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mercredi 7 décembre 2011

Élections : la RDC retient son souffle

(Le JDD.fr 07/12/2011)

L’annonce des résultats de la présidentielle et des législatives en République démocratique du Congo (RDC) a été reportée mardi soir de 48 heures. L’issue de ce scrutin, entaché de fraudes selon le principal challenger du président sortant, risque de plonger le pays dans le chaos.
Neuf jours après les élections, toujours pas de résultats. En République démocratique du Congo (RDC), l’annonce du verdict du scrutin de la présidentielle et des législatives a été reportée, a informé mardi soir la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à la télévision d’Etat. La publication devrait intervenir d’ici 48 heures, a précisé le rapporteur de la Céni, qui explique que tous les procès-verbaux des centres locaux n’ont pas encore été remontés.
Le président sortant, Joseph Kabila, creuserait néanmoins l'écart au premier tour, selon des résultats partiels. Dans un peu plus de 89% des bureaux de vote, le chef d'Etat de 40 ans, élu en 2006, récolterait 49% des voix et devancerait de 16 points son principal opposant, Etienne Tshisekedi (33,3%). Ce dernier a rejeté dès vendredi le décompte du scrutin.
Les Etats-Unis appellent à la retenue
Des accusations de fraudes et d’irrégularités qui suscitent la crainte de débordements violents. Déjà avant le vote, des affrontements meurtriers avaient fait 18 morts, selon l'ONG Human rights watch. A présent, c’est dans la capitale Kinshasa, majoritairement acquise à l’opposition, que la situation risque de dégénérer.
La ville est restée vide mardi, alors que la présence policière s’est renforcée. Quelque 20.000 militaires quadrillent la capitale afin d’éviter tout rassemblement. Les forces de l’ordre sont néanmoins restées à distance du quartier général de Tshisekedi, où des centaines de ses partisans se sont un temps réunis. Nombre d’entre eux étaient armés de machettes, ou munis de pierres et de cocktails Molotov, selon un journaliste de Reuters présent sur place.
A l’étranger, de nombreuses manifestations hostiles au pouvoir en place ont dégénérées. A Londres ou à Bruxelles, des affrontements ont eu lieu avec la police. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocamp, a indiqué qu’il suivait la situation congolaise "de près". De leur côté, les Etats-Unis ont appelé les dirigeants du pays "à faire preuve de responsabilité et à renoncer à la violence". En pleine attente, la situation de ce pays de 70 millions paraît très fébrile. Le mandat de Joseph Kabila, lui, a expiré la nuit dernière, à minuit.

A.F. (avec agences) - leJDD.fr
mercredi 07 décembre 2011

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