Il y a un temps que les amateurs du débat politique sur les chaînes émettant à partir de Kinshasa avaient appris à intégrer un nouveau vocable dans leur langage quotidien. Il s’agit du « Bitshikilisme » (Cfr : vouloir tout renverser pour que personne n’en profite). C’est ce qu’à quoi s’apprête à jouer Etienne Tshisekedi wa Mulumba, candidat principal de l’opposition congolaise engagé dans le courses électorale dont le résultat est attendu pour le mardi 6 décembre prochain, mais déjà très contesté par la majeure partie de la population congolaise et les observateurs électoraux.
« Devenir Président de la République Démocratique du Congo puis mourir », tel est l’ultime rêve d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Selon une source mieux informée dans l’entourage du leader de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), celui-ci s’apprête à faire une déclaration politique en rapport avec le processus électoral tel qu’il s’est déroulé jusque là. A l’occasion, le lider maximo devra s’autoproclamer Président de la République. Question de faire justice, rendre aux congolais » leur élection que le camp présidentiel sortant s’apprête à lui voler ».
Le Q.G. encore divisé
Putsch, réalisme politique ou anticipation ? La question mérite d’être posée. Si le monde entier a déjà vu une pareille situation en Côte d’Ivoire (et on sait comment cela s’est terminé), Etienne Tshisekedi a donc toutes les chances du monde d’arriver de jouer cette carte. Mais comme aux échecs, il s’agit là de jouer un « gros cartouche » si pas le dernier.
Mais il n’en reste pas moins que le Vieux soit rassuré d’une chose : l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier ne sera pas fameuse pour lui. Ce, au regard du fait que les nouvelles qui sortent du centre interne de compilation des résultats électoraux de l’UDPS restent défavorables au président du parti. Raison pour laquelle l’agitation s’est installée à la dixième rue Limété. La fraude serait visible.
Des candidats ralliés derrière lui pour désapprouver le dépouillement du scrutin, certains disent êtres surpris du nombre excessif de voix que la Ceni annonce comme le leur (Andeka et Kakesse) , l’Eglise catholique qui appelle à la retenue, la Communauté Internationale et tous les observateurs (nationaux ou internationaux) réservant leur « décision » finale qu’à l’annonce du 06 décembre, ceci démontre au moins (s’il le faut encore), le caractère « soupçonneux » des élections du 28 novembres dernier.
Comme qui dirait, pour Etienne Tsisekedi, il vaudrait mieux de jouer à l’anticipation et au putsch que de rester là à attendre une surprise prévisible. D’où la décision qui, jusque là, divise encore le quartier général du parti.
Qu’à cela ne tienne, le Sphinx de Limete n’a que faire des points de vue des uns et des autres pour déterminer ses options politiques. Il l’a démontré à plusieurs reprises tout au long de l’histoire de sa lutte en tant qu’opposant. La décision de cet homme n’est dictée que par des convictions auxquelles il croit. Convictions qui, hier étaient focalisées sur la chute de Mobutu, sont recentrées vers la chute du régime du président sortant, Joseph Kabila Kabange. Mauvaise nouvelle pour ce dernier?
Aujourd’hui plus qu’hier, les esprits sont surchauffés. Apparemment, cet homme des occasions manquées veut profiter de la situation pour mettre du feu aux poudres. Qu’adviendra-t-il si jamais le chaos arrivait par cet acte que le lider maximo attend posé, peut-être sans beaucoup de lucidité ? Qu’adviendra-t-il si Joseph Kabila se proclamait lui aussi vainqueur du scrutin?
La République Démocratique du Congo est sur le point d’avoir son Hôtel du Golf et sa présidence de l’autre côté.
direct.cd
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