KINSHASA (Reuters) - Des affrontements ont opposé lundi des manifestants aux forces de l'ordre dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo (RDC), à la veille de la publication des résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre.
La police a eu fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires à Kinshasa et des coups de feu ont retenti dans une ville de la province occidentale du Kasaï, fief de l'opposant Etienne Tshisekedi.
Anticipant des troubles, le gouvernement est prêt à faire appel à l'armée si les manifestations deviennent "trop chaotiques", a déclaré lundi un proche du président Joseph Kabila.
Selon Human Rights Watch, au moins 18 personnes sont mortes lors de violences qui ont précédé le scrutin, dont les partis d'opposition affirment qu'il a été entaché de fraudes et d'irrégularités.
"Nous ne pouvons pas laisser le chaos prévaloir. Si la situation devient trop chaotique pour la police, nous finirons par faire appel à l'armée", a dit Kikaya Bin Karubi, ambassadeur de la RDC en Grande-Bretagne et proche du chef de l'Etat.
La communauté internationale redoute de voir le scrutin présidentiel plonger le pays dans une crise qui pourrait dégénérer en une guerre civile semblable à celle que connut la RDC entre 1998 et 2003.
Une commission nationale de médiation a été constituée et l'ancien président zambien Rupiah Banda pourrait participer à des négociations à venir, indique une source.
"Il attend simplement que l'Onu envoie un avion pour venir le chercher à Lusaka. Il a accepté de jouer les médiateurs", a dit ce porte-parole.
Une délégation de diplomates comprenant l'ambassadeur de Russie et celui du Gabon conduite par la mission de l'Onu en RDC doit rencontrer le président Kabila et Etienne Tshisekedi afin d'apaiser les tensions.
Principal opposant au pouvoir, Tshisekedi peut compter sur un large soutien de la population à Kinshasa, notamment dans les quartiers populaires de la capitale.
Une victoire du chef de l'Etat sortant, mieux implanté dans les zones rurales de l'est du pays, pourrait provoquer des troubles dans cette mégapole de plus de dix millions d'habitants.
La présence des forces de l'ordre a été renforcée dans de nombreux quartiers de la capitale et des femmes et des enfants ont commencé à fuir en franchissant le fleuve Congo pour rejoindre Brazzaville, capitale de la République du Congo, située sur l'autre rive.
"Nous avons décidé de quitter Kinshasa pour Brazzaville et rester là-bas avec la famille en attendant de voir comment les choses évoluent", a dit Paulette Pombo, 43 ans, qui vend des boissons sur un marché de Kinshasa.
Les résultats partiels, se basant environ sur la moitié des votes, montrent une nette avance en faveur de Kabila face à Tshisekedi.
L'Eglise catholique congolaise a appelé dimanche les autorités électorales à s'assurer que les résultats du scrutin soient le reflet exact de la volonté exprimée par les électeurs.
David Lewis et Jonny Hogg; Pierre Sérisier pour le service français
fr.news.yahoo.com
La police a eu fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires à Kinshasa et des coups de feu ont retenti dans une ville de la province occidentale du Kasaï, fief de l'opposant Etienne Tshisekedi.
Anticipant des troubles, le gouvernement est prêt à faire appel à l'armée si les manifestations deviennent "trop chaotiques", a déclaré lundi un proche du président Joseph Kabila.
Selon Human Rights Watch, au moins 18 personnes sont mortes lors de violences qui ont précédé le scrutin, dont les partis d'opposition affirment qu'il a été entaché de fraudes et d'irrégularités.
"Nous ne pouvons pas laisser le chaos prévaloir. Si la situation devient trop chaotique pour la police, nous finirons par faire appel à l'armée", a dit Kikaya Bin Karubi, ambassadeur de la RDC en Grande-Bretagne et proche du chef de l'Etat.
La communauté internationale redoute de voir le scrutin présidentiel plonger le pays dans une crise qui pourrait dégénérer en une guerre civile semblable à celle que connut la RDC entre 1998 et 2003.
Une commission nationale de médiation a été constituée et l'ancien président zambien Rupiah Banda pourrait participer à des négociations à venir, indique une source.
"Il attend simplement que l'Onu envoie un avion pour venir le chercher à Lusaka. Il a accepté de jouer les médiateurs", a dit ce porte-parole.
Une délégation de diplomates comprenant l'ambassadeur de Russie et celui du Gabon conduite par la mission de l'Onu en RDC doit rencontrer le président Kabila et Etienne Tshisekedi afin d'apaiser les tensions.
Principal opposant au pouvoir, Tshisekedi peut compter sur un large soutien de la population à Kinshasa, notamment dans les quartiers populaires de la capitale.
Une victoire du chef de l'Etat sortant, mieux implanté dans les zones rurales de l'est du pays, pourrait provoquer des troubles dans cette mégapole de plus de dix millions d'habitants.
La présence des forces de l'ordre a été renforcée dans de nombreux quartiers de la capitale et des femmes et des enfants ont commencé à fuir en franchissant le fleuve Congo pour rejoindre Brazzaville, capitale de la République du Congo, située sur l'autre rive.
"Nous avons décidé de quitter Kinshasa pour Brazzaville et rester là-bas avec la famille en attendant de voir comment les choses évoluent", a dit Paulette Pombo, 43 ans, qui vend des boissons sur un marché de Kinshasa.
Les résultats partiels, se basant environ sur la moitié des votes, montrent une nette avance en faveur de Kabila face à Tshisekedi.
L'Eglise catholique congolaise a appelé dimanche les autorités électorales à s'assurer que les résultats du scrutin soient le reflet exact de la volonté exprimée par les électeurs.
David Lewis et Jonny Hogg; Pierre Sérisier pour le service français
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