI a décidé carrément de reprendre. Les experts à Kinshasa ce week-end Selon le Président de la CENI, les experts étrangers arrivent à Kinshasa ce week-end. Leur présence, soutient-on à la CENI, est nécessaire, pour lever l’équivoque sur la transparence du travail. Parmi ces experts, apprend-on, il y a des américains qui, dans un premier temps, vont observer, évaluer les méthodes de travail et, éventuellement, concilier les équipes locales. Quant à la Grande Bretagne, elle pourra financer trois Commissions qui seront chargées de superviser le processus de compilation des résultats. Elles seront composées des Nigérians, Sud-africains et Zambiens. L’objectif ultime, c’est d’aider à apporter la transparence dans un contexte politique quelque peu tendu. D’aucuns saluent la reprise de la publication des résultats. D’autant plus, estiment-ils, que plus le temps passe, plus les risques de fraudes vont grandissants et, avec eux, la tension également. 14 chefs de CLCR aux arrêts Déterminé à crédibiliser davantage le travail fait par la CENI, Daniel Ngoy Mulunda se montre de plus en plus sévère à l’endroit de ses collaborateurs que sont les chefs de CLCR. 14 d’entre eux, auteurs de fraudes et autres irrégularités, seraient entre les mains de la Justice. Le Président de la CENI, au cours d’un entretien qu’il a eu avec le Ministre de la Justice, Luzolo Bambi, a promis de saisir le Procureur Général de la République pour d’autres cas plus graves.

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« La construction du barrage de Katende est irréversible », confirme Matata Ponyo

(Le Potentiel 29/12/2011) Contrairement à une certaine opinion, le gouvernement n’a pas renoncé au projet de construction de la centrale hydroélectrique de Katende dans le Kasaï Occidental. Mardi 27 décembre 2011, le projet a été au centre d’une séance de travail à laquelle ont pris part les ministres des Finances et de l’Energie à côté d’autres experts du gouvernement.
Plus de doute sur la construction du barrage de Katende, après le lancement de travaux, il y a quelques mois dans le Kasaï Occidental, par le président de la République, Joseph Kabila. Pour le ministre des Finances, Matata Ponyo Mapon, et le ministre de l’Energie qui se sont penchés sur le sujet le mardi 27 décembre 2011 au cours d’une séance de travail au ministère des Finances, «le processus de financement du grand Katende est en route et il est irréversible». Ce qui, pour le ministre des Finances qui répondait à une question de la presse, lève tout pan de voile autour de cette infrastructure d’intérêt tant national que provincial.
Au cours de cette séance de travail, il s’est agi essentiellement de faire un état des lieux sur le niveau d’exécution des préalables aussi bien financiers que techniques au projet de construction du Grand Katende. Des experts ont également abordé les principales contraintes du projet, avant de s’étendre sur des généralités touchant directement au projet.
A l’issue de cette évaluation, Matata Ponyo a donné toutes les garanties nécessaires sur la réalisation de ce projet, rappelant, à l’occasion, que le gouvernement a, en collaboration avec la partie indienne, mis toute en œuvre pour demeurer dans le planning d’exécution du projet. Aussi, de l’avis du ministre des Finances, du reste appuyé par le ministre de l’Energie, Gilbert Tshiongo, le projet du Grand Katende sera bel et bien réalisé, selon la promesse faite par le chef de l’Etat au lancement de ces travaux. « Il ne se pose aucun problème au plan technique, d’autant que le président de la République, Joseph Kabila Kabange avait déjà lancé les travaux en posant la première pierre », a indiqué, à ce propos, le ministre Tshiongo.
L’ESSENTIEL DU PROJET
A noter que la pose de la première pierre des travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Katende, située à près de 75 km de Kananga, avait été posée le 24 octobre 2011 par le président en présence de quelques membres du gouvernement et de plusieurs notables de la province du Kasaï Occidental.
Suivant l’accord de financement qui a été signé à Kananga en juillet dernier entre la RDC et le gouvernement indien (le consortium indien BHEL-ANGELIQUE international Ltd), les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Katende devraient pouvoir débuter et s’achever d’ici quatre ans. Plusieurs fois abandonné, la réalisation de ce chantier était très attendue par la population locale depuis sa conception il y a une cinquantaine d’années.
Selon le plan des travaux montés par la Société nationale d’électricité, la centrale hydroélectrique de Katende devrait être construite sur la rive droite de la Luluwa à près de 10 km de la mission catholique Bunkonde, à environ 70 km de Kananga. Le coût de construction de la centrale hydroélectrique de Katende est de quelque 280 millions des dollars américains. Selon l’accord de financement signé par la RDC et le gouvernement indien, le 11 juillet 2011 à Kananga, en présence du chef de l’Etat, le coût global des travaux est de 280 millions Usd, dont 168 millions à décaisser par l’Inde et 112 millions par la RDC.
Le barrage de Katende, avec une capacité installée de 64 mégawatts, va alimenter les villes de Kananga (70 km), chef-lieu de la province du Kasaï Occidental, et Mbuji-Mayi (130 km), chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, ainsi que les localités de Bukonde et de Tshimbulu.


