Par Jeune Afrique
Un officiel entasse des sacs remplis de bulletins de vote dans un centre de la Commission électoral © AFP
La RDC devra attendre le 6 décembre pour connaître les résultats du scrutin présidentiel. En attendant de savoir qui de Joseph Kabila, le président sortant, ou de son rival Étienne Tshisekedi l’emportera, le pays est plongé dans un climat de peur. Et les dénonciations de fraude et les proclamations de victoire anticipées ne font qu’attiser les tensions.
Quatre jours d’attente. C’est le temps qu’il faudra pour connaître l’issue du scrutin présidentiel congolais du 28 novembre. Une période dangereuse, marquée par des débordements de violence pendant la campagne présidentielle et le jour du scrutin. Mais officiellement, on ne saura que le 6 décembre si Joseph Kabila sera reconduit dans ses fonctions de chef de l’État ou si son rival Étienne Tshisekedi parviendra à se hisser à la présidence. Quant aux élections législatives, les résultats ne seront connus que le 13 janvier.
En attendant, chaque partie campe sur ses positions, pronostique sa victoire et dénonce les agissements du camp adverse.« Bien sûr que je vais gagner », clame, confiant, l’opposant de Kabila. « Nous sommes en train de vivre la dernière étape du schéma insurrectionnel de l'UDPS », réplique le secrétaire général de la majorité présidentielle, Aubin Minaku. Et ne se prive pas de menacer le rival du président : « quiconque commettra une infraction, fût-ce ÉtienneTshisekedi, devra subir la rigueur de la loi, c'est ce qu'on verra dans les jours à venir ».
Les rumeurs de fraude n’arrangent rien et viennent alimenter les tensions. Pour l’opposition, les stylos de la Ceni seraient chargés à l'encre sympathique pour truquer les résultats, des urnes auraient été bourrées, les PV de bureaux de vote sont truqués, un avion en provenance d'Afrique du sud aurait amené des milliers de bulletins pré-cochés Kabila, après la clôture du scrutin. Les rumeurs vont bon train également du côté de la présidence, qui accuse le parti d’opposition, l’Union pour la démocratie et progrès social (UDPS) d’avoir molesté les agents électoraux et détruit le matériel.
"Éviter l'incendie de la maison RDC"
La Commission électorale tente, elle, de mettre fin à ces rumeurs. Daniel Ngoy Mulunda, le président de la Ceni, multiplie les déclarations et dément toutes les accusations de fraude, rappelant qu’il serait impensable d’annuler les élections.
La communauté internationale, très inquiète des risques de débordement, n’a d’autre option que d’appeler au calme, et au respect du verdict des urnes.
Du côté de la presse congolaise, mêmes appels. « Pour éviter l'incendie de la maison RDC, toutes les personnes éprises de paix sont invitées à travailler pour la transparence des opérations électorales », demande jeudi un quotidien kinois, alors que le dépouillement progresse péniblement, selon des observateurs de terrain.
(Avec AFP)
Jeuneafrique.com
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