Politique RD Congo - Ça y est. Les élections couplées, la présidentielle et les législatives, se sont déroulées le lundi, 28 novembre dernier, sur l'ensemble du territoire national. La population, mobilisée et déterminée, n'a pas loupé cette occasion d'exercer son droit civique. Alors que tout le monde au Congo souhaitait des élections transparentes, libres et apaisées, ça et là, l'on a enregistré des incidents graves, voire des cas de mort d'hommes, à la grande déception de beaucoup de Congolais.
Les raisons ? Il y en a de plusieurs ordres. Impréparation, cafouillage, confusion, fraude , voilà la somme des griefs portés contre la CENI. Au-delà, ce sont quelques voix qui réclament que soient tout simplement annulées les élections au regard des irrégularités décelées.
Sans laisser s'étendre ce débat de nature à ouvrir une béante brèche aux contestataires, la Commission Electorale Nationale Indépendante est montée au créneau.
Par la voix de son Vice président, le Professeur Djoli, la CENI a fait savoir que les incidents survenus à l'occasion des élections du 28 novembre dernier sont minimes, au regard du nombre de bureau de vote. Globalement, a-t-il indiqué, la CENI est satisfaite du déroulement des élections. Pourtant, des questions persistent.
La CENI a-t-elle organisé les élections selon les standards régionaux et internationaux ? Y avait-il transparence ? S'il est admis que l'hypothèse d'annulation se confirme, quelles seront les conséquences ? Faudrait-il annuler la présidentielle et laisser les législatives ou annuler carrément les deux ?
Faut-il le faire avant ou après le 6 décembre, date de la publication des résultats provisoires ? Si c'est avant, quel sera le sort du régime en place ? Va-t-on passer aux conciliabules, concertations et autre dialogue intercongolais pour chercher la légitimité de la classe politique ou du pouvoir ? Y a-t-il assez des moyens pour réorganiser les élections et dans combien de temps ?
Qui finalement est la partie demanderesse de l'annulation et quelle est l'institution compétente pour prononcer l'annulation des élections ? Ce sont là des questions qui méritent des réponses.
Seulement, c'est l'Opposition qui, généralement, réclame l'annulation. Or, en l'espèce, rien de tel ne transpire. Mais, que le pouvoir peut, selon la morale du système menacé, annuler les élections. Rien de tel n'est pas non plus envisagé.
D'où vient qu'il n'y aura pas annulation des élections sur l'ensemble du territoire, sauf dans les circonscriptions où des incidents majeurs ont été enregistrés. Pour l'instant, que les uns et les autres attendent la publication des résultats et prennent l'engagement de les accepter. C'est là un acte patriotique.
La Prospérité/30/11/2011
afriquejet.com
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