Par Faustin Kuediasala


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Réélu, Joseph Kabila maintient le cap des réformes pour le quinquennat 2011-2016

(L'Avenir Quotidien 29/12/2011) C’est un message fort que Joseph Kabila Kabange a tenu à adresser à la nation dans le discours d’investiture qui a suivi sa prestation de serment en qualité de Président de la République : il maintient le cap sur les réformes de l’Etat au nombre desquelles les réformes économiques. Retour sur un discours programme.
Dans le souci de répondre aux attentes de la population par la résolution de la question du social, le Chef de l’Etat a promis de prêter une attention particulière à la réforme du secteur foncier, en vue de limiter les conflits, de mieux protéger les propriétaires et de faciliter l’accès au crédit bancaire. Et c’est conscient de cette forte demande sociale qu’il avait proposé son projet de société intitulé « La Révolution de la Modernité » Révolution qu’il qualifie de ‘‘véritable pacte pour l’avenir de notre pays’’. Ce projet vise à faire de la République Démocratique du Congo ‘‘un pool d’intelligence et de savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance énergétique et environnementale, une terre de paix et de mieux-être, une puissance régionale au cœur de l’Afrique, l’objectif ultime étant l’émergence de notre pays’’.
Pour parvenir à ses fins, il propose l’amélioration de la compétitivité dans tous les domaines. Toujours dans cette optique, en plus d’une gestion rigoureuse des finances publiques et d’une politique monétaire efficiente, il entend poursuivre l’amélioration du climat des affaires pour mieux attirer les investisseurs.
Par ailleurs, le quinquennat qu’il a inauguré sera marqué par la réforme de l’enseignement supérieur et universitaire, de manière à aligner le Congo sur les standards internationaux. Il prévoit une forte réduction du taux d’analphabétisme, l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire et de la bourse d’études pour les finalistes du cycle supérieur et universitaire, l’augmentation du taux de scolarisation des enfants, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, une plus grande professionnalisation de celui-ci, la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures scolaires, pour permettre à la jeunesse d’étudier dans des conditions décentes.
Dans ce creuset de l’excellence, il prévoit de bannir la complaisance, la corruption et l’impunité, de même que dans tous les autres domaines de la vie nationale. Pour atteindre, dans un délai raisonnable, l’objectif de l’émergence de la RDC, autant que celui de l’amélioration notable des conditions de vie des populations, un accent particulier a été mis sur la nécessité d’une économie forte, dynamique, compétitive, moins dépendante d’un seul secteur, autant que des facteurs exogènes, et créatrice de beaucoup d’emplois, surtout pour les jeunes.
Elle passe aussi par l’encouragement des opérateurs privés, engagés ou désireux de s’engager dans ces secteurs à développer essentiellement, sinon exclusivement, les activités à forte valeur ajoutée. Traditionnel moteur de croissance de l’économie congolaise, le secteur minier sera aussi soumis à de profondes réformes, afin d’améliorer sa contribution à l’enrichissement de la Nation, tout en replaçant, ou en faisant émerger, la RDC dans le peloton de tête des pays producteurs de certains minerais stratégiques tels que le cuivre, le cobalt, l’étain, le manganèse, le colombo-tantalite (coltan), l’or, l’uranium, le chrome et le nickel. Il est ainsi projeté, notamment d’encourager la transformation de ces minerais par l’industrie nationale pour créer la valeur ajoutée.
La construction des centrales électriques à vocation provinciale ainsi que la construction des usines de traitement d’eau dans toutes les villes et des systèmes d’adduction d’eau dans les villages a également été évoquée.

