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mardi 6 décembre 2011

En RD-Congo, les évêques s’inquiètent des résultats partiels des élections

Comptage des voix à Kinshasa, dimanche 4 décembre.
JEROME DELAY/AP
Comptage des voix à Kinshasa, dimanche 4 décembre.
JEROME DELAY/AP

Comptage des voix à Kinshasa, dimanche 4 décembre.


Comptage des voix à Kinshasa, dimanche 4 décembre.Après le scrutin présidentiel du 28 novembre en République démocratique du Congo dans un climat très tendu, et alors que la Commission électorale (Céni) doit annoncer mardi 6 décembre les résultats globaux provisoires, la Céni donné dès vendredi des résultats partiels, portant sur un tiers des bureaux de vote et indiquant que le président sortant, Joseph Kabila, obtiendrait 51 % des voix et son principal rival, Étienne Tshisekedi, 34 %.
Des résultats provisoires que l’opposition a aussitôt rejetés. Déjà des milliers de personnes quittent Kinshasa vers Brazzaville, de l’autre côté du fleuve Congo et à Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï oriental et fief d’Étienne Tshisekedi, un couvre-feu a été décrété.
Cette situation a fait réagir la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). « Nous avons l’impression que dans la situation actuelle, l’image que nous avons donnée est celle d’un train à grande vitesse qui va tout droit contre le mur », a déclaré, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, Mgr Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe et président de la Cenco, en appelant « tous les acteurs politiques, tous les leaders, à freiner le train ».

Les évêques appellent les Congolais au « calme, à la paix »

Critiquant implicitement la Céni qui ne donne que le nombre de voix des 11 candidats par province, Mgr Djomo a estimé que « pour garantir la sérénité et la crédibilité des résultats, comme le stipule la loi électorale, la publication partielle devrait mentionner le nombre d’enrôlés, de votants, de bulletins nuls et de voix obtenues par chaque candidat ».
« Notre objectif fondamental (lors de l’observation des scrutins) n’était pas la production de résultats », a insisté le président de la Cenco, en invitant « le peuple congolais, les acteurs politiques et la Céni à s’en tenir impérativement à la vérité des urnes telle qu’exprimée et affichée au niveau des bureaux de vote ».
La conférence épiscopale, qui souligne « combien notre pays a régressé à cause du manque de retenue qui a, dans le passé, occasionné des violences, des pillages et la destruction des infrastructures dont nous subissons des conséquences à ce jour », a appelé les Congolais au « calme, à la paix. Qu’il évite toute violence ».

Claire LESEGRETAIN (avec AFP)   
la-croix.com

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