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jeudi 1 décembre 2011

Election présidentielle du 28 novembre 2011 en RDC Tshisekedi dans une « béatitude » électorale


Le président national de l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) croit fermement en sa victoire. Il n'y aura pas deux résultats attendus par la CENI Commission électorale nationale indépendante).
La Commission électorale nationale indépendante ne donnera qu'un seul résultat, celui du peuple, à savoir Tshisekedi. Président de la République.
Quant aux différentes critiques portées contre lui, l'homme de Limete les justifie par le fait que le peuple congolais a le droit à la légitime défense et que la communauté internationale ignore encore beaucoup de choses sur la République démocratique du Congo.
La République démocratique du Congo saura dans quelques jours son cinquième président après son accession à l'indépendance. C'est à l'occasion des élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées le lundi 28 novembre 2011. Onze candidats au total se sont présentés pour ce scrutin présidentiel. Mais, lors de la campagne électorale qui s'est clôturée le samedi 26 novembre 2011 à minuit, quatre seulement se sont beaucoup manifestés à travers le pays. On citerait les noms de Kabila Kabange Joseph, candidat président à sa propre succession ; Tshisekedi wa Mulumba Etienne, président national de l'Udps et l'opposant historique de la RDC; Kengo wa Dondo Léon, président national de l'UFC. Il serait le candidat le plus expérimenté dénommé « l'homme de la rigueur ». Et, enfin, Kamerhe Vital, président national de l'UNC. Le grand «Renard» qui a faussé compagnie à Kabila Kabange Joseph. L'homme se déclare « Lula », celui qui tient à apporter un « mopepe ya sika », un nouveau vent, en RDC. Faute d'arriver à la désignation d'un candidat commun, l'opposition va à la bataille en ordre dispersé contre le« Raïs ». Celui qui se proclame 100% sûr. M. Tshisekedi wa Mulumba Etienne, qui s'est déjà investi Président de la République, n'entend pas accorder ce satisfecit à M. Kabila. Dans une interview accordée le vendredi 25 novembre 2011 à la veille du scrutin à Radio France Internationale, le « gourou » de Tshisekedi refuse catégoriquement la victoire du candidat de la Majorité présidentielle (MP).
Le report des élections. Oui, mais la date doit être négociée, tout en dénonçant la présence du pasteur Ngoy Mulunda à la tête de la CENI. Quant aux résultats des urnes, Tshisekedi les acceptera si la CENI est correcte dans son travail. Le président national de l'UDPS précise au sujet de différentes critiques portées contre lui que celles-ci se justifient du fait que les Congolais ont le droit à la légitime défense et que la communauté internationale ignore encore beaucoup de choses sur la RDC. Interview :
RFI : Il y a du monde dans vos meetings, la preuve, c'est ce vendredi 26 novembre 2011 à Matadi. Il y avait aussi du monde le jeudi 24 novembre au meeting de Kabila à Matadi. Est-ce que vous êtes sûr de gagner ?
Tshisekedi : Ah non, le problème n'est pas qu'il y a des meetings. Le problème est celui d'écouter ce que les congolais disent quand ils m'accueillent tous. Je suis maintenant à la onzième - province, aujourd'hui, c'est la dernière et tous clament très haut, « Tshisekedi Président.». Aux meetings de l'autre, je ne sais pas: Chez moi, ils disent «Tshisekedi, Président, Kabila au Rwanda ». Je ne sais pas ce qu'ils disent dans les meetings de Kabila. Je n'ai jamais été là.
RFI: Depuis cinq ans, il y a des routes et des hôpitaux qui se construisent. Quand Joseph dit : donnez-moi un second mandat pour finir mes cinq chantiers, est-ce que ce n'est pas un bon argument de campagne?
Tshisekedi : Quel argument de campagne, parce que tous les Congolais ironisent autour de ça, ils vous demanderont quelles sont ces routes et quels sont ces hôpitaux?
RFI: Il y a quand même cette route Kinshasa - Matadi qui a été réparée?
Tshisekedi : J'espère que vous avez le rapport de PNUD où le Congo est placé 185ème sur 187 pays. Moi, je disais dans ma campagne à Bukavu que Kabila est le plus grand voleur de tous les temps. Kabila a volé à lui seul dans 10 ans ce que Mobutu a volé dans 32 ans de pouvoir. Vous vous rendez compte?
RFI : Kengo wa Dondo dit que faute de candidat commun, l'opposition risque de perdre. Est-ce que vous êtes d'accord avec lui?
Tshisekedi : Jamais. Jamais, je n'ai été d'accord avec ça. Tous les Congolais sont pour le changement et sont derrière Tshisekedi wa Mulumba. Donc, c'est de la farce ça.
