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mardi 12 mars 2013

Vital Kamerhe pense que la voie du dialogue inclusif est ouverte

En dépit de ses faiblesses que relèvent les uns et les autres, l’Accord cadre pour la paix en République démocratique du Congo conclu le dimanche 24 février 2013, au siège de l’union Africaine à Addis-Abeba, est à même de faire accélérer ou imposer la tenue du dialogue entre Congolais en vue de résoudre la crise actuelle. C’est l’avis de Vital Kamerhe, président national de l’union pour la Nation Congolaise (UNC).
Sa prise de position ou celle de son parti, a été portée à la connaissance de l’opinion, hier mardi 26 février en la salle paroissiale Notre Dame de Fatima, au cours d’un point de presse qu’il animé à ce sujet.
Entouré de hauts cadres de son parti, parmi lesquels quelques députés nationaux (Jean Bertrand Ewanga, Aimé Bonji, Claudel Lubaya, Me Mayo), Vital Kamerhe s analysé, point par point, le texte de ce traité de paix conclu entre la République démocratique du Congo et les dix pays de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des grands lacs), sous l’égide des Nations unies. Car, la cérémonie de la signature a été présidée par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon. Il en a relevé les points forts et les faiblesses.
Mais, contrairement à sa nature et particulièrement ces derniers temps où il n’hésite pas à appeler le chat par son, Vital Kamerhe n’a pas usé du discours radical. Il s’est montré souple dans cette analyse.
En décortiquant le texte de l’accord, il a fait remarquer que dans la diplomatie on n’utilise jamais des termes clairs. On parle plutôt un langage voilé. Quitte aux Congolais qui sont les premiers concernés par cet instrument de paix que la communauté internationale leur impose, d’en décrypter le sens afin de s’en approprier.
C’est ainsi qu’il note par exemple que là où l’accord stipule, en s’adressant au gouvernement congolais « un engagement â promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance, et de démocratisation», V. Kamerhe voit d’une imposition en termes diplomatiques au chef de l’Etat congolais à organiser le dialogue. Car, explique-t-il, il ne voit comment les gens peuvent s’asseoir en vue de se réconcilier sans se parler.
Pour lui, il s’agit d’une obligation que la communauté internationale fait aux dirigeants congolais d’organiser un dialogue interne comme remède à la crise.
Parlant du dialogue, il a indiqué que celui-ci devra se dérouler sous l’arbitrage d’un médiateur international neutre, et non être placé sous l’autorité de Joseph Kabila.
Parce que, à ses yeux, Joseph Kabila et l’ensemble de sa majorité constituent eux-mêmes le problème à la crise. Et non la solution.
C’est pourquoi, étant lui- même la cause, le chef de l’Etat actuel ne peut présider un forum dont l’objectif est la recherche de la solution à la crise.
En outre, prévient-il, il ne devrait pas avoir des questions tabous lors dans ce dialogue censé traiter deux points majeurs, à savoir : les dégâts collatéraux occasionnés par les élections bâclées et la fin de la guerre.
Parlant des négociations de Kampala entre le gouvernement et le M23, il persiste et signe qu’il n’en sortira rien. Cela pour plusieurs raisons le pays n’appartient au seul gouvernement et au, M23. En plus, il dit ne toujours pas comprendre par quelle magie le M23 qui n’existait pas encore en 2009, peut évaluer un accord dont il n’est pas signataire avec le gouvernement.
Enfin, aussi longtemps que les principaux leaders ne sont pas impliqués, en l’occurrence Etienne Tshisekedi, Mgr Monsengwo ainsi que lui-même, rien ne sortira de Kampala.
Dom
 
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