JMNK/COPIREP

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Après la réélection de Joseph Kabila : L’Opposition réfléchit et s’organise

(Le Potentiel 29/12/2011) En séjour de travail en Europe, une délégation de députés nationaux et provinciaux de la RDC ont tenu une réunion mardi en la salle Gainville à Aulnay-sous-Bois (France). Objectif : poser les bases d’une réflexion et d’une organisation en faveur d’un futur programme d’action de l’Opposition.
Une journée de réflexion au calme. C’est ce qui a été organisé, le mardi 27 décembre en région parisienne à Aulnay- sous- Bois (Salle Gainville) par l’opposition congolaise représentée par MM. Lisanga Bonganga (député national), Martin Fayulu (député provincial, président de la plate-forme Engagement pour la citoyenneté et le développement-ECIDE- et président de la Dynamique Tshisekedi Président), Félix Tshisekedi (secrétaire national de l’UDPS aux affaires étrangères) et Roger Lumbala (député national, membre fondateur du Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes-RCDN).
«Nous sommes venus vous rencontrer pour vous féliciter et vous remercier de la très forte mobilisation dont vous avez fait preuve au cours du processus électoral au Congo. C’est du jamais vu ! Le peuple congolais se réveille. La mobilisation doit continuer et nous devons maintenant réfléchir à l’avenir. Pour cela, nous devons nous organiser. Et nous nous y attelons. Nous avons ainsi besoin de la participation de tous les Congolais. Le Congo a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils», a déclaré le député national Lisanga Bonganga, chef de la délégation, à l’adresse des Congolais de l’étranger venus très nombreux de plusieurs villes de France et de quelques pays d’Europe pour écouter ces représentants du peuple. Et d’ajouter : «Le président Etienne Tshisekedi , qui vous salue et vous remercie pour toutes les actions que vous menez en faveur de la liberté et de la démocratie au Congo, m’a chargé de vous dire que la lutte continue».
Pour planter le décor, Lisanga Bonganga et les autres membres de la délégation ont, chacun à son tour, brossé le déroulement du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier. Une élection qui a donné Joseph Kabila vainqueur avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% à Etienne Tshisekedi.
Résolument tournés vers l’avenir, les orateurs n’ont pas voulu trop s’attarder à l’analyse de ces résultats qui ont suscité une controverse nourrie après la publication, le 9 décembre, des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et confirmés par la Cour suprême de justice (CSJ) le 16 décembre 2011.
«Quand bien même on peut évoquer le sujet, nous devons, dès maintenant, réfléchir sur les voies et moyens pour sortir notre pays de la calamiteuse situation dans laquelle il se trouve. Cela ne peut continuer. Il faut bien qu’une stratégie soit trouvée. Ici et maintenant», a déclaré Roger Lumbala, le «politico-militaire», frénétiquement applaudi par le public.
Optimiste, Martin Fayulu a exhorté les Congolais à avoir foi en eux et en l’avenir : «Croyez en ce que vous faites, et vous réussirez. Je suis l’exemple vivant. On a tout tenté contre ma personne, mais rien n’y fait. Je mourrai un jour, certes, quand Dieu l’aura décidé. Mais pas par la volonté d’un être humain comme moi. Mon combat, c’est la victoire du peuple congolais pour la liberté, la démocratie et le développement. C’est notre combat à tous. Organisons-nous pour l’avenir du Congo. Je crois en votre capacité d’investissement pour les causes justes. Notre victoire est certaine».
Abondant dans le sens des précédents orateurs, Félix Tshisekedi a demandé aux Congolais de garder leur sang-froid : «Ne nous agitons pas. Nous travaillons pour tracer les orientations que nous voulons donner à notre action pour l’avenir».
Selon les membres de la délégation, chaque proposition sera la bienvenue. Il appartient donc à tout Congolais, où qu’il se trouve, de faire un projet sur le futur programme d’action de l’Opposition. Toute idée sur la suite à donner aux événements nés du 28 novembre sera analysée avec minutie, annoncent-ils. C’est en tout cas la volonté affichée de l’Opposition.
Il s’en est suivi d’un échange très cordial entre les membres de la délégation de l’Opposition et le public, ravi de cette journée riche en information et en contacts.
Il revient aussi à l’Opposition de faire son mea culpa et tirer les leçons du scrutin présidentiel du 28 novembre. Maintenant, elle doit s’organiser et développer une argumentation, si elle veut être considérée comme une force majeure de changement. Le spectacle des divisions auquel ont assisté leurs partisans lors de la présidentielle laisse un goût amer.