RFI : Kamerhe Vital, par exemple, ne va-t-il pas vous prendre des voix?
Tshisekedi : Si Kamerhe va me prendre des voix, tant mieux pour lui. Félicitations pour lui.
RFI: Arithmétiquement, est-ce que ça ne va pas permettre à Kabila Joseph d'arriver premier?
Tshisekedi : Ce n'est même pas une goutte d'eau. Kabila n'a rien. Attendez les vraies élections, vous verrez que Kabila aura deux ou trois virgule quelque chose pourcents. Ecoutez ce que les Congolais disent dans les chansons : Kabila doit retourner au Rwanda. C'est clair pour le peuple congolais.
RFI : Il y a deux semaines, Tshisekedi Etienne vous avez appelé vos partisans à casser les portes des prisons pour libérer vos militants. Est-ce que vous maintenez ces propos?
Tshisekedi: Je les maintiens et je suis prêt à les répéter, parce que ceux qui ont dit que j'appelais le peuple à la violence, je crois que ce sont des gens qui démontrent qu'ils ne connaissent rien du Congo. 51 ans de dictature, le peuple congolais souffre de la part de ce que l'on appelle les gouvernants. Et quand on demande au peuple souverain d'assurer sa légitime défense, on dit que Tshisekedi appelle à la violence. C'est ridicule tout ça.
RFI : Plusieurs pays occidentaux ont dénoncé vos propres propos. Est-ce qu'il n'y a pas un problème entre la communauté internationale et vous?
Tshisekedi: Moi, je dis qu'il y a un problème, c'est que la communauté internationale ne connaît rien de ce qui se passe au Congo.
RFI : Si la CENI annonce que vous avez perdu. Comment réagirez-vous ?
Tshisekedi: Si la CENI mène une politique de transparence, de crédibilité, tout ça, et arrive à cette conclusion, c'est normal. Je peux m'incliner. Mais si la CENI fait ce qu'elle fait, c'est-à-dire patauge dans des tricheries et de fraude, c'est le peuple congolais qui décidera, c'est lui qui est souverain. C'est lui qui décidera.
RFI : Donc, les résultats de la CENI, même s'ils ne vous sont pas favorables, ne seront pas automatiquement faux. Vous lui donnez sa change ?
Tshisekedi : Oui ! Je ne donne aucune chance à la CENI parce qu'au moment où nous parlons mon parti n'a pas encore signé le Code de bonne conduite, pourquoi ? Parce qu'il y a trop d'irrégularités. On vient de découvrir des bureaux fictifs. Comment voulez-vous qu'on soit d'accord avec cette CENI-là qui est présidée par un cousin de Kabila, un cofondateur de son parti. Comment voulez-vous qu'on ait confiance en une structure de ce genre-là.
RFI: Cela veut dire que Tshisekedi, vous ne respecterez aucun autre verdict que celui de votre victoire?
Tshisekedi : Il n'y aura pas d'autre que celui du peuple. Celui du peuple proclamant Tshisekedi comme Président de la République démocratique du Congo. Il n'y a pas deux verdicts. Vous l'entendez dans la rue, dans le public.
RFI: Et si la CENI annonce votre défaite que Kinshasa s'enflamme, que ferez-vous?
Tshisekedi : Je viens de vous dire que le peuple lui-même s'occupera de ce problème-là. Et si jamais un aventurier va contre sa volonté : c'est à lui de payer ce qu'il aura voulu lui-même.
RFI : Certains disent que vous laissez les violences se faire pour provoquer une répression de Kabila Joseph et obliger la communauté internationale à intervenir !
Tshisekedi : Non ! Kabila est incapable de procéder à quoi que ce soit. On est en train de se faire des illusions sur un bonhomme qui est là parce que la fameuse communauté internationale l'a mis là-bas. Il n'est pas capable de tuer un seul coup de feu contre qui que ce soit. Il est là pour torturer par l'intermédiaire de sa milice privée. Il n'est pas capable de se révolter contre des résultats qui vont être prononcés. Pas du tout!
RFI: On parle de nouveau d'un éventuel report de l'élection de lundi 28 novembre 2011. Est-ce que vous serez d'accord?
Tshisekedi : Je serai d'accord si ce report conduit toujours à un processus plus crédible, plus démocratique et plus transparent. Et la durée est à discuter.
Mais, une chose est certaine, si l'on dit qu'il y ait report, il est évident que la commission électorale nationale indépendante ne doit plus être dirigée par le même Ngoy Mulunda. Parce que c'est lui qui est à la base de ces fameux bureaux fictifs. Un score de ce genre-là ne peut pas être maintenu à la tête de la commission électorale nationale indépendante.

Propos recueillis par la rédaction/Le Différent (avec RFI)
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