Bio express
Fils de Laurent-Désiré Kabila, qui a renversé le Maréchal Mobutu en 1997, Joseph Kabila a pris les reines du pouvoir en 2001, à seulement 29 ans, suite à l'assassinat de son père. En 2006, il est élu président de la RDC avec 58,05% des voix, au second tour, devant le vice-président Jean-Pierre Bemba.
En République démocratique du Congo, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a annoncé les résultats provisoires attendus mais déjà contestés de la présidentielle qui a eu lieu le 28 novembre dernier. Sans surprise, le président sortant Joseph Kabila a été proclamé vainqueur avec 48,95% des voix, devant l'opposant Etienne Tshisekedi, qui a totalisé 32,33% des suffrages.
"Je considère (les résultats de la Céni) comme une véritable provocation à notre peuple et je les rejette en bloc. En conséquence je me considère depuis ce jour comme le président élu de la République démocratique du Congo", a déclaré à l'AFP Etienne Tshisekedi, 78 ans, qui avait boycotté les premières élections présidentielles de 2006. Une position qui laisse craindre des violences post-électorales dans le pays.
L'annonce de la Commission électorale intervient dans un climat extrêmement tendu, marqué par une fin de campagne meurtrière et de nombreuses irrégularités constatées par des observateurs internationaux. Ce jeudi des heurts ont eu lieu dans la capitale Kinshasa dans laquelle la présence policière a été renforcée. Selon l'AFP, des tirs ont été entendus dans des quartiers de la ville ce vendredi soir.
Le taux de participation a été de 58,81%, a précisé le président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Concernant les autres candidats, l'ex-président de l'Assemblée nationale et opposant, Vital Kamerhe recueille 7,74% des suffrages, le président du Sénat et mobutiste Léon Kengo, 4,45%. Les sept autres candidats à l'investiture suprême ne dépassent pas, quant à eux, les 2% de votants.
A l'annonce des résultats, Paris a demandé aux responsables politiques congolais "de faire preuve de retenue et d’esprit de responsabilité." La France "invite les candidats qui souhaiteraient contester les résultats provisoires à le faire en utilisant les voies de recours légales. Elle condamnera toute incitation à la violence." "Elle rappelle aux autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) qu’elles sont garantes de la sécurité de la population et qu’elles doivent assurer l’ordre public dans le respect de l’Etat de droit", poursuit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Il reste maintenant à la cour suprême de justice de proclamer officiellement le vainqueur de l'élection présidentielle, le 17 décembre prochain. C'est l'instance compétente pour examiner les contestations liées au scrutin mais le candidat perdant Tshisekedi a déjà annoncé son refus de recourir à "cette Cour, c'est une institution privée de M. Kabila", a-t-il dénoncé sur la chaîne France 24.
metrofrance.com
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