ROBERT KONGO/Correspondant en France
Par Le Potentiel

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Rapport 2011- L’état de la liberté de la presse en RDC. JED en appelle à un état d’urgence pour sauver la liberté de la presse et exige la dissolution du CSAC

(La Prospérité 29/12/2011)
Dans un Rapport sur l’état de la liberté de la presse en 2011, rendu public au lendemain de l’investiture du Président Joseph Kabila pour un nouveau quinquennat, Journaliste en danger (JED) lance un appel urgent au Pouvoir en place pour stopper l’escalade de la répression qui s’abat sur la presse depuis la crise postélectorale qui s’est installée au pays après les présidentielles du 28 novembre 2011. Alors que dans sa prestation de serment, le Président de la République a, une fois de plus, juré de faire respecter la Constitution qui garantit sans ambages les droits et libertés fondamentaux, dont la liberté de presse et d’opinion, JED note avec une grande inquiétude que l’étau se resserre chaque jour un peu plus autour des médias à Kinshasa et en provinces, et se traduit par des menaces et arrestations des journalistes ; des attaques armées contre des maisons de presse ; l’interdiction des émissions et la fermeture des médias proches de l’opposition. Pour l’année 2011, JED a recensé et documenté au moins 160 cas d’atteintes diverses à la liberté de la presse dont près de la moitié enregistrés pendant la période électorale. Ces attaques contre la presse se présentent de la manière suivante : Ø 1 journaliste tué à Kirumba dans le Nord-Kivu en juin 2011 Ø 42 arrestations des journalistes Ø 57 cas de menaces et d’agressions contre les journalistes Ø 43 cas de censure et d’entraves à la circulation de l’information Ø 17 cas de pressions sur les médias A titre illustratif de la répression qui s’est accrue contre la presse et contre la libre information au cours des dernières semaines qui ont précédé ou suivi les scrutins du 28 novembre, on peut citer les cas ci-après : Ø Au Maniema, la Radio Communautaire Tujenge Kabambare (RCTK), une station émettant à Kabambare, un territoire de la province du Maniema (Est de la RDC), est fermée depuis vendredi 18 novembre 2011 jusqu’à ce jour, sur ordre de M. Isaac- Ernest Miyambo, administrateur du territoire. Il est reproché à ce média d’avoir diffusé, la veille, une interview de M. Sympho Muzinga wa Muzinga, leader d’un ancien mouvement armé d’auto défense dans le territoire de Kabambare, dénommé « Rïya Mutomboke » qui avait menacé de perturber les opérations de vote du 28 novembre dernier si le gouvernement provincial ne respectait pas ses engagements de payer leurs primes. Ø A Kinshasa, Canal Futur TV (CFTV), une chaîne proche de l’opposition, a vu son signal coupé, lundi 28 novembre 2011 vers 21 heures locales, pour une durée de dix jours par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC). La coupure du signal était intervenue pendant que CF TV diffusait une émission intitulée « Spéciale soirée électorale » dénonçant les irrégularités constatées dans les différents bureaux de vote lors du double scrutin, présidentiel et législatif, et donnant les résultats de vote affichés dans un bureau de vote. CFTV a été accusé d’avoir diffusé des « propos comportant des accusations sans preuve contre un adversaire politique ». Mais, près de trois semaines après l’expiration du délai de suspension, le signal de Canal Futur TV n’est toujours pas rétabli, et cela sans aucune explication. Ø A Kinshasa, Radio Lisanga Télévision (RLTV), principale chaîne proche de l’opposition, a été interdite de diffusion, le samedi 3 décembre 2011, par le Conseil Supérieur de la Communication et de l’Audiovisuel (CSAC) pour une durée de sept jours. RLTV a été accusée d’avoir diffusé des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 dont la source n’était pas la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Son antenne provinciale de Mbuji Mayi, capitale de la province du Kasaï Oriental, a été assiégée, lundi 5 décembre 2011 vers 14 heures locales, par un groupe d’éléments de la police nationale congolaise fortement armés. Depuis, les deux stations ont cessé d’émettre jusqu’à ce jour. Ø Depuis le samedi 3 décembre 2011, Le service de messagerie téléphonique, SMS, a été suspendu, jusqu’à nouvel ordre, dans tous les réseaux de télécommunication de la RDC, par M. Adolphe