Voix des Sans-Voix, une ONG congolaise pour pour les droits de l’homme exprime « ses vives inquiétudes sur la vie et la sécurité des militaires des Forces Armées de la RDCongo (FARDC) et civils, victimes d’actes d’enlèvements à Kinshasa, de la part des hommes armés en uniforme depuis le début du mois de décembre 2011″.
L’ONG révèle plusieurs cas d’enlèvements. De nombreuses personnes ont été enlevées « à leur domicile », comme le capitaine Musangilayi Kabongo, qui a été embarqué « par 6 hommes armés sans mandat vers une destination inconnue ».
Toujours selon la Voix des Sans-Voix, les autres victimes ont été enlevées au camp militaire Kokolo « après que les assaillants aient réussi à entrer dans leurs domiciles après avoir cassé les portes d’entrée. Avant d’emmener les victimes, les hommes armés ont administré de mauvais traitements ainsi qu’à leurs proches et membres de famille trouvés sur place. A la même occasion, des fouilles systématiques vaines ont été faites dans les domiciles des victimes sous prétextes de rechercher des armes de guerre et munitions y cachées. Les victimes ont été embarquées dans une jeep des FARDC (armée régulière congolaise, ndlr) et conduites vers une destination inconnue ».
Après recherches, l’ONG congolaise retrouve la trace des victimes, « en détention, au secret dans le cachot de l’ex DEMIAP sis Kinshasa/Kintambo dans des conditions inhumaines. Privées de la nourriture et toutes autres visites des membres de familles, avocats, défenseurs des droits de l’homme ».
Pour la VSV, des informations font état « d’enlèvements planifiés de plusieurs militaires des Forces Armées de la RDCongo (FARDC) et agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) dont plusieurs seraient déjà gardés au secret dans des cachots de la DEMIAP, du camp Tshatshi, du Camp militaire Kokolo, de l’immeuble Groupe Litho Moboti (GLM)… ne dépendant pas de parquets ».
La VSV craint que ces enlèvements des militaires et de policiers pendant la campagne électoral des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011 « ne soient liés au contexte politique actuel de la RDCongo ». L’ONG craint pour la sécurité et la vie de ces personnes, « exposées, désormais, au risque d’exécution sommaire et extrajudiciaire, de torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants ». L’ONG demande « la localisation de ces militaires, la garantie de leur intégrité physique et l’ouverture d’une enquête indépendante en vue de faire toute la lumière sur ces enlèvements de militaires et de civils ».
Source : Christophe RIGAUD (Afrikarabia.com)
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