Bosco Ntaganda comparaît devant les juges de la Cour pénale
internationale (CPI).
C’est une simple audience au cours de laquelle les juges vérifieront l’identité du suspect, mais elle pourrait aussi permettre d’en savoir un peu plus sur les intentions de Bosco Ntaganda. Beaucoup s’interrogent en effet sur les retombées que son procès pourrait avoir pour Kigali.
Depuis de nombreuses années, le Rwanda est accusé de soutenir des milices pour piller les richesses de la RDC. Il y a encore 10 jours, Ntaganda combattait pour l’une de ces milices, le M23.
Incarcéré au cours du week end, Bosco Ntaganda partage désormais ses journées avec les autres détenus de la Cour. Parmi eux, le sénateur congolais Jean-Pierre Bemba, mais aussi Thomas Lubanga, un chef de milice avec lequel il avait combattu dans l’est de la RDC.
C’est précisément pour ces faits qu’il est poursuivi par la Cour. Le procureur affirme qu’en 2002 et 2003, Bosco Ntaganda a commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, dans l’objectif de s’emparer de l’Ituri.
L’accusation recense plusieurs attaques contre des civils, au cours desquelles des meurtres, des viols, des persécutions et des pillages auraient été commis.
Mais pour l’heure, le chef de guerre n’est pas poursuivi pour les crimes commis au sein du CNDP, une autre milice, ni ceux dont certains ONG l’accuse, lorsqu’il avait décidé de rejoindre l’armée congolaise à la faveur de l’accord de paix de 2009 et plus récemment, au sein du M23, soutenu aussi par le Rwanda et dont les exactions ont été dénoncées en novembre par les experts des Nations unies.
Au cours de l’audience de ce matin, les juges devraient aussi annoncer la date des audiences de confirmation des charges, au terme desquels le suspect pourrait être renvoyé en procès.
bbc.co.uk
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