Lumanu, vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité. Cette mesure dite conservatoire a été prise pour « préserver l’ordre public et assurer un aboutissement heureux du processus électoral en RDC ». En dépit des protestations de la population, et des dénonciations des Partis politiques et des Organisations de défense des droits de l’homme qui considèrent cette décision comme une atteinte à la liberté d’expression, le service de messagerie téléphonique demeure suspendu. Ø Au Maniema, dans une correspondance adressée, samedi 3 décembre 2011, aux responsables des chaînes de radio émettant à Kindu, capitale de la province du Maniema (Est de la RDC), M. Pascal Tutu Salumu, gouverneur de province, les a enjoint de suspendre la diffusion en relais des éditions d’informations produites par les chaînes étrangères à savoir RFI, BBC et Africa N°1. Selon le gouverneur, cette décision était prise « dans le cadre des dispositions de sécurisation de la population de Maniema en rapport avec la publication des résultats des élections du 28 novembre 2011 ». Plus de deux semaines après la publication des résultats, cette interdiction demeure. Ø Au Kasai Oriental, la Radio Kibungie, une station émettant à Kabinda, un territoire situé à 140 kms de Mbuji-Mayi, capitale de la province du Kasaï – Oriental (centre de la RDC), a été interdite d’émission, samedi 17 décembre 2011, par MM. Paul Djonga et Bovic Ngefo, respectivement commissaire de district et directeur local de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) pour raison de « sécurité ». Un mandat d’arrêt a été lancé contre M. Toto Kasongo, directeur de radio Kibungie, qui vit depuis lors en clandestinité. La Radio Kibungie a, dans ses émissions, dénoncé les actes de fraude et de tricherie, qui se déroulaient au centre local de compilation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ø Au Kasai Oriental, les installations de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), station locale de Lodja, un territoire de la province du Kasaï – Oriental (centre la RDC) ont été saccagées, lundi 19 décembre 2011, par les supporters d’un candidat député national qui accusaient la RTNC de critiquer leur leader. Ø La Radio Télévision Débout Kasaï (RTDK), une chaîne émettant à Mbuji- Mayi, capitale de la province du Kasaï – Oriental, a été attaquée, vendredi 23 décembre 2011 vers 18 heures, par un commando armé de six personnes en tenue civile. Les assaillants ont forcé la grille des installations de RTDK en tirant à balles réelles et lancé du gaz lacrymogène dans le studio de ce média. Le journaliste Adolphe Tshikala qui s’y trouvait a été arrêté et conduit au cachot de l’ANR où il a passé quatre jours avant d’être acheminé au parquet, mardi 27 décembre 2011. Ø Kleber Kadiediem, directeur de Kasaï Horizon Radio Télévision (KHRT), une chaîne émettant à Mbuji- Mayi, a été attaqué, vendredi 23 décembre 2011, par un groupe d’éléments de la police qui ont menacé de tirer sur lui. Le journaliste a été accusé d’avoir commenté, mardi 20 décembre 2011, dans un duplex sur les ondes de BBC, l’absence des chefs d’Etats étrangers lors de la cérémonie de prestation de serment du président Joseph Kabila. Ø Mathieu Kamango, journaliste à Télé 50, une chaîne proche de la mouvance présidentielle, a été violemment pris à partie, vendredi 23 décembre 2011, par un groupe d’éléments de la police militaire, non loin du stade des martyrs, où M. Tshisekedi, qui s’est autoproclamé Président de la République, avait annoncé sa prestation de serment. Kamango a été conduit manu militari au cachot du camp militaire Kokolo où il a été copieusement passé à tabac et gardé pendant plus de cinq heures. Kamango a été dépouillé de tous ses biens et menacé de mort par ses bourreaux. Ø Thomas Hubert, correspondant de BBC Afrique à Kinshasa, a vu son matériel de travail confisqué, vendredi 23 décembre 2011, par un officier de la garde Républicaine au moment où il tentait de faire un reportage sur la prestation de serment annoncé de M. Etienne Tshisekedi au stade des Martyrs de Kinshasa. Ce matériel était composé d’un enregistreur audio, d’un micro de marque BBC et d’une caméra vidéo. Thomas a dit à JED qu’après avoir contacté la présidence de la République son matériel lui a été restitué plusieurs heures après mais sans la mémoire contenant ses enregistrements audio. Ø Au Kasai oriental, la Radio Veritas, une station communautaire émettant à Kabinda, dans la province du Kasaï- Oriental, est fermée depuis samedi 24 décembre 2011 par MM. Paul Djonga et Bovic Ngefo, respectivement commissaire de district et directeur local de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) pour « outrage au chef de l’Etat ». Radio Veritas a diffusé dans son journal du vendredi 23 décembre 2011 une information tirée d’un site Internet, faisant état de l’existence des « deux Présidents de la République en RDC ». Dans cette édition du journal, les journalistes ont proposé que la RDC soit dirigée par un troisième Homme, autre que Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi qui se disputent la légitimité du pouvoir. Contacté par JED, M. Norbert Nevild, directeur de Veritas a déclaré que les journalistes qui ont présenté cette édition du journal ont été auditionnés, les 26 et 27 décembre 2011, à l’ANR autour de cette information. « Le responsable de l’ANR m’a demandé de sanctionner les deux journalistes avant la reprise des émissions de la radio. Je ne peux pas les sanctionner, car les journalistes n’ont commis aucune faute professionnelle. » a ajouté M. Norbert. Ø Dans la province du Bas-Congo, Célestin Kashala, directeur à Radio Bangu, une station communautaire émettant à Kimpese, un territoire de la province du Bas- Congo (sud- ouest de la RDC) a été arrêté, samedi 24 décembre 2011, sur plainte de M. Dominique Nsimbi, président local du Parti du peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, parti présidentiel). Kashala a été transféré le lendemain au cachot de la police de Matadi, chef lieu de la province, où il est encore détenu. Kashala est poursuivi pour « incitation de la population à la révolte ». Radio Bangu a été accusée d’avoir diffusé, vendredi 23 décembre 2011, une information ayant trait à la prestation de serment de M. Etienne Tshisekedi et incité la population à saccager le siège local du PPRD. Contacté par JED à partir de sa cellule, Kashala a déclaré que sa radio n’a jamais diffusé une telle nouvelle. « Nous avons suspendu, par prudence, toutes les éditions des journaux parlés pour éviter de telles accusations », a-t-il ajouté. Dans ce Rapport intitulé : « La liberté de la presse pendant les élections », et dont une partie est consacrée à l’observation des médias durant la période de la campagne électorale, JED se désole également de constater que les médias congolais, dans leur ensemble, se sont engagés, et en toute connaissance de cause, dans une frénésie propagandiste qui a occulté les vrais débats démocratiques sur les candidats et leur programmes. Il s’ensuit, selon JED, que la campagne électorale pour les présidentielles et les législatives du 28 novembre 2011 a été un véritable fiasco dans les médias. La dérive propagandiste des médias, y compris des médias publics, ponctuée parfois par des propos et discours d’incitation à la haine et à la violence, dans un climat de tension et d’intolérance politique, a eu des effets pervers sur la sécurité des journalistes, et pose désormais une question de crédibilité et de professionnalisme de la presse congolaise. Face à un tableau aussi sombre et inquiétant de la liberté de la presse, et qui mine les fondements d’un Etat démocratique, JED en appelle aux plus hautes autorités du pays, et demande des mesures d’urgence pour sauver la liberté de la presse ainsi gravement menacée. Pour JED, les multiples interférences des politiques et des services de sécurité dans les médias, et qui continuent, en violation des prérogatives dévolues au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) , consacrent l’échec de l’instance de régulation des médias, dans ses missions reconnues de protéger le droit du peuple à l’information et de promouvoir le professionnalisme des médias. Face à l’incapacité avérée du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) à assumer son indépendance et qui met en péril la liberté de presse et d’expression, JED demande au Chef de l’Etat, dans ses prérogatives de Garant du bon fonctionnement des Institutions, d’ordonner la dissolution du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) dans sa composition et son fonctionnement actuels, en attendant la mise en place d’un organe plus crédible et plus compétent.

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